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Une collection Traits et portraits
13 produits trouvés
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«Contrairement aux apparences, je suis plutôt un homme sauvage, fleurs, papillons, arbres, îles. Ma vie est dans les marais, les vignes, les vagues. Qu'importe ici qui dit je. Écrire à la main, nager dans l'encre bleue, voir le liquide s'écouler sont des expériences fondamentales. Je vis à la limite d'une réserve d'oiseaux, mouettes rieuses, goélands, faucons, sternes, bécasseaux, canards colverts, hérons. Ah être un oiseau ! Dans la maison, tous les matins, je laisse Richter jouer Haydn, on pourrait l'écouter sans cesse, ré mineur, concert public de Mantoue, notes vives et détachées, j'aime le futur immédiat, je ne crains pas la répétition, jeu enfantin, cercle qui ne va nulle part, on écrit toujours pour une voix disait Beckett, pas de voix, pas de notes ni de mots. Le bonheur est possible. Je répète. Le bonheur est possible.»Il y a de la magie dans la vie et dans l'oeuvre de Philippe Sollers, écrivain, éditeur, critique, solitaire, paradoxal, et merveilleux visionnaire. Une magie née de sa passion pour la littérature, la poésie, la nature et la musique, pour la rencontre amoureuse, pour l'art du secret et de l'intime. Philippe Sollers, en agent secret ? Tel est le pari de ce singulier et bouleversant autoportrait.
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De sable et de neige
Chantal Thomas
Coup de coeur- Mercure De France
- Traits Et Portraits
- 7 Janvier 2021
- 9782715253698
D'un côté, le sable et de l'autre, la neige. C'est avec ces deux couleurs et ces deux éléments que Chantal Thomas nous offre un bouleversant autoportrait, campé entre les plages de son enfance à Arcachon et au Cap ferret et la ville de Kyoto aujourd'hui, sous la neige d'un 31 décembre, ville mélancolique, ville magique. En passant par les semaines à la campagne, avec Louisette, la fille des fermiers, dans la maison d'enfance de son père, Le Petit Palet, près de Saintes.
Les lieux, les temps et les dates se chevauchent, mêlant la joie, la liberté, la cocasserie et les jeux de l'enfance à la gravité et le mystère d'un père silencieux, mutique, qui mourra très jeune, à quarante-trois ans.
Les vagues de l'Océan rythment le récit. La Grande Dune, les excursions au Cap Ferret, le bateau, le petit train, les aiguilles de pin, les huîtres, l'ivresse des mots et du vin, l'amitié, les poupées, le ski, les parties de pêche avec le père, les promenades en bateau deviennent ici des « Mythologies ». Le calme d'un côté, la violence de l'autre. Toute une fresque pour dire la beauté des choses et la puissance de leur silence. Dans l'intimité d'une mémoire, écrite dans une langue faite d'élégance et de grâce pour exprimer des sensations les plus fugitives tout en faisant l'éloge du déplacement. De sable et de neige, ou l'art de vivre dans l'instant.
Les photos d'Allen Weiss en gros-plan couleurs accompagnent délicatement le voyage, ponctué également de photos d'enfance et d'estampes japonaises.
CHANTAL
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Scrabble
Michaël Ferrier
Coup de coeur- Mercure De France
- Traits Et Portraits
- 5 Septembre 2019
- 9782715253162
En retraçant son enfance passée au Tchad, Michaël Ferrier nous offre un bouleversant autoportrait. Le livre s'ouvre à N'Djamena (Fort Lamy pendant la colonisation), en février 1979, entre la savane et la steppe. Les enfants jouent au Scrabble sur la terrasse de leur maison. Ce jeu des lettres qui s'associent dans des agencements infinis restera pour Michaël Ferrier une manière de se protéger de la violence du monde et sera la source de son lien puissant à la littérature.
Dehors la guerre approche, mais ils ne le savent pas encore. Le père est militaire, il a la peau sombre. La mère, douce et attentive, a un teint de lys.
L'enfant de dix ans découvre les paysages d'Afrique, le vent, la lumière, les insectes, la faune. Sa langue, pour décrire cette découverte du monde, devient un chant. L'Afrique est là, palpitante dans sa beauté et sa crudité.
Puis, c'est la guerre. Les hommes et femmes Peuls Bororo fuient sur les pistes. Les armes se déchaînent. L'enfant est témoin de tout, découvre le sang et les cadavres, jusqu'au corps de son ami Youssouf, blessé à terre...
