«N'importe quel imbécile peut écrire un polar en un mois !» Hannah en est persuadée lorsqu'elle interpelle Jørn Jensen, star du polar au Danemark. Snob, alcoolique et solitaire, Hannah aussi est romancière, mais elle écrit de la ''vraie'' littérature. Même si dernièrement elle est en panne d'inspiration. Aussi, quand Jensen la met au défi d'écrire un polar en trente jours, accepte-t-elle. Direction l'Islande, ses tempêtes de neige et sa nature indomptable, le décor idéal pour un roman policier. Le voyage prend une autre tournure lorsqu'un adolescent est retrouvé mort dans le village où Hannah a posé ses valises. Elle s'improvise alors enquêtrice. Mais ses maladresses et son insistance ne sont pas au goût de tous. Entre orgueil et écueils, Hannah trouvera-t-elle enfin sa propre lumière ?
Entre jeu de pistes et jeu d'écriture, Trente jours d'obscurité est un polar dépaysant et touchant, hors des sentiers battus.
Octobre 2017. Daesh perd du terrain. Un mystérieux cacique de l'organisation islamiste contacte les services français et déclare vouloir faire défection. Victoire Le Lidec, jeune analyste de la Direction générale de la sécurité extérieure, déçue par les perspectives de carrière qui lui sont offertes, décide de frapper fort. Son objectif:instrumentaliser le recrutement de ce transfuge pour monter sa propre opération de contre-terrorisme. Personne au sein de sa hiérarchie n'y croit, jugeant le projet trop complexe.Seul recours pour Victoire:manipuler son ancien instructeur, Nikolaï Kozel, ex-légionnaire et légende vivante de la Boîte, qui maîtrise comme personne le métier d'officier traitant. Kozel n'est pas en bonne posture:le contre-espionnage français le soupçonne de compromission avec une puissance étrangère. Sa fragilité sera-t-elle un atout pour Victoire, ou un obstacle? Car l'espionnage, c'est avant tout une aff aire d'hommes... et de femmes.
Sous le plus vieux pont de Parme, le corps d'un homme émerge du rivage boueux. Il a été assassiné, puis jeté à l'eau on ne sait où et emporté par le courant. Le commissaire Soneri, se fiant comme toujours à son instinct, décide de remonter le fleuve. Par un après-midi froid et pluvieux, son voyage vers les origines l'amène dans un village isolé des Apennins, près d'un col autrefois parcouru par les marchands et les pèlerins et désormais fréquenté par les vendeurs ambulants non européens et les « mules » de la drogue. Les villageois parlent peu et à contrecoeur, l'hostilité envers l'étranger, qui plus est le flic, est évidente. Soneri découvre malgré tout l'identité de la victime - un entrepreneur local riche et redouté - dont le nom est lié à un violent conflit d'intérêts sur l'avenir de ces montagnes. Au fil des jours, l'enquête devient de plus en plus inquiétante, tandis que le commissaire s'échine à trouver la bonne piste parmi des chemins impénétrables qui se perdent dans un paysage intact de neige, d'arbres et d'eau. Dans ce décor qui le fascine et le bouleverse à la fois, il croise des personnages bizarres, rassemblés dans une sorte de communauté des bois, et un prêtre dérangeant à la foi subversive, confiné par punition dans ce lieu oublié de Dieu...
Aux confins du Québec, dans la forêt boréale, Rozie vit seul dans son laboratoire clandestin entouré du froid et de ses chiens. Son job : assurer la fabrication d'amphétamines pour des trafiquants du cru. Seulement Rozie est las, et voudrait bien passer à autre chose, se ranger. Mais les dieux semblent en avoir décidé autrement, l'assassinat d'un gros bonnet va chambouler sa petite vie tranquille de chimiste. Son passé le rattrape, lui et sa véritable identité.
