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Bertrand Badie
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Sun Tzu, général chinois du VI? siècle avant Jésus-Christ, a écrit un Art de la guerre qui aujourd'hui encore suscite l'intérêt de très nombreux lecteurs. Tandis que la guerre refait irruption en Europe et au Proche-Orient, si l'on étudiait comment faire la paix au XXI? siècle ? C'est à cette mission que Bertrand Badie, le plus philosophe des professeurs en relations internationales, s'est attelé dans cet ouvrage à la portée universelle. La paix a changé de nature. Longtemps cantonnée à l'état de non-guerre, associée à des périodes de trêve obtenues par transactions géographiques, économiques, dynastiques, elle ne peut désormais être établie qu'à la condition d'être redéfinie, pensée comme un tout, considérée à l'heure de la mondialisation et des nouvelles menaces, notamment climatiques, qui pèsent sur notre planète. S'appuyant sur quantité d'exemples historiques ou contemporains, Bertrand Badie dresse des perspectives : faire primer le social sur le rapport de force, chercher à comprendre l'Autre, trouver les justes normes, combler ce qui nous sépare... Revisitant des références essentielles d'Aristote à Kant, il propose neuf vertus à mettre en oeuvre pour faire la paix.
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Le Monde d'après (édition 2024) : La revanche du Sud global (TP)
Bertrand Badie
- Les liens qui libèrent
- 23 Octobre 2024
- 9791020923554
Il en est des relations internationales comme des autres domaines de la vie politique et sociale : on a instinctivement tendance à croire en l'éternel recommencement. Cette édition 2024 se penche grâce à la contribution de nombreux spécialiste sur ce que l'on l'appelait autrefois le « tiers-monde ». Aujourd'hui, on parle de « Sud Global ».
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Intersocialités : Le monde n'est plus géopolitique
Bertrand Badie
- CNRS
- Biblis
- 17 Octobre 2024
- 9782271152886
Protestations populaires et risque sanitaire : le nouveau monde est intersocial.
Quand la souffrance sociale domine le nouvel ordre mondial.
Alors que le social était naguère régi par le politique, les deux instances semblent avoir aujourd'hui échangé leurs attributs. Les manifestations populaires d'ampleur depuis 2019, de Paris à Téhéran, en sont la preuve éclatante. Les relations internationales sont devenues intersociales.
L'arène mondiale ne se limite plus à une simple juxtaposition d'États mais est sous l'emprise d'un tissu social qui conditionne de plus en plus l'action des dirigeants. C'est l'analyse de cette conquête sociale de l'international qui est au centre de ce livre. Car les conflits actuels ne sont plus dominés par le choc des armées, mais alimentés par des phénomènes de souffrance sociale comme la pauvreté, l'insécurité alimentaire, les rivalités communautaires. Et derrière ces mouvements populaires, les entrepreneurs d'opinion, médias, réseaux sociaux, lanceurs d'alertes, acteurs privés en tous genres remodèlent les relations internationales à leur gré...
Ces intersocialités conduisent à une nouvelle lecture du monde et de ses enjeux, elles inspirent l'urgence de nouvelles politiques étrangères et de nouvelles diplomaties. -
Pour une approche subjective des relations internationales
Bertrand Badie
- Odile Jacob
- Histoire
- 11 Octobre 2023
- 9782415007218
Avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie et la montée en puissance de la Chine, la géopolitique ferait son grand retour.
Un retour en trompe-l'oeil, nous avertit Bertrand Badie, tant la vieille géopolitique, avec sa prétention d'objectivité et ses déterminants structurels (géographiques, historiques), est insuffisante pour appréhender la complexité d'un monde de plus en plus fragmenté et chaotique.
C'est pourquoi il nous invite dans ce livre à remettre l'humain, avec ses différentes composantes subjectives - mémoire, culture, perception, émotion -, au centre du jeu.
