Qui est le docteur Schütz, pauvre réfugié allemand, qui arrive à Paris à l'automne 1938 quand les lois du Reich nazi interdisent sa profession aux Juifs ? Raymonde, jeune pharmacienne et mère de la narratrice, lui vient en aide jusqu'à ce que, les soldats allemands occupant la moitié du pays, il révèle sa véritable identité. Cet antinazi convaincu se portera au secours de la famille juive de notre autrice. Et, malgré tout, la tragédie se noue au fin fond de la France collabo.
Dans ce roman vrai, Catherine Clément, plus vive que jamais, fait souffler le grand vent de l'Histoire. Autour des vies sauvées ou perdues de ses proches, elle brosse à grands traits les mille événements du drame absolu qui se joue alors dans l'Europe entière. Tout en faisant oeuvre de mémoire, elle nous donne à lire ses pages les plus intimes.
Théo, quatorze ans, est atteint d'une maladie incurable. Sa tante Marthe, personnage excentrique, décide de le prendre sous son aile au cours d'un long périple. À travers l'Europe, l'Asie, l'Amérique et l'Afrique, Théo va faire le tour du monde des religions pour trouver sur place des réponses à la question de l'existence de Dieu. Curieux de tout, il interroge sans concession ni préjugés, les rites, mythes fondateurs et cosmogonies des principales traditions. Le voyage de Théo, en même temps qu'il l'achemine vers un destin qui doit autant à la médecine qu'à l'amour, le conduit ainsi à la rencontre de sages qui ouvriront son esprit et apaiseront son cour.
Promenade avec les dieux de l'Inde. " Quel que soit le lieu de leur naissance, j'aime raconter les affaires des dieux. Leurs généalogies, leurs disputes, leurs amours me passionnent comme s'ils étaient de ma famille et puis, comment ne pas s'intéresser à des êtres capables de se transformer en nuage, taureau, serpent ? Désormais, je dispose d'une grande famille de dieux dont j'ai les portraits, dont je connais les tics, les préférences alimentaires, les phobies, les colères. En Inde, les dieux ne gênent pas l'immense démocratie à laquelle ils s'intègrent paisiblement. Ils ne sont pas exigeants. Une banane, une fleur, du sucre, parfois, une chèvre, et tout va bien. Chacun s'arrange avec eux comme avec le climat, le manque d'infrastructures et ce qui reste de pauvreté. Ce sont ces arrangements que je vais raconter. "
En Europe, on a brûlé les sorcières jusqu'au XVIIe siècle. Elles n'étaient coupables que d'une seule chose : être femme. À la veille de la Renaissance, un pape avait proclamé que toutes les femmes étaient sorcières. Bonnes à tuer pour protéger le « membre viril » disent les textes. Toutes ces cruautés à peine balayées par la Révolution française, l'impure sorcière fut bientôt transformée en son contraire : la très pure Sainte Vierge.
Que reste-t-il aujourd'hui de ces sorcières jadis brûlées, écartelées, maudites ? Guérisseuses de choc cachées dans les campagnes, petites-filles du féminisme, activistes Femen ou membres du mouvement #Metoo, les sorcières du XXIe siècle sont libres et fières de l'être.
Les plus beaux contes indiens illustrés.
Creuset des civilisations et puissance émergente du XXIe siècle, riche d'1,3 milliard d'âmes et de 23 langues, l'Inde est le continent du conte. Depuis des siècles, les expériences de la vie y ont été résumées dans des récits symboliques, souvent humoristiques, quelquefois tendres et parfois mystiques, mais toujours empreints d'une sagesse légère. Car un enseignement est d'autant plus efficace qu'il éveille l'imagination, le coeur ou le sens du comique.
Qu'enseignent les contes indiens ? D'abord, la solidarité. L'être humain n'est jamais seul. Les animaux et les dieux sont toujours présents, amicaux, dangereux ou farceurs, car le lion ou le dieu y demeurent proches des humains. Ensuite, le bon sens et la modestie. L'arrogance, la prétention et l'illusion exposent leurs victimes aux pires déconvenues. Et comme le rire régit nombre de ces contes, on se divertit des déboires du lion ou du lièvre qui ont perdu le sens des proportions.
Le génie de l'arbre », « L'astuce du lézard maigre », « Le voleur, le cobra et le hibou », « Le tigre froussard », « La vengeance de la mouche » : ce recueil de 40 contes populaires est enrichi d'autant de reproductions couleur de miniatures, typiques de l'art graphique indien.
Né en 1908, au début d'un siècle dont il a traversé les douleurs, Claude Lévi-Strauss est mort en 2009 à quelques encablures de sa cent-unième année. Il est universellement considéré comme le plus grand anthropologue de son temps. Connu comme l'un des fondateurs du structuralisme, il a déployé, dans chacun de ses livres, une méthode rigoureuse, une inlassable curiosité, une qualité d'émotion servies par une écriture qui tient de la magie.
