L'hiver s'est installé tout autour d'Isabelle, personne ne sait pourquoi. La tristesse et le froid s'infiltrent par les trous de sa maison et emplissent le vide de sa vie. Elle reste comme endormie sans rêve ni souvenir, comme engourdie sans passé ni avenir. Une fenêtre se met à vibrer, un drôle de vent s'invite sous son toit et amène une fée au caractère bien trempé. Elle lui apprendra à renouer avec ses souvenirs. Elle lui apprendra à retrouver le chemin de ses rêves. Elle lui apprendra à apprivoiser le malheur. Et ce jour-là, Isabelle se réchauffera au doux printemps de la vie.
À la surface du ventre bleu de la mer, l'heure est grave. Une Chose dure comme un coquillage géant et pourtant molle comme des algues, flotte. Il y a un truc qui cloche. Un gros truc qui cloche et qui, pour une fois, ne coule pas.
Pourtant, Mo, Saï et Vish en ont vu des choses tordues et bizarroïdes tombées du ciel sur leurs têtes de pieuvres.
Mais une Chose comme celle-là, jamais.
En plus, il semble y avoir une surprise vivante à l'intérieur. Pire, cette Chose est presque aussi grosse que Krakenko, l'orque ogresse. Pire du pire, la Chose a une bouche, et probablement une petite faim.
Un Tcha-kou-tcha d'urgence s'impose avec les anémones albinos, le crabe cornu et toute la colonie des crevettes bouffies. Les questions fusent dans l'Antre. Et si la réponse se trouvait dans le MéHéHéHé ?
Née en 1989, diplômée en lettres et des Arts Décoratifs de Paris, Jeanne Macaigne puise son inspiration dans ses pratiques artistiques (théâtre, danse, clownerie) et dans ses influences culturelles - elle a vécu à Istanbul et à la Réunion. Après avoir régulièrement travaillé pour la presse (Le Monde, XXI...), elle a été lauréate du concours Hermès « Dessine-moi un carré ».
L'hiver d'Isabelle est une ode à la force du souvenir comme remède au manque laissé par la disparition d'un être cher.