Tantôt perçu comme le siège de l'identité, où s'incarnerait le portrait moral et social de l'individu, tantôt comme une enveloppe emprisonnant l'âme ou l'esprit, le corps est la charnière de deux concepts clés de la pensée occidentale, la nature et la culture. Support obligé de toutes les activités de l'individu, le corps est mis en jeu dans les interactions avec autrui, le travail, le sport, la santé, mais aussi dans les pratiques les plus intimes, l'hygiène, l'alimentation ou la sexualité.
Ce livre tente d'articuler et de problématiser les réflexions que le corps a suscitées pour faire émerger une approche sociologique de cet objet paradoxal. Il interroge les représentations et les valeurs que le corps véhicule, les expressions du langage et les savoirs qui le façonnent, en particulier ses aspects les plus « naturels » et les plus personnels, de la façon de marcher à la manière de se moucher, de celle de se tenir à celle de se vêtir.
La sociologie de la culture, tout comme les définitions même du mot culture, est l'objet de débats et de polémiques passionnantes et souvent passionnées.
Le but de cet ouvrage est de resituer les travaux - théoriques et empiriques - dans la dynamique de ce champ de recherches vaste et varié. Derrière des oppositions entre « des écoles » ou des auteurs, des méthodes ou des façons d'aborder la culture, peuvent être dégagés des points de rencontre et des complémentarités. Par ailleurs, les débats les plus actuels, soulevés par les (r)évolutions liées au numérique, l'importance prise par les études de genre, et l'émergence de nouveaux publics (les enfants, les fans), sont abordés, à la fois à travers les nouveaux terrains qu'ils font surgir, mais également par les questions méthodologiques qu'ils posent aux sociologues.
Une maison de vacances en Corse, une tribu reconstituée, un été meurtrier.
À gauche, la terrasse et, arrondissant le dos à l'horizon, la mer, pailletée de soleil. Devant se dressait la maison, avec son perron et ses différents niveaux ornés de balustrades dont certaines pierres se descellaient, ses peintures déjà écaillées, sa façade lézardée, sa tonnelle ombrée d'une glycine aux entremêlements noueux. Une maison de guingois, comme une star sur le retour, une diva décatie mais toujours élégante malgré les rhumatismes, entourée de ses balcons comme d'un boa, avec blottis aux pieds ses deux gros chats, faits de roche et de mer.
Paul n'a pas dérogé à la tradition : passer le mois d'août en Corse, retrouver la villa louée chaque année avec un couple d'amis de longue date, leurs deux fils et Valentine, la petite amie de l'aîné. Mais cette année il est venu avec Delphine et ses deux fils ados. Joyeuse tribu en apparence qui s'adonne au farniente dans la touffeur de l'été. En apparence seulement, car le terrain est miné pour Delphine. Différence de revenus, de centres d'intérêt, animosité de la toute jeune fille de Paul, les souvenirs des étés d'avant avec l'ex planent, et Delphine ne sait pas ou poser le pied sans faire de gaffes. Pourtant c'est d'ailleurs que viendra le vrai danger. Valentine a la beauté explosive des adolescentes en fleur. Sexy en diable, elle aimante les regards des garçons et des hommes, bouleversant le fragile équilibre de la maisonnée, jusqu'au drame...
"Maintenant que j'ai des photos d'elle, peut-être qu'à les regarder attentivement les traits de son visage s'inscriront à rebours dans ma mémoire. Peut-être qu'à force de la regarder elle reprendra vie, dans une boucle des synapses de mon cerveau. A défaut de me souvenir, arriverai-je, enfin, à l'imaginer ? "Christine Détrez a perdu sa mère à deux ans et demi et n'entendra plus jamais parler d'elle.
