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Beyrouth, ô mon amour
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Le 4 août 2020, une monumentale explosion dans des entrepôts ravage le port de Beyrouth et les quartiers voisins. Elle fera des centaines de morts et plus de 4000 blessés. Lamia Ziadé a vécu cette catastrophe de trop pour Beyrouth depuis Paris, mais en lien constant avec sa famille et ses amis vivant sur place. Immédiatement, elle a voulu réaliser le carnet intime de cette catastrophe. Saisir dans ses dessins ce qu'elle voyait, ce qu'on lui racontait. Mais elle tient aussi son propre journal dans lequel elle témoigne de son émotion et de sa colère qu'elle partage avec ses compatriotes. Elle restitue la stupeur de l'événement : « Les effets de l'explosion sont incompréhensibles, répondent à un système mystérieux inverse à la logique ». Des verres intacts dans une pièce ravagée, des meubles retrouvés à 200 mètres de l'appartement qui les abritait. « Une sorte de maléfice semble avoir organisé les dégâts. » Lamia Ziadé dessine également les portraits de celles et ceux dont on ne doit pas « oublier les visages souriants », des sauveteurs dans les décombres, des victimes, mais aussi des politiques conspués.
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Bye bye Babylone est le premier livre de Lamia Ziadé, paru il y a bientôt dix ans, avant ses deux succès chez P.O.L : Ô nuit, ô mes yeux (2015), et Ma très grande mélancolie arabe (2017). Cette nouvelle édition, dans un nouveau format, est en réalité un nouveau livre, une version longue comme l'on dit au cinéma. Avec de nombreux nouveaux dessins inédits (une cinquantaire de nouveaux dessins), un texte entièrement revu et augmenté.
Beyrouth 1975-1979 : une petite fille observe, raconte l'avancée imparable d'un conflit qui va rava- ger la Babylone chatoyante qui l'a vue naître.
« Dans ce livre il y a Beyrouth, en feu, en flammes, en étincelles, en explosions, dans le noir absolu, il y a Beyrouth qui brille. Il y a moi et mon petit frère, il y a des miliciens et des miliciennes...
Il y a le magasin de mon grand-père et le foulard en soie de ma grand-mère, la Nivéa de ma nounou et le Petzi de Walid.
Il y a des cinémas en feu, le Roxy, le Radio City, le Dunia, l'Empire, le Rivoli, et des hôtels en flammes, le Palm Beach, le Vendôme, le St Georges, le Phoenicia, l'Alcazar.
Dans ce livre, il y a des chewing gums et des kalachnikov, des bonbons, des chocolats, des barbe-à-papas, il y a des bazookas, des M16, des mortiers, des obus, des missiles, des grenades... »
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961 heures à Beyrouth (et 321 plats qui l'accompagnent)
Ryoko Sekiguchi
Coup de coeur- P.O.L
- Fiction
- 1 Avril 2021
- 9782818052693
Dans Ce n'est pas un hasard (P.O.L 2011), écrit dans le contrecoup de la triple catastrophe de Fukushima, Ryoko Sekiguchi abordait la question de la « veille de la catastrophe ». En arrivant à Beyrouth en 2018, elle ne pouvait pas se douter que cette ville était à son tour menacée par des drames imminents, la révolte anti-corruption en février 2020 et la terrible explosion du port de Beyrouth en août. Durant sa résidence d'un mois et demi, 961 heures précisément, elle avait prévu de faire le portrait de la ville à travers les gestes des cuisiniers et les histoires de cuisine partagées par les Beyrouthins. Ce projet d'écriture a été en partie bouleversé. Le livre est saisi alors dans la nostalgie d'un Beyrouth d'avant les catastrophes. Ce devait être un livre de cuisine savoureux, rempli de la joie du partage. L'idée était forte : dans une société multiethnique et multiconfessionnelle, une étrangère peut voir s'ouvrir à elle plus de portes qu'aux habitants. Chacun lui livre ses récits les plus intimes. Mais l'autrice comprend alors que le livre s'est écrit dans un avant-drame. La ville qu'elle explore devient « la ville d'avant l'explosion du 4 août 2020 ».
Japonaise vivant entre la France et le Japon, Ryoko Sekiguchi est familière des moeurs « orientales ». Elle mène une réflexion sur ces « deux Orients » que sont le Liban et le Japon, et les autres Orients qu'elle a connus, comme l'Iran ou la Syrie.