Dès le lendemain les parents décident de quitter l'Afrique : cette guerre sera le dernier motif de l'initiation de Michaël Ferrier, qui signe là un livre majeur.
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Les saintes du scandale
Erri De Luca
- Mercure De France
- Traits Et Portraits
- 26 Avril 2013
- 9782715233812
«Elles s'appellent Tamàr, Rahàv, Ruth, Bethsabée, Miriam-Marie. La première se vêtit en prostituée pour s'offrir à l'homme désiré. La deuxième était prostituée de profession et trahit son peuple. La troisième se glissa la nuit sous les couvertures d'un riche veuf et se fit épouser. La quatrième fut adultère, elle trahit son mari qui fit tuer son amant. La dernière tomba enceinte avant ses noces et l'enfant n'était pas de son époux.»
Grand format 15.00 €Indisponible
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" Olivier Roller a arraché votre visage à ses réflexes. Ça donne une tête. Et vous savez très bien ce qui agite cet instant de tête. Car sans qu'il s'agisse à vos yeux d'une révélation, ce que montre le portrait, c'est un instant qui existe au coeur de ce labyrinthe qui n'appartient qu'à vous, par-delà les parades de la reconnaissance et les postures du corps qui désire être aimé. Ce labyrinthe où ont lieu vos expériences, la sorcellerie blanche qui court entre les yeux, la bouche, et la main qui écrit. Dans ce labyrinthe, on est à la fois le héros et la bête ; les deux corps se superposent. Ce spectre écarquillé qui lève les yeux, avec la pupille encore dilatée du médium, c'est vous - vous dans ce labyrinthe composé des 13 lettres de votre nom : Y.A.N.N.I.C.K.H.A.E.N.E.L. La clarté entre par les yeux, elle ouvre un trou dans la bouche qui déclenche par son souffle la main qui écrit. " Pour bâtir son autoportrait, Yannick Haenel a choisi de nous offrir treize moments de sa vie. Comme une collection de treize moments d'extase qui ont été fondateurs et ont fait de lui ce qu'il est devenu, un des écrivains les plus originaux d'aujourd'hui. Journées de fête, nuits blanches, maladies, ravissements, ivresses, ou encore solitude illuminée. Dans tous ces moments, on retrouvera la même quête de la littérature ou plutôt la même quête " des phrases " qui sont ici vécues comme une invitation à entrer dans une dimension très personnelle du sacré. En cela, ce livre est un voyage initiatique qui nous conduit tantôt en bordure d'une forêt près de Laon, tantôt dans une chambre d'enfance au Niger ou dans un collège en Alsace, mais aussi dans un pensionnat militaire, dans un hôtel destroy à Londres, dans un train de nuit pour l'Italie, ou encore dans les rues de Turin, à La Villa Medicis ou à Paris, dans le jardin du Luxembourg. Un livre ponctué de tableaux, de dessins, de photos.
Il y a la vision, à 10 ans, de Nuit et brouillard, et la découverte d'un Christ dans une poubelle.
Il y a la lecture terrifiée de Barbe-bleue à 12 ans, et la passion continue pour Apocalypse now.
Le récit d'un séjour au Prytanée militaire de la Flèche, et celui d'une vocation pour les nuits blanches.
Il y a un labyrinthe, et l'amour d'une jeune Étrusque.
Il y a des flaques de sang, et des nuits d'ivresse.
Il y a un tableau mystérieux de Twombly.
Il y a le magicien Mandrake, David Bowie, et le St Julien de Flaubert.
Il y a une photo prise par Olivier Roller
Grand format 19.80 €Indisponible
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Denis Podalydès convie les voix familières de ses grands-parents, parents et frères, celles de ses professeurs et des camarades, celles des acteurs qui l'ont marqué.
Pour faire de cet autoportrait le récit de formation d'un comédien, qui fait vivre la voix des autres.
