Conçu par Constantin Brancusi comme un
environnement total et une oeuvre en soi, son atelier fournit
une matrice conceptuelle pour cette rétrospective qui se
déploie bien au-delà de ses murs.
Mettant en lumière les aspects multiformes de
l'oeuvre de l'artiste, ce catalogue a été imaginé comme une
façon ludique d'entrer dans son monde à travers une centaine
de mots-clés, abolissant ainsi toute forme de hiérarchie entre
ces derniers, allant du nom de ses modèles et amis à ses
sources d'inspiration ou matériaux et concepts. Les maîtresmots de son oeuvre : reproduction, modularité, intégration
architecturale, pièces mises en mouvement, lumière,
musique...
Richement illustré de documents d'archives
(photographies, lettres, etc.), de dessins et de reproductions
de ses sculptures, ce « dictionnaire » Brancusi est ponctué de
citations de l'artiste et enrichi des connaissances les plus à jour
grâce aux contributions de 30 spécialistes internationalement
reconnus.
Il y a 120 ans, un jeune artiste roumain traversait
l'Europe à pied pour venir s'installer à Paris. C'est dans la
capitale en pleine effervescence culturelle que Constantin
Brancusi inventa une nouvelle manière de créer, un
langage universel privilégiant la taille directe et les formes
simples.
À son décès en 1957, l'artiste léguait à la France
l'ensemble de son atelier, à charge de le reconstituer dans les
locaux du Musée national d'art moderne. Conçue à partir de
la matrice que forme l'atelier, complétée de prêts de grandes
collections internationales, cette exposition explore toutes
les dimensions de la création de Brancusi : la sculpture, la
photographie, le film, le dessin, le mobilier.
En complément du catalogue, l'album est l'occasion
de revenir sur les séries des chefs-d'oeuvre de l'artiste. Une
notice détaillé présente l'ensemble et restitue la genèse de
chaque sculpture. On retrouve notament :
- La Prière
- Le Sommeil
- La Sagesse de la terre
Chaque année, le Centre des monuments nationaux invite des artistes à investir tel ou tel des monuments dont il assure la gestion. De ces rencontres entre l'art contemporain et le patrimoine, naissent des oeuvres profondément originales dont la trace sera désormais conservée dans chacun des titres d'une nouvelle collection : « Un artiste / un monument ». Pour cette collection, Philippe Bretelle a imaginé un catalogue en plusieurs dimensions. Cette publication propose en effet deux niveaux de lecture. On découvre les textes et les notices sur un petit format 18 x 28 cm... qui se déplie sur un format poster de 36 x 58 cm, où les images du monument et des oeuvres in situ prennent toute leur mesure. Une fois déplié, ce catalogue offre au lecteur une immersion totale dans l'exposition concernée.
Germaine Richier naît le 16 septembre à Grans, près d'Arles. Elle étudie à l'école des beaux-arts de Montpellier dans l'atelier de Louis-Jacques Guigues, ancien praticien de Rodin. Elle s'installe en 1926 à Paris et entre dans l'atelier particulier d'Antoine Bourdelle. Elle y rencontre Alberto Giacometti et Otto Bänninger, qui devient son mari en 1929. Lors de la déclaration de la guerre, Germaine Richier et Otto Bänninger sont à Zurich où ils demeurent jusqu'à la fin du conflit. De retour à Paris en 1946, s'ouvre une époque d'intense liberté de création, où elle poursuit son travail sur les figures hybrides. Elle achève L'Ouragane, une version vieillie de Pomone (1945), et débute Le Christ d'Assy. L'oeuvre fera scandale. Entre 1952 et 1954, elle réalise de très nombreuses expositions internationales. En 1956, Elle achève l'oeuvre monumentale La Montagne. Les deux bronzes L'Orage et L'Ouragane sont exposés pour la première fois l'un près de l'autre lors de la grande rétrospective qui lui est consacrée au musée national d'Art moderne à Paris. Gravement malade, elle s'installe sur les bords de la Méditerranée en 1957 où elle réalise des oeuvres de petite taille. Elle s'éteint le 31 juillet 1959 à Montpellier.
Extrait :
« L'oeuvre de Germaine Richier est une initiation aux mystères », écrivait Jean Cassou en 1956 à l'occasion de l'importante rétrospective consacrée à l'artiste par le musée national d'Art moderne à Paris. Plus d'un demi-siècle plus tard, l'abbaye du Mont-Saint-Michel offre un écho puissant aux énigmes qu'elle pose.