Les princes d'antan ont désormais affaire aux sociétés. Les acteurs ont chacun leur grammaire pour interpréter les événements.
Dès lors, le principal chantier pour l'expert en relations internationales est la compréhension et la maîtrise de ces subjectivités, et ce livre en esquisse la feuille de route. Une feuille de route dont l'Occident, après avoir perdu son hégémonie, ferait bien de s'inspirer pour ne pas devenir totalement hors jeu. -
Vivre deux cultures : comment peut-on naître franco-persan ?
Bertrand Badie
- Odile Jacob
- 5 Octobre 2022
- 9782415003111
Ce récit commence le 16 septembre 1928 quand Mansour Badie, âgé de 18 ans, arrive avec toute sa famille en gare du Nord, après un incroyable périple qui les a menés de la Perse de Rezâ Shâh Pahlavi jusqu'au coeur de Paris.
En quête d'un Occident rêvé, le jeune Persan se retrouve sur les bancs de l'école républicaine, s'inscrit en faculté de médecine et s'éprend d'une jeune fille issue de la bourgeoisie soissonnaise qui surmonte tous les préjugés sociaux pour l'épouser.
En dépit de cette union heureuse, les rêves de Mansour se fracassent bientôt sur la réalité?: médecin urgentiste pendant la guerre, engagé dans la Résistance, il se voit refuser le droit de s'installer comme chirurgien à la Libération.
Hommage à un père révéré et aimé, ce livre raconte aussi comment l'enfant traité de «?bicot-youpin?» dans son collège catholique s'ouvre à la complexité du monde, décrypte les nouveaux rapports Nord-Sud et vit sa biculturalité comme un trésor inaliénable, source spirituelle d'un parcours qui en fait aujourd'hui l'un de nos meilleurs analystes en relations internationales. -
Les puissances mondialisées : repenser la sécurité internationale
Bertrand Badie
- Odile Jacob
- 8 Septembre 2021
- 9782738156693
Quels sont les États qui protègent le mieux leurs citoyens dans le contexte international actuel ? Face à des menaces devenues globales, telles les pandémies, les crises environnementales, économiques, migratoires ou alimentaires, quelles puissances ont su rompre avec un passé révolu et développer des stratégies adaptées ?
Les États-nations se sont construits, il y a quelques siècles, sur la gestion des peurs ancestrales (peur de mourir et de souffrir, peur de perdre sa liberté) et des risques nationaux. Ils se sont arrogé le monopole de la sécurité pour en faire un enjeu territorial et militaire, étroitement lié à la souveraineté nationale.
Mais lorsque les risques changent de nature et de périmètre, qu'en est-il de l'ancien ordre international ? Le succès amorcé des puissances les plus agiles, qui - à l'instar de la Corée du Sud, de l'Allemagne et de quelques pays nordiques - savent tirer profit de la mondialisation tout en se protégeant de ses méfaits, ne nous invite-t-il pas à repenser la sacro-sainte sécurité internationale pour l'élargir à ses dimensions humaines ? Et, dès lors, n'est-ce pas tout l'ordre mondial qui est à revoir et à refonder ?
Loin des discours souverainistes et des postures démagogiques, Bertrand Badie nous propose une réflexion profonde et sociale sur le thème si fondamental de la sécurité. -
L'hégémonie contestée ; les nouvelles formes de domination internationale
Bertrand Badie
- Odile Jacob
- 9 Octobre 2019
- 9782738149343
Depuis que l'Amérique de Trump a fait savoir qu'elle privilégierait ses propres intérêts (America first !), tous les regards se sont tournés vers la Chine : va-t-elle se substituer aux États-Unis et incarner une nouvelle forme d'hégémonie mondiale ? L'ordre international n'a-t-il pas besoin d'un leader, si possible bienveillant ?