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Il y en a trois, des mains. La première est la plus belle, elle a entrelacé ses doigts aux miens, chaude, forte. Une main à la Michel-Ange, aux ongles bien dessinés. C'est une histoire uniquement de gestes où les paroles privées de sens sombrent dans le néant. Et le désir reste impossible à combler, enfantin et adulte à la fois comme s'ils appartenaient, ces gestes, à une petite fille mais aussi à son contraire. Une petite fille solitaire et qui a faim de gratifications, et une adulte ingénieuse, experte. Même les odeurs sont des vagues qui vont et viennent et portent en elles tendresse et ténèbres, les narines les suivent comme si elles marquaient une piste pour s'orienter dans cette forêt de silences. L'amour est au centre de ce récit. Paris, Rome, Venise, les années se superposent, mais le regard de la petite fille est le même que celui de la femme qu'elle est devenue. Si aiguisé, si précis, si intuitif, si vrai. Pour la première fois, Rosetta Loy, figure majeure de la littérature italienne contemporaine, publie en France un texte inédit dans sa langue maternelle. Elle peut enfin dire, en toute liberté, toutes les choses enfouies et les restituer dans l'éclat où elles lui sont apparues. Avec violence et nécessité, sans jamais tricher. Rosetta Loy signe ici un grand livre en tressant sa vie intime avec celle de l'Italie.
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«J'ai la mémoire de toutes mes photos, elles forment le tissu de ma vie et parfois, bien sûr, elles se font des signes par-delà les années. Elles se répondent, elles conversent, elles tissent des secrets.» À partir d'une cinquantaine de photos, Willy Ronis dessine son autoportrait. On le suit dans ses voyages, ses virées dans les rues de Paris et sur les bords de la Marne, ses reportages aussi. Une photo, c'est un moment pris sur le vif, mais c'est aussi l'histoire d'un jour. Ce jour-là : un autoportrait à la manière d'un «Je me souviens». C'est avec émotion que ce livre feuillette à la fois son être le plus intime, son talent de photographe et son talent de conteur.
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« J'ai été seul pendant deux mille ans - le temps de l'enfance. De cette solitude, personne n'est responsable. Je buvais du silence, je mangeais du ciel bleu. J'attendais. Entre le monde et moi il y avait un rempart sur lequel un ange montait la garde, tenant dans sa main gauche une fleur d'hortensia - une sorte de boule de neige bleue. Peut-on imaginer cela ? »
Christian Bobin.
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«Ma mère est une femme en vert, intouchable, décevante, métamorphosable à l'infini, très froide et sachant, par la volonté, devenir très belle, sachant ne pas le désirer. Ma mère, Rocco et Bella, où en sont-ils à présent ? Je n'écrirai pas, eux non plus, jusqu'au jour où, peut-être, une lettre m'arrivera d'un lieu inconnu, accompagnée de photos d'inconnus qui se trouveront être mes proches à divers degrés - lettre dont, même si elle est signée Maman, je contesterai l'authenticité, puis que j'enfouirai quelque part où elle ne sera pas dénichée.» Marie NDiaye.
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«L'homme qui dort se nomme Constantin. C'est un Empereur romain, un conquérant, un guerrier sans merci. Son sommeil paraît paisible, bien qu'il doive livrer bataille le lendemain... À côté de l'homme qui dort, un tout jeune homme assis. Un serviteur sans doute, qui n'a pas de nom. Une sentinelle, mais qui s'abandonnerait à sa propre rêverie. Il est le dormeur éveillé. Sa tête penchée s'appuie sur sa main. Cette scène représentée par Piero della Francesca se situe à la frontière de la nuit et de l'aube, du sommeil et de l'éveil, du songe et de la rêverie... Le livre dont j'écris ici les premières lignes, j'aimerais qu'il devienne quelque chose comme une mémoire - donc une fiction - rêveuse, qu'il soit une traversée d'images, de souvenirs, d'instants, qu'il ressemble à la rêverie à laquelle s'abandonne le dormeur éveillé, avant que l'excès de clarté n'y mette fin. Il sera bien temps alors d'affronter le jour.» J.-B. Pontalis.
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«J'ai longtemps rêvé que ma mère était noire. Je m'étais inventé une histoire, un passé, pour fuir la réalité à mon retour d'Afrique, dans ce pays, dans cette ville où je ne connaissais personne, où j'étais devenu un étranger. Puis j'ai découvert, lorsque mon père, à l'âge de la retraite, est revenu vivre avec nous en France, que c'était lui l'Africain. Cela a été difficile à admettre. Il m'a fallu retourner en arrière, recommencer, essayer de comprendre. En souvenir de cela, j'ai écrit ce petit livre.» J.M.G. Le Clézio.