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Claudie Hunzinger
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« J'ignorais que le musicien venait de tomber dans le cercle magique annoncé quelques minutes plus tôt par le renard, qu'il s'agirait d'un bizarre roman d'amour, qu'il en serait le personnage, et qu'avec le renard ça m'en ferait deux, et que jusqu'à la fin je ne saurais pas lequel des deux j'allais aimer le plus. »
Un soir de première neige, loin de tout, une vieille romancière enracinée dans sa forêt reçoit la visite d'un pianiste, voyageur planétaire, connu pour ses interprétations de Jean-Sébastien Bach. Ils ne s'étaient jamais vus. Il était prévu qu'il ne resterait qu'un soir, mais la romancière n'a pas du tout envie de le laisser repartir. Comme la neige n'en finit pas de tomber et qu'il y a un Steinway sur place, elle va le séquestrer dix jours et onze nuits. Captivée par ce personnage, et même troublée, le soir du troisième jour, elle ajoute quelques gouttes de plus au somnifère qu'il lui demande pour se remettre de son décalage horaire.
On n'est pas loin du roman de Kawabata, Les belles endormies. Le thème du désir et de la viellesse est ici abordé, mais de façon inversée, et c'est sans doute un peu plus dérangeant : il ne s'agit pas d'un vieil homme qui entre dans le lit de jeunes beautés endormies, mais d'une femme vieille qui s'assoit au bord du lit d'un homme qu'elle a endormi, plus jeune qu'elle, et très beau.
Le même soir que le pianiste était arrivé un petit renard en très mauvaise forme. La romancière le soigne. Elle le sauve. Observer chaque soir cet extraordinaire petit renard devient une sorte de rite, et les rites, se dit-elle, sont là pour remetter de l'ordre dans le monde.
Il est donc question de soigner le monde, grâce à un pianiste et grâce à un renard. Et il est aussi question de deux amours. Un du jour, un de la nuit. L'un venu du dehors, apportant sa vie concrète, terrestre et menacée. L'autre, on dirait, venu de derrière la mort, nous assurant que tout a déjà eu lieu. Les horreurs ont été lavées à grande eau. Le monde resplendit. -
Un soir, une jeune chienne, traînant une sale histoire avec sa chaîne brisée, surgit à la porte d'un vieux couple : Sophie, romancière, qui aime la nature et les marches en forêt, et son compagnon Grieg, déjà sorti du monde, dormant le jour et lisant la nuit, survivant grâce à la littérature. D'où vient cette bête blessée ? Qu'a-t-elle vécu ? Est-on à sa poursuite ? Son irruption va transformer la vieillesse du monde, celle d'un couple, celle d'une femme, en ode à la vie.
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«Entre Emma et Marcelle, tout commence à l'École normale de filles de Dijon, le jour de la rentrée 1923. Dans ce laboratoire de modernité que sont les années trente, rien n'est encore codé, barré, défendu. Alors elles inventent, osent tout et entament un amour immense, à donner le vertige. Mais Emma est studieuse, secrète, tandis que Marcelle a l'orgueil des braises : son désir consume tout sur son passage, y compris elle-même. Atteinte de tuberculose, elle entre bientôt au sanatorium. Des décennies plus tard, j'avais devant moi les 1001 lettres de Marcelle à Emma, ma mère. J'ai froissé ces lettres comme des fleurs et des feuillages. Les ai fait macérer. J'ai ajouté d'autres ingrédients boisés, d'autres animaux. J'ai filtré. J'ai laissé s'évaporer leurs substances afin d'obtenir l'extrait pur, l'essence, l'absolu de cette jeune fille. Son parfum unique, ce roman.»
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En 1965, Claudie et Francis Hunzinger s'installent dans une bergerie des Hautes Vosges, deviennent bergers puis tisserands. « Bambois » est leur carnet de bord, celui des joies et des rudesses de la vie en pleine nature, devenu en quelques années un best- seller et un livre incontournable pour toutes celles et ceux qu'un retour à la terre démange. Épuisé depuis de nombreuses années, les Éditions Cambourakis republient ce titre phare, désormais également disponible en poche.
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Pamina habite en montagne avec son compagnon Nils. Elle se sait entourée par un clan de cerfs qui lui demeurent mystérieux, jusqu'au jour où Léo, un photographe animalier, lui propose de les guetter ensemble. Tandis qu'elle s'initie à la vie du clan, affrontant la neige et le givre avec pour seul équipement un filet de camouflage, une paire de jumelles et des carnets, elle raconte sa peur de la nuit, les futaies sous la lune, la magie de l'inconnu et le plaisir d'attendre, incognito, l'apparition des cerfs. Mais Pamina découvre un monde plus cruel que celui du règne animal, celui des hommes, car un massacre se fomente...Un roman qui se lit comme un thriller, plein de poésie, de chagrin et de colère, sur la disparition de la beauté dans la nature et les ravages que l'homme y opère.
