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Notre choix Poches français
71 produits trouvés
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"Ivanov n'est certes pas un expert en littérature (à chacun son métier), mais, devant ces textes horribles, pas besoin de s'y connaître ! Il faut arrêter le criminel avant qu'il n'écrive autre chose. Avant qu'il ne métastase."URSS, années 1960. Le père de Iegor Gran, un auteur dissident, écrit des nouvelles sous pseudonyme qu'il fait passer en Occident. Agacé, le KGB charge le lieutenant Ivanov de découvrir sa véritable identité. Mais l'enquête, souvent cocasse, piétine. Pendant six ans, le suspect reste introuvable. Alors que l'histoire soviétique s'accélère, les attaques contre le régime se multiplient. L'Ouest menace. Il est temps d'agir. L'écrivain finira-t-il par faire un faux pas ?
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L'Allemagne nazie a sa légende. On y voit une armée rapide, moderne, dont le triomphe parait inexorable. Mais si au fondement de ses premiers exploits se découvraient plutôt des marchandages, de vulgaires combinaisons d'intérêts ? Et si les glorieuses images de la Wehrmacht entrant triomphalement en Autriche dissimulaient un immense embouteillage de panzers ? Une simple panne ! Une démonstration magistrale et grinçante des coulisses de l'Anschluss par l'auteur de "Tristesse de la terre" et de "14 Juillet" qui lui a valu le prix Goncourt 2017.
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209 rue Saint-Maur, paris Xe : autobiographie d'un immeuble
Ruth Zylberman
- Points
- Points
- 2 Septembre 2021
- 9782757890875
Retraçant les vies passées et présentes des habitants d'un immeuble du Xe arrondissement de Paris, Ruth Zylberman livre un magnifique récit. Là se sont succédé, depuis les années 1850 jusqu'à nos jours, des générations d'habitants. Là, l'ordinaire du quotidien a côtoyé l'extraordinaire du fait divers et des violences de l'Histoire. Ruth Zylberman propose une réflexion bouleversante sur les traces du passé, les lieux où se loge la mémoire, et le lien invisible entre les vivants et les morts. Car cette autobiographie d'un immeuble est aussi une forme d'écriture de soi.
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«Et parmi toutes ces pages blanches et vides, je ne pouvais détacher les yeux de la phrase qui chaque fois me surprenait quand je feuilletais l'agenda : "Si j'avais su..." On aurait dit une voix qui rompait le silence, quelqu'un qui aurait voulu vous faire une confidence, mais y avait renoncé ou n'en avait pas eu le temps.»
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L'Europe, l'ancienne, celle d'un Vieux Monde bouleversé par la révolution industrielle, et l'Union européenne, belle utopie née sur les cendres de deux grandes guerres, sont l'alpha et l'oméga de cette épopée sociopolitique et humaniste en vers libres relatant un siècle et demi de constructions, d'affrontements, d'espoirs, de défaites et d'enthousiasmes. Un long poème en forme d'appel à la réalisation d'une Europe des différences, de la solidarité et de la liberté.
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À l'été 1930, sur l'île Blanche, la plus reculée de l'archipel du Svalbard, à la faveur d'une exceptionnelle fonte des glaces, réapparaissent les vestiges d'une expédition polaire partie plus de trente ans auparavant : en 1897, Salomon August Andrée, Knut Frænkel et Nils Strindberg tentaient d'atteindre le pôle Nord en ballon et disparaissaient dans des circonstances mystérieuses. Sur le campement des explorateurs, plusieurs rouleaux de négatifs. À partir des photographies sauvées et du journal de l'expédition, Hélène Gaudy imagine le périple de ces trois hommes et mène une réflexion aussi profonde que poétique sur l'esprit d'aventure et la lutte contre l'effacement.
