Filtrer
Allia
-
Les rêveries du toxicomane solitaire
Anonyme
- Éditions Allia
- Petite Collection
- 8 Novembre 2024
- 9791030431094
La drogue fut, pour l'anonyme auteur de ces Rêveries, le parfait moyen d'échapper à la société marchande. Ce témoignage atypique, jamais misérabiliste ni prosélyte, est, par ailleurs, écrit dans une langue magnifique.
-
En cinquante-cinq épisodes, La légende de Saigyô relate l'existence de celui qui fût, selon Matsuo Bashô, le plus grand poète du Japon : Satô Norikiyo, plus connu sous le nom de Saigyô le moine. Alors qu'il avait tout, femme, enfant, faveurs de la Cour, il renonça au monde à l'âge de 22 ans, pour une vie d'ermite dans la montagne. Il consacra le reste de sa vie à suivre la voie de Bouddha tout en composant des poèmes.
Écrit au XIIIe siècle, cinquante ans après la mort de Saigyô, ce texte connut de nombreuses modifications au cours des siècles. Il est proposé ici dans la version de référence de René Sieffert, grand traducteur du japonais ancien. -
Coplas, poèmes de l'amour andalou
Anonyme
- Éditions Allia
- Petite Collection
- 18 Octobre 2024
- 9791030431087
Expression majeure du Cante flamenco et du Cante jondo, la copla est née en Andalousie vers la fin du XIVe siècle. "Sur les six cordes de boyau de la guitare, avec quatre lignes de mots sortis de ses entrailles, le peuple chante sa peine. C'est une fenêtre ouverte sur l'âme de tout homme. C'est la copla. Nul poète n'a su exprimer avec tant d'intensité et une telle économie de mots, les fleurs et les ronces de la passion et du désespoir. (...) Chaque copla est la pointe sèche d'un des motifs qui sont la vie et la pointe de l'être. Aucune nation n'a donné à la poésie d'éternité un tel ensemble de chants, jaillis anonymement de chaque papille de son jour, de chaque étoile de sa nuit, de son héroïsme et de sa faillite." (Guy Lévis Mano).
-
De ce pamphlet publié pour la première fois à Londres en 1870, probablement de manière clandestine, on ne sait presque rien. Auteur ? Date ? Le mystère reste entier.
Il nous apprend les formes du despotisme, des plus violentes aux plus insidieuses. Si pour le tyran "la société est une proie", il sait isoler, corrompre voire travestir son joug en liberté. La complicité, la nécessité ou la peur font le reste. Sidéré, on est saisi par ces fulgurances si actuelles :
"Il est plus facile d'organiser le silence que la liberté." "Chacun sentant qu'il est tenu d'obéir, méprise chez les autres l'humiliation que lui-même il subit." Avec le sentiment troublant de l'interdit, on se glisse dans ce texte brut qui bouillonne, esquissé furtivement par un esprit libre et révolté. -
Confession sexuelle d'un anonyme russe
Anonyme
- Allia
- Petite Collection
- 26 Janvier 2002
- 9782844850829
Cette autobiographie sexuelle fut adressée en 1912 à Havelock Ellis par un Ukrainien pensant que sa confession serait une modeste contribution à la science. Havelock Ellis décida de publier ce témoignage rédigé en français dans son intégralité, ce qu'il fit, en appendice du tome VI de ses Études de psychologie sexuelle. Mais à ce qui devait aider la science subsista, avec le temps, un texte littéraire étonnant que Nabokov, entre autres, ne manqua pas de remarquer.
-
Ce document rédigé par un médecin français installé en Cochinchine fut d'abord publié en 1896 dans les Archives d'anthropologie criminelle, de médecine légale et de psychologie normale et pathologique. Il débute le 2 octobre 1880 par ces lignes : «Je m'habitue vraiment à cette morphine et n'ai pour elle que des actions de grâce», pour s'achever le 22 mars 1894, à la veille de la mort de son auteur : «Mieux. Crachats gris, purulents, avec quelque teinte rouillée, encore gêne respiratoire. J'ai pu sortir cependant par un beau temps printanier qui depuis plusieurs jours fait ma tentation." Entre ces deux dates la description minutieuse et glaçante de la dépendance à la morphine et des vaines tentatives pour y échapper.
