Mis en place dès 2010 à l'initiative de l'association La Chevêche, le projet d' Atlas des oiseaux nicheurs de Marseille est l'aboutissement de trois années d'observation. Une formidable mobilisation d'observateurs a été nécessaire pour constituer une riche base de données qui recense toutes les espèces d'oiseaux présents sur le territoire de la commune de Marseille. On y dénombre 89 espèces d'oiseaux nicheurs, 269 si on y ajoute les migrateurs et les hivernants.
L'une des nouveauté de cet atlas, c'est son cadre géographique : il inclut, bien sûr, les zones naturelles (parcs urbains et Parc national des Calanques) mais également les zones urbanisées de la commune de Marseille, témoignant de l'intérêt réçent des naturalistes pour les zones urbaines, dont les études restent peu nombreuses.
Le projet chinois des nouvelles routes de la soie, officiellement lancé en 2013, ne laisse aucun gouvernement ou observateur indifférent. Il suscite des enjeux géopolitiques à plusieurs échelles, mettant ainsi en lumière des rivalités de pouvoir entre les acteurs politiques. Perçu par certains comme une menace à un ordre établi ou à leurs intérêts et comme une occasion de développement ou d'émancipation d'une certaine tutelle occidentale par d'autres, ce projet s'inscrit dans la durée et a déjà conduit à des transformations profondes du paysage économique, politique et diplomatique en Asie et au-delà.
Comment interpréter la portée de ces transformations? La Chine a-t-elle, à elle seule, les moyens d'induire des bouleversements considérables à l'ordre régional et international?
Trois ans après la publication d'une première recherche sur la question (Les nouvelles routes de la soie: géopolitique d'un grand projet chinois, Presses de l'Université du Québec, 2019), cet ouvrage propose de prendre la mesure des développements du projet chinois sur les plans du transport maritime et ferroviaire, des télécommunications et de l'Internet ainsi que des finances publiques. Il propose aussi des analyses des formes que prennent les nouvelles routes de la soie dans certaines régions, notamment en Russie, dans le Caucase, en Asie centrale, en Asie du Sud-Est et en Afrique, en relevant les succès mais aussi les échecs et les frictions qu'elles rencontrent. Ce livre s'adresse au public, à la communauté étudiante ainsi qu'aux chercheuses et chercheurs intéressés par les enjeux asiatiques contemporains, la géopolitique ou les transports et l'aménagement.
L'Asie du Sud-Est est l'une des régions les plus effervescentes de la planète. Forte d'une population de 650 millions d'habitants et d'une croissance économique élevée, son attractivité dépasse largement les frontières asiatiques?; le monde entier s'intéresse désormais aux développements de ce territoire dont l'influence ne fera qu'augmenter dans les prochaines décennies. Son développement économique accéléré est favorable à l'émergence de nouveaux enjeux d'ordres politique, économique, démographique, territorial, social et environnemental, qui, une fois mis bout à bout, peuvent accentuer les contrastes économiques et sociaux, voire les déséquilibres d'une région soumise aux défis de l'intégration.
Le présent ouvrage brosse un tableau des différentes dynamiques de l'Asie du Sud-Est. Sans être exhaustif, ce portrait prend appui sur les trajectoires suivies depuis un demi-siècle et fournit des clés de compréhension des problématiques actuelles. Il consiste en une analyse pluridisciplinaire de l'Asie du Sud-Est contemporaine dans sa globalité. Si chaque thème abordé offre l'occasion de se pencher plus particulièrement sur un des pays de la zone (car d'importantes disparités subsistent parfois entre les pays), c'est l'approche régionale et transversale qui reste privilégiée, afin de mettre en relief les réalités qui sont celles de l'Asie du Sud-Est.
Cet ouvrage s'adresse aussi bien aux chercheurs et aux étudiants qu'aux journalistes, ainsi qu'à toute personne curieuse de découvrir l'Asie du Sud-Est d'aujourd'hui.
En 2013, le président chinois Xi Jinping dévoilait son projet des nouvelles routes de la soie, entreprise d'une rare ampleur venue affirmer les nouvelles visées planétaires de son pays. C'était l'occasion, pour la Chine, de s'afficher sur la scène internationale comme la deuxième puissance économique mondiale, mais aussi d'établir son leadership en Asie. Ce projet d'envergure comprend deux facettes complémentaires?: une route terrestre et une ceinture maritime.
Ce grand programme de la Belt and Road Initiative est porteur d'espoir, mais aussi d'inquiétudes quant aux conséquences politiques et financières de projets aussi multiformes, stratégiques et souvent coûteux. Une analyse attentive montre qu'il existe des enjeux géopolitiques à plusieurs échelles qui ne relèvent pas que des relations internationales. Le projet se propose de restructurer l'ensemble des relations économiques en Asie, ainsi qu'entre l'Asie, l'Europe et l'Afrique.