Julien Gravelle est un Franc-Comtois qui, depuis 2006, vit dans le nord du Québec. Dans ce quatrième roman il nous plonge, avec un bonheur évident, dans un polar noir aux accents de western dont l'écriture agile et rugueuse est au service d'un humour grinçant.
« Fond-du-Lac, 178 âmes aujourd'hui, avec pas un plan d'eau à moins d'un mille de là. Pour le lac, on cherchait toujours, mais le fond, on l'avait bel et bien touché ».
Le lac Caddo, une immense étendue d'eau verdâtre aux confins du Texas et de la Louisiane, où les silhouettes décharnées des cyprès se perdent dans la brume. Quand le soir tombe, mieux vaut ne pas y naviguer seul, sous peine de ne plus retrouver son chemin dans les innombrables bayous et de «passer une nuit au motel Caddo», comme disent les anciens. C'est d'ailleurs parce qu'un enfant a disparu sur ce lac que Darren Mathews, Ranger noir du Texas, débarque à Hopetown, un lieu reculé habité par une communauté disparate. Quand il découvre que des Blancs pauvres et racistes dans des caravanes de fortune partagent cette terre avec quelques Indiens Caddos et un vieux Noir descendant d'un groupe d'esclaves affranchis, il comprend que l'affaire ne sera pas banale. D'autant que le père de l'enfant disparu, un suprémaciste dont la mère est la plus grande fortune du comté, purge une peine de prison pour un meurtre raciste... Un roman fort qui nous plonge dans l'Amérique de Trump et le Sud profond, où des laissés-pour-compte sont prêts à toutes les violences pour survivre.
1978. Un professeur de musique apparemment sans histoire est assassiné à Ratisbonne, en Bavière. L'enquête menée par le légendaire commissaire Kolnik et son jeune assistant Alwin Heller pointe l'organisation terroriste d'extrême gauche Fraction armée rouge : le maître de musique était un ancien nazi.
Cette découverte ravive chez le jeune policier maintes interrogations concernant le passé honteux de son pays : comme bon nombre de gens de sa génération, Heller avait lui-même un père membre du Parti national-socialiste. Une blessure indélébile pour ce garçon épris de justice. Face à cet antimodèle paternel, Kolnik, un chef aux méthodes et à l'instinct si peu conventionnels, fait en revanche figure de héros : après la guerre, ce résistant qui avait connu l'enfer des camps s'était acharné à démasquer les anciens criminels nazis afin de les traduire en justice. Pourtant, ce professionnel à l'opiniâtreté légendaire semble ici se satisfaire de conclusions hâtives. Et, peu de temps après, il annonce prendre quelques jours de vacances pour aller à Prague assister au match de football qui doit opposer l'équipe nationale à celle de la RFA. Lui qui n'a pas posé une journée de congé depuis des années et qui déteste le sport ! Il confie le service à son assistant, qu'il considère comme son successeur désigné, avec cette sentence sibylline : « Vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal... ! » Mais quelle peut bien être la vraie raison de ce voyage ? Et que signifie cette promesse énigmatique ?
Mi-roman policier mi-roman d'espionnage, Je vis la Bête surgir de la mer éclaire d'un jour passionnant un aspect paradoxal et méconnu de l'histoire de l'immédiat après-guerre : celui d'anciens criminels nazis recrutés par les services secrets communistes afin d'espionner en République fédérale d'Allemagne pour le compte de la Sécurité d'État tchèque.
Nina gagne sa vie en escroquant la jeunesse dorée de Los Angeles qu'elle traque sur les réseaux sociaux. La jeune femme a été à bonne école depuis son enfance : sa mère, une arnaqueuse de première, s'est toujours débrouillée pour lui donner une vie digne de ce nom. Alors, le jour où cette dernière tombe gravement malade, Nina est prête à tout pour la sauver.
Elle prépare son coup le plus audacieux, le plus dangereux...