Celle qui avait, dans Nagori (P.O.L 2018), su réunir divers thèmes sous l'angle du passage des saisons, pousse encore plus loin le défi. A travers le prisme de la cuisine, elle traite ici des questions de transmission, de mythe, de tradition, des symboles culinaires, mais aussi de la mémoire, des catastrophes, des non-dits, de la grande famine libanaise, de la fracture sociale, ou encore de l'immigration. En s'appuyant sur le cas libanais, elle met en lumière le sort des « intouchables » (burakumin) au Japon, grand tabou que les Japonais n'ont pas encore levé à ce jour.
Le livre est composé de 321 micro-chapitres qui tous font écho d'une certaine façon à une recette de cuisine, un plat, une saveur.
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Pour cet ouvrage qui inaugure cette nouvelle collection, François Beaune a sillonné pendant 7 semaines les villes libanaises de Beyrouth,Tripoli, Saïda, Sour, Zahlé, Baalbek, Tyr à la recherche d'histoires vraies. A la différence de son ouvrage La lune dans le puits (éditions Verticales 2013, Folio 2017) qui s'attachait à décrire les êtres dans leur globalité, il déplace ici son regard et se concentre uniquement sur un sujet essentiel de la vie des habitants du monde méditerranéen : la famille.
77 histoires vraies, confiées avec générosité (la maison, les souvenirs d'enfance, la fratrie, les parents, oncles, tantes, grands-parents, le clan) dévoilent une somme de vies qui permet de comprendre ce qu'est la famille libanaise aujourd'hui et plus largement le fonctionnement des sociétés méditerranéennes.
Mais par-delà le contexte régional, ces histoires entraînent François Beaune, par effet de miroir, à s'interroger sur la notion de famille et à questionner son propre rapport avec la sienne.
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Beyrouth, au crépuscule. La ville se prépare à regarder le match Allemagne-Ghana de la Coupe du monde de football 2010. Au cours de la nuit, six personnages, filles et garçons, se croisent, s'esquivent, s'aiment, se perdent dans ce Beyrouth de tous les excès, entre Occident et tradition, boîtes de nuit à ciel ouvert et lueurs opalescentes des écrans de portables, de télévision : ces lumières artificielles des oiseaux nocturnes que sont les protagonistes de ce Bonjour tristesse du Liban.
Diane Mazloum décrit, dans une langue sensuelle, ces « bébés de la guerre », une génération ultra-connectée mais sans attaches, comme si Beyrouth était une peau humaine, blessée de fines cicatrices presque invisibles mais terriblement réelles. -
Beyrouth 2020 ; journal d'un effondrement
Charif Majdalani
- Actes Sud
- 28 Septembre 2020
- 9782330143695
Au début de l'été 2020, dans un Liban ruiné par la crise économique, dans un Beyrouth épuisé qui se soulève pour une vraie démocratie alors que le monde est pétrifié par le coronavirus, Charif Majdalani entreprend l'écriture d'un journal. Cette chronique de l'étouffement et de l'effondrement se trouve percutée le 4 août par l'explosion dans le port de la ville de 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium. Dès lors, elle devient le témoignage de la catastrophe et du sursaut, le portrait d'une cité stupéfiée par la violence de sa propre histoire, le récit de «destins jetés aux vents».
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Skandar Hayek, riche négociant en tissu, règne sur son usine et sa famille. Le jour où il s'effondre au beau milieu de ses ouvriers, c'est tout un empire qui s'écroule avec lui. Alors que de sombres nuages s'avancent sur le Liban en ce milieu des années 1960, la succession de Skandar fait elle aussi des vagues : son acariâtre soeur Mado, son épouse Marie et sa fille chérie Karine s'entredéchirent pour tenir les rênes du domaine, tandis que Noula, le fils aîné et vaniteux, fait péricliter l'usine par des dépenses vaines.
Seul Hareth, le cadet, semble pouvoir redresser la barre.
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Dans ce court roman très enlevé, Aleph, le narrateur, se présente comme un antihéros, une sorte de Woody Allen inversé.
Depuis tout petit, sa mère lui répète : « T'es moche, j'espère que tu te referas le nez quand tu grandiras. Et en plus tu ressembles à un juif. » Heureusement pour Aleph, sa mère n'a pas complètement raison : il n'est pas moche.
Enfant, il séduit les commerçants ; adolescent, il plaît aux filles et il se fait des copains, y compris dans le lycée privé des beaux quartiers où ses parents l'envoient.