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«Il ne faut rien regretter parce qu'il faut bien que ça se termine, ce faux-semblant qu'est l'enfance, il faut bien que les masques soient retirés, les imposteurs démasqués, les abcès crevés, il faut bien en finir avec les belles paroles, les bons sentiments, les rêves doucereux, il faut bien, un jour, arracher à coups de dents sa place au monde.» Loup, dix-sept ans, est désemparé depuis que sa soeur a fui le domicile familial. Quand un drame s'abat sur leur famille, tous tentent de renouer un lien abîmé. De quelle solitude, de quelle culpabilité enfouie leur vient cette difficulté à l'amour ?
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Sa fille est encore un bébé quand Harry meurt à 34 ans dans des circonstances tragiques. Il est issu d'une grande lignée de médecins contraints à l'exil au moment de l'indépendance de l'Algérie, et qui ont rebâti un empire médical en France. L'aîné, Armand, mettra ses pas dans ceux de sa famille. Mais la passion de Harry pour une femme à la beauté incendiaire fera voler en éclats les reliques d'un royaume où l'argent coule à flots. Saturne dépeint le crépuscule d'un monde et de ses dieux. C'est aussi un roman sur l'épreuve de nos deuils, et une grande histoire d'amour : celle d'une enfant guettée par la folie et la mort, mais qui est devenue écrivain parce que, une nuit, elle en avait fait la promesse au fantôme de son père.
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«Elle a peur qu'il lui demande des choses qu'elle ne pourrait pas. Des promesses. De l'argent. D'interminables engagements. Un peu d'argent, ça irait. Mais plus d'argent? Ou quoi d'autre? Il appelle pour demander quelque chose. Obligé. Pas pour faire la conversation.»Rose part en croisière avec ses enfants. Elle rencontre Younès qui faisait naufrage, et lui offre le téléphone de son fils. Rose est héroïque, mais seulement par moments.
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Jeanne, ses études terminées, a quitté sa Bretagne natale pour vivre à Paris. Elle a trouvé un emploi temporaire d'« accueillante » à la Tannerie, une nouvelle institution culturelle, installée dans une usine désaffectée de Pantin.
D'abord déboussolée par le gigantisme et l'activité trépidante du lieu, timide et ignorante des codes de la jeunesse parisienne, elle prend peu à peu de l'assurance et se lie à quelques-uns de ses collègues, comme la délurée Marianne ou le charismatique Julien, responsable du service accueil.
Elle les accompagne dans leurs déambulations nocturnes, participe à des fêtes. Leur groupe se mêle au mouvement Nuit debout. Ils se retrouvent dans des manifestations, parfois violentes - mais sans véritablement s'impliquer, en spectateurs.
Bientôt, deux ans ont passé. Dans l'effervescence de la Tannerie, en pleine expansion, chacun tente de se placer pour obtenir enfin un vrai contrat ou décrocher une promotion. Jeanne va devoir saisir sa chance...
La Tannerie - tel un microcosme de notre société - forme un monde à part entière, avec ses techniciens, ses employés de bureau, ses artistes. Mais derrière la bienveillance affichée et le progressisme des intentions, la précarité et la violence dominent.
Avec ce roman, qui frappe autant par la finesse de ses descriptions que par sa force critique, Celia Levi fait le portrait d'une époque et d'une génération en proie aux ambitions factices et à l'imposture des discours.
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Propriété privée
Julia Deck
Coup de coeur- Éditions du Minuit
- Minuit Double
- 9 Septembre 2021
- 9782707347220
Il était temps de devenir propriétaires. Soucieux de notre empreinte environnementale, nous voulions une construction peu énergivore, bâtie en matériaux durables. Aux confins de la ville se tramaient des écoquartiers. Notre choix s'est porté sur une petite commune en plein essor. Nous étions sûrs de réaliser un bon investissement.
Plusieurs mois avant de déménager, nous avons mesuré nos meubles, découpé des bouts de papier pour les représenter à l'échelle. Sur la table de la cuisine, nous déroulions les plans des architectes, et nous jouions à déplacer la bibliothèque, le canapé, à la recherche des emplacements les plus astucieux. Nous étions impatients de vivre enfin chez nous.
