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Marina Tsvetaieva
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Le ciel brule/tentative de jalousie
Marina Tsvétaïéva
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 26 Octobre 1999
- 9782070403608
Il est des talents si impétueux que les événements les plus dévastateurs de l'histoire ne peuvent les étouffer. Admirée et aimée par Pasternak, Rilke et Mandelstam, Tsvétaïéva fait l'objet aujourd'hui d'un véritable culte en Russie. Entre révolte et impossible espoir, la singularité tragique de son itinéraire, d'une indestructible intégrité, garde en effet toute sa charge libératrice. «Jamais, comme l'affirma Joseph Brodsky, une voix plus passionnée n'a retenti dans la poésie russe du XX? siècle.» L'ensemble présenté ici comporte Le ciel brûle (soit les poèmes de jeunesse datant des années 1910-1923) et Tentative de jalousie, qui réunit tous les grands chants de la maturité (1924-1939). Ce large choix de textes, où se mêlent à l'infini tendresse et paroxysme, donne au lecteur l'image la plus juste possible du lyrisme expressionniste de Tsvétaïéva, dont l'oeuvre tout entière apparaît comme une extraordinaire leçon de vie.
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Marina Tsvétaïéva (1892-1941) est aujourd'hui reconnue comme l'un des grands poètes du XXe siècle. Femme de tous les paradoxes, à la fois russe et universelle, prosaïque et sublime, elle commence très jeune à écrire et à publier. Prise dans la tourmente révolutionnaire après l'écrasement de l'Armée blanche dans laquelle son mari s'est engagé comme officier, elle vit un douloureux exil de dix-sept ans à Berlin, à Prague, puis à Paris. De retour dans son pays natal en 1939, elle se suicide deux ans plus tard.
Il est des talents si impétueux que les événements les plus dévastateurs de l'histoire ne sauraient les étouffer. Réduite à néant par la terreur stalinienne, Marina Tsvétaïéva ne cesse aujourd'hui de revivre et de rayonner. Cette « danseuse de l'âme », ainsi qu'elle se nommait, traverse, subit et transcende les malédictions de l'Histoire comme une comète fracassée. Par sa poésie, fulgurante, rétive et exaltée, elle fraternise d'emblée avec toutes les victimes. La singularité tragique de son itinéraire, d'une indestructible intégrité, garde aujourd'hui toute sa charge libératrice.
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Après la Russie
Marina Tsvétaïéva
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 19 Avril 2023
- 9782743659776
La voix de Tsvétaïéva résonnait de quelque chose d'inconnu et d'effrayant pour l'oreille russe : l'inadmissibilité du monde. Ce n'était pas une réaction de révolutionnaire ou de progressiste revendiquant des améliorations, pas plus qu'un conservatisme ou un snobisme d'aristocrate qui se souvient des jours meilleurs. Sur le plan du contenu, il s'agissait de la tragédie de l'existence en général, indépendamment de son contexte temporel. Sur le plan du son, il s'agissait d'une aspiration de la voix à la seule direction qui lui était possible : vers le haut. De la même façon que l'âme aspire à sa source. (Joseph Brodsky)
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La tempête de neige ; une aventure ; 2 pièces romantiques
Marina Tsvétaïéva
- Folio
- Folio 2 Euros
- 23 Mai 2019
- 9782072842092
Dans ces textes de jeunesse, Marina Tsvétaïéva touche à un genre pour lequel elle demeure méconnue - le théâtre -, y nouant courtes intrigues et petites scènes narratives autour de la rencontre amoureuse. C'est encore cependant sa plume versifiée qui frappe par son incandescence dans ces deux tableaux où se meuvent, poétiquement, silhouettes brûlant d'absolu et solitudes sans remède. Le monsieur : Écartez-vous ! Vous allez brûler vos cheveux ! La dame : Ne craignez rien pour moi ! Je suis moi-même Feu.
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Mon frère féminin
Marina Tsvétaïéva
- Le Livre De Poche
- Le Livre De Poche Biblio
- 9 Mai 2018
- 9782253906940
« J'ai lu votre livre. Vous m'êtes proche comme toutes les femmes qui écrivent. Ne vous offusquer pas de ce "toutes", toutes n'écrivent pas : écrivent celles entre toutes. Donc, vous m'êtes proche comme tout être unique et, surtout, comme tout être unique féminin. » En réponse aux Pensées d'une amazone (1920) de Natalie Clifford Barney (1876-1972), Marina Tsvetaeva écrit en 1932 une longue lettre où elle s'attache, en particulier, à définir les inquiétudes de deux femmes qui s'aiment et sont privées de la possibilité d'avoir un enfant. Dans une langue éblouissante, Marina Tsvetaeva livre dans ces pages une réflexion profonde et poétique sur l'amour des femmes entre elles.
