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Lydie Salvayre
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Depuis toujours nous aimons les dimanches
Lydie Salvayre
- Points
- Points Littérature
- 28 Mars 2025
- 9791041420223
« Depuis toujours nous aimons les dimanches.
Depuis toujours nous aimons nous réveiller sans l'horrible sonnerie du matin qui fait chuter nos rêves et les ampute à vif.
Depuis toujours nous aimons lanterner, buller, extravaguer dans un parfait insouci du temps.
Depuis toujours nous aimons faire niente, ou juste ce qui nous plaît, comme il nous plaît et quand cela nous plaît. » -
« Ma mère s'appelle Montserrat Monclus Arjona, un nom que je suis heureuse de faire vivre et de détourner pour un temps du néant auquel il était promis. Ce soir, je l'écoute remuer les cendres de sa jeunesse perdue et je vois son visage s'animer, comme si toute sa joie de vivre s'était ramassée en ces quelques jours de l'été 36, et comme si, pour elle, le cours du temps s'était arrêté le 13 août 1936. »
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Irréfutable essai de successologie
Lydie Salvayre
- Points
- Points Littérature
- 19 Janvier 2024
- 9791041415588
Voici quelques conseils pour atteindre coûte que coûte la célébrité et réussir sa vie en écrasant tout le monde. A suivre au pied de la lettre !
Comment se faire un nom ?
Comment émerger de la masse ?
Comment s'arracher à son insignifiance ?
Comment s'acheter une notoriété ?
Comment intriguer, abuser, écraser, challenger ?
Comment mentir sans le paraître ? Comment obtenir la faveur des puissants et leur passer discrètement de la pommade ? Comment évincer les rivaux, embobiner les foules, enfumer les naïfs, amadouer les rogues, écraser les méchants et rabattre leur morgue ? Comment se servir, mine de rien, de ses meilleurs amis ? Par quels savants stratagèmes, par quelles souplesses d'anguille, par quelles supercheries et quels roucoulements gagner la renommée et devenir objet d'adulation ? -
Une femme d'aujourd'hui interpelle Cervantes, génial inventeur de Don Quichotte, dans une suite de quinze lettres. Tour à tour ironique, cinglante, cocasse, tendre, elle dresse l'inventaire de ce que le célèbre écrivain espagnol a fait subir de mésaventures à son héros pourfendeur de moulins à vent.
Convoquant ainsi l'auteur de toute une époque pour mieux parler de la nôtre, l'autrice de Pas pleurer brosse le portrait de l'homme révolté par excellence, animé par le désir farouche d'agrandir une réalité étroite et inique aux dimensions de son rêve de justice. -
Les essais de Lydie Salvayre pour la première fois réunis en recueil « Je les appelle mes bons chiens, mes chiens crottés. Des textes libres, qui mordent, griffent, ou s'émerveillent, sans se soucier du reste. » En hommage au poème de Baudelaire, Lydie Salvayre a souhaité mettre ses « bons chiens » à l'honneur dans un recueil qui rassemble des essais courts et chroniques écrits sur le vif entre 2002 et aujourd'hui. Ses bons chiens, ce sont ces textes en marge de son oeuvre romanesque qui expriment, dans cette langue mêlant lyrisme et « mots de gueule », ses admirations et ses révoltes. Avec la plume acérée et la verve qu'on lui connaît, Lydie Salvayre y célèbre ses poètes, ses guerrières du quotidien et explore ses colères et leurs raisons. Mes poètes Dans cette première partie, Lydie Salvayre adopte cette double posture de lectrice-écrivaine pour rendre hommage aux auteurs, de Thomas Bernhard à Éric Chevillard, qui ont forgé sa sensibilité littéraire et ses convictions. Mes guerrières Les femmes tiennent une place privilégiée dans le panthéon littéraire et personnel de Lydie Salvayre. Qu'il s'agisse d'honorer la liberté d'une Molly Bloom, de faire l'éloge de Chloé Delaume ou de rappeler le courage des Résistantes, l'autrice célèbre les femmes : des militantes de l'ombre aux écrivaines contemporaines qui renouvellent dans la langue les combats féministes. Mes colères et leurs raisons « Il est, écrit-elle, des colères généreuses, des colères flamboyantes, des colères sublimes, des colères qui ravivent les consciences dormantes, déverrouillent les bouches en même temps que la pensée. » Parce qu'elle n'a de cesse d'interroger la société et son histoire, prenant le parti des sansvoix, Lydie Salvayre est une femme révoltée. L'exil de sa mère fuyant la dictature franquiste, le mépris dont fait aujourd'hui preuve l'État français à l'égard des banlieues, la montée des extrémismes et l'expression de haines folles, les motifs évoqués par l'autrice témoignent d'une pensée radicale, profondément irrévérencieuse à l'égard des pouvoirs. « Il n'est de geste créatif qui ne réponde à une violence », écrit-elle. L'écriture est l'espace d'engagement de Lydie Salvayre. C'est cette indignation suscitée par les violences de l'Histoire et leurs répercussions qu'elle convertit en écriture. L'Honneur des Chiens concentre toutes les thématiques qui traversent l'oeuvre de l'autrice pour en faire un ouvrage à la fois politique et personnel.