Avec ce livre, Bertrand Badie fait un sort à ce vieux concept des relations internationales. Pour lui, l'hégémonie est un mythe, car elle suppose une adhésion réelle et consentie, à l'image de la ligue de Délos formée par les cités grecques autour d'Athènes. Or une étude attentive de l'histoire montre que l'hégémonie ne s'accomplit jamais sans ambiguïté. Pis encore, elle conduit les puissances à s'aveugler sur le rejet qu'elles suscitent, nourrissant ainsi les mouvements qui peuvent les balayer. La banalisation de la posture contestataire - Erdogan, Poutine... - marque non la disparition de l'hégémonie, mais plutôt son inconsistance.
Un essai brillant et profond qui nous invite à considérer d'un oeil nouveau les désordres actuels du monde. -
Inter-socialités ; le monde n'est plus géopolitique
Bertrand Badie
- Cnrs
- 1 Octobre 2020
- 9782271134806
De Paris à Téhéran, d'Alger à Santiago ou de Bagdad à Port-au-Prince?: tout au long de l'année 2019, ces villes ont été le théâtre de manifestations populaires qui ont toutes replacé le social au centre du jeu international, laissant la politique dans l'impuissance. En 2020, la circulation d'un virus mortifère, transmis par des millions d'interactions sociales, défiait tous les gouvernements de la planète. Alors que le social semblait naguère régi par le politique, les deux instances semblent avoir aujourd'hui échangé leurs attributs. Les relations internationales sont devenues inter-sociales.
L'arène internationale ne se limite plus à une simple juxtaposition d'États mais est sous l'emprise d'un tissu social qui conditionne de plus en plus l'action des dirigeants. C'est l'analyse de cette conquête sociale de l'international qui est au centre de ce livre. Car les conflits actuels ne sont plus dominés par le choc des armées, mais alimentés par des phénomènes de souffrance sociale comme la pauvreté, l'insécurité alimentaire, les rivalités communautaires. Et derrière ces mouvements populaires, les entrepreneurs d'opinion, médias, réseaux sociaux, lanceurs d'alertes, acteurs privés en tous genres remodèlent les relations internationales à leur gré...
Les relations inter-sociales conduisent à une nouvelle lecture du monde et de ses enjeux, elles inspirent l'urgence de nouvelles politiques étrangères et de nouvelles diplomaties.
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La diplomatie de connivence ; les dérives oligarchiques du système international
Bertrand Badie
- La Decouverte
- Poches Decouverte
- 6 Juin 2013
- 9782707176660
Depuis la chute du Mur de Berlin, le système international est devenu une sorte d'énigme. Vit-on désormais dans un monde « post-bipolaire », « unipolaire » ou « multipolaire » ? Derrière ce flou terminologique se dissimule une continuité profonde : la prétention des plus « grands » de se partager le pilotage du monde. On retrouve aujourd'hui cet entêtement oligarchique dans les nouveaux « directoires du monde » que seraient le G8 puis le G20. La « diplomatie de connivence » est examinée ici dans son histoire, ses fonctions, et ses échecs, une manière d'explorer aussi la notion de « système international ».
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En bref Un plaidoyer pour redonner aux hommes et aux sociétés toute leur place dans le grand jeu international.
Le livre La " fin de l'histoire " : forgé par Hegel avant d'être porté par Alexandre Kojève, repris plus récemment par Francis Fukuyama, le concept s'est aujourd'hui imposé dans les milieux intellectuels occidentaux pour définir les relations internationales. Il trouve son origine dans cette idée-force : l'interruption du processus dialectique opposant indéfiniment les Etats entre eux. Parce que les Etats ne se font plus la guerre, ou du moins plus de la même façon, et plus avec la même fréquence, nous serions arrivés à la " fin de l'histoire ". Voici ce à quoi la mondialisation nous aurait conduits : perte de souveraineté des Etats, triomphe de l'économique sur le politique, diminution du nombre de guerres, fermeture de l'arène mondiale où les Etats jouaient le rôle des gladiateurs, et donc fin de l'histoire. Rideau.