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ZsaZsa, une romancière, quitte Paris pour aller dans les montagnes étudier la langue des oiseaux. Elle n'imaginait pas que le soir même, allumant l'écran, elle allait rencontrer une étrange Japonaise dont l'écriture la fascine aussitôt par son charme maladroit. Un jour, celle-ci débarque. Elle a peur.Pourquoi ces deux jeunes femmes vont-elles fuir ensemble à travers les forêts, de nuit ? Qu'est-ce qui les lie ? Qui les poursuit ?
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Contraints de quitter leur librairie, Sils et Jenny, démunis, décident d'aller vivre dans une vieille métairie nichée au creux de la montagne. Accompagnés par leur ânesse et par leur chienne, ils laissent tout derrière eux, n'emportant que leurs livres. Face à la solitude et éloignés du confort matériel, le couple va devoir réapprendre à vivre au coeur d'une nature sauvage et capricieuse.
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Thérèse disait qu'elle se compromettait follement. Je n'ai pas coutume de m'occuper de l'opinion des autres, répondait Emma. La mienne me suffit. Et je trouve plus honorable d'être au ban de la société qu'en ses trônes d'honneur.C. H.Elles vivaient d'espoir est un roman qui raconte l'émancipation de deux femmes, Emma et Thérèse. Elles tentent de construire ensemble, dans les années trente, une vie à la fois amoureuse et engagée, parallèlement à la montée des utopies et du nazisme. Un homme et la guerre vont les séparer. Leur histoire personnelle rejoint alors la grande Histoire et l'horrible beauté des tragédies.
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L'affut ou comment je me suis transformee en cerf, vol. 1
Claudie Hunzinger
- Tourneciel
- 10 Novembre 2018
- 9791095248194
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Petit paysage avec la tempête
Claudie Hunzinger
- Stock
- Litterature Francaise Stock
- 1 Septembre 2000
- 9782234010581
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La forêt de Carl Schildbach : l'illusion magnifique
Claudie Hunzinger, Marc Jeanson, Anne Feuchter-Schawelka, Martin de Halleux
- Martin De Halleux
- 13 Septembre 2024
- 9782490393336
En 1780, Carl Schildbach (1730-1817), simple gardien de zoo, puis botaniste autodidacte, va se lancer dans la construction de ce qui deviendra l'une des plus extraordinaires collections botaniques au monde, sa bibliothèque de 530 livres-arbres.
Carl Schilbach créé ainsi de magnifiques petits théâtres de la vie botanique, recueillant à chaque saison, des graines, des branches, des feuilles, des écorces de chacune des plantes de la forêt dans tous leurs états. Patiemment, il découpe et assemble avec du tissu et du papier des fleurs et des feuilles ou recréé des fruits qu'il modèle dans la cire.
Éblouit, le français Georges de Buffon lui proposera d'installer sa bibliothèque d'arbres à Paris, quand Catherine II, impératrice de Russie, lui en offrira 2 000 pièces d'or. C'est finalement Guillaume IX de Hesse-Cassel qui intégrera l'exceptionnelle bibliothèque dans ses collections.
Cet ouvrage est le premier livre jamais publié sur l'oeuvre de Carl Shildbach. Il rend hommage à cette magnifique collection restée trop longtemps inconnue du public.
Chacun peut aujourd'hui y observer, aux côtés de Carl Schildbach, le cycle des saisons dans les bois et les futaies et s'approcher un plus près du génie des arbres de nos forêts.
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De toutes les couleurs : Traité buissonnier de teinture végétale
Francis Hunzinger, Claudie Hunzinger
- J'Ai Lu
- Litterature Francaise
- 4 Octobre 2023
- 9782290390924
«Qui possède encore aujourd'hui l'indispensable connaissance des plantes ? Qui côtoie encore les arbres et les fleurs comme des personnages familiers ? Teindre avec les plantes exige qu'on aille au-devant d'elles, qu'on se penche sur elles pour savoir les nommer, qu'on les explore de tous ses sens à l'affût.» 1976. À Bambois, absorbés par l'observation de la vie sauvage qui les entoure, les abrite, Claudie et Francis Hunzinger ont découvert dans leur île en montagne de nouvelles richesses : la teinture des laines à partir des plantes. Une véritable activité de sorcier dont ils nous livrent les secrets. Ici, la prairie se fond avec l'atelier, la méthode avec la poésie et la liberté avec l'humilité. Car, nous instruisant sur les modes de cueillette, de cuisson et de conservation des fleurs et des écorces pour en puiser de merveilleuses couleurs, c'est une autre façon d'habiter le monde que le couple nous révèle, où la fragile beauté de la nature fait écho à nos propres mues.