Publication officielle accompagnant la plus grande exposition Vermeer jamais réalisée Depuis des siècles, Johannes Vermeer fascine les amateurs d'art de génération en génération. Ses toiles de renommée mondiale, comme La Laitière et La Jeune Femme à la perle, ont fait de lui un peintre de légende. Quant aux scènes d'intérieur, d'une réserve tout intimiste, elles figurent au rang des oeuvres les plus magistrales grâce à leur illusionnisme étonnant et à la maîtrise unique d'une lumière vive et colorée.
En vue de l'exposition Vermeer au Rijksmuseum, une équipe internationale d'experts du maître de Delft, dirigée par Pieter Roelofs et Gregor J.M. Weber, a mené des recherches approfondies sur la vie et l'art de ce grand peintre du xviie siècle. Elles ont ouvert des perspectives inédites sur sa position sociale, son ménage, sa foi religieuse, sa technique et l'influence de son milieu sur son oeuvre. Autant de connaissances nouvelles, qui nous permettent de nous approcher plus que jamais de l'artiste magistral que fut Vermeer.
Cet ouvrage, conçu par Irma Boom, plonge le lecteur dans l'univers pictural immensément riche du maître de Delft. Y sont évoquées les 37 oeuvres qui lui sont attribuées, et les nombreux détails de ces tableaux nous font voir l'art de Vermeer avec un étonnement toujours renouvelé.
Édité par Pieter Roelofs et Gregor J.M. Weber.
Avec des contributions de Bart Cornelis, Bente Frissen, Sabine Pénot, Pieter Roelofs, Friederike Schütt, Christian Tico Seifert, Ariane van Suchtelen, Gregor J.M. Weber et Marjorie E. Wieseman.
Publication officielle accompagnant l'impressionnante exposition Vermeer au Rijksmuseum Amsterdam du 10 février au 4 juin 2023.
Pour un regard moderne, ce qui distingue Vermeer de ses contemporains est l'aura de mystère qui se dégage de ses tableaux. Cette qualité poétique, singulière et incontestable fait précisément l'objet de ce livre. Ainsi que le suggère Daniel Arasse, Vermeer a délibérément construit le mystère de sa peinture.À travers une analyse détaillée des oeuvres, de leur structure et de leur contenu, l'historien de l'art montre comment la «scène d'intérieur» devient chez Vermeer une sphère réservée et inaccessible au coeur même du monde privé. C'est cette intimité, dans son impénétrable visibilité, que peint le «sphinx de Delft».Notre conception de Vermeer se trouve ainsi complètement renouvelée : on perçoit que la poétique propre de ses oeuvres est inséparable de son ambition de peintre. Pour l'historien, cette ambition n'est pas sans relation avec le catholicisme de Vermeer, avec sa foi dans la puissance de l'image peinte à incorporer une mystérieuse présence.
Les historiens de l'art ont l'habitude d'utiliser l'expression de "siècle d'or hollandais" (gouden eeuw) pour qualifier la civilisation néerlandaise du XVIIe siècle et, plus spécifiquement encore, l'art de cette période. Ce livre entend repenser cette notion en proposant d'analyser la manière dont elle a été définie, pensée et décrite au XVIIe siècle, par les Hollandais eux-mêmes, comme par leurs contemporains.
Cet "âge d'or" est un moment historique marque par de profonds bouleversements : alors que les guerres et les rivalités politiques traversent le siècle, la dissipation des tensions religieuses en fait une terre d'accueil et de tolérance ; les Provinces-Unies assoient fermement leur hégémonie économique et commerciale, fondée notamment sur les échanges coloniaux. Savants, poètes, philosophes et artistes forgent, chacun à leur manière, les représentations naturalistes ou idéalisées de ces transformations. Appréhender la société néerlandaise du XVIIe siècle à travers la grande variété de leurs créations rend compte de l'identité plurielle d'une nation en devenir.
Tout en suivant le fil chronologique de l'histoire, des débuts de la guerre de Quatre-Vingts Ans jusqu'aux premières années du XVIIIe siècle, les principales théories et pratiques artistiques du siècle d'or sont ici exposées, sans tenter de reconstruire a posteriori une unité factice.
La jeune et ravissante Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer. Nous sommes à Delft, au dix-septième siècle, l'âge d'or de la peinture hollandaise. Griet s'occupe du ménage et des six enfants de Vermeer en s'efforçant d'amadouer l'épouse, la belle-mère et la gouvernante, chacune très jalouse de ses prérogatives.Au fil du temps, la douceur, la sensibilité et la vivacité de la jeune fille émeuvent le maître qui l'introduit dans son univers. À mesure que s'affirme leur intimité, le scandale se propage dans la ville...
Carpaccio, Botticelli ou Renoir, les peintres réels sont nombreux à faire cortège au personnage d'Elstir, allégorie du peintre qui dessille les yeux. Ses tableaux, tels ceux de Chardin que Proust admirait tant, enseignent au narrateur comment « trouver de la beauté là où [il] ne [s'était] jamais figuré qu'elle fût, dans les choses les plus usuelles, dans la vie profonde des «natures mortes» .