A rebours de cette interprétation dominante, Bertrand Badie montre au contraire que nous sommes entrés dans une nouvelle séquence des relations mondiales, une histoire infiniment plus dense, plus universelle, plus sociale et plus humaine. En entrant délibérément dans l'arène, sans répondre à la convocation des Etats, l'acteur social " ordinaire " crée une histoire nouvelle autrement plus riche et complexe que jadis. L'Histoire est désormais soumise à l'imprévisibilité des sociétés, alors que les relations internationales, transformées en relations intersociales, sortent de leur statut technique pour se réaliser en une Histoire dont plus personne ne connaît la finalité. On ne vit donc pas la fin de l'Histoire, mais bel et bien celle d'une histoire.
Un essai revigorant et une analyse lucide du monde tel qu'il va.
L'auteur Professeur de Relations internationales à l'Institut d'Études Politiques, Bertrand Badie est l'auteur, entre autres, de Le diplomate et l'intrus (2008), et plus récemment de Nouveaux mondes (2011).
Arguments - Notoriété de l'auteur.
- Un petit précis de relations internationales pour tous les étudiants en science politique. -
Nous ne sommes plus seuls au monde
Bertrand Badie
- La Decouverte
- Cahiers Libres
- 10 Mars 2016
- 9782707189479
On nous répète à l'envi que le monde serait devenu de plus en plus complexe et indéchiffrable. À l'ordre de la Guerre froide aurait succédé un nouveau désordre géopolitique menaçant de sombrer dans le « chaos ». Affaiblissement des États-Unis, émergence de nouveaux géants économiques, irruption des prétendus « États voyous » et d'organisations terroristes incontrôlables : autant de sujets d'inquiétude nourrissant parfois la nostalgie d'un ordre ancien. qui n'a pourtant jamais eu la stabilité qu'on lui prête.
Dans cet ouvrage tranchant, Bertrand Badie rompt avec les explications paresseuses ou consensuelles. Il nous rappelle que nous ne sommes plus seuls au monde, qu'il est temps de se départir des catégories mentales de la Guerre froide et de cesser de traiter tous ceux qui contestent notre vision de l'ordre international comme des « déviants » ou des « barbares ». Il interpelle la diplomatie des États occidentaux, qui veulent continuer à régenter le monde à contresens de l'histoire, et en particulier celle d'une France qui trop souvent oscille entre arrogance, indécision et ambiguïté.
Le jeu de la puissance est grippé. L'ordre international ne peut plus être régulé par un petit club d'oligarques qui excluent les plus faibles, méconnaissent les exigences de sociétés et ignorent les demandes de justice qui émergent d'un monde nouveau où les acteurs sont plus nombreux, plus divers et plus rétifs aux disciplines arbitraires. Pour cette raison, cet ouvrage offre aussi des pistes pour penser un ordre international sinon juste, en tout cas moins injuste.
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Le temps des humiliés ; pathologie des relations internationales
Bertrand Badie
- Odile Jacob
- 30 Janvier 2019
- 9782738147233
L'humiliation est devenue l'ordinaire des relations internationales. Rabaisser un État, le mettre sous tutelle, le tenir à l'écart des lieux de décision, stigmatiser ses dirigeants : autant de pratiques diplomatiques qui se sont banalisées au fil du temps.
De quoi ces diplomaties de l'humiliation sont-elles révélatrices ? Les réactions des humiliés - de la conférence de Bandung en 1955 aux Printemps arabes - n'invitent-elles pas à une autre gouvernance ?
Convoquant l'histoire et la sociologie politique, Bertrand Badie remonte aux sources de l'humiliation : les conquêtes occidentales du xixe siècle, la montée des revanchismes dans l'entre-deux-guerres, une décolonisation mal maîtrisée. Il montre que sa banalisation consacre l'émergence dramatique des opinions publiques et des sociétés sur la scène internationale, mais qu'elle trahit aussi l'inadaptation des vieilles puissances et de leurs diplomaties à un monde de plus en plus globalisé. Dès lors, il devient urgent de reconstruire un ordre international dans lequel les humiliés et leurs sociétés trouveront toute leur place.