L'exposition « Germaine Richier, l'Ouragane » propose un dialogue placé sous le signe des éléments entre les oeuvres et le site, la sculpture et l'architecture. Celui ou celle qui traverse l'immense baie fait l'expérience de l'air et du vent, de la lumière claire et changeante qui efface les distances jusqu'à l'horizon. Aux périodes de grandes marées, le Mont est cerné par les eaux jusqu'à devenir, certains jours, une île. Dans ce paysage horizontal se dresse un rocher de granit d'où émerge l'un des plus extraordinaires édifices de l'architecture religieuse, une triomphale architecture de pierre surplombée d'une flèche. »
A major reassessment of Germaine Richier's work and impact on 20th-century sculpture.
Germaine Richier (1902-59) occupies a central position in the history of modern sculpture. Predominantly working in bronze, her art revitalized the form of the figure, forging radical new images of men and women in the post-war period which blended the human body and natural forms in a hybrid of abstraction and figuration.
As the first woman artist to have a solo exhibition in her own lifetime at the Musée National d'Art Moderne, Paris, she held a unique position in the 1940s and 50s as a successful female career artist, exhibiting internationally and developing a style that has been largely overshadowed by the predominant male canon.
This major reassessment of Richier's complete oeuvre establishes her key position within the artistic context of her time and, more broadly, her influential impact on 20th-century sculpture. Writers including Mika Biermann, Marie Darrieussecq, Maryline Desbiolles and Philippe Lançon, the philosopher Geneviève Fraisse, the anthropologist Charles Stépanoff and the artist ORLAN, evaluate the contemporary resonance of Richier's creations, where her themes of identity, existence and our relationship with nature are increasingly relevant today. An anthology of the artist's own writings, plus extracts from previously unpublished letters, complete this definitive volume, marking a long overdue appreciation of Germaine Richier's distinct artistic originality.
Selon un parcours chronologique des oeuvres, le cubisme est présenté dans son intégralité, de ses origines aux concepts clés, pour comprendre l'évolution du mouvement. Cette analyse permet d'inscrire le cubisme dans les dimensions sociales, économiques ou politiques de l'époque.
Née en 1939 à Philadelphie (États-Unis), Barbara Chase-Riboud est une sculptrice, écrivaine et poétesse africaine américaine ; elle vit et travaille à Paris et Rome. C'est âgée de sept ans qu'elle commence sa formation à l'art à la Fletcher Academy de Philadelphie. Quelques années plus tard, alors qu'elle a à peine seize ans, le MoMA (New York) acquiert l'une de ses premières oeuvres. Après des études à Temple University (Philadelphie) et à Yale - dont elle est la première diplômée noire de l'école d'Architecture -, elle s'installe à Rome entre 1957 et 1959, où elle crée ses premières sculptures en bronze et bénéficie de ses premières expositions personnelles en galerie. Pendant ces deux années, elle visite Paris, l'Égypte, la Grèce, la Turquie et découvre l'art non occidental. En 1961, l'artiste s'installe à Paris et épouse le photographe français Marc Riboud. Son travail a depuis été largement exposé États-Unis, en France, en Allemagne, au Japon, Japon, ou encore en Australie.
En 1974, en parallèle de son travail artistique, Barbara Chase-Riboud publie son premier recueil de poésie, From Memphis and Peking, remarqué par la critique, puis, en 1979, son premier roman, La Virginienne, qui reçoit le prix Janet Heidinger Kafka de l'Institut Susan B. Anthony de Rochester University. Elle a depuis publié une dizaine de romans et recueils de poésie.
Pour son travail plastique, Barbara Chase-Riboud a reçu de nombreux prix et distinctions : le prix Anonymous Was a Woman (2020), le prix d'honneur AWARE (2021) et le grand prix artistique de la Fondation Simone et Cino Del Duca au sein de l'Académie des beaux-arts. Ses oeuvres font notamment partie des collections du Berkeley Art Museum, du Metropolitan Museum of Art (New York), du MoMA (New York), du Philadelphia Museum of Art, du Smithsonian African American Museum (Washington D.C.), mais aussi du Centre national des arts plastiques (France).
Du 17 septembre 2024 au 15 janvier 2025, huit institutions parisiennes présenteront l'exposition « Barbara Chase-Riboud : Quand un noeud est dénoué, un dieu est libéré » (). Ce dialogue entre les oeuvres de l'artiste et les collections de ces grands musées, qui tire son titre de son recueil de poésie publié en 2014, offrira au public une constellation de rencontres avec les sculptures, dessins et poèmes créés par l'artiste de 1958 à nos jours et proposera de comprendre les interactions constantes d'une créatrice vivant avec l'art du passé et du présent. Au sein de ce catalogue, le premier en Français de cette ampleur, on pourra ainsi retrouver une introduction de Donatien Grau (philologue, auteur et historien ; il est actuellement conseiller pour les programmes contemporains au musée du Louvre), un entretien de l'artiste et un essai de la commissaire d'exposition Ariane Coulondre (Centre Pompidou), suivi du regard des représentants des différentes institutions participantes sur l'important travail de l'artiste.
Grand format 45.00 €