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"Chaque vers est enfant de l'amour » écrivait Marina Tsvétaïéva. Mais si l'exacerbation amoureuse, l'énergétique passionnelle est e ectivement une des caractéristiques de son oeuvre, ce qui frappe avant tout, au-delà de la liste infi nie des « muses » masculines ou féminines, c'est qu'elle n'est que très peu assimilable à la poésie amoureuse, classique ou moderne. Il s'agit non pas tant de chanter, l'objet de sa passion, son propre sentiment, de mettre en scène l'épiphanie de l'amour ou la sou rance de la séparation, que de fonder sa poésie, donc son être même, sur un « absolu de l'amour »
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"Pouchkine fut mon premier poète, et mon premier poète, on l'a assassiné." Cet hommage, qui évoque Alexandre Pouchkine autant que Marina Tsvétaeva elle-même, fut publié en 1937 à Paris dans une revue de l'émigration russe à l'occasion du centenaire de la mort du plus grand poète de Russie. C'est l'un des plus beaux textes jamais écrits sur l'enfance et la littérature.
"Pouchkine fut mon premier poète, et mon premier poète, on l'a assassiné.
Depuis, oui, depuis que sous mes yeux, on assassinait Pouchkine dans le tableau de Naoumov - on l'assassinait chaque jour, à chaque instant, on l'assassinait sans cesse, dans mon enfance, dans mon adolescence, plus tard encore, j'ai divisé le monde entre la foule - et le poète ; et j'ai choisi de protéger - le poète ; défendre le poète, contre la foule, quels que soient les habits de la foule, quelles que soient ses dénominations." Marina Tsvétaeva En février 1937, alors qu'une nouvelle vague de terreur fait disparaître sous la torture des millions de personnes, le pouvoir soviétique décide de célébrer le centenaire de la mort de Pouchkine. "Notre Pouchkine", "Pouchkine le révolté", "Pouchkine le révolutionnaire", tels sont les titres des journaux qui se partagent la une avec les annonces des grands procès. Dans le même temps, en France, toute l'émigration russe se réunit et fête aussi Pouchkine, mais un autre Pouchkine, celui de la Russie orthodoxe, la Russie dite éternelle.
Face au "nous" soviétique et au "nous" orthodoxe, seule, Marina Tsvétaeva (1892-1941) dit "je". Son essai est l'un des plus grands textes jamais écrits sur l'enfance et la littérature. Cette tentative désespérée de rendre du vivant à la vie devait sceller son isolement et son destin tragique.
Ce texte publié par les éditions Clémence Hiver en 1987 rejoint naturellement la collection Babel pour laquelle André Markowicz a notamment traduit l'intégralité de l'oeuvre romanesque de Dostoïevski, le théâtre complet de Gogol ou de Tchekhov (en collaboration avec Françoise Morvan) mais aussi des oeuvres de Pouchkine : Le Convive de pierre et autres scènes dramatiques (Babel n° 85), Eugène Oneguine (Babel n° 924), La Dame de pique (Babel n° 965) - d'autres sont à paraître. Sur Pouchkine, à signaler également l'ouvrage d'André Markowicz paru chez Actes Sud en septembre 2011 : Le Soleil d'Alexandre. Le Cercle de Pouchkine (1802-1841).
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Composés en 1922, les poèmes réunis dans ce recueil coïncident avec l'exil de la poétesse russe.
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Il n'est qu'à le lire pour s'en rendre compte : ce long poème inédit de Marina Tsvetaeva, que l'on peut, à l'instar de ceux de Pouchkine, qualifier de poème-récit, porté par le célèbre conte allemand dont il s'inspire, est l'une des oeuvres les plus importantes de son auteur. Il a « la rapidité d'une comète » sur les montagnes, de celles qui ont comblé, pour un temps, son besoin d'espace, alors en exil non loin de Prague.
C'est en effet dans un village de la banlieue de Prague, en mars 1925, que Marina Tsvetaeva a commencé d'écrire Le Charmeur de rats, long souffle d'une modernité époustouflante qui subjugua son premier lecteur Boris Pasternak.