La montée des populismes et l'élection de Trump en 2016, le durcissement des gouvernements autoritaires d'Erdogan et de Poutine ou les provocations de la Corée du Nord confirment le rôle structurel de l'humiliation dans les relations internationales, avec cette inversion inquiétante : l'humilié d'hier devient aussi l'humiliateur d'aujourd'hui. -
L'Etat importé ; l'occidentalisation de l'ordre politique
Bertrand Badie
- Cnrs
- Biblis
- 20 Avril 2017
- 9782271095039
L'impossible occidentalisation du monde : la réédition du maître ouvrage de Bertrand Badie.
Depuis les Lumières, la domination politique exercée par l'Occident sur les pays du Sud s'accompagne d'une domination culturelle plus forte encore. La décolonisation, loin d'avoir fourni aux sociétés du tiers monde le moyen de trouver une organisation qui corresponde à leurs traditions, a même fortement accentué ce phénomène. Mais cette occidentalisation imposée échoue parce que la greffe est impossible. En dépit des espoirs que les élites ont mis en elle, l'occidentalisation, manquée, est cause de multiples traumatismes sociaux et facteur de désordre dans les relations internationales. Vingt-cinq après la sortie de cet ouvrage visionnaire, cette réédition, augmentée d'une nouvelle préface, jette un éclairage saisissant sur les tensions de notre monde contemporain. -
Le diplomate et l'intrus ; l'entrée des sociétés dans l'arène internationale
Bertrand Badie
- Fayard
- Espace Du Politique
- 9 Janvier 2008
- 9782213633275
Par le meilleur spécialiste français des relations internationales, une saisissante vision du monde d'aujourd'hui, bien différent de celui d'hier.
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Quand le sud réinvente le monde
Bertrand Badie
- La découverte
- Cahiers Libres
- 4 Octobre 2018
- 9782348037375
L'agenda international se règle aujourd'hui sur les urgences sociales, sanitaires ou démographiques. Un signe que la faiblesse est devenue un levier important dans la recomposition du rapport de force entre les nations. Bertrand Badie livre ici une analyse fine de ce changement d'orientation et de la place centrale qu'y tient désormais le monde du Sud.
Dans Nous ne sommes plus seuls au monde, Bertrand Badie mettait en évidence les blocages d'un ordre international pris au piège de la mondialisation. Il montre ici comment le Sud, largement issu de la décolonisation, réagit à cette situation et, reprenant la main, recompose le système.
Jusqu'à la fin de la Guerre froide, la compétition entre puissances a fait l'histoire. Aujourd'hui, non seulement elle est mise en échec, mais la faiblesse, à l'origine de la plupart des conflits (à travers celle des États, des nations institutionnalisées, ou du lien social), définit les enjeux internationaux et produit la plupart des incertitudes qui pèsent sur l'avenir.
Le sens de la conflictualité mondiale s'en trouve particulièrement bouleversé. Devenue compétition de faiblesses, elle n'est plus territorialisée, n'oppose plus exclusivement des armées et des États ; peut-être a-t-elle même pour seule finalité de perpétuer des " sociétés guerrières ". Elle produit une violence diffuse, se déplace par rhizome, atteint tout le monde. Les vieilles puissances peinent à l'admettre.
Le système international se transforme, inévitablement, sans que les États n'en prennent la mesure : il intègre de nouveaux acteurs et réécrit l'agenda international jusqu'à faire des questions sociales les enjeux majeurs de notre temps (démographie, inégalités, sécurité humaine, migrations). Reste à inventer les remèdes à ces nouvelles " pathologies sociales internationales ". -
Voilà maintenant cinq ans que Bertrand Badie commente pour nous les temps forts de l'actualité mondiale sur un chat du Monde.fr. Tous les mois, répondant en direct aux questions des internautes, il leur offre les clés de lecture et de compréhension des grands enjeux planétaires.
