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Fatou Diome
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Salie vit en France. Son frère, Madické, rêve de l'y rejoindre et compte sur elle. Mais comment lui expliquer la face cachée de l'immigration, lui qui voit la France comme une terre promise où réussissentles footballeurs sénégalais, où vont se réfugier ceux qui, comme Sankèle, fuient un destin tragique ? Les relations entre Madické et Salie nous dévoilent l'inconfortable situation des « venus de France », écrasés par les attentes démesurées de ceux qui sont restés au pays et confrontés à la difficulté d'être l'autre partout. Distillant leurre et espoir, Le Ventre de l'Atlantique charrie entre l'Europe et l'Afrique des destins contrastés. Car, même si la souffrance de ceux qui restent est indicible, il s'agit de partir, voguer, libre comme une alguede l'Atlantique.
Ce premier roman, sans concession, est servi par une écriture pleine de souffleet d'humour. -
À partir de situations ordinaires, Fatou Diome scrute dans cet ouvrage les comportements et sonde les âmes d'une galerie de personnages rêvés ou croisés : un pêcheur de Niodior, un boxeur macho repentant, un amoureux transi, un homme handicapé secourant des valides, et d'autres encore, entraînés par le tourbillon de leur passion... Vingt ans après La Préférence nationale, l'écrivaine renoue avec la nouvelle, un genre qu'elle maîtrise avec brio, et nous rappelle, en quelques textes exquis et savamment troussés, que vivre sans amour, c'est mourir un peu.
Les signes d'humanité, voilà bien ce qui est conté dans ces histoires tour à tour cocasses, lyriques, politiques. Une plume qui sait marier le réalisme et l'onirisme. Hubert Artus, Lire Magazine littéraire.
Une célébration de l'existence, malgré les funestes héritages, sociaux ou familiaux. Fabienne Lemahieu, La Croix.
Entomologiste du quotidien, Fatou Diome nous propose de changer de focale, de regarder autrement. Patrick Williams, Elle. -
« - Chère Coumba, c'est dur, mais tu es encore jeune, tu as tout l'avenir devant toi. La vie continue, malgré tout, courage...
Exaspérante, cette ritournelle de lapalissades ! À part les morts, qui peut avoir l'avenir derrière lui ? ».
Nul ne s'aventure sans appréhension à Sangomar, ce bout de terre inhabitée où, dans la tradition animiste sérère, se rassemblent les djinns et les âmes des défunts. Sur l'île voisine, la jeune Coumba entame un long veuvage, recluse chez sa belle-mère. Elle vient de perdre son mari dans le naufrage du Joola, en 2002, au large du Sénégal.
Dès la nuit tombée, après le cortège des prières rituelles et des visites obligées, Coumba peut enfin faire face à son chagrin, consigner les souvenirs heureux, invoquer les morts. Alors, sa chambre s'ouvre grand aux veilleurs de Sangomar, esprits des ancêtres et des naufragés qui lui racontent leur destin et la mèneront à la rencontre de son « immortel aimé ».
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« Naguère les éditeurs avaient pour mission d'accompagner une oeuvre, mais certains se font désormais censeurs, donnent des directives et des leçons, mettent la main à la pâte pour plier le roman aux goûts du jour, oubliant que le métier d'écrire est une aventure solitaire, un engagement de soi, vital et nécessaire : on écrit parce qu'on ne pourrait vivre sans. » En combattante de la liberté, Fatou Diome signe un essai engagé sur sa passion de l'écriture et sur le monde de l'édition : un vibrant plaidoyer pour la littérature et la liberté des écrivains. Membre de l'Académie royale de Belgique, Fatou Diome s'est fait connaître avec Le Ventre de l'Atlantique (Anne Carrière, 2003), grand succès traduit en une vingtaine de langues. Ont suivi plusieurs romans publiés chez Flammarion, puis aux éditions Albin Michel : Les Veilleurs de Sangomar (2019), un recueil de nouvelles, De quoi aimer vivre (2021), et un essai politique, Marianne face aux faussaires (2022).