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« L'un des plus beaux textes sans fiction de ces dix dernières années ».
Le Magazine littéraire.
L'humeur railleuse et le verbe corrosif, Lydie Salvayre se saisit du prétexte d'une nuit passée au musée Picasso pour questionner le milieu artistique et ses institutions. Se tournant vers son enfance de pauvre bien élevée et abordant sans masque son lien à un père redouté et redoutable, elle essaie de comprendre comment s'est constitué son rapport à la culture et à son pouvoir d'intimidation, tout en faisant l'éloge de Giacometti, de sa radicalité, de ses échecs revendiqués et de son infinie modestie.
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Atteint d'un cancer, Anas s'exile dans un village de Provence. Il rêve de longues balades et d'un peu de repos. Mais pour Émile, Dédé, et autres pensionnaires du Café des Sports, l'affaire est claire : c'est un basané au chômage, venu pour les juger. Le malaise des locaux alimente celui de l'arrivant. Et sans dialogue possible, peurs et peines de chacun se muent bientôt en haine.
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Petit traité destiné à instruire les analphabètes du sexe, à désengourdir les gourds et à défâcher les méchants.
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Sept femmes ; Emily Brontë, Marina Tsvetaeva, Virginia Woolf, Colette, Sylvia Path, Ingeborg Bachman, Djuna Barnes
Lydie Salvayre
- Points
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- 25 Septembre 2014
- 9782757843031
Sept femmes. Sept allumées pour qui l'écriture n'est pas un supplément d'existence mais l'existence même. Sept ouvres dont la force et la beauté ont marqué Lydie Salvayre et décidé pour beaucoup de sa vie. Sept parcours, douloureux pour la plupart, dont elle suit les élans, les angoisses, les trébuchements et les fragiles victoires.
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"Le spécialiste a dit que le fils était schizophrène. Quelle honte dit le père. Ça ne doit pas sortir de la famille dit la mère."
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Lorsque Jimi Hendrix entame les premières notes de l'hymne national américain devant la foule de Woodstock, c'est le cri retentissant de toute une génération qu'il fait entendre. Une génération qui ressent un violent sentiment de révolte face à la guerre du Vietnam. Une génération pour laquelle la musique représente un refuge, un foyer. Dans une langue inspirée et mélodieuse, Lydie Salvayre retrace la vie du célèbre guitariste. Elle entonne un hymne captivant à la gloire d'un musicien de légende.
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Désireuse de se marier au plus vite pour acquérir le statut de femme mariée, impressionner ses amis, chaperonner ses plus jeunes soe?urs et n'en faire qu'à sa tête, Miss Mary Stanhope est sensible aux avances de Mr Watts, leur très déplaisant, mais riche voisin, au point d'entrer en négociation avec lui pour fixer les conditions financières du mariage.
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Suzanne, la narratrice, est depuis plus de trente ans l'employée exemplaire de monsieur Meyer et ne souhaite rien d'autre que cette servitude bien réglée. Mais désormais elle va devoir partager son territoire avec une nouvelle secrétaire, une femme vulgaire, mamelue, péremptoire et dont les idéaux petits-bourgeois choquent sa morale pudibonde et sa conception de la vertu. Au coeur de ce huis clos somme toute banal, les sournoiseries quotidiennes, les punitions, les petites batailles acharnées, dérisoires, prennent les dimensions d'une guerre civile. La gêne, l'antipathie, le dégoût deviennent obsession, haine, désespoir. Le délire puis la folie s'installent. Lydie Salvavre, à travers cette fable ironique et cruelle, fait de la vie de bureau le révélateur du cadre où se déroulent toutes nos guerres, petites ou grandes : la vie commune.