En revanche, sa mère dit vrai sur un point : il ressemble à un juif. Et pour un Français arabe qui vit entre Paris et Beyrouth, ce n'est pas toujours facile.
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Le jour où Nina Simone a cessé de chanter
Darina Al-joundi, Mohamed Kacimi
- Actes Sud
- Babel
- 2 Octobre 2010
- 9782742793105
Quel est le prix de la liberté, qu'elle soit sexuelle, amoureuse, politique, sociale ou religieuse ?... Telle est la question que pose cette histoire stupéfiante, faite de vérité et de folie, de rage et de tendresse. La narratrice grandit dans le Liban contemporain en s'efforçant d'être fidèle au rêve de son père, un journaliste et écrivain pour qui la liberté n'est pas négociable. Mais ce rêve va se fracasser sur la violence et la haine de la guerre civile, qui tolère tous les excès - sexe, alcool, drogue, provocations. Le refus affiché des règles sociales et des convenances religieuses finit pourtant par défier une société qui réprime durement l'insoumission... Voici le récit d'une renaissance, le retour à la lumière d'une jeune femme qui a côtoyé la folie et la mort. Audacieux, impudique et bouleversant, son témoignage dévoile une immense fragilité mais aussi une force et une espérance irréductibles.
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Mêlant la fiction et la réalité, les anecdotes et les hauts faits, le sort des petites gens et le destin des grands personnages, Alexandre Najjar brosse le portait de sa ville et celui de sa famille sur trois générations.
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Dans le Beyrouth des années 1950, une jeune fille grandit entre ses soeurs, sa mère et son frère, sous la férule d'un père violent. Rebelle et exalté, le frère écrit des vers qui lui valent la fureur du père, ses coups, ses brimades, sa haine. Bientôt chassé du toit familial, le gracieux jeune homme aux rêves immenses s'enfonce dans une déchéance qui le brisera, terrassant chez lui toute volonté, puis toute raison. Spectatrice impuissante de son martyre, la jeune fille, qui deviendra l'auteur de ce livre, y puisera la soif et l'énergie d'écrire.
Ce très beau texte autobiographique est pétri d'une fidélité bouleversante à l'égard du frère adoré qui a transmis sa plume. Mais admiration et reconnaissance ne s'expriment pas sans une culpabilité douloureuse, que ce "roman" tente d'adoucir par un hommage déchirant au frère sacrifié.
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En ce jour d'août 1982, les troupes israéliennes assiègent Beyrouth et la résistance palestinienne se résout à un nouvel exil. Prisonnier entre les murs de son appartement, dans la ville bombardée, Mahmoud Darwich tente douloureusement de rallier le territoire impossible de la mémoire. Pour dire la complexité du réel, les angoisses de l'enfermement, la folie de la guerre et l'au-delà des souvenirs et des espoirs, l'écrivain compose un récit mêlant dialogues imaginaires, textes du patrimoine arabe classique et poèmes en prose. Chronique amoureuse d'une ville où la violence mortelle a effacé les frontières supposées du corps et de l'esprit, de l'amour et du politique, Une mémoire pour l'oubli recueille les fragments d'un passé éclaté et témoigne de l'inévitable travail du deuil et de l'oubli.
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La petite montagne, c'est le nom populaire du quartier chrétien Achrafi yé, à l'est de Beyrouth, où a grandi le narrateur qui s'efforce dans la première partie du livre de ressusciter par la mémoire une douceur révolue, celle du temps d'avant que cinq hommes ne sautent d'une jeep, fusil-mitrailleur à l'épaule, pour interroger sa mère.
Comment dire Beyrouth dès 1977 (date de la publication au Liban de La Petite Montagne) ? Au chaos des affrontements correspond l'éclatement de la structure narrative. A l'absurde réalité répond l'onirisme d'une écriture qui préfère l'ambition esthétique à toute thèse. Dans un style à la poésie obsédante, Elias Khoury donne à voir les sombres fractures que la guerre civile infl ige à un pays, à une ville et à tous ses habitants, même innocents, même extérieurs au conflit.
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Mourir partir revenir le jeu des hirondelles
Zeina Abirached
- Cambourakis
- 22 Octobre 2007
- 9782916589039
Le projet de Zeina Abirached.
