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Carlo Cassola
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Bûcheron d'une trentaine d'années, Guglielmo vient de perdre sa jeune épouse, mère de ses deux petites filles. Après avoir confié ses enfants à sa soeur, il achète à bon prix le droit de faire une coupe dans la forêt d'une lointaine vallée de montagne. Lui et l'équipe qu'il a recrutée ont devant eux plusieurs mois de labeur, qui les tiendront éloignés de leur foyer durant l'automne et l'hiver.
Pendant ces saisons que lui et ses hommes passeront isolés du reste du monde, Guglielmo va peu à peu découvrir, avec une gravité muette, l'étendue du courage et de la résignation qui lui seront nécessaires pour faire face au deuil qu'il doit porter.
Superbement traduit par Philippe Jaccottet, La Coupe de bois est sans doute l'un des textes les plus marquants de Carlo Cassola (1917-1987).
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Mara est frivole, désinvolte, insoumise.
À l'orée de l'âge adulte, elle veut tout, tout de suite : fuir la pauvreté de son village de Toscane, susciter la passion, porter des chaussures à talons, jouer les dames au restaurant. Aussi, lorsqu'en 1945, Arturo, camarade de guerre de son défunt frère, sonne à sa porte pour lui remettre le cadeau qu'il lui destinait, elle cherche d'emblée à le séduire. Mais sa beauté et son rire, majestueusement portés à l'écran par Claudia Cardinale dans le film de Luigi Comencini, se heurtent aux traumatismes et à l'obsession d'Arturo : se venger des fascistes, revolver au poing. Porté par la prose nette et limpide de Carlo Cassola, ce roman frappe par la profonde exploration des personnages, sans aucun filtre d'interprétation. En toile de fond, l'époque postfasciste, marquée par la mémoire de la Résistance et de ses héros, questionne avec subtilité le poids de l'idéologie politique sur les milieux les plus populaires.
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«Et puis, aucune vie n'était pauvre : même pas celle d'Ada. Le soleil ! Le soleil ! Il se levait chaque matin, chaque matin il réchauffait les âmes de sa lumière. Chaque matin, il revenait dévoiler la beauté du monde, cette beauté que l'âme peut comprendre, mais que l'existence quotidienne ne peut contenir. L'existence quotidienne se tisse de mille choses, petites et grandes : ménage, repas, fiançailles, mariage... Mais la vie vraie est, comme la lumière et la chaleur du soleil, secrète, insaisissable.»
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