Le conte sur lequel elle prend appui tout en s'en éloignant guide ce texte d'une langue tout à la fois lyrique et satirique, où personne, du petit bourgeois aux bolcheviks, n'est épargné, le joueur de flûte incarnant ici la poésie arrachée au quotidien.
Suivi d'un extrait de la « Correspondance Marina Tsvetaeva-Boris Pasternak » (au sujet du « Charmeur de rats ») et de « Mots pour Le Charmeur de rats » par Olivier Gallon.
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Marina Tsvetaeva, poétesse russe du xx e siècle est désormais connue en France par la totalité de sa poésie lyrique. Née à Moscou à la fin du xix e siècle, elle commence à écrire des poésies à l'âge de sept ans. Elle a été séduite assez tôt par une forme poétique longue ; non pas ses petites pièces de plusieurs quatrains exprimant une situation émotionnelle donnée, mais des oeuvres poétiques beaucoup plus amples, de plusieurs centaines, voire de milliers de vers.
L'ouvrage contient vingt et un longs poèmes : les grands poèmes ainsi que les oeuvres inache- vées dans le premier volume, les contes d'inspiration folkloriques dans le second. Les poèmes du premier volume correspondent à des étapes importantes de la biographie de Tsvetaeva, mais la transposition poétique est substantielle. Le Magicien est le premier grand poème narratif de Tsvetaeva, composé au printemps 1914. Resté inédit de son vivant, il a été publié une première fois à Paris en 1976. De la Montagne et De la Fin sont les seuls grands poèmes d'amour, inspirés d'une passion réellement vécue par Tsvetaeva à Prague. L'élément ludique est très présent dans Envoyé de la mer dédié à Pasternak et l'on peut s'étonner en le lisant de savoir que Tsvetaeva prétendait ne pas aimer la mer qu'elle considérait comme un grand espace perdu pour les pro- menades. La mer occupe aussi une place de choix dans La Princesse-Amazone. Mais il s'agit bien sûr de la mer - élément de la nature mythique ou transfigurée et non des plages qu'elle a souvent fréquentées. Chronologiquement, on trouve dans l'oeuvre de Tsvetaeva un long poème narratif qui est une fiction complète mais composée sous une forme folklorique, c'est l'histoire du Cheval rouge. Le folklore est donc pour elle une séduction précoce. Dans l'oeuvre poétique intégrale de Tsvetaeva, pour le moment, l'énigme qui reste est bien Le Poème sur la famille du Tsar, perdu lors du retour en URSS de Marina Tsvetaeva, dont il ne subsiste que des fragments.
« Il me semble que du point de vue de la nouveauté d'inspiration mais aussi pour bien d'autres motifs, les grands poèmes ouvrent des perspectives riches pour pénétrer dans l'univers poétique de Tsvetaeva, ils montrent que l'on peut lire toujours davantage et creuser toujours plus loin... » Véronique Lossky
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En 1922, Marina Tsvétaïeva écrit en russe un poème qui s'inspire du célèbre conte d'Afanassiev, Le Vampire, l'histoire de la belle Maroussia qui tombe amoureuse de celui avec lequel elle a dansé toute la nuit. Le lendemain, elle le suit à l'église et le voit dévorer un cadavre. En 1929, à Paris, elle entreprend de traduire son poème en français. Elle l'intitule Le Gars. Puis elle écrit un conte, toujours sur le même thème, et le fera précéder d'un avant-propos : « Ceci est l'histoire d'une jeune humaine qui aima mieux perdre ses proches, elle-même et son âme que son amour. Ceci est l'histoire d'un damné qui fit tout pour sauver celle qu'il devait infailliblement perdre. D'une humaine devenue inhumaine, d'un damné devenu humain... Et voici enfin, la Russie rouge d'un autre rouge que celui de ses drapeaux d'aujourd'hui. » Plus qu'en simples variations sur le thème de l'amour et de la mort, l'inquiétante étrangeté joue avec la langue. Vie et mort se croisent, se trahissent, se traduisent.
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Prose autobiographique Tome 1 ; oeuvres
Marina Tsvétaïéva
- Seuil
- Le Don Des Langues
- 22 Janvier 2009
- 9782020869775
Marina tsvetaeva (1892-1941) est l'un des plus grands écrivains de langue russe du xxe siècle.
En france, oú pourtant elle a vécu quatorze ans (de 1925 à 1939), et dont elle a pratiqué remarquablement la langue, au point de s'en servir pour écrire certaines de ses oeuvres, elle reste encore mal connue. plusieurs de ses textes ont été traduits, mais le plus souvent dans des éditions isolées et confidentielles. le moment est venu de donner au lecteur français un ensemble ordonné des écrits de tsvetaeva, ses oeuvres restituées dans leur continuité, annotées et présentées dans des traductions nouvelles.