Et peut-être aurions-nous réalisé notre rêve si, une semaine après notre installation, les Lecoq n'avaient emménagé de l'autre côté du mur. -
Il est des hommes qui se perdront toujours
Rebecca Lighieri
Coup de coeur- Folio
- Folio
- 19 Août 2021
- 9782072936043
«L'espérance de vie de l'amour, c'est huit ans. Pour la haine, comptez plutôt vingt. La seule chose qui dure toujours, c'est l'enfance quand elle s'est mal passée.»Années 1980. Karel grandit avec son frère et sa soeur dans la cité Artaud, à Marseille. Tous trois rêvent d'un autre destin, loin de leur enfance dévastée par la pauvreté et la cruauté du père. En proie à des pulsions violentes, Karel craint de lui ressembler. Et si, comme lui, il abîmait ceux qui l'approchent de trop près ? Un jour, leur père est retrouvé mort, assassiné. Qui a commis ce meurtre salvateur ?
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Faire mouche
Vincent Almendros
Coup de coeur- Éditions du Minuit
- Minuit Double
- 9 Septembre 2021
- 9782707347183
À défaut de pouvoir se détériorer, mes rapports s'étaient considérablement distendus avec ma famille.
Or, cet été-là, ma cousine se mariait. J'allais donc revenir à Saint-Fourneau. Et les revoir. Tous.
Enfin, ceux qui restaient.
Mais soyons honnête, le problème n'était pas là.
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« Il n'y a pas de bout du monde mais certains lieux, pour lesquels j'éprouve une incontestable attirance, sont tout de même plus susceptibles que d'autres de recevoir cette appellation. » De la Sibérie à la Chine, en passant par le Portugal ou le Soudan, Olivier Rolin nous fait découvrir sa géographie personnelle. Il redonne vie aux femmes et aux hommes qui ont croisé sa route. Sans oublier les écrivains qui l'ont accompagné dans ses pérégrinations : Chateaubriand, Hugo, Pessoa, Kafka, Borges, Proust... L'anecdote voisine avec des événements plus graves, guerres, catastrophes.
À travers ses rencontres, l'auteur de Port-Soudan rend un hommage vibrant au monde et à sa beauté.
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Ce matin, il a attendu le car scolaire avec les autres adolescents mais il n'est pas monté dedans. Aujourd'hui il va rester toute la journée seul sous l'abribus, à regarder passer les voitures, à laisser son regard se perdre sur la terre du "sept-sept", ce département de transition entre Paris et la glaise, à se noyer dans les souvenirs qui le lient à Enzo le Traître, à la fille Novembre, au grand Kevin. Ce premier roman parvient à créer un flux de conscience époustouflant de spontanéité, d'énergie, de vérité.
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« Je m'appelle Fatima Daas. Je suis la mazoziya, la dernière. Celle à laquelle on ne s'est pas préparé. Française d'origine algérienne. Je suis musulmane. Une Clichoise qui passe plus de trois heures par jour dans les transports. Cette banlieusarde qui observe les comportements parisiens. Je suis une menteuse, une pécheresse. Adolescente, je suis une élève instable. Adulte, je suis hyperinadaptée. J'écris des histoires pour éviter de vivre la mienne. L'amour, c'était tabou à la maison, la sexualité aussi. Lorsque Nina a débarqué dans ma vie, je ne savais plus du tout ce dont j'avais besoin et ce qu'il me manquait. »Ici l'écriture cherche à inventer l'impossible : comment danser dans une impasse jusqu'à ouvrir une porte là où se dressait un mur. Virginie Despentes.Une bombe à fragmentation qui ausculte avec finesse et passion la question de l'identité. Clémentine Goldszal, Elle.Un premier livre d'une grande puissance. Nathalie Crom, Télérama.Prix Les Inrockuptibles 2020 catégorie premier roman.