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Il est le roi incontesté du hamburger et de la frite, le champion toutes catégories de la globalisation.
Mégalomane, tobold veut conquérir un dernier marché : la postérité. il engage une jeune femme pour écrire un livre à sa gloire. ecrivain en déveine, la narratrice accepte, par nécessité et par fascination. commence une initiation savoureuse autant que périlleuse au monde du pouvoir et de l'argent.
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L'inspecteur Arjona, chargé par les Renseignements généraux d'infiltrer un groupe de délinquants, s'oblige à rédiger des rapports secrets à l'adresse de son ministre de tutelle.
Mais deux éléments inopportuns perturbent la rédaction de ses écrits : l'abus de haschich auquel le contraignent ses mauvaises fréquentations, et la présence bouleversante, dans le groupe observé, d'une jeune personne prénommée Dulcinée.
Et l'on va voir, insidieusement, le ton implacable et martial des premiers rapports s'adoucir, vaciller, s'amiévrir et se désordonner, jusqu'à complètement se retourner. Et notre inflexible agent des RG, être gagné, insidieusement, à la cause délinquante, et plus encore à la cause amoureuse.
Cette ironique métamorphose donne à Lydie Salvayre l'occasion de fustiger avec une allègre férocité les tenants d'un Ordre renforcé contre ceux-là qui, petitement, le menacent. C'est l'occasion aussi pour elle d'écrire, car elle a un coeur, une histoire d'amour silencieuse et nocturne.
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Un homme, veuf depuis deux mois, propose dans sa conférence de rendre vie à l'art de la conversation, selon lui gravement menacé.
Qu'il se présente comme un personnage risible autant que pathétique, que son deuil le détourne constamment de son sujet, que son projet soit chimérique et son discours déraisonnable, qu'importe. ce qui compte, c'est son goût immodéré des principes qui régissent la conversation et la vigilance qu'il porte aux périls qui compromettent sa pratique. tour à tour mordant, sarcastique, cocasse, grandiloquent, mégalomane ou tendre, il va prononcer, devant un public médusé, un requiem ponctué d'axiomes oú la disparition de son épouse et la mort annoncée de la conversation se mêleront de très étrange manière.
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Qui est B.W. ? Éditeur, sportif, voyageur, lecteur, le compagnon de Lydie Salvayre est un homme hors du commun. Atteint d'une maladie des yeux qui le rend aveugle, privé de lecture, il est comme un ours en cage. Lydie Salvayre à ses côtés recueille ses coups de gueule, regrets, témoignages, et les rassemble en un roman d'une puissance hors du commun.
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Contaminée est en effet Lydie Salvayre, toute au plaisir de sa bouleversante rencontre.
D'égale à égal, on la sent tour à tour, séduite, amoureuse, fascinée, moins par le maître que par l'homme. Peut-être en raison de leurs origines communes, elle nous le présente comme son frère en révolte à travers leurs exaspérations partagées. C'est le peintre par la voix de l'écrivain, et c'est aussi la femme et l'homme qui s'indignent ensemble contre le "monde suicidé", contre le labeur, contre la mort.
Mais si Lydie Salvayre aime Picasso, on comprend que c'est bien plus encore parce qu'il est pour toutes les provocations, pour toutes les jouissances, pour tous les plaisirs, pour toutes les forces de vie. Femme, elle sait l'accueillir, malgré sa légendaire vulgarité de ruffian parce qu'il a su peindre les femmes "plus vivantes, plus fiévreuses et plus folles que jamais", écrivain, elle l'admire d'avoir pris "le seul risque vers lequel il vaut la peine d'aller, celui de vivre et de créer." S.
R Lydie Salvayre n'écrit ici, ni un essai, ni un roman, ni un récit. Ce texte qu'elle ne veut définir a surgi en elle avec violence, avec bonheur, à la seule vision des carnets de Picasso datés de 1964.
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"Rien ne dit que les textes écrits en marge de mes romans, et dont quelques-uns sont ici réunis, formeront jamais un tout. Mais que le troupeau soit indiscipliné, déviant, disparate et qu'il aille en dix sens à la fois, j'y vois comme la preuve qu'il résiste assez bien à mes menées méchantes pour le mettre au pas." Lydie Salvayre. Ce recueil regroupe les textes suivants : Famille 1, Famille 2, Quelques conseils utiles aux élèves huissiers, Le Vif du vivant, Contre, Tanguer et Questionnaire.