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Arame et Bougna sont toutes deux mères d'émigrés clandestins, Lamine et Issa, et vivent dans la peur de les perdre. Daba et Coumba, leurs épouses, sont quant à elles assoiffées d'amour, d'avenir et de modernité. Un récit sur l'émigration décrite du point de vue des femmes qui restent au pays et attendent leurs fils et époux, et sur la délicate question de la polygamie. Prix solidarité 2012.
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Invitée à dîner chez des amis, Salie est saisie par l'angoisse. Pourquoi est-ce si «impossible» pour elle d'aller chez les autres, de répondre aux questions sur sa vie, sur ses parents ? Pour le savoir, Salie doit faire face à ses souvenirs. Poussée par la Petite, son double enfant, elle entreprend un voyage intérieur et affronte son histoire. À partir d'intenses réminiscences, Fatou Diome nous raconte, tantôt avec révolte, tantôt avec douceur et humour, l'existence d'une enfant qui a grandi trop vite et peine à s'ajuster au monde des adultes. Mais grandir, n'est-ce pas apprivoiser ses vieux démons ?
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De son île natale au sol français, de la mendiante au professeur, de ses premiers émois à ses récentes déceptions, c'est à un triple voyage - géographique social et mental - que nous convie la narratrice de ce recueil. Usant d'une langue incisive et colorée, la jeune romancière et poétesse sénégalaise y dépeint tant la brutalité des sociétés traditionnelles que la calme violence qui sourd de nos sociétés d'exclusion. Sombre tableau que vient animer l'allégresse féroce du style et tempérer la douce nostalgie irradiant des premières années villageoises et de la solidarité sans phrases des pauvres.
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Betty, la trentaine solitaire, passe son temps libre à observer les habitants de l'immeuble d'en face. Pas dans une intention de voyeurisme mais pour créer des liens. Son attention se focalise sur une vieille dame qui vit avec ses chats. A cause de son air joyeux, elle la baptise Félicité et se prend d'affection pour elle. Lorsque Félicité est envoyée dans une maison de retraite, Betty, bouleversée, remue ciel et terre pour la retrouver. Une véritable amitié est née.
"Embrasser les joues ravinées d'une mamie, c'est tremper les lèvres dans un millésime de vie. Ça régénère !" Fatou Diomé
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« Vivant en France depuis 1994, française depuis 2002, j'ai constaté l'évolution du discours politique qui n'a cessé de dériver, jusqu'à la cristallisation actuelle autour de l'identité. Pour la binationale que je suis, construite par la langue et les valeurs humanistes, la tristesse va crescendo. Bien que consciente de mon impuissance, j'ai la faiblesse de ne pouvoir être indifférente aux voix qui s'élèvent, prônant la haine. » Fatou Diome.
Dans cet essai personnel et émouvant, Fatou Diome renvoie dos à dos les identitaires étriqués et les opportunistes victimaires, qui monopolisent le débat politique. Elle défend Marianne contre les faussaires des deux camps et dessine une France ouverte, laïque, lucide et généreuse, celle qui lui donne envie de se sentir française et sénégalaise.
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Que restera-t-il de nous ? Peut-être des souvenirs, magnifiés, interprétés ou, pire, falsifiés. Inanimés, nos meubles, nos habits, nos objets familiers jalonnent le sillage de notre vie. Ils sont les témoins silencieux de nos joies et peines. Le kétala, le partage de l'héritage, disperse tout ce que possédait celui ou celle qui n'est plus. Attristés par leur séparation imminente, les meubles et divers objets de Mémoria cherchent un moyen d'éviter l'éparpillement des traces de leur défunte et aimée propriétaire. Un roman virtuose, écrit avec poésie, dans une langue belle et musicale.
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L'auteure s'interroge sur le concept d'identité nationale, sur la place qu'elle occupe dans le débat politique, sur les excès de ses défenseurs, mais aussi sur l'instrumentalisation de la laïcité. Elle met en avant l'éducation, pilier cruciale pour la construction d'une nouvelle identité nationale.
