Sur les rives de la Seille, dans la cité même qui vit naître, grandir, s'éveiller aux oeuvres de l'esprit et aux arts l'un des maîtres les plus aimés de la peinture française, un chef-d'oeuvre absolu, Saint Joseph charpentier, est venu rappeler, durant tout l'été 2016, que Vic était bien la patrie de Georges de La Tour. Les visiteurs du musée portant son nom n'ont pas manqué de s'arrêter longuement devant l'un des plus beaux tableaux de la peinture occidentale, généreusement prêté par le musée du Louvre. Au regard intériorisé du père adoptif, à celui, tout empreint d'admirative affection que porte l'Enfant sur celui qui l'éduque dans les principes de la Loi, répondait, à plus de quatre siècles de distance, la fascination que ce dialogue muet ne manquait pas de faire naître en chacun.
Le retour temporaire du Saint Joseph charpentier sur les terres de Georges de La Tour a été rendu possible grâce à un partenariat établi entre le musée du Louvre et le Département de la Moselle. Cette collaboration s'était déjà traduite, en 2013, par une première exposition, consacrée à la figure de saint Jérôme dans l'oeuvre du peintre lorrain. Le succès remporté par cette manifestation et la contribution scientifique qu'elle a permis d'apporter invitaient à renouveler l'opération. Fleuron des collections du Louvre, Saint Joseph charpentier se trouva ainsi tout à la fois à l'origine et au coeur d'une passionnante enquête portant non seulement sur le tableau lui-même et celui qui le peignit, mais aussi sur son mystérieux itinéraire depuis la Lorraine jusque vers l'Angleterre où il finit entre les mains du marchand d'art et mécène Percy Moore Turner, lequel, dans un geste d'une extraordinaire libéralité, en fit don au plus prestigieux musée français en 1948.
Le présent ouvrage, dû pour l'essentiel à la science rigoureuse et pointilleuse de Dimitri Salmon, collaborateur scientifique de conservation au département des Peintures du Louvre, constitue un chapitre inédit de l'histoire culturelle des relations entre la France et l'Angleterre au XXème siècle. Dans les multiples panoramas qu'il brosse, le livre touche à l'histoire de l'important phénomène de la collection, il concerne le marché de l'art, les relations entre musées et marchands, l'enrichissement du patrimoine, entre autres questions abordées. Les admirateurs et les spécialistes de Georges de La Tour liront avec un intérêt tout particulier le chapitre portant sur le Saint Joseph charpentier.
Que de questions demeurent aujourd'hui encore sans réponse !
Où le tableau fût-il peint et pour qui ? Quand et comment traversa -t-il la Manche ?
Les éditions du Griffon publient la monographie de référence de Martial Raysse, un ouvrage d'envergure, exhaustif, luxueux et abondamment illustré, dédié à la pratique picturale de l'artiste depuis 1957 jusqu'aux années 2010. Dimitri Salmon y conte avec érudition les nombreuses métamorphoses d'une peinture qui a su cristalliser les enjeux des époques qu'elle a traversées, et témoigner de leur sensibilité et de leurs mutations.
Bousculée, chahutée, souvent même quelque peu malmenée, la si connue et pourtant encore tellement énigmatique vénus de mile résiste aux agressions en règle que, parfois, elle subit.
Comme aux hypothèses échafaudées pour découvrir les secrets que jalousement elle garde. superbe, mi chef-d'oeuvre, mi-cliché, elle triomphe de tous les pièges qu'on lui tend et sa célébrité va croissant. modeste, imperturbable et digne bien que quotidiennement parodiée, elle s'est comme contentée de devenir ce que l'on a petit à petit fait d'elle : un mythe.
Grâce à la générosité d'un mécène, le musée du Louvre a pu réaliser en janvier 2012 l'acquisition d'un chef-d'oeuvre rarissime de la peinture française du tout début du XVe siècle, l'une des créations les plus belles et significatives de ce qu'il est convenu d'appeler le « style gothique international ».
De toute évidence, on doit cette représentation particulièrement émouvante d'un «Christ de pitié soutenu par saint Jean l'évangéliste en présence de la Vierge et de deux anges» à l'auteur de la « Grande Pietà ronde », entrée au Louvre en 1864. La plupart des spécialistes s'accordent à voir en lui Jean Malouel (vers 1370/75 - 1415), l'oncle des illustres frères Limbourg, un artiste originaire de Gueldre, qui, après avoir travaillé pour la reine Isabeau de Bavière, devint en 1397 le peintre en titre du duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, avant de passer, à la mort de ce dernier en 1404, au service de son successeur, le duc Jean sans Peur.
Le présent ouvrage s'attachera à retracer les étapes passionnantes de la résurrection de ce tableau inédit, découvert à Vic-le-Comte en Auvergne, alors qu'il était dissimulé sous un affreux badigeon et flanqué de volutes tardives jusqu'à sa toute dernière restauration au Louvre, ainsi que les circonstances, compliquées du fait d'un passé mystérieux, de son arrivée dans les collections nationales.
