L'outil indispensable pour rédiger un référentiel ainsi que développer et évaluer efficacement les compétences dans le supérieur.
Comment très concrètement rédiger un référentiel de compétences, construire un programme, créer des Situations d'Apprentissage et d'Évaluation (SAÉ) et évaluer des compétences dans l'enseignement supérieur ?
Sans préjuger de ce qu'il en adviendra lors de sa création, le « geste » même du projets Lumières par sa quadruple signature réunissant le metteur en scène Georges Lavaudant, les auteurs Jean-Christophe Bailly et Michel Deutsch, et le chorégraphe Jean-François Duroure, par son mode d'écriture aussi singulier que pluriel, par ce qu'il vise et ce qu'il risque, s'avère, d'entrée de jeu, comme l'un des rendez-vous cruciaux de l'année qui s'annonce. Jean-Pierre Thibaudat, Libération, 01/01/1995 Collection « Détroits » fondée par Jean-Christophe Bailly, Michel Deutsch et Philippe Lacoue-Labarthe
À travers des cas choisis, l'ouvrage illustre des avancées conceptuelles et opérationnelles, mais aussi des constats, doutes et ouvertures dans la mise en oeuvre de programmes axés sur le développement de compétences dans l'enseignement supérieur et la formation d'adultes.
Confrontées aux défis et aux enjeux de la conception d'un programme axé sur le développement de compétences, les équipes d'enseignants s'interrogent sur les traductions et les transpositions possibles de cette logique de formation dans leurs activités d'apprentissage et d'évaluation.
Cet ouvrage fournit des réponses à partir d'un cadre de référence précis, traduit dans des propositions méthodologiques et expérimenté dans onze cas concrets, mettant en exergue des choix pédagogiques et explicitant des démarches d'élaboration, d'implémentation et de régulation.
Ce cadre puissant génère des programmes ambitieux qui offrent de façon régulière aux apprenants de se confronter à la complexité de « savoir-agir » tout au long de leur parcours d'apprentissage, et ce, jusque dans l'évaluation finale. Ce cadre est loin des clichés qui associent l'approche par compétences à la maîtrise de procédures, à l'appropriation minimaliste de connaissances, au formatage de futurs professionnels selon les besoins actuels des marchés ou à une vision mécaniste de l'élaboration des programmes.
Des onze cas, les directeurs de l'ouvrage retirent treize leviers de gouvernance et d'innovation pédagogiques qui ont contribué à la réussite de la réforme des cursus en question.
L'ouvrage se veut à la fois conceptuel et concret.
En annexe, il propose de larges extraits d'une douzaine de référentiels de compétences, mais aussi des grilles, exemples, consignes, étapes, principes, guides et échelles diverses.
Ces éléments sont de nature à inspirer les équipes d'enseignants qui souhaitent intégrer le maximum de sens et de cohérence dans leurs programmes, au bénéfice des institutions... et surtout des étudiants et de leur parcours.
Maurice Merleau-Ponty, né en 1908, est mort brutalement en 1961, alors qu'il construisait une philosophie originale dont il ne nous reste que les prodromes. Saisissant l'occasion du centenaire de sa naissance, François-George Maugarlone revient sur les traces du philosophe foudroyé et tâche de reconstituer son horizon. En vérité, il entreprend même, avec brio, de saisir l'ensemble d'un système où Merleau-Ponty commence par réfléchir sur la perception, ce qui le conduisit à une nouvelle esthétique. Cézanne était pour lui aussi important que Husserl, les peintres nous en apprennent autant que les philosophes sur notre ancrage dans le monde. Merleau-Ponty, qui reconnaît sa place à la psychanalyse, débouche sur une conception renouvelée de la chair, dépassant les alternatives du sujet et de l'objet, de l'âme et du corps, de l'intellect et du sexe. Merleau-Ponty fut également engagé dans les combats politiques de son époque, qui le brouillèrent avec son ami Jean-Paul Sartre. Mais Sartre n'en fut pas moins terriblement affecté par la mort soudaine de son compagnon de jeunesse, son alter ego à plus d'un égard, et lui consacra un hommage magnifique. Maugarlone retrace cette difficile amitié qui est au coeur de la France intellectuelle du XXe siècle. Cet ouvrage est, à la fois, un « Eloge » et un « Retour à ». Il devrait lancer le débat qui ne manquera pas de s'imposer à l'occasion de ce centenaire.
Entre une préface de philosophie générale et des essais consacrés à quelques littérateurs, plus ou moins grands, quelle différence à première vue, quel disparate ! Cependant qui lira avec soin ce recueil en saisira l'unité. En vérité, une seule et même question le soutient : que restera-t-il du XXe siècle ? En particulier, le progrès des neurosciences ne laissera-t-il que des ruines du monument Freud ?
De ce siècle tragique François-George Maugarlone extrait quelques figures, celle par exemple de Robert Brasillach, cherchant à comprendre comment ce fin lettré en vint à hurler avec les pires loups nazis. Faut-il rendre Nietzsche responsable de certaines dérives ?