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«Rei éprouva comme une brûlure d'estomac, une chaleur acide, à la fois intense et diffuse, qui vous monte à la gorge. Un énorme bloc d'émotions glacées se mettait à fondre peu à peu sous l'effet de cette chaleur intérieure dormante. Le temps se défossilisait, recommençait à trembler.» Tokyo, 1938. En pleine guerre entre le Japon et la Chine, quatre violonistes amateurs se réunissent régulièrement pour répéter. Un jour, ils sont interrompus par des soldats, soupçonnés de comploter contre le pays. Caché dans une armoire, Rei assiste à l'arrestation de son père. Cet événement constitue pour lui la blessure première qui déterminera son destin... Mais le passé peut-il être réparé ?
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Dans les eaux profondes ; le bain japonais
Akira Mizubayashi
- Arlea
- Arlea Poche
- 7 Janvier 2021
- 9782363082442
L'espace de la salle de bains, espace souvent anodin, ou exigu en Europe, est au Japon un lieu privilégié où le thème de l'intimité familiale ou amicale se manifeste mieux qu'ailleurs. Le bain japonais est un élément de civilisation, au même titre que la cérémonie de thé, les haïkus ou la voie des fleurs. Si le bain est d'abord associé aux yeux d'un occidental à l'idée de propreté, il est au Japon un savoir-vivre raffiné, poétique, qui rend possible la rencontre de l'autre dans un cadre intime et bienveillant.
Comme Tanizaki, dans son Éloge de l'ombre, Akira Mizubayashi nous livre dans cette évocation des eaux profondes, le secret d'un coeur japonais mais aussi la vigilance critique d'un homme de son temps dans un pays en crise.
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Il y a soixante ans, le 25 novembre 1959, disparaissait Gérard Philipe. Il avait trente-six ans. Juste avant sa mort, ignorant la gravité de son mal, il annotait encore des tragédies grecques, rêvait d'incarner Hamlet et se préparait à devenir, au cinéma, l'Edmond Dantès du Comte de Monte-Cristo. C'est qu'il croyait avoir la vie devant lui. Du dernier été à Ramatuelle au dernier hiver parisien, semaine après semaine, jour après jour, l'acteur le plus accompli de sa génération se préparait, en vérité, à son plus grand rôle, celui d'un éternel jeune homme.
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« Le monde se divise en deux catégories. Ceux qui partent. Et ceux qui restent. » La quarantaine, écrivain, Sacha quitte Paris pour le calme d'une petite ville du Sud. À peine installé, il retrouve son ami de jeunesse. Celui qu'il a toujours appelé l'autostoppeur vit désormais avec Marie et leur fils, habitués à ses disparitions et ses retours inopinés. Mais l'arrivée de Sacha bouleverse cet équilibre familial.
Entre Sacha et Marie, les liens se resserrent. Que vaut la liberté face à l'amitié et à l'amour ?
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Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon
Jean-Paul Dubois
- Points
- Points
- 4 Mars 2021
- 9782757864333
Paul Hansen purge sa peine dans un pénitencier canadien.
Dans la cellule qu'il partage avec Horton, un Hells Angel incarcéré pour meurtre, il se raconte sa vie. L'enfance, à Toulouse, entre un père pasteur et une mère gérante d'une salle de cinema. Son métier de superintendant à la résidence L'Excelsior, où il réparait les âmes et entretenait les bâtiments. Les moments de folle liberté dans l'aéroplane de Winona, sa compagne pilote. Et le crime qui l'a conduit en prison.
Dans cet admirable roman, on retrouve un écrivain animé par un sens aigu de la fraternité . Et par un sentiment de révolte à l'égard de toutes les injustices.