« En avril dernier, sur le site de l'INA, qui venait de mettre ses archives en ligne, je suis tombée sur un reportage sur Beyrouth en 1984. Les journalistes interviewaient les habitants d'une rue située sur la ligne de démarcation. Bloquée à cause des bombardements dans l'entrée de son appartement - l'entrée était souvent la pièce la plus sûre car la moins exposée -, une femme au regard angoissé dit une phrase qui m'a donné la chair de poule. Cette femme, c'était ma grand-mère. J'étais à Paris et tout d'un coup, sur l'écran de mon ordinateur, ma grand-mère faisait irruption et m'offrait un bout de notre mémoire. Ça m'a bouleversée, je me suis dit que c'était peut-être le moment d'écrire enfin le récit qui me travaillait depuis un moment déjà.
-Je pense, qu'on est quand même, peut-être, plus ou moins, en sécurité ici...
C'est la phrase qu'a dit ma grand-mère en 1984.
C'est une phrase qui s'interroge sur la notion d'espace et de territorialité.
C'est une phrase qui résume la raison pour laquelle beaucoup d'habitants sont restés « chez eux » malgré le danger.
C'est aussi la première phrase mon futur album.
Nous sommes à Beyrouth, dans les années 80, au 38 de la rue Youssef Semaani, et plus précisément, dans l'entrée de l'appartement du premier étage.
Comme c'est la pièce la plus sûre de la maison - et donc de l'immeuble, puisque l'appartement est au premier étage - tous les voisins sont là aussi.
Dans cette entrée il y a l'histoire de chacun des personnages, l'histoire qu'ils ont en commun, celle du microcosme qu'ils forment et l'histoire de la moitié de ville que Beyrouth était devenue.
Dans cette entrée, il y a aussi une tenture.
Dans cet intérieur exigu où elle est présente d'abord en toile de fond, elle matérialise petit à petit la guerre qui fait rage à l'extérieur.
Cette tenture est le fil conducteur de l'histoire que je raconte. »
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À la manière du Je me souviens de Perec, Zeina Abirached évoque des scènes de son enfance et de son adolescence à Beyrouth, dans un Liban en guerre, jusqu'à son départ pour Paris en 2006. Si, dans cette mosaïque de souvenirs, la mémoire est marquée par la peur constante, les privations et la dureté de la vie, elle est aussi celle des moments heureux où l'on arrive à oublier la guerre. Par un constant décalage du regard vers ce qui permet de continuer à vivre, Zeina Abirached mêle au récit des difficultés du quotidien celui des jeux de l'enfance, évoquant avec humour la cueillette d'éclats d'obus par son petit frère, ou le sadisme d'un coiffeur qui l'amocha durant toute son adolescence. On retrouve dans Je me souviens la tension, caractéristique de l'oeuvre de Zeina Abirached, entre un dehors hostile où la guerre fait rage et l'espace familier d'une intimité protectrice.
Ce quatrième opus est sans doute celui qui s'ouvre le plus vers le monde extérieur, la distance et l'humour créant de salutaires espaces de liberté.
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De la trivialité des salles de gym ou des soirées de l'upper-class libanaise aux problématiques de la condition féminine, du harcèlement sexuel ou encore des tensions religieuses, Lisa Mandel réussit l'habile tour de force de nous dessiner un Liban aux multiples facettes. Le dénominateur commun de ces notes ? L'humour, évidemment. CHE
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hagop est arménien, il photographie à jérusalem mariages arabes et circoncisions juives ; un homme ordinaire aux prises avec la grande histoire.
les treize nouvelles de ce recueil ont pour théâtre le moyen-orient. passant de l'humour au drame, elles offrent autant de points de vue intimes et lumineux sur l'une des régions les plus explosives du monde.
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De 1975 à 1990, le Moyen-Orient est ébranlé par l'un des conflits les plus longs et les plus destructeurs de son histoire contemporaine. Rupture traumatique fondamentale pour les Libanais, ce conflit aux multiples facettes et enjeux est l'une des sources majeures qui éclaire les impasses d'un Liban en crise profonde depuis les événements d'octobre 2019. Il préfigure aussi à bien des égards les violences extrêmes (massacres, crimes de guerre et déplacements de population) à l'oeuvre en ex-Yougoslavie aux lendemains de la guerre froide, et dans les guerres du XXIe siècle en Irak, en Syrie et au Yémen.
Longtemps réduite à sa dimension de guerre civile ou de conflit à dimension régionale, la guerre du Liban est d'abord un conflit fortement connecté à l'espace-monde, aux fortes implications militaires, politiques, économiques, sociales, mais aussi culturelles. Le renouvellement récent et profond de l'historiographie sur le sujet invite plus que jamais à proposer une nouvelle lecture de ce conflit global.