Elle sera élevée par une autre femme, que de tout son coeur elle appellera maman. Devenue sociologue, épouse, mère à son tour, Christine Détrez s'autorise enfin le droit de savoir. Débarrassée de la peur et de la culpabilité, elle remonte avec ferveur le fil d'une vie, cherche, interroge, invente. A partir du souvenir d'un geste, celui d'une démarche, l'intonation d'un mot, mais aussi des comédies musicales qui ont bercé son enfance, elle érige le portrait d'une femme libre et passionnée, faisant ainsi de sa mère une véritable héroïne romanesque.
Entre enquête de terrain et coïncidences magiques, un récit littéraire fascinant qui pose la question de l'identité face aux silences et aux secrets de famille.
L'écriture est pour ces femmes est une résistance au quotidien, un combat de tous les instants, parce qu'elle permet de grappiller du temps, de revendiquer une place et surtout d'exister comme individu. Pour écrire, pour publier, elles luttent encore souvent contre la tradition qui enferme les femmes dans le silence. Mais alors que le prix est si lourd, comment expliquer que, malgré tout, ces femmes persistent, et signent ? Et dans quelle mesure cette résistance à travers l'écriture est-elle efficace ?
Ce livre permet ainsi de mieux comprendre la complexité de la condition des femmes au Maghreb, mais également, de façon plus générale, les effets réels de l'art sur l'individu et, au-delà, de s'interroger sur les concepts de domination et de résistance.
L'ouvrage propose une enquête sociologique sur les comportements culturels de près de 4 000 enfants de 11 ans à 17 ans. Il analyse en quoi les loisirs sont des espaces d'expression d'un rapport à la culture et plus largement au monde. Il note que filles et garçons occupent des espaces culturels distincts : Barbie et goût de la conversation versus football et jeux vidéo. Il met en lumière la construction des différences de genre, socialement situées, dans l'espace des loisirs, le jeu des influences - école, institutions culturelles, copains, médias... - et la faculté des enfants à les métisser souvent de façon très originale et créative pour se construire un goût ou une personnalité. Au-delà des trajectoires communes, chaque parcours individuel est le fruit d'un processus de construction, fait de découvertes, de choix ainsi que de renoncements. L'ouvrage invite à la découverte de la fabrique des loisirs de l'enfance. Une analyse sociologique fine et fouillée illustrée, par des " rencontres " où des jeunes livrent aussi leurs goûts et leurs préférences en matière de loisirs.
Le lecteur n'aura pas envie de quitter ce roman à l'écriture fluide et moderne qui est présentée comme une suite d'énigmes. Chaque version expliquant la disparition de la mère est aussitôt démentie.
Le cours de danse qui commence le récit revient comme un refrain, la danse pour ne pas avoir de corps de femme...
Ce livre est le livre d'une fille, celui d'une mère absente et d'une mère nourricière aimante, celle d'un père qui ne parle pas mais aussi le livre d'une mère et le livre d'une femme. Toutes ces problématiques et celle du couple sont abordées dans une histoire qui vous tient en haleine jusqu'au bout.
Jeanne et Jeanne, les soeurs siamoises, les inséparables. Vierge folle etvierge sage. Et inversement. À l'écart des autres. Il y avait elles, et nous.
Comme dans les histoires d'enfants où dans les clairières peuvent survenir les loups, et parce que les libellules, en anglais,s'appellent dragons, c'est l'histoire d'une petite fille qui se fait manger par un ogre. C'est également l'histoire d'une amitié en miroir, entre deux Jeanne, où dans les jeux de reflets, l'une d'elle finit par se retrouver. C'est enfin l'histoire d'une rivière et de la lumière entre les feuilles, qui peut dissiper les ombres quand on apprend à laregarder.
Christine Détrez joue avec bonheur de l'art de la fiction et du suspense. Elle réussit à nous tenir en haleine et à nous surprendre jusqu'à la dernière page de ce deuxième roman qui confirme son talent.
Céline, réfugiée dans la maison de sa grand-mère pour soigner un chagrin d'amour, fait des rêves étranges peuplés de musique, d'hirondelles et de plumes.