-
"On reconnaît ici les mêmes préceptes et les mêmes avertissements que nous ont légués d'autres traditions, et il n'est pas excessif de considérer cet ouvrage comme une introduction générale à une démarche spirituelle universelle." Ce traité a été compilé par le successeur direct de Milarepa, le guru tibétain Dvagpo-Lharje, également nommé Gampopa, né croit-on en 1077 et mort en 1152. Sous la forme de brefs chapitres, l'ouvrage offre la quintessence de l'enseignement bouddhique : les dix causes de regret, les dix choses à accomplir, les dix choses à éviter, les dix marques d'un homme supérieur, les dix ressemblances trompeuses, etc. On retrouve ici les mêmes préceptes et les mêmes avertissements que nous ont légués d'autres traditions, et il n'est pas excessif de considérer cet ouvrage comme une introduction générale à une démarche spirituelle universelle.
-
Sous couvert de l'anonymat, un homme de 43 ans décrit sa vie de travesti. Marié et père de famille, il n'est pas, prévient-il, homosexuel. Mais il éprouve une véritable passion pour le travestissement. A sept ou huit ans, il essaie pour la première fois une culotte de sa mère. L'expérience se reproduit avec la culotte de sa cousine. Il a alors une érection. Son intérêt pour les dessous féminins s'accroît. Ses pulsions narcissiques et masochistes se développent. L'auteur décrit par le menu et avec une telle franchise les émois sexuels que lui procure le travestissement que le lecteur ne peut qu'en être troublé. La première personne du singulier fait de cette confession sans fard un témoignage exceptionnel sur une sexualité non pas pathologique mais singulière et loin d'être rare.
-
L'école des filles ou la philosophie des dames
Anonyme
- Allia
- Moyenne Collection
- 24 Août 2017
- 9791030406993
Une jeune femme bien avertie livre ici à sa cousine, nettement plus innocente, ses instructions sur l'érotisme. Publié anonymement au XVIIe siècle, l'ouvrage est d'une écriture classique : aussi il ne se fourvoie pas et remplit parfaitement son office. Sous la forme efficace du dialogue, les choses sont dites crûment, sans détours ni manières. Adressée aux "belles et curieuses demoiselles", cette apologie de la luxure est immédiatement saisie et confisquée lors de sa sortie, en 1655. L'ouvrage a subsisté grâce aux nombreuses contrefaçons hollandaises qui circulèrent vers 1667.
-
Si l'auteur prend l'exemple de l'artiste plasticien, cette étude s'applique à tout acteur de la vie publique, sociale ou politique.
Puisant ses exemples aussi bien dans l'art du XIXe siècle que dans l'art contemporain, dans la littérature que dans la musique, Alan Bowness définit en effet à quelles conditions l'on peut accéder à la notoriété à l'époque moderne. Son essai dément ainsi les lieux communs du génie incompris ou bien du hasard heureux. Loin d'être acquis par la chance, le succès est atteint grâce à un processus de reconnaissance par un milieu déterminé.
-
Ça commence par une histoire d'amour, et ça finit dans le sang et les organes arrachés. De la dame écouillée est le miroir inversé d'un conte de fées : enfin, on y voit que l'héroïne est une idiote, la belle-mère une garce, et le « prince charmant » un parfait sadique. Aucun texte misogyne n'a atteint un tel niveau de violence. D'un radicalisme absolu, ce fabliau médiéval déploie une cruauté apte à faire bondir tous les lecteurs : les féministes vont sortir leurs griffes, les petites natures tourneront de l'oeil et les autres se tordront de rire, puisqu'il s'agit avant tout d'une farce. Dommage que Freud, lui, n'ait pas eu la chance de lire ce petit récit qui lui aurait fourni l'illustration idéale du complexe de castration.
-
Le livre : Voici un classique de l'érotisme, attribué à une célèbre cantatrice wagnérienne.
Ce texte a paru clandestinement en Allemagne au XIXe siècle. Il se composait de deux tomes, respectivement de 1868 et 1875. Il a été découvert et traduit en français par Apollinaire - auteur des Onze mille verges - avec l'aide de Blaise Cendrars. Un ouvrage dont la rédaction même a semblé procuré du plaisir à son auteur...
-
-