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"Un jour, j'haranguai les plus mornes, le ton déclamatoire ne me faisait pas peur, j'avais d'ailleurs quelques dispositions. Sortez de vos comas, leur dis-je, et revenez à vous, vous n'êtes pas des veaux. C'est à moi-même en vérité que je parlais." Contre est né d'une commande de France Culture pour les rencontres de La Chartreuse du festival d'Avignon. Lydie Salvayre a conçu ce texte en vue d'une lecture publique et en collaboration avec deux musiciens - les guitaristes Serge Teyssot Gay et Marc Sens - qui ont composé à cette occasion une musique originale. Ce livre comprend, en fin de volume, un CD dont la version live permet de restituer la dimension scénique et vocale de cette aventure collective.
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RENTRÉE LITTÉRAIRE
Un autoportrait clairvoyant, où la littérature paraît comme le seul pays qui compte. Sensibilité, générosité, drôlerie nourrissent le baromètre intérieur d'une de nos plus grandes romancières contemporaines.
J'écris parce que je ne sais pas parler. De cela, je suis sûre. Ou peut-être que Lydie Salvayre ne peut pas parler. Dans cet autoportrait qui joue avec le genre, elle interroge son goût de la solitude et les racines de son allergie aux codes sociaux. Sensibilité, générosité, drôlerie nourrissent le baromètre intérieur d'une de nos plus grandes romancières. Et derrière son humour canaille, elle dessine les paysages du seul pays qui compte à ses yeux, celui de la littérature. -
«Une fois devant la porte, annoncez-vous distinctement. Soyez sobres. Frappez et dites : Maître Échinard ou Maître Un Tel, Huissier de Justice. Dans de semblables circonstances, point n'est besoin d'être disert. L'effet de surprise devra être total. Après le temps normal de la sidération, comptez de deux à dix minutes : des galopades en tous sens se feront entendre, des cris étouffés, des mouvements de panique, des bruits de meuble qu'on déplace, tout un affolement qui traduit bien aux yeux du juste la culpabilité des saisis. Restez calmes. Sachez attendre. Ayez la patience du chasseur embusqué.»
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"Sept femmes. Sept figures emblématiques de la littérature qui ont follement investi leur vie. Leur relation à l'écriture est passionnelle, et, pour certaines d'entre elles, les a conduit au suicide. Singulières et exigeantes, elles transcendent leur douleur personnelle dans l'oeuvre. Leur rapport au quotidien, qu'elles considèrent médiocre et sans intérêt, est vécu comme tragique. Mais ce « quotidien » n'est-il pas aujourd'hui celui qui a marqué l'Histoire ? Celui du Paris d'avant-guerre, des Années folles, de la Russie stalinienne.
Comment retranscrire une oeuvre au travers de la vie même de son auteur ?
Lydie Salvayre s'adonne à cet exercice de portraitiste, comme l'ont déjà magnifiquement réussi Cioran et Sainte-Beuve, en choisissant celles dont la lecture a marqué sa vie et par là-même fécondé son oeuvre : Emily Brönte (1818-1848), Colette (1873-1954), Virginia Woolf (1882-1941), Djuna Barnes (1892-1982), Marina Tsvetaeva (1892-1941), Ingeborg Bachmann (1926-1973) et Sylvia Plath (1932-1963). Dérangeantes, scandaleuses, elles ont témoigné à leur façon du monde dont elles ont autant souffert qu'elles ont contribué à la façonner. Leurs oeuvres sont désormais des monuments littéraires. Lydie Salvayre les fait revivre en écrivant leur histoire, leur beauté, leur démesure, leur rébellion mais aussi leur côté sombre et leur désespérance."
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« Le roman de Lydie Salvayre permet d'atteindre, sans aucun effort, des profondeurs abyssales, et de poser des questions éternelles ».
Lire.
L'homme qui se livre ici est coupable. Quel est son crime ? Entre les murs de sa prison, de son avocat à son psy, cet ancien guide au musée de Port-Royal confesse les dessous d'une enfance marquée par la haine d'un père violent et le tourment d'être le témoin muet d'un lent féminicide, tout en méditant les pensées de Pascal dont il fut un ardent défenseur. La parole est acide, jouissive, douloureuse parfois, salutaire peut-être...