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Diane Mazloum
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Quelle idée d'aller passer une nuit de décembre 2020 dans ce musée-là !
Le Musée National de Beyrouth se situe sur la ligne de démarcation qui fut la frontière visible, meurtrière, dite « la ligne verte » par la luxuriance de la végétation, entre Beyrouth-Est et Beyrouth-Ouest, tout au long de la guerre civile, laquelle dura 15 ans, si l'on admet même que la guerre est aujourd'hui achevée.
Diane Mazloum est une romancière qui aime l'imagination et le passé récent. Elle n'aurait sans doute pas dû se frotter à la matière historique, sédimentée, confetti d'empires disparus, qui veille sous les murs et s'agrippe aux cryptes du seul musée qui fait office de mémoire au Liban.
Musée d'une nation ou de l'absence d'une nation ?
Par quel miracle ce temple qui abrite les trésors des civilisations disparues, des Égyptiens aux Babyloniens, des Byzantins aux Mamelouks, a-t-il pu survivre aux assauts de la brutalité des hommes ?
Ici, c'est un franc-tireur qui creusa un trou dans le mur pour y viser le passant dont la tête éclatera. Là, ce sont les soldats israéliens qui se réchauffèrent à un brasier aux pieds noircis du Colosse. Ici, c'est une statuette en équilibre que le souffle de l'explosion du 4 août 2020 a fait dévier de son axe ? Là, ce sont les 31 statues aux yeux tournés vers l'intérieur qui semblent plus vivantes que les vivants du dehors ?
La romancière n'aime pas le passé lointain. Mais elle se rend compte, dans cet émouvant récit griffé de vérités, que de Rome à Beyrouth, c'est le passé qui fait le présent, c'est l'ombre des morts qui recouvre la pauvre existence des vivants et l'illumine.
« Le Liban est celui à qui l'avenir arrive le premier » écrit Dominique Eddé.
Alors, si cette phrase est vraie, cette nuit au musée, une nuit qui s'étend jusqu'au jour, sera peut-être le livre que la romancière ne voulait pas écrire sur la fin de nos civilisations. Mais qui s'est imposé à elle.
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Fausta quitte Beyrouth pour la maison de son oncle, dans un village entouré de montagnes, à la frontière de trois pays en guerre. Paradoxalement, pour Fausta, c'est le lieu doux des étés de son enfance, le seul endroit capable de l'apaiser. C'est là qu'elle a fait construire une piscine parfaite mais sur un terrain qui ne leur appartient pas. Fausta a juste envie de s'y plonger. Avant une dernière injection qui lui permettra peut-être d'avoir un enfant.
Leo Bendos perturbe son séjour. Il arrive du Canada pour régler cette affaire de piscine : vendre le terrain de sa famille et repartir. L'oncle l'accueille, Fausta l'observe. Ils se découvrent. Tous deux sont fascinés par ce village qui semble contenir le monde, le danger qui peut surgir à tout moment. Ces trois jours vont changer leur vie.
Un roman magnétique, envoûtant, sur nos identités, la terre qui nous façonne, l'histoire de deux personnages happés par la puissance d'une nature et d'un lieu immuables.
Sur les listes du Prix Femina, du Prix Femina des lycéens, du Prix Renaudot et du Prix Médicis 2020.