Chaque soir des notes de piano semblent venir d'une maison abandonnée.? Les gens du village disent qu'elle est hantée mais eux semblent habités par un lourd secret.?
Josée, une lointaine cousine, qui n'a jamais quitté le village, saura-t-elle aider Céline à faire rompre le silence ??
Dans ce roman où le suspense prend les voies du fantastique et de la poésie, la petite histoire va rejoindre la grande, durant cette nuit de fin août, où chaque été meurent les éphémères.
Christiane est née en 1945, Huguette en 1941. Toutes deux étaient institutrices. De Christiane, on ne savait rien : après sa disparition dans un accident de voiture, à l'âge de vingt-six ans, elle avait été effacée de l'histoire familiale et des albums photos. D'Huguette, au contraire, on détenait beaucoup : un livre publié, des manuscrits, des lettres, des articles de journaux, une correspondance avec Simone de Beauvoir... Tout cela enfermé dans des malles bien verrouillées.
Christiane et Huguette sont les mères des deux autrices. Au fil d'une enquête qui les a menées aux quatre coins de la France, mais aussi en Tunisie, celles-ci ont récolté des témoignages et des photos, retrouvé des archives, fait parler des courriers. Elles retracent la vie de ces deux femmes « ordinaires », dans ce moment charnière des années 1960, où les femmes se battent pour leur indépendance. Car, à raconter les parcours de Christiane et Huguette - de milieux sociaux très différents -, c'est toute une génération qui affleure : celle des Écoles normales d'institutrices, des « écoles-taudis », de la coopération, du féminisme, des aspirations à une vie meilleure, du rejet des carcans traditionnels.
S'il permet de comprendre les voies de l'émancipation et comment celles-ci varient selon le milieu d'origine et les capitaux culturels et économiques, ce livre est aussi une expérience : peut-on enquêter sur des sujets si proches, et lever, en sociologue, en historienne, des secrets de famille ? Que peuvent faire les sciences sociales de l'émotion, de l'intimité ? Enfin, cet ouvrage est une revanche contre l'effacement des femmes de l'Histoire, et des histoires.
Les révolutions arabes ont rendu plus visibles les résistances et déterminations des femmes. Mais, depuis des décennies déjà, de plus en plus nombreuses sont celles qui faisaient entendre leur voix. Pendant plusieurs années, des chercheuses en littérature et en sociologie, ainsi que des romancières, travaillant et vivant en Algérie, en France, au Maroc ou en Tunisie, ont étudié cette littérature porteuse d'espoir et de courage. Cet ouvrage propose ainsi un éclairage sur les textes, mais aussi les trajectoires de ces femmes qui, aujourd'hui, écrivent au Maghreb.
En ce début de XXIe siècle, le rapport des individus à la culture est en plein bouleversement: montée en puissance du numérique, accroissement du temps libre et des phénomènes générationnels, individualisation des comportements. Parallèlement, l'offre artistique et culturelle n'a jamais été aussi foisonnante, grâce au dynamisme des acteurs culturels et au soutien croissant des collectivités, en particulier des villes.
Mais que sait-on précisément des pratiques de la population d'un territoire? En effet, s'il existe des enquêtes nationales très poussées, si la sociologie des pratiques culturelles est abondante, force est de constater la grande rareté des connaissances au niveau local.
Comment les pratiques artistiques et culturelles des habitants d'une ville, d'un quartier, s'articulent-elles avec l'offre de ce territoire? Quelles sont les motivations de ces habitants et leurs représentations de la notion de culture? Peut-on être à la fois un adepte des spectacles de danse contemporaine et du karaoké? Quelles sont les pratiques des populations qui ne fréquentent pas les manifestations culturelles?.
En initiant ce travail d'analyse globale des pratiques et des représentations culturelles de sa population, la ville de Grenoble s'est engagée dans une démarche pionnière. L'enquête constitue en effet une «première» à l'échelle territoriale, et propose une approche renouvelée de ces problématiques à partir de l'exemple d'une grande ville française.
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