On sait que le récit de la mort de Bergotte a été inspiré par un grave malaise que Proust lui-même a eu en visitant, en 1921, une exposition de peinture hollandaise au musée du Jeu de Paume.
La Recherche du temps perdu rend compte de la totalité d'une vie, mais l'aboutissement de cette vie est précisément de commencer à écrire La Recherche. La vie du héros n'aboutit pas à la mort du héros. Pourtant sa mort s'y trouve inscrite : elle est reflétée par la mort de Bergotte.
La belle méditation de Jean Pavans sur le petit pan de mur jaune, autrement dit sur la peinture, la lecture et la mort, est suivie de Rembrandt convoque Ruskin et de La mort de Bergotte, qu'il nous donne ainsi à relire et à penser.
Au Metropolitan Museum de New York, Gaëlle Josse s'interroge devant l'énigmatique Jeune fille assoupie (vers 1657-1658) de Vermeer et tente de déchiffrer tous les possibles qu'elle suggère. Mais c'est au cours d'une errance urbaine dans cette ville de New York que l'oeuvre va prendre tout son sens, en trouvant un écho troublant et inattendu au coeur de la cité. L'art et la vie. L'art dans la vie. Et toujours cette question qui poursuit l'auteur : qu'est-ce qu'une oeuvre d'art a à nous dire, de nos vies, par-delà les siècles ? Et pourquoi celle-ci, parmi tant d'autres, vient-elle nous obséder ?
Ici, l'art du peintre, fait de silence, d'instant arrêté et de geste suspendu, est au centre d'un mystère, celui du rapport unique entre l'oeuvre et celui qui la reçoit.
Familière de la peinture hollandaise du XVIIe siècle, explorée déjà dans Les heures silencieuses, l'auteur fait ici se répondre deux univers : l'espace fermé et statique de la peinture, d'une part ; l'espace ouvert et en mouvement de la mégapole, d'autre part.
> Cinquième volume d'une collection où l'oeuvre d'un maître ancien célèbre est commentée, à partir de détails significatifs, par un historien de l'art et spécialiste réputé.
> L'ouvrage s'articule autour des thèmes caractéristiques de l'oeuvre de Vermeer, tels les tableaux dans le tableau, les visages de femmes, les accessoires féminins, etc.
> Toutes les oeuvres auxquelles des détails ont été empruntés sont reproduites en totalité, accompagnées de leurs données techniques.
> Une biographie et une bibliographie succinctes complètent l'ouvrage.
> Exposition Vermeer et les maîtres de la scène de genre, du 22 février au 22 mai 2017, au musée du Louvre.
Une jeune fille rêve près de la fenêtre. Le jour entre à flots, caresse les surfaces, épouse les reliefs et dore son visage...
Dans cette intimité ouverte et recluse à la fois, les murs et les êtres reçoivent, comme une grâce, l'ondoiement de la lumière, et tout évoque un ailleurs dont le chemin s'est perdu. En un mot, le monde est beau. C'est l'unique leçon de Vermeer. Encore faut-il ouvrir les yeux...
Mais comment faire ?
Comment regarder ce qu'en général nous voyons sans y prêter attention ?
Ou comment voir ce qu'ordinairement nous regardons sans y penser ?
En donnant la parole à ces éducateurs du regard qui empruntent le chemin de la connaissance pour en venir à la simplicité même. Au bout du savoir, c'est l'évidence qui nous attend. Et la saveur inaltérée d'un monde stupéfiant, lumineux et serein : le nôtre.
LE LIVRE Souvent considéré comme l'un des peintres majeurs du Siècle d'or hollandais, au même titre que Frans Hals ou Rembrandt, Johannes Vermeer a fait l'objet d'un nombre considérable d'études et de publications. Celles-ci le réduisent généralement à deux images : celle de l'artiste génial replié dans son superbe isolement, construite au XIXe siècle par Thoré-Bürger ; ou celle du peintre moderne avant l'heure qui, selon Daniel Arasse, s'interroge sur les définitions et les limites théoriques de son art. En se fondant sur les travaux les plus récents qui ont été menés sur Vermeer et sur un examen comparatif des pratiques du peintre et des théories artistiques formulées en son temps, mais aussi sur une confrontation systématique de ses oeuvres avec celles de ses contemporains, cet ouvrage propose de sortir de cette alternative en mettant l'accent, pour la première fois, sur la manière dont l'artiste a consciemment construit sa carrière autour de l'ambition de fabriquer sa propre gloire. Trente-sept tableaux authentifiés comme étant de la main du maître sont ainsi précisément analysés par Jan Blanc - parmi lesquels on retrouve la fameuse Jeune Fille à la perle ou la Laitière, mais également des oeuvres moins connues comme la Jeune Femme au chapeau rouge.
Ce livre n'est pas une rêverie autour des tableaux de Vermeer et encore moins un traité érudit et didactique.