« À travers le cheminement intérieur de ses personnages, Diane Mazloum nous entraine dans un voyage sensoriel à la découverte de l'énigmatique alchimie composant nos identités multiples et secrètes. » Le Journal du dimanche « L'invitation au voyage que Diane nous propose peut se lire à la fois comme un chant d'amour adressé à son pays et un message d'espoir adressé à la communauté des hommes. » Le Figaro « Un livre délicat. » Femme Actuelle « À chaque page vibre l'amour de Diane Mazloum pour le pays du Cèdre. » L'Express « Diane Mazloum nous ballade avec grâce entre chronique et célébration. » Le Point « Diane Mazloum parvient avec une grâce lumineuse à nous faire éprouver de tous nos sens la magnificence de cette terre chargée de mythes et de légendes, d'humanité glorieuse et de sang. » Télérama « C'est délicat et surprenant à la fois. » La Vie « Un livre fascinant envoutant où chaque détail compte ! » Télé Matin « Une délectable invitation à la réflexion ! » Lyse Menanteau, Librairie Le Matoulu (Melle) -
Fin des années 1960. Rock et pattes d'éph, insouciance et soleil sur la peau satinée des femmes. Ce sont les derniers jours de l'âge d'or du Liban, mais personne ne le sait encore. Certainement pas Georgina, jeune chrétienne à la beauté troublante. Ni Roland, son premier amour, qui la guette au bord d'une piscine, dans cette torpeur suave où s'agite leur groupe d'amis noceurs, à l'ombre des conversations d'adultes et des turbines d'avion grondement de la terreur à venir.
Pendant ce temps, Ali Hassan Salameh, fils d'un leader historique palestinien, s'apprête à prendre les armes. Il deviendra l'homme le plus beau et le plus dangereux du Moyen-Orient.
En traçant les destinées de Georgina, devenue Miss Univers, idole chérie d'un peuple enfantin, et d'Ali Hassan, chef de guerre musulman recherché de tous et surtout du Mossad, Diane Mazloum signe une fresque vibrante qui nous emporte au coeur des années 70 et de la guerre civile libanaise. Georgina est l'histoire d'un amour, d'une famille, d'un pays, dans la fièvre d'une époque où l'on se déchire entre frères. La tragédie d'un peuple pour qui rien ne sera jamais plus comme avant.
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Beyrouth la cosmopolite bruisse au crépuscule. Toute la ville se prépare à voir le match Allemagne-Ghana de la coupe du monde de football 2010. La ville-monde est le décor naturel de ce roman où les solitudes rencontrent le désarroi d'une génération ultra-connectée, reliée par les réseaux sociaux, et pourtant sans attaches. Six personnages, filles et garçons, vont se croiser, s'esquiver, se frôler, s'aimer, se perdre, dans ce Beyrouth de tous les excès, inclassable entre Occident et tradition, nuits sans lendemain, boîtes de nuit à ciel ouvert et diodes opalescentes des écrans de portable, de télévision : ces lumières artificielles des oiseaux de nuit que sont les personnages de ce Bonjour Tristesse du Liban.
Diane Mazloum signe un roman contemporain et intimiste, sur fond d'universel des jeux de l'amour et de la mort, où ces « bébés de la guerre », à l'aube de la trentaine, sont décrits dans une langue sensuelle, satinée, comme si Beyrouth était une peau humaine, blessée de fines cicatrices presque invisibles mais terriblement réelles.
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Nucléus en plein coeur de Beyrouth City
Diane Mazloum
- Revue Phenicienne
- 1 Septembre 2009
- 9782913875173
Mais que signifie Nucleus, à part la matière irritante qui, une fois injectée au creux de lhuître, pousse le mollusquepar autodéfenseà secréter de la nacre ? « Cest grâce au nucléus quune perle est formée », nous dit-elle, la certitude au creux des lèvres. Est-ce un cahier de bord ou un carnet de voyage ? Ce nest certainement pas un roman photo moderne - Encore inqualifiable, Nucleus transgresse les codes du roman, il est par sa fantaisie dun réalisme extravagant, il est aussi un antidote à la morosité ambiante. Nucleus se lit avec amusement, et, à chaque relecture, Diane nous réserve des surprises et des découvertes. Elle passe aisément de ballades audacieuses dans les couloirs intimes de Beyrouth à une escapade en solitaire dans le village de son enfance. Le décor change, latmosphère se radoucit, elle écoute Fairouz allongée à même le sol dans la maison traditionnelle de ses grands-parents, à Rachaya.