Littérature
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Ecrits intimes. Quatre esquisses biographiques
Clément Rosset
- Éditions du Minuit
- 10 Octobre 2019
- 9782707345646
Clément Rosset a voulu publier à titre posthume ce recueil de récits « intimes » où sa personnalité ne transparaît pourtant pas, mais plutôt quelques-unes de ses manies ou celles de ses proches, et surtout son humour.
S.E.
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Ce livre est la réunion et la mise au point des textes que j'ai, depuis une trentaine d'années, consacrés à la question du réel et de ses doubles fantomatiques. Il développe ainsi un sujet unique, qu'on peut définir comme l'exposé d'une conception particulière de l'ontologie, du « savoir de ce qui est » comme l'indique l'étymologie du mot. Ma quête de ce que j'appelle le réel est très voisine de l'enquête sur l'être qui occupe les philosophes depuis les aurores de la philosophie. A cette différence près que presque tous les philosophes s'obstinent à marquer, tel naguère Heidegger, la différence entre l'être et la réalité commune, sensible et palpable alors que je m'efforce pour ma part d'affirmer leur identité. Clément Rosset
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Pendant que des médecins travaillaient à me maintenir en vie, à la suite d'une noyade qui aurait dû finir fatalement, j'ai vécu, ou rêvé, ou halluciné, des aventures si extraordinaires que l'idée m'est venue d'en rapporter au moins quelques-unes.
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Le démon de la tautologie ; cinq petites pièces morales
Clément Rosset
- Éditions du Minuit
- Paradoxe
- 7 Novembre 1997
- 9782707316158
Ce livre a pour point de départ l'idée de répondre brièvement à deux objections qui m'ont souvent été faites.
La première porte sur le sens précis que je donne au mot de " réel ". la seconde sur mon refus de prêter l'oreille à tout propos ou pensée de nature morale. la première enquête, sur le réel, m'a amené à un examen radioscopique de la tautologie qui s'est révélée à l'analyse moins simple - et moins simplette - qu'elle n'en a l'air. le secret de la tautologie, qu'on pourrait appeler son " démon ", au sens d'ensorcellement et de cercle magique, est que tout ce qu'on peut dire d'une chose finit par se ramener à la seule énonciation, ou ré-énonciation, de cette chose même.
C. r.
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«Rêvé cette nuit que le miroir ne me reflétait plus.En le scrutant attentivement, j'arrive pourtant à deviner ma physionomie de l'autre côté du miroir, à l'état d'ombre lointaine.Serais-je engagé dans ce que Deleuze appelerait un devenir-vampire ?»Clément Rosset.
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Du plaisir d'écrire à la joie de vivre, et inversement.
Du plaisir des mots au plaisir tout court, et vice versa.
Le choix des mots est affaire sérieuse. il signale toujours une certaine forme d'adoption - ou de refus - des choses, d'intelligence ou de mésintelligence de la réalité.
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Comment transformer en corps hétérogène et incomplet une collection d'énoncés donnée dans la subjectivité sinon en décomposant l'ensemble des règles qui les produisent, de façon à infirmer leur compatibilité, établir leur désordre, ineffectuer leur puissance, c'est-à-dire : étendre, par l'exercice de la syntaxe, l'inactualité de leur suite, afin de diminuer leur quantité jusqu'au point où se dissipe le réel ? C'est là l'une des quelques questions auxquelles le présent écrit tente de répondre.
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Rien de plus fragile que la faculté humaine d'admettre la réalité, d'accepter sans réserves l'impérieuse prérogative du réel. Cette faculté se trouve si souvent prise en défaut qu'il semble raisonnable d'imaginer qu'elle n'implique pas la reconnaissance d'un droit imprescriptible - celui du réel à être perçu - mais figure plutôt une sorte de tolérance, conditionnelle et provisoire. Le réel n'est généralement admis que sous certaines conditions et seulement jusqu'à un certain point : s'il abuse et se montre déplaisant, la tolérance est suspendue. Un arrêt de perception met alors la conscience à l'abri de tout spectacle indésirable. Quant au réel, s'il insiste et tient absolument à être perçu, il pourra toujours aller se faire voir ailleurs. Cet essai vise à illustrer le lien entre l'illusion et le double, à montrer que la structure fondamentale de l'illusion n'est autre que la structure paradoxale du double. Paradoxale, car la notion de double implique en elle-même un paradoxe : d'être à la fois elle-même et l'autre.
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Lettre sur les chimpanzés / Essai sur Teilhard de Chardin : Plaidoyer pour une humanité totale
Clément Rosset
- Gallimard
- 12 Janvier 1966
- 9782070255443
TLors de sa premicre publication, en 1965, cette Lettre donna lieu ´r des réactions contradictoires et souvent cocasses. Certains esprits crédules, n'ayant pas flairé la supercherie, penscrent que je prenais sérieusement le parti, au sens politique du mot, de nos amis singes. D'autres, tout aussi peu perspicaces, y décelcrent des intentions de vilaine nature et me félicitcrent de prendre la défense de valeurs occidentales menacées, selon eux, par l'influence grandissante des populations de couleur. Il ne s'agissait pour moi que de me distraire aux dépens d'un certain nombre de catéchismes betifiants qui faisaient autorité dans l'intelligentsia française de l'époque.
Il me semble - et c'est pourquoi je me décide ´r republier cet écrit - que ces catéchismes n'ont pas cessé d'etre d'actualité [...]t Clément Rosset.
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«Au fond, je n'ai eu que deux idées dans ma vie, celle du tragique et celle du double. Ce sont d'ailleurs ces deux idées que je n'ai cessé de répéter dans tous mes livres». Écrits entre 2000 et 2008, sans ajouts, ni coupes ou suites possibles, les notes de rêves qui constituent Le monde perdu n'échappent pas à ce constat. Sa singularité est cependant brillante, davantage récit descriptif que dissertation philosophique, son caractère fantastique et cocasse nous livre un pan discret de la pensée vertigineuse de Clément Rosset.