En suivant le fil d'une pensée qui force l'intelligence à s'ouvrir, et sans négliger les polémiques qui l'entourèrent, Catherine Clément offre un témoignage unique, qu'elle a profondément enrichi dans cette nouvelle édition remaniée. Elle porte aussi sur l'homme et son oeuvre un regard aussi affectueux qu'éclairant, aussi libre que précieux.
Élevée sans amour, comme un garçon, Indira Nehru se choisit le surnom d'Indu Boy. Fille unique du Premier ministre de l'Inde, elle perpétuera son oeuvre politique en devenant elle-même chef du gouvernement, aidant à la naissance du Bangladesh et tenant tête aux présidents américains. Haïe, adorée, Indira fait scandale, mais ne désarme jamais. A-t-elle organisé son propre assassinat pour entrer dans la légende ?
Après des années de conquêtes à travers l'Orient, l'Empereur Akbar décide de ne plus faire couler le sang. L'excentrique descendant de Gengis Khan se consacre à un projet fou soufflé par une nouvelle mystique : unifier toutes les religions de l'Inde. Oulémas, ayatollahs, hindous, rabbins, jésuites sont réunis par le Grand Moghol au sein de la Maison de l'Adoration. Les débats promettent d'être tumultueux...
« La prière est un coït avec la Présence divine » : c'est autour de cette affirmation du fondateur du hassidisme que se déploie cet étonnant essai. Catherine Clément y dépeint les pratiques érotiques de grands mystiques connus et méconnus, comme de personnages légendaires. De l'Inde et ses pratiques tantriques au christianisme et ses « coups de foudre divins » en passant par le judaïsme et le soufisme, où le désir amoureux s'est fait métaphysique, elle dresse des portraits, raconte le désir, retrace des rencontres mystiques, avec une grande liberté de ton. Car il s'agit de prendre la (dé)mesure de ces extases où faire l'amour avec Dieu, c'est s'anéantir en Lui afin de devenir Lui. Parfois, la passion va jusqu'à la dissidence : il s'agit alors de lui voler son être.
Ceci est LE beau livre sur l'homme politique préféré des français !Plus de 50 ans d'histoire de france et des français à travers la vie de Jacques Chirac, en 300 photos et 40 documents inédits fournis par Claude Chirac.Un beau livre sous emboitage cartonné pour un prix de 39,95 !C'est d'abord revoir en compagnie du plus populaire de nos hommes politiques, un demi-siècle de l'histoire de notre pays, ses convulsions, ses joies et ses espoirs C'est revivre aux côtés de Jacques Chirac, l'histoire française mais aussi l'histoire du monde depuis la présidence du général de Gaulle jusqu'à aujourd'hui.
C'est revoir tous ces visages familiers qui ont marqué cinquante années et qu'on croyait oubliés C'est plus de 300 photos, certaines célèbres d'autres inédites.
C'est plus de 40 documents inédits : ses devoirs à l'Ena, son discours annoté à la télévision le soir de sa première élection, son mémo fétiche sur l'histoire des civilisations qu'il avait en permanence avec lui C'est le texte sensible et hyperdocumenté de Catherine Clément. Et c'est enfin la préface d'Alain Juppé.
Jacques Chirac, vie publique, archives privées, c'est le livre souvenir sur le plus aimé de nos hommes politiques.
Il s'agit du seul livre à couvrir l'intégralité de la vie de Jacques Chirac, de sa plus tendre enfance jusqu'aux hommages nationaux rendus ce week-end aux Invalides mais également son enterrement ce lundi au cimetière du Montparnasse !
Léo est un révolutionnaire communiste hongrois, Abel un Juif immigré d'Ukraine. Les deux jeunes gens se rencontrent à Paris en 1870 et se lient rapidement d'amitié. Pendant la guerre, Léo est jeté en prison et n'en ressort que lorsque la République est proclamée. Aidé de son ami Abel, il rejoint les rangs des communards et milite contre le gouvernement de la IIIe République. Tous deux croisent alors les grandes figures de la Commune : Louise Michel, Victor Hugo, George Clemenceau. Philosophe et romancière, Catherine Clément a écrit des essais sur la psychanalyse et l'anthropologie, ainsi qu'une vingtaine de romans, dont Dix mille guitares et La Reine des Cipayes disponibles en Points.
