Mille trois cent quatre-vingt-dix-sept kilomètres. Eva voyage en train depuis son Tyrol du Sud natal jusqu'en Calabre pour rendre visite à Vito, disparu de sa vie trop tôt. Durant ce trajet du nord au sud de l'Italie, de sa région frontalière et germanophone au Sud profond, c'est toute son enfance et l'histoire de sa mère Gerda qui défilent dans sa tête. Celle-ci, fille-mère, était parvenue à mener une prestigieuse carrière de chef cuisinière quand elle rencontra un sous-officier des carabiniers luttant contre le mouvement indépendantiste, Vito... Et Eva de se souvenir du destin du Haut-Adige, passé en 1919 de l'Empire austro-hongrois défait à l'Italie, que Mussolini essaya d'italianiser de force.
Dans ce premier roman, plébiscité par la critique et les lecteurs, Francesca Melandri nous offre une fresque historique et familiale inoubliable, dressant aussi bien le portrait d'une mère exceptionnelle que celui d'une nation italienne à l'unité encore fragile.
Grand Prix des lectrices ELLE Italie.
Rome, 2010. En rentrant chez elle, Ilaria trouve sur le pas de sa porte un jeune Ethiopien. Il dit être à la recherche de son grand-père, Attilio Profeti, qui n'est autre que le père de la jeune femme. Quels secrets le patriarche de la famille Profeti cache-t-il ? Troublée, Ilaria décide d'enquêter. Derrière le passé officiel de son père - deux mariages, quatre enfants et une réussite sociale éclatante -, elle découvre bientôt le parcours sombre et fascinant d'un homme sans scrupule.
A mesure que le voile se lève sur la jeunesse d'Attilio apparaît tout un pan occulté de l'histoire italienne : la colonisation de l'Ethiopie sous Mussolini, dont les traces bouleversantes subsistent encore dans l'Italie contemporaine.
Paolo et Luisa ne se connaissent pas. À bord du bateau qui les emmène sur l'île où sont détenus leurs proches, chacun ressasse la tragédie dont ils ont été victimes. Le fils de Paolo a été incarcéré pour des actes terroristes. Le mari de Luisa pour avoir tué deux hommes. Le vent se met à souffler trop fort, empêchant ces visiteurs d'un jour de regagner la côte. Ils deviennent pour une nuit les hôtes de Pierfrancesco, l'un des gardiens qui supporte de moins en moins cet univers carcéral si loin de ses préoccupations familiales. À la faveur de cet imprévu, Paolo et Luisa partagerons bien plus qu'une brève complicité amoureuse : tous deux parviendront à retrouver goût à la vie.
Un roman tout en subtilité et en émotion, doublé d'une puissante réflexion sur ces infimes moments de grâce qui font basculer les vies.