Il est séduisant, riche et dictateur. Tans pis pour lui ! Son pays ne veut plus ni de sa belle gueule enrichie, ni de son épouse aux douze mille paires de grolles. Vive le Yerbadoro libre ! Autant dire qu'il est temps de filer en sauvant ce qui peut l'être. Les comptes en Suisse ? Impossible. Les valises de billets ? Trop dangereux... Reste un subterfuge : faire énorme pour passer inaperçu : planquer l'or et les bijoux dans les briques creuses d'un château à reconstruire à Paris pour une énième exposition universelle, puis trouver un moment sur place pour tranquillement reprendre son bien. Génial ! Sauf que le projet est éventé. Eustace Dench, malfaiteur français de génie, est à l'arrivée prêt à se servir. Son seul problème, à l'heure de l'Europe, est de travailler avec des Italiens, des Allemands et des Anglais qui, comme lui, veulent tout le butin et ne parlent que deux langues : la leur et celle du fric... Jubilatoire !
«Moi, un pacifiste, un non-violent, j'ai usé de la violence. Moi, un idéaliste que traquent les sbires et les bourres du F.B.I., la fatalité a voulu que je me mue en une créature du F.B.I. Moi, qui méprise, qui abhorre les espions et contre-espions, il a fallu que j'en devienne un. Eh bien, croyez-moi, pour expier cette faute, j'ai du pain sur la planche. Ils n'ont pas fini de m'arrêter pour manifestation non autorisée, les flics !»
Au sein d'une troupe de jeunes comédiens rassemblés pour un festival, dans une petite station climatique, les meurtres se succèdent, tous plus terrifiants les uns que les autres. La police locale enquête : le coupable ne peut être qu'un membre de la troupe et un dément. Or, dans ce cercle restreint, tout le monde paraît parfaitement sain d'esprit. Le capitaine Sondgard s'arrache les cheveux ; puis, de guerre lasse, se risque à tenter un bluff monumental...
Un génie, Dortmunder. Le génie de la «planification». Il vous «planifie» un braquage à la perfection.Sauf lorsqu'il a voulu braquer l'Émeraude Magique. Cinq fois qu'il a dû s'y reprendre, avec ses petits camarades, cinq fois qu'il a dû inventer des astuces délirantes pour pouvoir s'en emparer. Et chaque fois elle lui échappait.À vous dégoûter d'être malhonnête...
Un si gentil petit gars ! Timide. Naïf. Binoclard. Moralité irréprochable. Bonne éducation bourgeoise. Intelligence au-dessus de la moyenne. Et le voici transplanté dans un sordide univers de flics véreux, de patrons de choc et de syndicats bidons. Tabassé, injurié, abîmé, berné, possédé sur toute la ligne, il y a gros à parier qu'il n'y résistera pas... Mais c'est un gars qui comprend vite. Très, très vite !
L'idée, c'est un ancien du F.B.I. qui l'avait eue. Un coup fumant, du tout cuit : au lieu de braquer la banque, on allait l'embarquer. Comme ladite banque avait provisoirement établi ses quartiers dans une maison mobile - autrement dit, une caravane -, rien de plus simple que de la remorquer et de la planquer dans un endroit propice. Pas un coup de feu à tirer, et tout le temps voulu pour ouvrir le coffre. Mais Dortmunder avait raison de se méfier : ce fut loin de marcher comme sur des roulettes...