C'est par le biais de la fiction que François G. Bussac a croqué une Tunisie récente, fiévreuse et tumultueuse. Usant du style et du panache qui le caractérisent, il dresse, dans ce roman, une galerie de personnages multi générationnelle, qu'on suit de ville en campagne, dans leurs hésitations et leurs affirmations de soi. On rentre dans Le miracle de Méméti avec le plaisir et la facilité propre à la fable, et on ressort heureux et empli par l'espoir d'un monde meilleur.
L'auteur ne pouvait rester insensible au séisme politique, culturel, sociétal déclenché en 2010 par le suicide du jeune Mohamed Bouazizi. Il connaissait la Tunisie depuis toujours, par les récits de sa mère, notamment. Il y avait séjourné de 2004 à 2008 en qualité de Directeur des médiathèques françaises. Il y est résident depuis 2009. Il fallait donc que, de ces événements extraordinaires, il en fît chronique, avec cet équilibre délicat qu'imposent l'actualité des faits ressentis et la distance de l'écriture.
Imaginez un jardin. Un jardin extraordinaire, comme dans la chanson, et que fit naître, aux marches du désert, mon grand-père, à l'aube du siècle dernier. Au fin fond de la Tunisie du Protectorat. Imaginez trente volumes de mémoires de la main appliquée d'un certain Henri Wiesser, né sous Napoléon III. Découverts par hasard dans une vieille malle.
(...) L'auteur nous "donne à voir, entendre, sentir l'odeur de cette Tunisie coloniale des premières années du vingtième siècle, dont on a peu écrit." (Ali Bécheur)
Ce récit en trois stances, nous dit l'auteur, est une oeuvre inspirée au beau sens du mot : il s'est impérieusement imposé. Histoire éternelle et toujours recommencée, des pères et des fils, des fils et des pères, des fratries enfin. Du côté des mâles. Du côté des silences.
Ce livre est en somme celui des hommes et des femmes qui se retrouvent « en première ligne ». Comme le dernier de la famille ancienne. L'auteur espère que ses lecteurs trouveront là matière à réconfort ; qu'ils s'encourageront à étrenner un cahier neuf, à se lancer, sans filet et avec simplicité, à la recherche de leurs souvenirs enfuis.
En suivant d'un regard amusé les aventures imaginées de ses voisins, le Capitaine, narrateur à la plume alerte, nous promène, chemin faisant dans cet antique et savant quartier du Ve arrondissement où fleurit le Jardin des Plantes. À la poursuite de mystérieuses petites Japonaises.
Ces nouvelles sont illustrées par Nabil Bouzouaya
François G. Bussac, est familier de la diplomatie culturelle. Auteur de Le Jardinier de Metlaoui, de Les Garçons sensibles.
Les huit nouvelles de ce recueil mettent en scène des histoires d'amour. Le petit garçon, fasciné par la vie des Saints ; l'ouvrier qui aimait tellement admirer son corps ; Abdallah qui dansait la vie ; David écartelé entre transgression et respectabilité ; ce prince magnifique venu du sud, torturé par les siens - tous n'aspirent qu'à un espoir : aimer en paix. François G. Bussac, familier de la diplomatie culturelle, lecteur, à haute voix, a récemment publié Le Jardinier de Metlaoui, Les Nouvelles de la rue Linné.