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Salie vit en france, son frère, madické, rêve de l'y rejoindre et compte sur elle.
Mais comment lui expliquer la face cachée de l'immigration, lui qui voit la france comme une terre promise oú réussissent les footballeurs sénégalais, oú vont se réfugier ceux qui, comme sankèle, fuient leur destin tragiqueoe comment empêcher madické et ses camarades de bâtir des châteaux en espagne, quand l'homme de barbès, de retour au pays, gagne en notabilité, escamote sa véritable vie d'émigré et les abreuve de récits oú la france passe pour une arcadie imaginaireoe les relations entre madické et salie nous dévoilent l'inconfortable situation des "venus de france ", écrasés par les attentes démesurées des leurs restés au pays et confrontés à la difficulté d'être l'autre partout.
Distillant leurre et espoir, le ventre de l'atlantique charrie entre l'europe et l'afrique des destins contrastés saisis dans le tourbillon des sentiments. la condition humaine s'y laisse scander par l'irrésistible appel de l'ailleurs. car, même si la souffrance de ceux qui restent est indicible, il s'agit de partir, voguer, libre comme une algue de l'atlantique. un premier roman sans concession, servi par une écriture pleine de souffle et d'humour.
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Discours de réception de Fatou Diome à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique
Fatou Diome, Yves Namur
- Albin Michel
- 28 Août 2024
- 9782226495914
Le 9 décembre 2023, Yves Namur, poète belge, secrétaire perpétuel de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, recevait Fatou Diome, élue en janvier de la même année avec une très large majorité des voix.
Son discours de réception est une passionnante exploration de l'oeuvre d'une écrivaine « à la destinée exceptionnelle » qui, née sur l'île de Niodior, un village de pêcheurs au Sénégal, comme on le découvre dans son premier grand succès, Le Ventre de l'Atlantique, est venue s'installer en France en 1994. Dans cet hommage, l'académicien salue la combattante pour la liberté et contre toutes formes d'intolérance, sans oublier la puissance d'évocation de son écriture.
Comme le veut la tradition, Fatou Diome répond en faisant l'éloge de l'autrice à laquelle elle succède au fauteuil 34, la Québécoise Marie-Claire Blais, une autre « femme debout » qui mena elle aussi un ardent combat contre les injustices et se distingua par l'originalité de son style. -
" Mauve, l'orée du monde pour le voyageur que personne n'attend.
Mauve l'identité : je cherche mon pays là où les bras de l'Atlantique fusionnent pour donner l'encre mauve qui dit l'incandescence et la douceur, la brûlure d'exister et la joie de vivre. "
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Comme c'est curieux, comme c'est bizarre et quelle coïncidence
Cédric Villani, Fatou Diome
- Ecole Nationale Superieure Des Techniques Avancees
- 22 Octobre 2015
- 9782722509504
Concours de nouvelles.
Sous le patronage du ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
"Une chance sur cent... une chance sur mille... une chance sur un milliard...
Pour qu'Oedipe tue son père et épouse sa mère ;
Pour que le nombre d'or se niche au coeur des tournesols comme dans les cristaux du quartz ;
Pour que les présidents Lincoln et Kennedy soient tués par balle un vendredi et que leurs successeurs se nomment Johnson.
Pour que...
Hasard, synchronicité, loi des séries... ou causalité cachée ?
Etonnez le jury en racontant un de ces drôles de jeux auxquels s'amuse parfois la réalité.".
6e édition.
Jury.
Présidents : Fatou Diome (écrivaine) et Cédric Villani (mathématicien).
Sylvie Fenczak (éditrice), Maylis de Kerangal (romancière), Guillaume Lecointre (systématicien) Monique Legrand (IA-IPR de lettres classiques), Roland Lehoucq (astrophysicien), Charles Torossian (inspecteur général de mathématiques).
Les nouvelles des lauréats.
Grand public, étudiants, élèves du secondaire.