Par ailleurs, François-George Maugarlone insiste sur des auteurs qu'il juge significatifs et qu'il a connus personnellement, Cioran, Ionesco, Robbe-Grillet, Sartre dont il a célébré le centenaire au lycée de Laon devant une foule recueillie au souvenir de son éphémère citoyen d'honneur...
Il termine sur un commentaire de l'histoire de France de Fernand Braudel, qui avait salué son Histoire personnelle de la France, laquelle a été prolongée par la Présentation de la France à ses enfants.
Information systems have an enormous potential for improving business performance. With this in mind, companies must set out to exploit and optimize this potential without delay in order to improve their efficiency and continue to set themselves apart from the competition. This comprehensive text provides the information needed to understand and implement these systems at a practical level.
L'ouvrage Sport, corps et sociétés de masse, le projet d'un homme nouveau, met à disposition du grand public et des chercheurs, les communications présentées au colloque international organisé en novembre 2011 par le Mémorial de la Shoah et le Centre d'histoire de Sciences Po.
L'objectif était d'aborder, par un jeu de regards croisés, deux aspects de l'histoire des sociétés industrielles trop longtemps négligés par les chercheurs. D'une part, l'invention de politiques sportives par les régimes totalitaires et autoritaires européens ; d'autre part, l'émancipation et l'intégration des communautés juives dans les sociétés d'Europe et d'Amérique du Nord via le sport. Ces deux perspectives permettent tout d'abord de relire la place des exercices physiques gymnastiques ou sportifs dans l'invention de la modernité. Elles incitent également à revisiter l'importance du corps et de ses représentations dans les régimes totalitaires, sans sous-estimer la complexité de la formation de cet autre homme nouveau qu'est l'homo sportivus. À partir des Jeux de Berlin (1936), les deux histoires du sport autoritaire et totalitaire et du sport juif, deviennent indissociables tant les exercices corporels ont pu devenir un instrument d'exclusion, de persécution et d'anéantissement des Juifs, jusque dans les centres de mise à mort. Ils sont aussi demeurés un moyen d'émancipation, d'affirmation et de résistance, notamment sous le régime de Vichy et l'Occupation, sans toutefois que la question de l'épuration sportive ne soit véritablement posée à la Libération.
Cet ouvrage a été dirigé par Georges Bensoussan, responsable éditorial au Mémorial de la Shoah (Paris), Paul Dietschy, maître de conférences à l'université de Franche-Comté et chercheur au Centre d'histoire de Sciences Po (Paris) et au Laboratoire des sciences historiques (Besançon), Caroline François, coordinatrice d'expositions au Mémorial de la Shoah (Paris) et Hubert Strouk, coordinateur régional du Mémorial de la Shoah pour le sud de la France.
En mai 1958, de Gaulle revient, pour fonder une nouvelle République qui commence en septembre. Depuis cinquante ans, sa présence n'a jamais cessé, habitant l'enfance puis la maturité de F.-G. Maugarlone dont la conscience politique s'est éveillée très tôt. Les quatre présidences qui suivirent s'arrangèrent, chacune à sa façon, avec cet immense héritage. L'auteur, placé par ses fonctions au coeur du système politique, et curieux de rencontres et de lectures multiples, rapporte, dans une grande liberté de langage, comment il a vu fonctionner, dans ses grands et ses petits côtés, un pouvoir monarchique dont les Français paraissent, en dépit de tout, se satisfaire. Son livre, écrit à la pointe sèche et non sans ironie, produit un puissant effet de génération. C'était hier, c'est aujourd'hui, c'est notre histoire.
Cinquante ans de Ve République revisités par un sexagénaire qui emprunte des chemins décalés, bien à lui. Des intuitions saisissantes, des portraits décapants, des méditations émues ou nostalgiques, composent une fête de l'esprit mise en scène par l'une des plumes les plus brillantes de sa génération.
Si agnostique que je sois, j'ai la faiblesse de croire à la valeur éminente du christianisme, en tant qu'il est religion de la victime. Mais, si l'Eglise catholique me fascine, par sa durée et surtout par sa productivité, je me sens incapable d'adhérer à ses dogmes - l'eucharistie, la virginité de la Mère de Dieu me paraissent des preuves de la psychanalyse (qui d'ailleurs en a besoin). C'est pourquoi, avec une insolence qui s'interpose, et quitte à surprendre le lecteur dans sa naïveté paisible, j'invite la sexualité à faire l'irruption incongrue qui répond à sa propre essence. A l'égard aussi de cette déesse inexorable qui contraint les pauvres humains à osciller de l'ascétisme à la pornographie, j'adopte le ton du sceptique, convaincu que « plus sage est le vent », comme a dit Montaigne, et que « salubre est le vent », comme a ajouté Rimbaud... F.-G. M.