Comment cette vaste ambition chinoise se décline-t-elle?? Quelles sont ses dimensions en matière de transport, d'infrastructures et de finances publiques, de même que ses répercussions sur les échanges commerciaux?? C'est à ces questions que veut répondre le présent ouvrage, qui s'adresse au public, aux étudiants et aux chercheurs intéressés par les enjeux asiatiques contemporains, par la géopolitique ou par les transports et l'aménagement.
Dans bien des domaines, la Chine est déjà la première puissance économique du monde et son évolution engage notre propre avenir et celui de son environnement régional. Toutefois, elle semble plus fragile à l'échelle de ses marges territoriales et de ses zones frontalières. Lieux de coopération avec les pays voisins, où la Chine gagne progressivement en influence, ces lieux sont le théâtre de vives tensions qui témoignent d'un sentiment d'inquiétude. Litiges territoriaux - avec l'Inde, en mer de Chine méridionale (Vietnam, Philippines) et orientale, notamment avec le Japon -, proximité avec des régions où règne l'instabilité - Corée du Nord, Myanmar, Asie centrale -, questions épineuses autour de Taïwan, du Xinjiang et du Tibet, voilà autant d'éléments qui ne cessent de remettre en question la puissance et l'unité même de la nation chinoise. Comment celle-ci conçoit-elle ses relations avec ses provinces éloignées et les pays voisins ? Quelles sont ses ambitions diplomatiques, sécuritaires et économiques et comment modèle-t-elle ses politiques à cet égard ? C'est ce que les spécialistes de l'Asie-Pacifique réunis ici analysent sous toutes ses coutures, sur la base de leurs travaux et terrains de recherche. Ils traitent notamment des nouvelles routes de la soie, du désir de domination de la Chine du président. Xi Jinping sur l'Asie et sur le monde et de la crainte qu'un tel objectif peut soulever dans les pays limitrophes.
Équilibre des puissances, impérialisme, unipolarité, bipolarité et multipolarité figurent au nombre des appellations permettant de définir les rapports de force dans les relations internationales.
L'hégémonie américaine, issue de la fin de la Guerre froide, semble vouée à disparaître. La montée en puissance de nouveaux pôles, la Chine au premier rang, impose de nouvelles règles. Sera-t-il davantage difficile de maîtriser toute forme de gouvernance internationale?
Repenser la multipolarité s'interroge sur le sens que les acteurs internationaux donnent à ce concept et sur les tensions qui peuvent directement découler des nouvelles conceptions des relations internationales.
Barthélémy Courmont est professeur de science politique à Hallym University (Chuncheon, Corée du Sud), chercheur-associé à l'IRIS et directeur-associé sécurité et défense à la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques (UQAM). Il a notamment signé La tentation de l'Orient (Septentrion, 2010) et Chine, la grande séduction (Éditions Choiseul, 2009).
Éric Mottet est professeur de géopolitique au département de géographie de l'Université du Québec à Montréal et directeur de l'Observatoire de géopolitique de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques. Il a notamment dirigé Géopolitique et virages de la F1 (Septentrion, 2012) et Géopolitique de la Coupe du monde de football 2010 (Septentrion, 2010).
Ont aussi collaboré à cet ouvrage Philippe Beaulieu-Brossard, Pierre-Alain Clément, Colin Geraghty, Vincent Joubert, Frédéric Lasserre, Irving Lewis, Pierre-Louis Malfatto, Carmen Mboumba Nzamba, Barah Mikaïl, Joël Plouffe, Yann Roche, Jean-Loup Samaan, Julien Tourreille et Pierre Verluise.
La Chine, première puissance mondiale, ne s'écrit plus au conditionnel et ne se conjugue même plus au futur ; elle fait partie de notre présent. Incessamment, pour la première fois de l'histoire récente, la plus grande puissance économique mondiale ne sera pas un pays occidental et, surtout, ne se réclamera pas de la démocratie et n'adhérera pas, du moins officiellement, au capitalisme. La date à laquelle se fera la transition importe peu. Les vraies questions sont ailleurs. La Chine veut-elle être la première puissance mondiale ? Le reste du monde acceptera-t-il le principe d'une Chine première puissance mondiale ? À quoi ressemblera la Chine, première puissance mondiale ?
Par l'étude de situations et de cas représentatifs, les auteurs de cet ouvrage donnent des clés de lecture pour comprendre la Chine d'aujourd'hui et de demain, à la fois dans ses dimensions interne et externe. Les uns s'interrogent sur la capacité des institutions chinoises à s'adapter au défi que représentent la modernisation technologique du pays et la transformation sociale qui l'accompagne ; les autres, sur l'évolution éventuelle de la puissance diplomatique chinoise. Alors que certains exposent les tensions et les difficultés internes au pays, d'autres s'intéressent aux relations que la Chine entretient avec les régions frontalières, mais également avec les régions et les pays plus lointains. En somme, l'ouvrage met en lumière la difficile articulation entre le projet intérieur du Parti communiste chinois et sa stratégie extérieure.