Vanessa est une jeune héritière richissime qui aurait voulu laisser son empreinte sur le monde, faire de grandes choses. À la place, elle est devenue influenceuse sur Instagram. Derrière la façade dorée, sa vie est émaillée de drames. Abandonnée par son fiancé quelques jours avant son mariage, elle perd ses parents et son petit frère est au bord de la folie. Vanessa va donc se réfugier dans sa belle maison de famille, au bord du lac Tahoe, pour repartir du bon pied.
C'est là que ces deux femmes que tout oppose se rencontrent.
Mais qui sait si leurs chemins ne se sont pas déjà croisés dans une vie antérieure ? Désir, duplicité et vengeance... Nina et Vanessa tentent de survivre à un incroyable jeu de tromperie et de destruction.
Kit Capriol a perdu son mari dans les attentats du 11-Septembre à New York. Leur fille Zoey est née neuf mois après le drame.Aujourd'hui, actrice courant les castings, Kit doit payer les traites de l'appartement de Manhattan, et surtout les faramineuses notes d'hôpital de Zoey:un soir dans le métro, celle-ci, témoin d'un horrible accident, est tombée dans un coma profond dont elle n'est toujours pas sortie.Kit mène donc une activité parallèle pour joindre les deux bouts:médium.Elle sélectionne dans le New York Times, riche en nécros et avis de décès, ses cibles, qu'elle met en relation avec leurs chers disparus.Et ça marche jusqu'au jour où la police s'en mêle...Personne n'est vraiment qui il semble être dans ce roman démoniaque frôlant parfois le surréel. Frissons garantis, comme dans un film de Hitchcock.
Dans «Le Carré des indigents, nous retrouvons l'inspecteur principal Claude Schneider, protagoniste récurrent des romans d'Hugues Pagan. Nous sommes dans les années 1970, peu avant la mort de Pompidou et l'accession de Giscard au pouvoir. Schneider est un jeune officier de police judiciaire, il a travaillé à Paris et vient d'être muté dans une ville moyenne de l'est de la France, une ville qu'il connaît bien. Dès sa prise de fonctions, un père éploré vient signaler la disparition de sa fille Betty, une adolescente sérieuse et sans histoires. Elle revenait de la bibliothèque sur son Solex, elle n'est jamais rentrée. Schneider a déjà l'intuition qu'elle est morte. De fait le cadavre de la jeune fille est retrouvé peu après, atrocement mutilé au niveau de la gorge.
Hambourg. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la ville, sous occupation britannique, n'est plus qu'un champ de ruines. Épaulé par le lieutenant écossais James MacDonald, Frank Stave, l'inspecteur principal de la police allemande, tente d'oublier la perte de sa famille en s'investissant corps et âme dans son travail. C'est ainsi qu'il se retrouve à enquêter sur des morts étranges : des inconnus découverts dans les ruines, un « enfant-loup » sur les docks...
Des affaires dont personne ne veut, mais dont Stave sait le dénouement crucial.
En s'inspirant d'histoires vraies, Cay Rademacher nous plonge brillamment dans l'atmosphère étouffante d'une Allemagne défaite, encombrée des fantômes du nazisme.
Sa trilogie hambourgeoise, qui a déjà conquis des milliers de lecteurs, nous raconte le quotidien méconnu d'une population qui lutte pour sa survie, dans une ville où la morale est perdue et la loi suspendue.
Un génie du crime orchestre des attentats spectaculaires et le nombre de ses victimes est affolant. Son nom ? Green Man. Son projet dément est de sauver la vie sur la planète en éradiquant les humains qui la martyrisent. Le compte à rebours est lancé et l'horloge de l'Apocalypse sonnera bientôt le dernier minuit sur Terre.
Tic-tac. Tic-tac. Tic-tac.
Tom, jeune recrue du FBI, partage les convictions écologiques de Green Man. Lui seul peut comprendre les méandres de son esprit retors et empêcher l'embrasement final.
Tic-tac. Tic-tac. Tic-tac.
