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Une découverte du Paris de la fin du XIXe siècle, du IXe arrondissement où E. Zola a grandi aux quartiers qu'il dépeignit dans son oeuvre : les halles, les collines de Passy, les faubourgs, etc. La capitale est aussi le lieu des engagements littéraires et politiques avec le naturalisme et l'affaire Dreyfus.
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"Je n'ai pas de secrets, les clefs sont sur les armoires, on peut publier toutes mes lettres un jour : elles ne démentiront ni une de mes amitiés, ni une de mes idées", affirmait Zola.
Cette anthologie inédite, qui rassemble une centaine de lettres, témoigne du parcours, des luttes, des rêves et des doutes d'un écrivain illustre. On y découvre un jeune provençal, arrivé à Paris en 1858, aspirant à se faire un nom, mais désespérant d'y parvenir ("Je n'ai pas achevé mes études, je ne sais même pas parler en bon français, j'ignore tout", écrit-il à son ami d'enfance Cézanne). On y suit, pas à pas, ses débuts dans le monde - l'auteur des Rougon-Macquart fut d'abord employé chez Hachette et journaliste -, ses premiers succès, ses combats littéraires, et, plus tard, son engagement dans l'affaire Dreyfus.
Tour à tour poignantes, drôles et virulentes, ces missives s'adressent à sa famille et à ses confrères (Haubert, Edmond de Goncourt, Huysmans...), aux critiques qui l'accablent comme aux personnalités qu'il admire. Elles jettent un éclairage unique sur l'existence d'un homme qui fut un polygraphe acharné et un polémiste de talent, mais aussi un ami d'une fidélité sans faille. Et elles nous montrent que ce grand romancier aux convictions inébranlables ne cessa jamais d'être à la recherche de lui-même.
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Le héros, existentialiste malgré lui, amoureux des filles et des mots dans un impossible mariage à trois, est le frère de tous ceux qui hantent ces nuits et ces caves où les filles se veulent muses, compagnes, égales.
Les temps sont à l'amour, à la fiesta. On s'aime sur un air de be-bop. On se quitte sur un blues du petit matin. On en soupire de bonheur. Il sera toujours temps de refaire le monde. Mais en vaut-il la peine ? Il est permis d'en douter. On est existentialiste ou on ne l'est pas.
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Zola a quarante-huit ans, en 1888, lorsqu'il rencontre Jeanne Rozerot. Elle a vingt et un ans. De Jeanne il aura bientôt deux enfants, Denise et Jacques. Mais il ne prendra jamais la décision de quitter sa femme, Alexandrine. Il vivra ainsi déchiré entre deux foyers, jusqu'à la fin de son existence. Quand la crise sentimentale finit par s'estomper, le drame de l'affaire Dreyfus introduit un nouveau bouleversement dans l'existence du romancier. La publication de «J'accuse» le conduit, en juillet 1898, à trouver refuge en Angleterre, où il connaît onze mois d'exil. Ses lettres à Jeanne évoquent alors le long combat mené par les dreyfusards pour obtenir la révision du procès d'Alfred Dreyfus. Réunion unique de deux cents lettres de Zola, cette correspondance - dont Jacques Zola, son fils, souhaitait qu'elle attende le XXIe siècle pour paraître - est un des derniers inédits de Zola de cette importance à voir le jour. C'est aussi, pour la première fois, un Zola intime qui se dévoile.
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Et si, demain, l'or perdait soudain toute valeur ? Lorsque de mystérieux émissaires proposent à des banquiers du monde entier de leur livrer trois cents kilos d'or à un prix très bas, le petit monde de la finance et des affaires s'inquiète.
Ils reçoivent peu après un message signé des Compagnons d'Éleusis : " Etes-vous prêts à consacrer votre vie à d'autres valeurs que l'or ? " Sophie, fille d'un de ces banquiers, en parle à son ami Vincent, un jeune journaliste qui décide d'enquêter. Qui sont ces mystérieux Compagnons d'Éleusis, qui semblent chercher à débarrasser le monde des valeurs matérielles au profit de valeurs morales et spirituelles ? Une secte d'illuminés ? Un instrument au service d'un fou assoiffé de pouvoir ? Et quel rapport tout cet or surgi de nulle part peut-il avoir avec le fameux trésor des Templiers ? Vincent va devoir explorer le Paris souterrain et historique, de la demeure de l'alchimiste Nicolas Flamel à la tour Saint-Jacques, pour exhumer des secrets très anciens et découvrir qui se cache vraiment sous le masque des Compagnons d'Éleusis...
Alain Page signe ici un grand roman aux accents fantastiques, qui revisite le mystère de l'alchimie et des Templiers. Une première version du Secret des Compagnons d'Éleusis a donné lieu en 1975 à une série télévisée réalisée par Claude Grinberg.
