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Aurelie Verdier
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Dans une éphémère feuille dada intitulée La Pomme de Pins, Picabia affirmait en 1922 : « Picasso est le seul peintre que j'aime ». S'agit-il là d'une nouvelle illustration de la force d'attraction et de l'influence prépondérante de Picasso sur un artiste du XXe siècle ?
Unis par des origines méridionales communes, l'Espagnol Pablo Picasso (1881-1973) et le Français de père hispano-cubain Francis Picabia (1879-1953), furent plus proches que ce que l'histoire en a retenu - et cela, pour une raison au moins : goûtant la même liberté d'expérimentation en art, leurs carrières respectives, pour différentes qu'elles soient, ne furent qu'une longue rupture avec l'idée même de style - cette soi-disant marque « unique » du créateur dans l'art occidental. Avec Picasso et Picabia, les métamorphoses de soi sont érigées en mode de vie. « Un peintre, disait Picasso, ne doit jamais faire que ce que les gens attendent de lui. Le pire ennemi d'un peintre, c'est le style ». Picasso et Picabia ne firent effectivement jamais ce que l'on attendait d'eux.
Cette exposition est organisée dans le cadre de « Picasso-Méditerranée », manifestation culturelle internationale qui se tient de 2017 à 2019. Plus de soixante institutions ont imaginé ensemble une programmation autour de l'oeuvre « obstinément méditerranéenne » de Pablo Picasso. À l'initiative du Musée national Picasso-Paris, ce parcours dans la création de l'artiste et dans les lieux qui l'ont inspiré offre une expérience culturelle inédite, souhaitant resserrer les liens entre toutes les rives.
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Aujourd'hui pense à moi ; Francis Picabia, Ego, Image
Aurelie Verdier
- Les Presses Du Reel
- 9782840669890
Les enjeux du procédé créatif de Francis Picabia, entre exaltation et rejet du moi, au coeur de la constitution de la modernité.
« Moi je ne suis rien, je suis Francis Picabia. » C'est dans cette tension entre exaltation et rejet du moi que l'artiste a indiqué sa position dans la modernité. Son refus de l'action collective s'est exprimé au coeur de la Grande Guerre dans une oeuvre centrée non pas sur l'histoire ni sur des problèmes plastiques, mais sur le moi.
Aujourd'hui pense à moi prend le pari que son sujet est également son outil d'analyse et qu'il se nomme Ego. Couvrant une période qui va de l'abstraction de 1913 chez Picabia jusqu'à sa peinture maximaliste dite des Monstres entre 1924 et 1927, ce livre révise certaines des certitudes les mieux établies sur l'oeuvre et propose de voir dans la formalisation de l'ego un processus clé de la modernité, producteur de ses propres ruptures. Articulé à l'analyse freudienne de la mélancolie, ego devient une procédure conceptuelle qui contraint à reposer l'ancienne problématique mimétique.
« On ne peut mettre dans le coffre la clé qui ouvre le coffre » nous dit l'historien. C'est pourtant ce que l'art de Picabia - ce coffre à double fond - systématisa. Face à la menace de la mécanisation définitive de l'art (dont les images produites aujourd'hui à l'ère du capitalisme narcissique sont les surgeons directs), sa réponse en forme de répétition mélancolique résida dans le détournement occulte de l'image.
« Moi je ne suis rien, je suis Francis Picabia. » Ce livre s'attache à montrer les enjeux de cet aveu en forme de nom propre dans la modernité.
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Matisse life & spirit : masterpieces from the centre Pompidou, Paris
Aurelie Verdier
- Thames & Hudson
- The Art Gallery
- 18 Décembre 2021
- 9781741741537
Spanning six decades of the artist's work, Matisse: life & spirit presents an extraordinary immersion in the range and depth of the art of Henri Matisse, one of the world's most beloved, innovative and influential artists.
The works reach from his early adventures in colour as a Fauvist through to the serene and distilled designs for his chapel in Vence in the south of France. Through paintings, drawings, sculptures and a compelling presentation of his triumphant cut-outs, it reveals how Matisse renewed his vision time and again over his long career, seeking new ways of celebrating the seen world and expressing the energy he felt in it.
Highlights include the especially important early work Le Luxe I 1907; the mid-career masterpiece Decorative figure on an ornamental ground 1925; and the majestic self-portrait, The sorrow of the king 1952, one of the largest of the famous cut-outs that the artist created in his late career.
Filled with brilliant colour, dynamic energy, visual joy and emotional power, Matisse: life & spirit offers an inspirational journey through the life and art of this ceaselessly inventive and life-affirming painter.
Developed in collaboration with the Centre Pompidou in Paris, which holds an exceptional collection of w orks by the artist, Matisse: life & spirit is the greatest single exhibition of Matisse masterworks ever to be seen in Sydney.
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L'atelier d'André Breton : Mur, mondes
Aurelie Verdier
- Centre Pompidou
- Catalogues Du Mnam
- 13 Novembre 2024
- 9782844269904
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L'atelier d'andre breton - mur, mondes - coffret
Aurelie Verdier
- Centre Pompidou
- 8 Novembre 2024
- 9782386540073
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Miró : Un brasier de signes ; La collection du Centre Pompidou
Sophie Bernard, Guy Tosatto, Aurelie Verdier, Anne Foucault, Juan josé Lahuerta, Guitemie Maldonado
- In Fine
- 2 Mai 2024
- 9782382031810
Au même titre que celle de Picasso, l'oeuvre de Joan Miró, par sa liberté créatrice et son iconoclasme latent, occupe au XXe siècle une place inédite qui lui confère la stature du mythe et l'élève au rang de l'universalité.
Ancrée dans la terre catalane de son enfance, elle voit le jour dans les années 1910 avec les peintures dites « détaillistes » de Montroig, scènes réalistes et paysannes qui retiennent la leçon de l'art naïf et du cubisme naissant.
Miró connaît la consécration au milieu des années 1920 avec ses « peintures de rêve » dont la magie poétique séduit les surréalistes tels que Robert Desnos et Michel Leiris. Posant un regard tantôt émerveillé, tantôt plus sombre sur le monde qui l'entoure, Miró donne progressivement corps à ce que son biographe, le poète Jacques Dupin a élégamment quali²é de « Mirómonde ».
À partir de 1954, l'installation à Palma de Majorque marque un nouveau tournant dans l'oeuvre de Miró. Dans cette période de créativité intense, sa peinture se métamorphose, devient de plus en plus gestuelle, directe et n'est pas sans évoquer les «¨Peintures sauvages» nées dans les années 1930 dans le contexte de la montée du nazisme.
Portant sur un ensemble de près de 90 oeuvres réalisées dans les années 1960-1970, la dernière période de création de l'artiste est particulièrement bien représentée dans les collections du Musée national d'art moderne/Centre Pompidou.