Le 6 avril 1917, les États-Unis, restés neutres depuis le début du conflit, s'engagent militairement aux côtés des Alliés. Les Doughboys, ou Sammies, comme on appelle les fantassins américains, font leur baptême du feu au printemps 1918. Dans les six mois qui suivent, plus de cinquante-trois mille d'entre eux meurent sur les champs de bataille européens. Les reportages des photographes militaires permettent de retracer, au plus près de la vie des soldats et des civils, l'ensemble de l'expérience de guerre des États-Unis. La Grande Guerre ouvre l'époque des conflits globaux. Cest cette mutation fondamentale que raconte ce livre, conçu à partir d'archives photographiques françaises et américaines largement inédites.
Publié à l'occasion du centenaire de la déclaration de guerre du printemps 1917, en collaboration avec le Ministère de la Défense, cet ouvrage propose un éclairage passionnant sur l'entrée des États-Unis dans la guerre et dans le monde moderne.
1er août 1914, la guerre fait irruption dans la vie de millions de Français. En quelques semaines, à Paris, dans les villes et les campagnes, tout a été bouleversé. Brutalement séparés, couples et familles ignorent tout de l'avenir qui les attend. Les hommes partent au front avec l'idée d'un conflit court et la certitude d'une guerre juste. Trois semaines plus tard, une défaite militaire aux frontières fera planer le spectre d'une déroute, tout juste évitée grâce à la victoire sur la Marne début septembre.
Pour saisir la fébrilité de ce premier mois de la Grande Guerre, Bruno Cabanes interroge les témoignages des contemporains, des Mémoires et des correspondances jusqu'ici inexplorés, les rapports des préfets ou les relations de police. Il restitue les émotions de l'entrée en guerre, les espoirs, les épreuves, les incertitudes et les rumeurs qui forment les différents paysages de la mobilisation.
Août 14 renouvelle l'interprétation du basculement dans la guerre totale. On situe souvent le premier tournant de 1914 à l'automne, quand la guerre de mouvement fit place à la guerre des tranchées. Or, les premières semaines ont été de loin les plus meurtrières : l'histoire de ce mois d'août est déjà une histoire de la mort de masse et des deuils familiaux. Il ne fallut que quelques jours, au plus quelques semaines, pour que la France entre déjà pleinement dans la guerre.