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Genèse et correspondances
Françoise Leriche, Alain Pagès
- Archives Contemporaines
- 17 Mars 2012
- 9782813000675
Quels rapports la correspondance d'un écrivain entretient-elle avec le travail de création? En général, on n'accorde aux lettres d'un écrivain qu'une valeur de document ou de témoignage biographique. C'est ce rôle extérieur qui est ici remis en question. Selon les cas, le dialogue avec des proches, le recours à des collaborateurs, les pressions d'un éditeur et le dispositif épistolaire lui-même - par lequel l'écrivain place son travail sous le regard de quelques correspondants privilégiés - jouent un rôle décisif dans le processus d'engendrement, de correction ou de redéploiement des textes. Stendhal, Balzac, Tocqueville, Flaubert, les frères Goncourt, Zola, Mallarmé, Proust, Valéry, Gabriel Marcel, Aragon, Yourcenar, Clément Rosset : autant de pratiques de l'écriture épistolaire que les études rassemblées dans cet ouvrage examinent avec attention pour en scruter la fonction génétique.
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Publié en avril 1880, le recueil des Soirées de Médan réunit autour de Zola le nom de cinq de ses disciples : Maupassant, Huysmans, Henry Céard, Léon Hennique et Paul Alexis. Une vision commune inspire ces écrivains : manifester leur solidarité intellectuelle pour défendre les principes de la littérature naturaliste. Cet ouvrage s'efforce de reconstituer le mythe littéraire à l'origine de ce recueil. C'est pourquoi il ne se limite pas aux seules années 1877-1880, celles du naturalisme triomphant. Il commence en s'ouvrant sur l'exposé de la jeunesse de Zola à Aix-en-Provence, puis met en scène, les uns après les autres, tous les épisodes de la bataille naturaliste. Et, après avoir franchi la limite que constitue la mort de Zola, il s'achève en 1930, au moment de la commémoration du cinquantenaire des Soirées de Médan. En montrant les liens qui unissent les événements entre eux, il retrace les différents épisodes qui ont jalonné cette histoire, des dîners Flaubert à la fondation de l'Académie Goncourt ou à la création du pèlerinage de Médan. Il évoque des moments de réussite comme des échecs, des périodes d'exaltation comme des affrontements. En somme, il donne à voir, avec ses bonheurs et ses drames, une aventure collective, vécue par des écrivains que réunissait une même croyance dans la capacité de la littérature à représenter le mécanisme des réalités sociales.Zola, figure centrale de cet ouvrage, vu sous un nouvel angle. Non pas un génie solitaire, enfermé dans son univers personnel, mais un homme qui, depuis sa jeunesse, a souhaité vivre la création littéraire comme une expérience de groupe, en faisant de l'amitié un moteur de l'écriture. Sur le modèle absolu du cénacle balzacien qui posait entre ses membres l'idéal d'une solidarité sans faille.
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Quand la violence et la beauté font l'amour
" Avoir seize ans en 68.
Se croire héros de sa génération, un de ces héros qui planent au-dessus de leurs moyens. S'imaginer qu'il suffit de fermer les yeux pour rêver. Et oublier qu'avancer les yeux fermés est encore le meilleur moyen de se casser la gueule.
Tout est remis en question, l'art, l'amour, les institutions.
Il ignore s'il est capable d'aimer.
Il craint de ne savoir écrire.
Il ne sait même plus qui est son père.
Alors, explorer encore et encore, enfiler des mots, jouir des femmes, ou peut-être le contraire, car le monde est devenu étrange.
Découvrir qu'après l'an 01, il n'y a pas d'an 02.
Que les filles, bien qu'émancipées, ont encore envie qu'on les aime.
Que les pères sont rarement ceux qu'on espère.
Être, alors, celui qui aurait pu plutôt que celui qui n'a pas pu.
Et, ambition ultime N'être rien "
A. P.
Alain Page restitue une époque - l'utopie se vivait alors au quotidien - dans un style incomparable où la violence et la beauté font l'amour. Un roman qui se lit comme s'écoute un blues. -
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Zola au Panthéon ; l'épilogue de l'affaire Dreyfus
Alain Pagès
- Presses De La Sorbonne Nouvelle
- 19 Avril 2010
- 9782878544855
C'est le 4 juin 1908 que les cendres d'Émile Zola ont été solennellement inhumées dans la crypte du Panthéon. En organisant cette cérémonie, le gouvernement dirigé par Georges Clemenceau voulait rendre hommage au romancier qui, dix ans plus tôt, avait publié « J'Accuse. ! » dans L'Aurore. Mais cette décision s'est heurtée à une violente opposition du parti nationaliste qui a crié au scandale, en dénonçant l'indigne honneur rendu au « pornographe » Zola.
Les contributions rassemblées dans cet ouvrage retracent l'histoire mouvementée de cette panthéonisation. Elles analysent les enjeux politiques et idéologiques d'un événement qui peut être considéré comme le véritable épilogue de l'affaire Dreyfus. Enfin, elles proposent une réflexion sur la réception de l'écrivain dont le destin posthume s'est trouvé ainsi transformé.
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« À l'aube de mon demi-siècle, j'ai voulu raconter ce «long chemin de vie» qu'a été le début de mon histoire avec des moments graves et douloureux mais aussi des moments et périodes plus heureuses. Si ce livre peut aider des personnes à être mieux dans leur vie ou avoir plus de confiance en elle, j'en serai ravi. »