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Editions De La Loupe
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Cinq hommes sont partis à la guerre, une femme attend le retour de deux d'entre eux. Reste à savoir s'ils vont revenir. Quand. Et dans quel état. La France commémore la libération de la grande Guerre le 11 novembre. Que ne savons-nous pas sur cette guerre ? Le sujet ne serait-il pas rebattu et donc risqué ?! Il faut n'avoir jamais lu Echenoz pour penser ainsi! Mais pas de surprise: l'auteur n'entend pas nous apprendre plus que nous n'en savons déjà: Tout cela ayant été décrit mille fois, peut-être n'est-il pas la peine de s'attarder encore sur cet opéra sordide et puant. Il s'agit ici plus de destinée que d'histoire. Son personnage principal, Anthime, quitte sa Vendée natale pour le front. Mais aussi quatre autres garçons du même village. Enfin, Blanche, elle, reste et attend. Tout cela décrit à la sauce Echenoz, son écriture subtile, ses procédés qui semblent cinématographiques, ses descriptions laconiques. Bref un nouvel exercice de style magnifique !
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Gérard Fulmard cumule les erreurs, les faux pas, les mauvaises combines et se trouve toujours dans des situations compliquées qu'il n'a pas l'envergure de gérer. Il faut dire que Gérard est un homme qui passe totalement inaperçu, pas très grand, pas très beau, pas très fin mais très doué pour les ennuis. Mis au chômage (pour faute) il décide de monter un cabinet de détective privé car après tout le job ne doit pas être très compliqué. Erreur, une de plus, qui l'obligera à tomber dans les eaux infestées de requins de la politique comme on tombe de Charybde en Scylla.
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On a dû insister pour qu'Émile se mette à courir. Mais quand il commence, il ne s'arrête plus. Il ne cesse plus d'accélérer. Voici l'homme qui va courir le plus vite sur la Terre.
Si la vie de Zatopek, une vie de records et de joies ternes, fut composée sur mesure par le régime communiste et étroitement contrôlée, Jean Echenoz inscrit ce portrait en sueur et en muscles dans un flou temporel. Seul compte le regard sur le monde posé par cet ouvrier tombé un peu par hasard dans le sport. Et l'écrivain ironise ; d'une légende il extrait une vie marquée d'autant d'efforts que de hasards de circonstances. Et, l'air de rien, Émile continue d'avancer, jusqu'à ce que « la locomotive » - ainsi qu'on le surnomme - commence à ralentir. Calquant ses mots sur les pas d'Émile, Jean Echenoz transcende le sport et l'histoire avec une rare intensité narrative. Grand Prix de littérature sportive 2008 , décerné par l'Association des écrivains sportifs. Prix des lecteurs du Télégramme 2009 Du même -
Dans la langue parfaite et pleine d'humour qu'on lui connaît, Echenoz prend son lecteur à témoin : un ancien responsable des opérations spéciales décide d'employer Constance, une belle jeune femme en cours de divorce, pour séduire un proche collaborateur du Kim Jong-Un et déstabiliser le régime nord-coréen. Rien que ça ! S'ensuit une série de situations improbables et désopilantes.
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En décembre 1927, Maurice Ravel a 52 ans et s'apprête à embarquer sur le France pour une grande tournée en Amérique. Il lui reste dix ans à vivre. Jean Echenoz romance ces dix dernières années avec beaucoup d'humour et dans un style sec et alerte.
Egocentrique, ayant très mauvais caractère, Ravel n'y apparaît pas sous son jour le plus flatteur. Mais en raison même de ses défauts, Echenoz rend le personnage attachant. En creux, ce portrait privé - en quelque sorte, ce Ravel « domestique » - montre la difficulté, voire sans doute l'impossibilité de l'entreprise biographique à cerner l'essence de ce qu'on est habitué à considérer comme le génie.
Brillant, touchant et d'une grande force stylistique, Ravel marque chez Echenoz un changement dans la continuité. Tout au long de son premier roman « historique », le romancier excelle dans le détail hyperréaliste et la narration musicale. -
Gregor a inventé tout ce qui va être utile aux siècles à venir. Il est hélas moins habile à veiller sur ses affaires, la science l'intéresse plus que le profit. Tirant parti de ce trait de caractère, d'autres vont tout lui voler. Pour le distraire et l'occuper, ne lui resteront que la compagnie des éclairs et le théâtre des oiseaux.
Fiction sans scrupules biographiques, ce roman utilise cependant la destinée de l'ingénieur Nikola Tesla (1856-1943) et les récits qui en ont été faits. Avec lui s'achève, après Ravel et Courir, une suite de trois vies. -
Jean Echenoz, l'un des suzerains des lettres françaises semble donner libre cours à sa fantaisie et à son bon plaisir en réunissant sept récits, textes qui portent à son paroxysme l'art de la miniature admirablement déployé dans ses précédents ouvrages. Vies d'hommes illustres pour la trilogie, Ravel, Courir, Des éclairs (édités également aux Éditions de la Loupe) et roman de la première guerre mondiale pour le dernier. La brièveté semble, à première vue, être le grand point commun de ces récits.
Du même auteur aux Éditions de la Loupe : Ravel, Courir, Des éclairs, 14 . Biographie Jean Echenoz est né à Orange (Vaucluse) en 1947. Prix Médicis 1983 pour Cherokee . Prix Goncourt 1999 pour Je m'en vais . Ces trois derniers ouvrages, Ravel (2006), Courir (2008) et Des Eclairs (2010) constituent trois « fictions sans scrupules biographiques ». Ses romans sont traduits dans le monde entier.