1869 : lorsque naît Gandhi, son pays s'appelle encore les Indes, fleuron de l'Empire britannique et joyau de la reine Victoria. Quand il meurt assassiné le 30 janvier 1948, l'Inde est devenue libre. C'est son oeuvre, l'oeuvre d'une longue vie athlétique. Ce petit homme maigre souleva d'abord les Indiens d'Afrique du Sud, puis l'Inde entière, avec des moyens nus, des actions simples. Ni saint, ni guru, ni prophète, Gandhi pour son peuple fut d'abord « Mahatma », Grande Âme, puis « Bapu », Grand-Père. Aujourd'hui, on l'appelle le « Père de la Nation ». L'histoire ne connaît pas d'autre exemple de libérateur d'un peuple qui ait su, comme lui, gagner la liberté par la désobéissance civile, qu'il appelait, lui, la « force de la vérité ». Sans aucune violence, jamais.
"Il y a deux hommes en moi", a dit le Général à Alain Peyrefitte. Le militaire en lui peut être cassant, l'homme d'Etat est sans concessions, sauf celles qu'il sait faire en temps utile. Raide comme la Justice, mais souple en pensée. Violemment drôle, écrivain parfait, orateur incomparable parlant au Conseil des ministres avec les mots d'un titi parisien. C'est le premier homme en lui, entre Gavroche et Bonaparte.
Le second est sensible, vulnérable quand on ne l'aime pas, cherche toujours l'amour du peuple et de ceux qui l'entourent, souffre comme un damné d'avoir été désavoué en 1969, et finalement, meurt de chagrin- c'est l'interprétation de son épouse.
Lakshmi Baï est la jeune reine vénérée du royaume libre de Jhansi, au centre de l'Inde. Lorsque la " révolte des Cipayes " éclate, en 1857, c'est en guerrière impétueuse et redoutable qu'elle incarne la fierté de tout son peuple. Habillée en garçon, une épée dans chaque main, elle n'a peur de rien ni personne. Ses ennemis le savent : s'ils éliminent cette guerrière, c'est le peuple indien tout entier qui se soumettra.
Né au début du XXe siècle dont il a traversé les douleurs, Claude Lévi-Strauss
est universellement considéré comme le plus grand anthropologue de son temps.
Connu comme l'un des fondateurs du structuralisme, il déploie, dans chacun de
ses livres, une méthode rigoureuse, une inlassable curiosité, une émotion
servies par une écriture qui tient de la magie. En suivant le fil d'une pensée
qui force l'intelligence à s'ouvrir, sans négliger les polémiques qui
l'entourèrent, Catherine Clément offre ici un témoignage aussi affectueux
qu'éclairant, aussi libre que précieux. Catherine Clément, ancienne élève de
l'ENS, agrégée de l'Université, philosophe, essayiste et romancière.
Nouveau nom ? Kolkata. Nom d'origine ? Calcutta. Civilité ? Incertaine. Nationalité ? Double : anglaise, indienne. Date de naissance ? 1690. Vous voyez, j'ai l'air décatie au premier regard, je m'effrite, je m'étouffe, personne au monde n'a l'air plus vieille que moi. Mais trois cent cinquante ans, ce n'est pas considérable pour une mégapole !
En vérité, je relève officiellement de la communauté des Anglo-Indiens, privée de subsides depuis 1960. Pour en être, il faut avoir au moins un ancêtre mâle britannique. On remarque tout de suite la subtilité de la définition. La Britannitude passe exclusivement par l'homme, alors même qu'au beau milieu de mon ventre se dresse l'énorme statue de l'énorme reine Victoria, petite tête sur jupes écrasantes, bouche de veuve amère et couronne posée sur une coiffe de dentelles.
Il ne faut rien croire de ce qu'on dit de moi. Calcutta, grouillante misère du monde, Calcutta bidonville, Calcutta déchet puant de l'humanité, Calcutta qui rend raciste n'importe quel Blanc en vingt-quatre heures, ce fut écrit et publié. Par des Blancs.
Si je suis utile au vaste monde, c'est à cause du compliqué. Avec moi, rien n'est simple. Je suis anglo-indienne et communiste, maoïste et nationaliste, violemment révolutionnaire et mystique, dense et mutine, nazie et libertaire, je m'appelle Contradiction.
" Vous avez eu tout l'amour du monde, une mère aimante qui préférait son "Goldener Sigi" à ses autres petits, une femme énergique et gaie, des enfants respectueux, une fille adorée. Vous avez eu les trois coffrets, la mère, l'épouse, la fille. Appuyé sur ces solides fondements, vous avez pu penser la plus grande révolution intellectuelle du XIX° siècle, celle qui introduirait le danger du sexe refoulé dans le siècle suivant. Du malheur, vous avez connu trois figures, la mort de votre fille Sophie, celle de votre petit-fils Heinele, les douleurs de votre cancer. Quant au reste, c'est la vie. Et vous l'avez aimée. Ne dites pas non ! Vous avez été désirant au-delà du possible... " Qui ose s'adresser ainsi au père de la psychanalyse ? Catherine Clément, bien sûr ! Elle seule pouvait s'autoriser une telle insolence amoureuse. Pour nous le dévoiler vivant. D'une plume libre, elle éclaire les désirs de Freud, ses amitiés exclusives, ses faiblesses, ses excès. La statue du Commandeur s'estompe, apparaît alors un ami attachant, fragile par endroits, un grand-père qu'on se surprend à aimer. Rencontre de deux âmes passionnées, cet ouvrage nous offre la vision exigeante et lumineuse d'un géant de la pensée contemporaine.