Seront bien sûr abordés les aspects techniques de cette oeuvre d'un luxe et d'un raffinement extrêmes, dignes des objets précieux que se plaisaient à amasser les « princes des fleurs de lys », la signification et la fonction de cette image mystique, conçue pour la méditation, la question de sa destination initiale, et la place de cette peinture insigne dans l'art européen des années 1400-1420.
La dernière grande manifestation autour de La nature morte de l'Antiquité au XXe siècle fut organisée en 1952 à Paris par Charles Sterling. Les Choses rend hommage à ce grand historien de l'art, en actualisant le point de vue et en intégrant tout ce qui a renouvelé nos perspectives, tant en histoire de l'art ancien et contemporain, qu'en littérature, poésie, philosophie, archéologie, botanique ou écologie.
Élargissant les frontières chronologiques et géographiques, l'ouvrage ouvre des fenêtres sur d'autres cultures qui ont représenté les choses en majesté. Il convoque des artistes contemporains qui s'inspirent de leurs prédécesseurs en modifiant notre regard sur le passé. Longtemps déconsidéré, le genre de la nature morte, assimilé à la trivialité de la vie quotidienne voire à la mécréance, doit être reconsidéré à la faveur de notre attachement grandissant aux choses ainsi qu'aux relations nouvelles qui s'établissent entre le vivant et le non vivant.
En complément de l'ouvrage scientifique Les Choses, cet album reprend les grandes thématiques de l'exposition et en présente ses principaux chefs-d'oeuvre. Il permet ainsi une exploration succincte du genre de la nature morte depuis la Préhistoire.
Longtemps déconsidéré, le genre de la nature morte, assimilé à la trivialité de la vie quotidienne voire à la mécréance, doit être reconsidéré à la faveur de notre attachement grandissant aux choses ainsi qu'aux relations nouvelles qui s'établissent entre le vivant et le non vivant.
Le Louvre est un lieu fondamental pour la compréhension de l'oeuvre de Pablo Picasso (1881-1973). Depuis sa toute première visite en 1900 jusqu'à l'exposition de ses propres oeuvres dans la Grande Galerie en 1971, le musée occupe une place à part dans l'imaginaire de l'artiste. Il intervient dans sa conception même de l'art, et d'innombrables créations de Picasso découlent de dessins, gravures, peintures, sculptures ou objets d'art conservés au Louvre.
Selon les époques, Picasso a pu compter, au sein du musée, sur la confiance et le soutien de profonds admirateurs, mais il a aussi dû composer avec de puissants détracteurs. À bien des égards, la relation entre le Louvre et celui qui lui destina sa collection d'oeuvres anciennes et modernes fait penser à une passionnante suite de rencontres au sommet, émaillée de quelques rendez-vous manqués.
L'ouvrage met en lumière les liens forts qu'ont tissés l'artiste catalan et le célèbre musée parisien au fil du xxe siècle et se propose de suivre Picasso dans ses pérégrinations à travers les collections du Louvre. Outre des confrontations d'oeuvres d'art, il fait la part belle aux documents d'archives évoquant les salles du musée que fréquenta Picasso et la place tenue par le Louvre dans la documentation personnelle de l'artiste et, plus largement, dans son imaginaire.
Grâce à plus de 400 illustrations, Jean-Pierre Cuzin et Dimitri Salmon explorent l'oeuvre, les sources et surtout la postérité d'Ingres.
De Seurat à Matisse, de Dali à Cindy Sherman, analogies, transpositions, hommages et clins d'oeil de ses successeurs aident à voir un Ingres renouvelé, insolent, plus que jamais actuel.
Le Louvre est un lieu fondamental pour la compréhension de l'oeuvre de Pablo Picasso (1881-1973). Depuis sa toute première visite en 1900 jusqu'à l'exposition de ses propres oeuvres dans la Grande Galerie en 1971, le musée occupe une place à part dans l'imaginaire de l'artiste. Il intervient dans sa conception même de l'art, et d'innombrables créations de Picasso découlent de dessins, gravures, peintures, sculptures ou objets d'art conservés au Louvre.
Selon les époques, Picasso a pu compter, au sein du musée, sur la confiance et le soutien de profonds admirateurs, mais il a aussi dû composer avec de puissants détracteurs. À bien des égards, la relation entre le Louvre et celui qui lui destina sa collection d'oeuvres anciennes et modernes fait penser à une passionnante suite de rencontres au sommet, émaillée de quelques rendez-vous manqués.
L'ouvrage met en lumière les liens forts qu'ont tissés l'artiste catalan et le célèbre musée parisien au fil du XXe siècle et se propose de suivre Picasso dans ses pérégrinations à travers les collections du Louvre. Outre des confrontations d'oeuvres d'art, il fait la part belle aux documents d'archives évoquant les salles du musée que fréquenta Picasso et la place tenue par le Louvre dans la documentation personnelle de l'artiste et, plus largement, dans son imaginaire.