Depuis le XIXe siècle, la France a accueilli plusieurs vagues de populations migrantes, entre autres Belges, Italiens, Portugais, Espagnols, Maghrébins et populations d'Afrique subsaharienne...
Les politiques d'immigration ont été variables, depuis l'appel massif à l'immigration après la Première Guerre mondiale pour endiguer le risque de déclin démographique, à l'arrêt de l'immigration après le premier choc pétrolier alors que le chômage progresse ...
Aujourd'hui plus que jamais, l'immigration est un sujet central en politique française. Elle est appréhendée comme un « problème » auquel serait confrontée la société française ; un problème renforcé, dans un certain nombre de cas, par l'association entre immigré, maghrébin et musulman.
Ce livre permet de comprendre en 10 questions les trajectoires des immigrés et de leurs descendants, ainsi que la politisation de la question de l'immigration, les politiques publiques qui en découlent, et les débats de société récurrents qu'elle suscite.
L'épisode de la France coloniale constitue un champ d'études privilégié pour aborder des questions centrales en science politique, notamment celle de la légitimation. Dans cet ouvrage, l'histoire coloniale racontée aux enfants dans les manuels scolaires, la presse, les travaux de savants, d'experts ou de voyageurs réalisés à partir d'enquêtes aux colonies et la littérature coloniale ont été largement explorés. L'auteur nous propose de comprendre comment, en France métropolitaine, la colonisation est progressivement devenue légitime.
Si l'exclusion des indigènes de la participation politique dans le monde colonial est aujourd'hui largement connue et expliquée, nous en savons par contre bien moins sur l'accession des populations issues du peuplement des colonies au statut de citoyens, et dans quels contextes et conditions, ils ont su développer un sentiment d'appartenance à l'État-nation, fût-il colonial. C'est cet angle-mort de la connaissance sur l'époque coloniale que cet ouvrage prétend éclairer.
Comprendre, à partir des deux cas exemplaires de colonies de peuplement françaises que furent l'Algérie et la Nouvelle-Calédonie, comment les Français d'Algérie et les Caldoches sont devenus citoyens. Pour cela, cette étude revient sur les classifications juridiques produites au sein de l'État colonisateur (ethniques ou confessionnelles) et réfléchit à leurs sens pour identifier les populations. Cette démarche implique de repenser la sociologie historique de la citoyenneté en contexte colonial. En effet, tandis qu'en métropole l'apprentissage de la citoyenneté repose sur la promotion d'une participation politique individuelle, libre, éclairée et coupée des solidarités locales, sur le terrain algérien ou néocalédonien, les Français citoyens accèdent à la participation politique par le biais de leur appartenance à des groupes particularisés, et en concurrence avec d'autres dans des sociétés largement ethnicisées et/ou racialisées.
Dans ces conditions, si le projet des colonies de peuplement reste la dissolution de la question indigène, le passage à la modernité politique et à la citoyenneté électorale s'y réalise loin de l'universalisme et de l'individualisme républicain valorisés en métropole. L'apport de ce livre est de mettre en exergue ces évolutions paradoxales de la « fabrique coloniale du citoyen » par rapport à celle de la métropole.
Qu'est-ce que les images peuvent nous apprendre sur le politique ? Tandis qu'historiens, sociologues et anthropologues considèrent depuis longtemps les documents iconographiques comme de véritables matériaux empiriques, il n'existe pas de véritable « tradition » d'analyse de l'image en science politique. Cet ouvrage collectif constitue ainsi une invitation à investiguer le politique à partir des images. Car les tracts, les affiches ou les photographies constituent des traces de la diversité des pratiques et des représentations du politique, mais également des supports utilisables pour réaliser des entretiens de recherche.