Dans ces Carnets d'après Guerre froide, CNRS Éditions, en partenariat avec Le Monde.fr, reprend le " best-of " de ces échanges. Bertrand Badie y expose très simplement les grandes permanences du jeu mondial, tout autant que ses mutations en cours ou à venir. La perte de souveraineté des États, le poids croissant des sociétés civiles, le rôle des puissances émergentes, le clivage Nord/Sud, la lutte contre le terrorisme, les crises de l'Union européenne, la soif occidentale d'ingérence, la place de la France dans l'arène mondiale, le difficile partage des ressources naturelles, la fin de l'universalisme des droits de l'Homme, le rôle de la religion dans les relations transnationales : autant de thèmes et de questions abordés et expliqués dans une langue largement accessible, et dans le seul but d'éclairer le lecteur.
Un ouvrage indispensable pour comprendre la nouvelle donne mondiale de l'après Guerre froide.
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En bref Comment la fin de l'ordre bipolaire a dévoilé les contradictions de la puissance : elle ne peut plus tout.
Le livre La puissance n'est plus ce qu'elle était. À mesure qu'elles s'affirment, les dominations essuient davantage de contestation qu'elles ne recueillent d'adhésion.
Les États-Unis sont au centre du paradoxe. Jamais un État n'a, dans l'Histoire, accumulé autant de ressources de puissance ; jamais pourtant il ne s'est révélé aussi peu capable de maîtriser les enjeux auxquels il doit faire face. Privés d'ennemis qui leur ressemblent et qui leur opposent une puissance crédible, les États-Unis doivent aujourd'hui affronter une nuisance qui change l'équation du jeu international, tout en étant redoutables et extrêmement difficiles à combattre.
Derrière ces bouleversements stratégiques se cachent la fin des guerres d'autrefois, les formes nouvelles de violence et de conflit, mais surtout l'ouverture de la scène internationale aux individus et aux sociétés, c'est-à-dire à l'Autre, celui qu'on connaît mal ou qu'on choisit d'ignorer, qu'on accable d'humiliations faute de pouvoir le forger à son image.
Badie signe une réflexion stimulante sur la fin de la bipolarité, les échecs du développement, la prolifération de formes nouvelles et disséminées de violence qui ont eu raison des certitudes de naguère.
L'auteur Professeur de Relations internationales à l'Institut d'Études Politiques, Bertrand Badie est l'auteur, entre autres, de Le diplomate et l'intrus (2008), et plus récemment de Quand l'histoire commence (2013).
Arguments La réédition d'un grand classique de l'histoire des relations internationales Auteur médiatique. -
En bref
Territoire, souveraineté, identité : la réflexion d'un grand spécialiste des relations internationales.
Le livre
Support exclusif de l'autorité, le territoire a longtemps doté la vie internationale de ses principes fondateurs en la concevant comme une réunion d'États souverains. Cette construction est aujourd'hui ébranlée, victime de la mobilisation accrue des individus, des progrès de la communication et du retour de l'ethnicisme. Trop étroit pour faire face au développement des échanges, trop vaste pour s'adapter aux besoins de la nouvelle quête identitaire : le territoire est de moins en moins admis comme support d'une citoyenneté et de plus en plus toléré ou réclamé comme l'instrument d'une appartenance religieuse ou ethnique revendiquée. La montée en puissance des flux transnationaux, l'essor des réseaux tout comme la mise en échec de la relation citoyenne affaiblissent le territoire de l'État-nation.
La dimension universaliste dont était porteur le principe de territorialité doit désormais être réinvestie ailleurs, afin que le respect de l'autre devienne une valeur transnationale, à un moment où aucune institution n'a les moyens de l'imposer par la contrainte.
