Enfant, le dimanche, il se réveillait avant les autres : il lui fallait vider le contenu des tiroirs de son bureau, trier par famille gommes, dessins et pin's, puis classer par ordre d'importance. Dans le tiroir du haut : les objets à sauver le jour où la maison brûlerait.
De l'enfance à l'âge adulte, Bruno Pellegrino cherche une issue entre la hantise de perdre et l'obsession de s'alléger. Sa peur d'oublier l'amène à archiver compulsivement sa vie. Mais la masse vertigineuse de ses carnets le dispute avec le bonheur de réduire à l'essentiel ce qu'il possède.
Le lecteur ne cesse de se reconnaître dans ces pages (parfois hilarantes) sur la raison de notre passion pour la vie des autres, notre besoin de conserver et celui, inverse, de s'alléger.
Elle se passionne pour la conquête spatiale, prépare des gâteaux légendaires, tient le ménage. Poète, lui s'efforce d'inventorier le monde et ce qui va disparaître. Madeleine et Gustave ont toujours vécu sous le même toit. A les voir, on pense à deux chouettes endormies qui se shooteraient au thé. Ou à d'étranges adeptes d'une existence lente et régulière, passée dans une maison où il y a plus de tiroirs que de jours dans l'année.
Grâce à une écriture contemporaine, attentive à la lumière et au presque rien, Bruno Pellegrino réussit à nous rapprocher de ses personnages au point de nous propulser dans leur monde : une véritable expérience sensorielle. Né en 1988, Bruno Pellegrino vit entre Lausanne et Berlin. Après un récit paru en 2015, Comme Atlas (Zoé Poche, 2018), Là-bas, août est un mois d'automne est son premier roman, récompensé par de nombreux prix littéraires.
Avec Aude Seigne et Daniel Vuataz, il a cosigné la série littéraire Stand-by, aux éditions Zoé. "Il dit aussi qu'il ne fuit pas, qu'il explore. Que la poésie, c'est poser des questions au monde, et espérer une réponse - et, dans l'intervalle, attendre". Préface de Michel Audétat
Au creux de l'hiver, un jeune homme s'installe dans une ville cernée par l'eau pour faire l'inventaire de l'oeuvre d'une traductrice célèbre. Un ticket de supermarché enluminé de notes devient un document de même valeur qu'un manuscrit. Un tas d'habits sur le lit un indice aussi important que les piles de livres et de carnets. Dans un décor que floute l'omniprésence de l'eau, le jeune homme cherche à percevoir la voix de la traductrice, à se représenter son corps, jusqu'à emprunter ses gestes et ses pensées. Le processus d'allègement est inexorable et l'expérience devient vertigineuse. Ce roman baigné d'une lumière douce et trouble envoûte le lecteur grâce à une tension permanente, un secret.
A Madagascar, Tana brûle. L'île chancelle. Le coup d'Etat a eu lieu il y a trois ans, déjà. Trois ans, c'est jeune, à l'échelle d'un pays. Pour le narrateur, le voyage était prévu de longue date ; il ne connaît rien, ici, débarqué de sa Suisse natale, mais il pourrait aider. Il sent bien, arrivé à l'aéroport, accueilli par celle qui sera sa chef, Mme Andrissa, qu'il n'est peut-être pas tout à fait à sa place.
Mais il y a tant à faire, il pourrait aider. Atlas nègre est le premier roman de Bruno Pellegrino, lauréat du prix du Jeune Ecrivain 2011. Sur le mode du road-trip, Bruno Pellegrino flirte avec le roman d'aventure, le récit autobiographique, le carnet de voyage et le conte initiatique. D'Antananarivo à Tokyo, des rives glacées du Lac Baïkal en passant par les contrées sauvages bordant le fleuve Amour, la poursuite effrénée du voyage jusqu'aux bords du bout du monde participe de la reconstruction intérieure d'une jeunesse brisée, pour pardonner les erreurs et retrouver, en définitive, l'âme aimée.
Accompagnant le texte, les illustrations brutes et dynamiques de l'artiste Yoann Kim tissent une toile fantomatique qui enveloppent les paysages et les différentes étapes du narrateur d'une brume mystérieuse, transformant le voyage en une rêverie tantôt magique, tantôt inquiétante.
Lou a 12 ans, et ses parents se font du souci pour elle. Son problème : elle ne ressent pas cette émotion qu'on appelle la peur. Elle n'a, littéralement, peur de rien. Ce n'est pas sa faute, mais cela la met dans des situations très dangereuses. Après un horrible accident évité de justesse, ses papas décident de l'envoyer à l'Institut pour le Traitement des Réactions Ordinaires, Universelles, Irrationnelles ou Légitimes aux Lois de l'Épouvante - l'institut Trouille. Sous la houlette de la directrice, Madame Amygdala, une poignée d'enfants angoissés ou phobiques doivent passer des épreuves pour se libérer de leurs peurs. Est-ce qu'à leur contact Lou comprendra mieux cette émotion qui lui échappe - son utilité, mais aussi ses limites ?