Théo, l'adolescent guéri par un voyage initiatique à travers les religions du monde, a maintenant vingt-six ans. Médecin humanitaire, il est aussi écologiste convaincu. «Depuis une cinquantaine d'années, dit-il, l'espèce humaine ne se contente plus de gratouiller la Terre, elle a troué le derme, on est dans la chair vive, et personne ne connaît la suite du devenir.» Les hommes, la Terre :
même combat. La Terre est fatiguée et ses habitants souffrent. En compagnie de l'inénarrable Tante Marthe, Théo part sur les sites les plus malades de la planète. Dans sa quête de connaissances, Théo rencontre le plus précieux des dons, le plus fragile, l'amour. Simple ? Oh non !
« L'homme est un être vivant, dit Théo en séchant ses larmes. Il a des devoirs envers l'espèce, il doit sécher le sang de la mère du moineau, et le sang qui coule du morceau de bois. »
« Comme tous les membres de ma famille, j'aquarellais depuis l'adolescence. On ne mesure peutêtre pas ce que représente une aquarelle à peindre pendant une heure en Inde. En deux secondes, il y a foule. On sait l'Inde peuplée et son peuple, très curieux, mais aquareller au milieu de cent badauds qui se mêlent de corriger votre copie, c'est autre chose. Je finis par inventer un « truc » de ma façon. Au bout de cinq minutes, je lançais : « Cela coûte une roupie pour le coup d'oeil ! » Autant dire que chacune des aquarelles ici présentes est porteuse d'un récit. J'ai choisi des images qui me rappelaient des Indiens. Plus encore que l'Inde, ce sont les Indiens que j'aime. »
Découvrez La senora, le livre de Catherine Clément
Jeune, belle, impératrice d'autriche à seize ans, en 1854, sissi berce les rêves de l'europe moderne et suscite d'insondables passions.
Solitaire, perturbatrice, détestant l'ordre impérial et rebelle à l'autorité familiale, elle sème un apparent désordre sous lequel se dissimule l'ordre de ses songes : ni dieu ni maître. par-delà l'enchanteresse beauté, catherine clément nous fait découvrir une elisabeth inconnue : poète, républicaine, inconsciemment anarchiste -anarchiste : n. m., fauteur d'anarchie, perturbateur. elle défend sa liberté ainsi que celle des peuples jusqu'à ce que, par une ruse de l'histoire, un anarchiste lui plonge un poinçon dans le coeur.
Tout le monde croit connaître Catherine Clément.
Chacun est capable d'évoquer à son sujet sa passion pour l'Inde, ses romans philosophiques, ses années d'enseignement et de journalisme, ses missions aux Affaires étrangères qui l'ont menée, avec son compagnon ambassadeur, aussi bien à Vienne et à Delhi qu'à la découverte de l'Afrique, sa fréquentation des sphères de la psychanalyse, mais cet inventaire paraît déjà aussi désordonné qu'incertain, aussi sommaire que réducteur.
En vérité, personne ne connaît Catherine Clément. Voilà ce qui apparaît d'emblée à la lecture de ses mémoires. À travers ses rares récits autobiographiques. ses lecteurs ont approché son enfance de petite fille juive française, mais jamais Catherine Clément avant la publication de ce livre n'avait dévoilé tant de secrets, de souvenirs enfouis, de mystères jamais élucidés. De sa complicité fraternelle aux amitiés éternelles, on la découvre jeune enseignante, engagée au parti communiste ou proche de certains politiques, parmi lesquels cieux présidents., Jacques Chirac et François Mitterrand.
On lira avec une émotion très particulière les portraits qu'elle trace de ses grands maîtres, Jankélévitch, Lacan, Lévi-Strauss ou ceux de personnages tels que Roland Barthes ou Jean-Paul Sartre. Au final, on n'obtiendrait que le parcours hors norme d'une intellectuelle si ce livre de mémoires d'une femme de soixante-dix ans n'était pas avant tout par son écriture, sa liberté, ses incorrections, ses indiscrétions, son humour, sa tendresse et son absence totale de complaisance, la vie même.