Il y a 375 ans débarquaient à Québec les premières religieuses de la Nouvelle-France, six femmes qui allaient former un jour les deux plus importantes communautés religieuses de la colonie : les Augustines et les Ursulines. Vingt-cinq ans plus tard, la première paroisse au nord du Mexique était fondée. Soulignant ces anniversaires à sa manière, Cap-aux-Diamants offre à ses lecteurs un regard inédit sur la vie religieuse en Nouvelle-France. Tout d'abord, une série d'articles s'intéresse aux nécessités d'adaptation des institutions européennes en contexte colonial, notamment le rôle de « seigneuresses » des Augustines. Puis, quelques textes s'attardent aux croyances et pratiques religieuses du dix-septième et dix-huitième siècles, dévoilant sous un jour nouveau les mentalités de la société coloniale de l'époque.
L'édition printanière de la revue Cap-aux-Diamants propose un dossier dirigé par Julie Francoeur sur l'activisme et les mobilisations féministes au Québec. Dominique Deslandres s'intéresse au féminisme en Nouvelle-France, alors que Sophie Doucet et Karine Hébert mettent en lumière des figures phares moins souvent retenues du mouvement féministe au tournant du XXe siècle. Andrée Rivard discute de revendications liées à l'accouchement au XXe siècle et Marie-Laurence Raby d'avortements illégaux dans les années 1970. Adèle Clapperton-Richard se penche ensuite sur les enjeux de représentation des femmes dans les manuels scolaires et Julie Francoeur sur ceux liés plus largement aux commémorations des féminismes. Finalement, Diane Lamoureux étudie la longue tradition antiféministe au Québec. Le numéro comprend également les rubriques habituelles où il est cette fois question des Béliveau (Ancêtres), de l'Hôpital du Saint-Sacrement à l'heure de la Révolution tranquille (Patrimoine) ou encore de l'acquisition de la Floride par les États-Unis (Je me souviens).