L'auteur
Professeur de Relations internationales à l'Institut d'Études Politiques, Bertrand Badie est l'auteur, entre autres, de La diplomatie de connivence (2011), et plus récemment de Quand l'Histoire commence (2013).
Arguments
- Le maître ouvrage de Bertrand Badie sur la remise en cause de l'État-nation. -
L'humiliation est devenue l'ordinaire des relations internationales.
Rabaisser un État, le mettre sous tutelle, le tenir à l'écart des lieux de décision, stigmatiser ses dirigeants : autant de pratiques diplomatiques qui se banalisent. Ainsi se développe une « diplomatie de club », celle du Conseil de sécurité et du G7, tandis que les États émergents Inde, Brésil, Turquie ou les anciennes puissances Russie se voient dénier toute réelle capacité d'initiative ou contraints d'adopter des stratégies déviationnistes, souvent peu productives.
De quoi ces diplomaties de l'humiliation sont-elles révélatrices ? Les réactions des humiliés de la conférence de Bandung en 1955 aux printemps arabes n'invitent-elles pas à une autre gouvernance ?
Convoquant l'histoire et la sociologie politique, Bertrand Badie remonte aux sources de l'humiliation : la montée des revanchismes dans l'entre-deux-guerres, une décolonisation mal maîtrisée. Il montre que sa banalisation consacre l'émergence dramatique des opinions publiques et des sociétés sur la scène internationale, mais qu'elle trahit aussi l'inadaptation des vieilles puissances et de leurs diplomaties à un monde de plus en plus globalisé. Dès lors, il devient urgent de reconstruire un ordre international dans lequel les humiliés et leurs sociétés trouveront toute leur place.
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Les deux Etats ; pouvoir et société en Occident et en terre d'Islam
Bertrand Badie
- Fayard
- Espace Du Politique
- 11 Février 1987
- 9782213019055
Existe-t-il un modèle universel de l'État et de sa contestation par la société ?
L'État est apparu en Occident à la fin du Moyen Âge. Un espace politique autonome et souverain se dégagea alors de la puissance de l'Église et triompha de la dispersion des pouvoirs qui prévalait auparavant. Cette situation nouvelle, souvent appelée via moderna, est à l'origine de notre modernité. Elle fut longtemps, aux yeux de la sociologie, l'aune des progrès ou des retards des autres cultures.
Dans le monde musulman plus qu'ailleurs, tant les régimes politiques que les rapports entre le pouvoir, la communauté et l'individu sont aujourd'hui extraordinairement divers. Au point qu'on ne peut plus parler d'État au sens occidental du terme. Bertrand Badie retrace la généalogie et l'évolution de l'État au cours des siècles, sa diversité au sein de ces ensembles abstraits que sont l'Occident et la terre d'Islam. Il prend dans cet ouvrage de référence l'exacte mesure des promesses et des impasses des modèles étatiques contemporains.
Bertrand Badie, professeur de sciences politiques à la faculté de droit de Clermont-Ferrand, est notamment l'auteur du Développement politique. -
Nouveaux acteurs, nouvelle donne ; l'état du monde 2012
Bertrand Badie
- La Decouverte
- 15 Septembre 2011
- 9782707168887
Après deux décennies dominées par l'« hyperpuissance » américaine, sortie victorieuse de la Guerre froide suite à la disparition de l'Union soviétique, l'histoire a repris son mouvement. La crise financière, la poussée des pays émergents et les échecs des États-Unis en Irak et en Afghanistan se sont conjugués pour modifier les rapports de forces mondiaux.
À cette nouvelle donne contribuent de nouveaux acteurs - les « printemps arabes » le confirment - , jeunes en tête, surgis des profondeurs des sociétés pour bousculer l'ordre établi. La marche du monde a-t-elle échappé aux grandes puissances ? Les émergents, les oubliés, les dominés et les proscrits d'hier ont-ils désormais l'initiative ?