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Si ce livre pouvait me rapprocher de toi
Jean-Paul Dubois
- Editions De L'Olivier
- Petite Bibliotheque De L'olivier
- 28 Janvier 2021
- 9782823617214
« C'est à ce moment-là, je crois, que je décidai de partir pour un voyage dont j'ignorais la destination et la durée. J'étais désargenté, désenchanté. Mais je voulais me replonger dans le courant de la vie, me battre pour ou contre quelque chose, retrouver l'envie du bonheur et le goût de la peur, lutter contre la force des vents, éprouver la chaleur, le froid, casser des cailloux et, s'il le fallait, creuser les flancs de la terre ».
Paul Peremülter est écrivain. À la fin de son treizième livre, déçu par son travail et toute une vie d'homme assis, il entreprend un périple aux États-Unis puis au Québec. Mais ce voyage, qu'il voudrait simplement excentrique, va le conduire au plus profond de lui-même. C'est dans ce monde magique et étouffant qu'il découvrira ce qu'il n'aurait jamais dû savoir.
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« La température négative a figé le paysage dans un silence glacé, une apnée, un cristal où les oiseaux ne savent où se poser, une nature qui les piège en silhouettes de givre et de viande congelée. » François, chirurgien, aime la chasse et, même s'il ne se l'avoue pas, le pouvoir de tuer. Sur le point d'abattre un cerf, il hésite et manque son coup. D'où vient cette indécision ? De sa famille qui lui échappe ? Quand ses enfants le rejoignent au chalet, il ne sait quoi leur transmettre. Une passion, des biens, mais en veulent-ils seulement ? Son fils, banquier, a l'avidité du fauve. Sa fille, amoureuse éperdue, n'est plus qu'une bête traquée. Ce sont désormais des adultes à l'instinct assassin. Qui trahira qui ?
Dans cette histoire familiale de la violence, le héros croit encore à la pureté. Ce roman raconte superbement sa chute et sa rédemption.
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Livre après livre, Ravey creuse dans ses obsessions, et ses personnages forment une grande famille d'inadaptés toujours un peu égarés. On ne sait si le narrateur de Pas dupe, Salvatore Meyer, est un idiot ou un roublard, une victime ou un meurtrier ; il est le narrateur du livre et nous raconte ce qu'il veut bien nous raconter. Mais il va avoir affaire à un coriace : l'inspecteur de police Costa Martin Lopez.
L'intrigue est à la fois précise et farfelue, semée d'embûches pour égarer le lecteur. Jusqu'au dernier paragraphe on ne saura pas qui dupe qui, car cette histoire en apparence banale s'avère abracadabrante. La question de départ - l'amant ou le mari ont-ils provoqué l'accident de Tippi ? - se complexifie alors qu'on découvre les circonstances du drame. En particulier l'étrange relation de soumission que Salvatore Meyer semble avoir entretenue avec sa femme, et son rôle de souffre-douleur, voire de larbin, qu'il a joué dans l'entreprise de son beau-père où il est employé - une entreprise de démolition, soit dit en passant. Tout ceci intrigue l'inspecteur tout droit sorti d'un film de série B.
La langue de Ravey colle parfaitement à cet univers. Une écriture blanche, maîtrisée, où l'auteur glisse quelques formules dignes d'un dialogue des années 1950. « Vous êtes un des premiers, monsieur Meyer, à venir sur les lieux, vous êtes son mari, et vous ignoriez ce qu'elle allait faire dans le ville voisine, sur une route aussi dangereuse, si tôt le matin, c'est curieux, non ? » Mais, même si l'on étudie tous les aspects de ce texte, quelque chose encore nous échappera. Car il y a un mystère Ravey.
Le narrateur comme les autres protagonistes de Pas dupe sont embarqués malgré eux dans une société qui les encourage à miser l'argent qu'ils n'ont pas et à endosser des rôles pour lesquels ils ne sont pas taillés. Il y aura seulement une phrase sur le milieu d'origine de Salvatore Meyer. Elle indique que son père vit dans un mobile home, sur un parking, quelque part en Arkansas. Et cette phrase est peut-être la clef du roman entier.
Sylvie Tanette, Les Inrockuptibles