Ce thriller implacable entraîne le lecteur dans une course folle. Le suspense policier et psychologique se double d'une puissante interrogation politique et morale qui ne laissera aucun Terrien indifférent. Magistral.
La jeune Natalie Waite a du mal à trouver sa place dans une famille dysfonctionnelle, entre un père écrivain médiocre mais imbu de lui-même et une mère au foyer névrosée. La noirceur s'immisce dans son esprit et dans sa vie au point que celle-ci va tourner au cauchemar. Inspiré par la disparition (inexpliquée à ce jour) d'une étudiante non loin de l'endroit où vivait Shirley Jackson, ce roman est une exploration aussi magistrale qu'effrayante de la perte des repères chez une adolescente en perdition.
Londres. Trois femmes sont frappées de plein fouet par l'assassinat d'un jeune homme à bord de sa péniche. Carla, sa tante. Miriam, sa voisine, qui a découvert le corps. Et Laura, avec qui la victime a passé sa dernière nuit. Si elles ne se connaissent pas, ces trois femmes ont un point en commun : chacune a été victime d'une injustice qui a gâché sa vie. Chacune couve une colère qui ne demande qu'à exploser. L'une d'entre elles aurait-elle commis l'irrémédiable pour réparer les torts qu'elle a subis ?
Attention, événement ! Paula Hawkins, l'auteure de La Fille du train, qui a conquis des millions de lecteurs à travers le monde, revient avec un nouveau roman éblouissant, à l'intrigue incandescente. Sous sa plume, trois femmes, qui brûlent de prendre leur revanche, vont voir leur monde s'embraser. Un thriller redoutablement addictif et profondément humain.
Brick Lane. Dans ce quartier de Londres jeans et parkas se mélangent aux saris et les restaurants indiens proposent des currys aussi parfumés qu'au New Market de Calcutta. Kamil y est serveur depuis peu, mais de serveur, il n'a guère que l'habit, car son âme est celle d'un détective, et son modèle inavoué est Hercule Poirot. Forcé à l'exil par de sombres histoires qui lui ont coûté son poste de policier en Inde, il tente d'oublier cet épisode douloureux dans la chaleur de la famille Chatterjee. Quant a` l'entreprise familiale, le Tandoori Knights, c'est grâce à elle qu'en toute illégalité il sert des bhajis d'oignons aux hipsters de l'East End et du whisky Black Label dans les fêtes bling-bling sur les hauteurs de Hampstead Heath. Là, actrices de Bollywood et businessmen indiens se frôlent parfois d'un peu trop près au bord des piscines. Sur les carreaux glissants un accident est si vite arrivé... Mais de Londres a` Calcutta, la mort a partout le même visage. Alors le serveur de Brick Lane troque son plateau contre sa casquette de détective, déterminé à affronter les fantômes du passé.
Carl et Roy ont seize et dix-sept ans lorsque la voiture de leurs parents tombe au fond d'un ravin. Roy s'installe comme mécanicien dans une station-service du bourg voisin pour subvenir à leurs besoins. Carl, aussitôt sa scolarité finie, file au Canada poursuivre ses études et tenter sa chance.
Des années plus tard, Carl revient au pays avec une trop ravissante épouse, mû par un ambitieux projet pour le modeste domaine familial : construire un hôtel spa de luxe qui fera leur fortune et celle de leur communauté, sur laquelle il compte pour financer les travaux. Mais le retour de l'enfant prodigue réveille de vieilles rancoeurs et les secrets de famille remontent à la surface. Tandis que les murs du palace peinent à s'ériger, les cadavres s'amoncellent.
Leur domaine est un thriller complexe, déroutant, à l'atmosphère irrespirable, dans lequel Jo Nesbø expose avec un réalisme glaçant les rouages des rapports familiaux pervertis. On comprend que Stephen King ait trouvé ce roman « original et spécial » et qu'il « n'ait pas pu le lâcher »...