On ne trouvera ici aucune approche symbolique, et pratiquement pas de références à la biographie de l'artiste. Notre projet a été dès le début de nous confronter et de confronter l'oeil du lecteur aux toiles du peintre. Écartant toute interprétation préalable, nous avons voulu venir picturalement, et seulement picturalement, àVermeer, démarche assez logique, même si elle semble ne pas être toujours partagée.
Il ne sert à rien, en effet, de faire porter son effort sur ce qui, dans une toile, relève de l'anecdote parce que n'entrant pas dans la problématique réelle de la peinture; ou encore de dire d'un artiste ce qui, à la réflexion, peut être dit d'un autre,
Redécouvert à la fin du XIXe siècle, l'art de Vermeer n'a cessé depuis d'intriguer, d'émerveiller. Vermeer en effet est différent : de ses contemporains hollandais, de son siècle, de toute la peinture. Avec lui la représentation s'en est allée si loin qu'il semble que l'énigme du visible ait été rejointe, touchée comme jamais. Mais cette perfection que tous lui reconnaissent est elle-même une énigme : comment, pourquoi, dans quelles conditions, entouré de qui Vermeer a-t-il peint ces scènes silencieuses dont la magie nous subjugue ?
A toutes ces questions ce livre apporte moins une réponse qu'un faisceau d'éléments permettant à chacun de répondre par soi-même. Trois points de vue différents ont été ici réunis :
Celui de Gilles Aillaud, peintre et écrivain, dont on pourrait dire que l'approche est philosophique si l'extrême concision du langage ne venait donner avant tout à son texte l'allure d'un essai limpide sur la limpidité.
Celui de John Michael Montias, aura consisté à dénouer, à l'issue de patientes recherches, les fils de l'histoire matérielle de la vie de Vermeer : ses origines sociales, son environnement familial, ses biens, ses contacts avec la peinture de son temps, sa ville, c'est tout cela que le lecteur découvrira en avançant dans cette partie du livre.
Le point de vue d'Albert Blankert, enfin, est celui, indispensable, de l'histoire de l'art. Comprendre l'originalité de Vermeer, c'est la situer dans l'art hollandais du XVIIe siècle, c'est chercher à saisir et à situer les influences, les similarités, dans les thèmes comme dans les techniques, c'est encore retracer le travail secret de l'oeuvre au cours des siècles, jusqu'à sa reconnaissance universelle tardive.
A ces approches qu confrontent les regards issus de plusieurs disciplines et de plusieurs traditions critiques viennent s'ajouter un catalogue de l'oeuvre, une fortune critique, une bibliographie, une chronologie, un index. Les illustrations comprennent tous les tableaux de Vermeer reproduits en grand format et en couleurs. S'y ajoutent de nombreuses oeuvres des contemporains de Vermeer et des documents relatifs à sa vie et à sa ville, Delft.
Avec cette monographie incontournable parue à l'origine en 1986, le lecteur disposera à la fois d'un outil indispensable à la connaissance de Vermeer et d'une occasion de revenir sans fin et dans les conditions les plus séduisantes sur l'oeuvre sans doute la plus méditative de toute l'histoire de la peinture occidentale.
Avec l'enthousiasme, l'audace et l'érudition qui ont fait le succès d'On n'y voit rien, Daniel Arasse invite son lecteur à une traversée de l'histoire de la peinture sur six siècles, depuis l'invention de la perspective jusqu'à la disparition de la figure.
Évoquant de grandes problématiques - la perspective, l'Annonciation, le statut du détail, les heurs et malheurs de l'anachronisme, la restauration et les conditions de visibilité et d'exposition - mais aussi des peintres ou des tableaux précis, il fait revivre avec perspicacité et ferveur plusieurs moments clés, comme Léonard de Vinci, Michel-Ange, le maniérisme, ou encore Vermeer, Ingres, Manet. Son analyse se nourrit constamment d'exemples concrets - La Madone Sixtine de Raphaël, La Joconde, la Chambre des époux, de Mantegna, Le Verrou de Fragonard... - avant de conclure sur quelques aspects de l'art contemporain.
Le lecteur retrouvera le goût de mieux voir de grands épisodes de la peinture, grâce à une approche sensible et ouverte. Toujours il sera surpris, réveillé, entraîné dans un véritable enchantement d'intelligence et d'humour.
Ce livre est la transcription de vingt-cinq émissions proposées par l'auteur sur France Culture pendant l'été 2003.
Au XVIIe siècle, après la mort mystérieuse de son mari, la jeune Catrijn quitte sa campagne néerlandaise pour tenter sa chance à la ville. Le hasard des rencontres la mène à Amsterdam où elle est engagée comme intendante dans une famille. Passionnée de peinture, Catrijn aide la maîtresse de maison à parfaire son apprentissage. Elle fera même la rencontre de Rembrandt dans son atelier. Mais, poursuivie par son passé, en la personne d'un ancien valet de ferme qui menace de révéler les circonstances de la disparition de son mari, la jeune femme doit fuir à Delft où elle est engagée dans une faïencerie, et formée par un ami de Vermeer. Le grand peintre voit d'un oeil bienveillant le succès fulgurant de Catrijn lorsqu'elle met au point le célèbre bleu de Delft.