Liv, une orpheline bègue « douée en rien », vit avec Zed, son frère, à Terre-desFins. Ville minière au bord du gouffre, le lieu ne doit sa survie qu'à la renommée internationale de Mitch Cadum, un artiste travaillant les pierres toxiques des mines.
Chaque mois, pour approvisionner « Terdef », un train chargé de marchandises arrive de la capitale : Liv et Zed le braque systématiquement pour se nourrir. Mais leur quotidien est surtout centré autour des graffitis que tous deux réalisent sur les wagons. Lorsqu'un jour, débarque à Terre-des-Fins une jeune femme brillante et ambitieuse, grande admiratrice de Mitch Cadum, la vie de Liv va changer du tout au tout.
Comme Atlas est un petit précis de géographie et de jalousie. Sur le mode du road-trip, Bruno Pellegrino flirte dans ce premier récit écrit en 2015 avec le roman d'aventure, le récit autobiographique, le carnet de voyage et le conte initiatique. Mais d'Antananarivo à T okyo, des rives glacées du Lac Baïkal en passant par les contrées sauvages bordant le fleuve Amour, c'est d'abord un roman sur la jalousie et une reconstruction intérieure. Une histoire d'amour mélancolique, deux voyages, une rupture.
On pense avoir lu ça cent fois, et puis non, les qualités du livre transcendent l'histoire commune. Comme Atlas a été publié en 2015 aux éditions T !nd sous le titre de Atlas nègre.
Lorsqu'un volcan entre en éruption à Naples, clouant les avions au sol et brouillant les communications, toute l'Europe est bouleversée.
Sur le point de s'envoler pour New York, Alix doit revoir ses plans. Nora, Vasko et Virgile, trois ados en vacances dans les Balkans, se retrouvent sans adultes et découvrent l'indépendance, grisante et inquiétante. Au Groenland, une équipe de jeunes Européens reste bloquée, loin de tout secours.
Au fil des premières heures qui suivent cette apocalypse volcanique, chacun va devoir s'en remettre à ses ressources personnelles pour affronter la réalité d'un monde nouveau.
Écrite à six mains par Bruno Pellegrino, Aude Seigne et Daniel Vuataz, la première saison de Stand-by réconcilie littérature et séries télé. La deuxième saison paraît en novembre 2019.
Lorsqu'un volcan dans la région de Naples entre en éruption, un prodigieux nuage de cendres paralyse progressivement l'Europe, clouant les avions au sol et brouillant les communications. Sur le point de s'envoler pour New York depuis Paris, Alix Franzen doit revoir ses plans. Au Monténégro, Nora, Vasko et Virgile, trois adolescents, se retrouvent sans adultes et découvrent l'indépendance, grisante et inquiétante. Au même moment, les Green Teens - une équipe de jeunes Européens qui accomplissent leur Service climatique obligatoire - reste bloquée au coeur du Groenland, loin de tout secours.
Voici le récit des premières vingt-quatre heures qui suivent l'éruption
Un Groenland progressivement hostile, un Monténégro sous les cendres, une campagne française inquiétante et déserte : le décor de Stand-by est planté, place à l'action !
Alix a quitté Paris et entame une longue marche à travers la France, bravant les risques que peut courir une jeune femme isolée en pleine campagne.
Nora, Vasko et Virgile décident de partir pour Podgorica, où Vasko est attendu pour l'ouverture du testament de son père. Ils seront accueillis par l'oncle Aden, l'étrange frère du défunt.
Quant aux Greens Teens, ils sont condamnés à espérer un avion qui ne vient pas. Mais c'est sans compter un nouvel accident tragique qui va transformer leur attente en enfer.
Au Groenland, la neige engloutit les repères, tandis que les cendres commencent de voiler le ciel français. Sur les paysages monténégrins, les pluies acides laissent des sillons noirs.
Le supervolcan « crache, depuis des jours, des milliers d'années de roches patiemment mitonnées », et les protagonistes de Stand-by sont confrontés à de nouvelles réalités : l'oncle Aden a du sang sur les mains ;
La mort frappe les Green Teens ; Alix n'est plus seule sur la route.
Une semaine après l'éruption, Alix a décidé de gagner l'épicentre du volcan : un périple dans une Italie apocalyptique.
Au Groenland, les Green Teens restés au camp sont tirés d'affaire, mais pas le temps de souffler, il faut retrouver les autres, disparus alors qu'ils étaient partis chercher de l'aide.
Virgile, Nora et Vasko, sont peut-être des criminels : à Podgorica, les ados ont découvrent in extremis qu'Aden, l'oncle de Vasko, est un fratricide. En fuite après avoir laissé derrière eux le corps d'Aden inanimé, ils plongent dans l'excitation et la paranoïa.
Le temps accélère, les actions se densifient : pas de happy end artificiel pour ce dernier épisode, mais un véritable cliff-hanger qui marque la fin de la première saison tout en laissant des ouvertures pour une suite éventuelle.