Pour prendre la mesure de cette déstabilisation et des rééquilibrages qu'elle implique, L'état du monde 2012 analyse révolutions, conflits, batailles d'idées, affrontements économiques et reconstructions identitaires, à travers les approches multiples des meilleurs spécialistes du champ international.
Ce véritable « roman de l'actualité mondiale », révèle, au-delà de la succession d'événements immédiate, la tonalité des changements à l'oeuvre sur la planète.
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Puissant ou solidaire ? principes d'humanisme international
Bertrand Badie
- Desclee De Brouwer
- 19 Février 2009
- 9782220060682
Les évènements récents du moyen-orient, d'afghanistan, d'irak ou de géorgie le rappellent cruellement : nous n'en avons pas fini avec l'usage de la force au plan international, d'une puissance qui, au bout du compte, a toujours tendance à écraser les hommes et les peuples.
Si l'on a pu croire a la fin du xxe siècle a la disparition des blocs, à l'émergence dominante des démocraties ou d'un ordre international plus juste, force est de reconnaître que la désillusion nous habite désormais avec le retour des puissances et de ce qui en dérive mécaniquement : les guerres , le terrorisme, la tentation du cynisme. refusant de céder à la résignation ambiante, bertrand badie propose un autre regard sur le monde.
Comment faire pour la cause de l'homme puisse gagner ? au coeur de la complexité internationale, comment voir naître une exigence plus solidaire ?.
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La Fin des territoires : Essai sur le désordre international et sur l'utilité sociale du respect
Bertrand Badie
- Fayard
- 10 Mai 1995
- 9782213594606
Du dépassement de la société féodale jusqu'au traité de Versailles, la conception politique du territoire n'a cessé de se préciser. Support exclusif de l'autorité, celui-ci a eu pour fonction de dessiner le cadre des allégeances individuelles, celui du contrôle et de l'allocation. Il a doté la vie internationale de ses principes fondateurs en la concevant comme une réunion d'unités souveraines.Cette construction est désormais ébranlée, victime de la modernité, de la mobilisation accrue des individus, des progrès de la communication, du retour du particularisme et de l'ethnicisme. Trop étroit pour faire face au développement des échanges, il est jugé trop vaste pour s'adapter aux besoins de la nouvelle quête identitaire. Il est de moins en moins admis comme support d'une identité politique citoyenne et de plus en plus toléré ou réclamé comme l'instrument d'une identité religieuse ou ethnique. A mesure que la définition politique des peuples s'efface, l'affirmation des droits d'autodétermination suppose une remise en cause globale et désacralisée des territoires. Il en découle un désordre qui semble échapper aux règles de la géographie politique et où la complexité des réseaux modernes et l'enchevêtrement des identités traditionnelles l'emportent conjointement sur l'appartenance à un territoire.La montée en puissance des flux transnationaux, l'essor des réseaux tout comme la mise en échec de la relation citoyenne un peu partout affaiblissent inévitablement _ en particulier hors d'Europe _ le territoire de l'Etat-nation qui peut de moins en moins prétendre bénéficier de l'allégeance prioritaire des individus. Il se forme des tendances où le multiple semble triompher de l'un: d'une Europe pluri-spatiale à une Asie orientale faite de réseaux ouverts, on devine de nouvelles divisions du travail, des façons inédites de penser la multiplicité des fonctions à travers la multiplicité des espaces et des allégeances.La fin des médiations territoriales peut annoncer aussi l'avènement d'une mondialisation manquée et ne conduire directement ni à l'émancipation de l'individu ni à la construction d'une société mondiale. Atteindre ces deux objectifs suppose que la dimension universaliste dont était porteur le principe de territorialité soit réinvestie ailleurs, que le respect de l'autre devienne une valeur transnationale, à un moment où aucune institution n'a les moyens de l'imposer par la contrainte.Bertrand Badie est professeur de science politique à l'Institut d'études politiques de Paris. Il a publié chez Fayard Les Deux Etats (1987) et L'Etat importé (1992).