Ce tome est consacré à la prose autobiographique. tsvetaeva se tourne vers de mode d'écriture une fois partie en émigration : elle veut faire vivre le passé et l'ailleurs, ressusciter les morts à travers leur évocation affectueuse et lyrique. les textes, écrits et publiés par fragments, retrouvent ici leur cohérence, accomplissant ainsi le projet créateur de tsvetaeva : produire un récit subjectif des trente premières années de son existence.
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Oeuvres de Marina Tsvetaeva Tome 2 ; récits et essais
Marina Tsvétaïéva
- Seuil
- Le Don Des Langues
- 3 Novembre 2011
- 9782020869782
ÿþLes récits qui composent la première partie de ce volume s'ancrent dans les difficultés matérielles et morales d'une vie prise dans les tourments de l'histoire, en Russie au lendemain de la Révolution, à Paris où les émigrés russes sont condamnés à l'exil (certains récits - Indices terrestres, Le Chinois, Ta mort et Assurance sur la vie - évoquent la période passée en France). Ils traitent de sujets aussi divers et universels que la nature du sentiment amoureux, la place de l'individu face à l'Histoire, le sentiment maternel, les difficultés du quotidien.Les essais - la seconde partie du volume - sont une somme d'analyses personnelles sur d'autres écrivains, poètes et artistes (Pasternak, Mandelstam, Rilke, Gontcharova) ainsi qu'une puissante réflexion sur l'acte d'écrire (L'Art à la lumière de la conscience).Ce volume révèle encore le style novateur, singulier - fait de laconisme et de densité - d'un des plus grands écrivains russes du XXe siècle.
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inédits jusqu'à ce jour en français, les carnets de marina tsvetaeva, publiés ici dans leur intégralité, sont les documents les plus spontanés et les plus subjectifs dans l'héritage du poète.
véritable laboratoire d'écriture, ils constituent une oeuvre littéraire majeure puisqu'ils offrent au lecteur la possibilité d'accéder aux sources mêmes de la création poétique. journal, carnets de travail, impressions de lectures, chronique de la vie au jour le jour ? une chose est sûre : ces croquis furtifs et poignants allient le prosaïque au sublime. fidèle à son art poétique, tsvetaeva y conjure les assauts du réel par la magie de sa conscience dans un dialogue avec elle-même qui devient parfois un dialogue entre le moi et le monde.
commencé peu avant la première guerre mondiale pour prendre fin à la veille de la seconde, cet exercice de lucidité, qui livre les clés des secrets tsvetaeviens tour en ouvrant sur la scène de l'histoire, n'entrave pas son avancée à travers les mondes intimes que le lecteur a appris à côtoyer au gré des poèmes et des proses édités précédemment. dans son face-à-face toujours extrême avec le mot, dans son souci minutieux d'offrir l'éternité à l'infime, le poète se tient sur le qui-vive et entend non seulement le fracas de la destruction qui déferle sur sa patrie - et bientôt sur le monde - mais, aussi, le chuchotement intime des choses elles-mêmes en quête de noms nouveaux.
pour accompagner l'édition française des carnets, la parole, vivante et complice, est donnée à ceux qui ont connu marina tsvetaeva, l'ont croisée ou aimée, à travers des notes, des réflexions ou des écrits divers. grâce à la collaboration avec les archives russes d'état de littérature et d'art, de nombreux documents, inédits pour la plupart, éclairent ces carnets.
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Des poètes ; Maïakovski, Paternak, Kouzmine, Volochine
Marina Tsvétaïéva
- Des Femmes
- Essais
- 5 Novembre 1992
- 9782721004390
Ce recueil de textes, étagés de 1922 à 1936, années de l'émigration et de la prégnance du souvenir, nous fait (re)découvrir les voix majeures de la poésie russe du début du siècle. Lyrisme, rencontres remémorées, anecdotes, analyses de la façon d'écrire ou d'être des poètes qui la touchent. Ces textes permettent aussi de retrouver l'une des plus grandes poétesses russes, déchirée par l'exil et la solitude, soutenue par son amour des êtres et de la parole.
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Durant l'hiver 1918-1919, Marina Tsvetaïeva, vingt-six ans, vit encore à Moscou, où elle affronte seule les temps terribles du communisme de guerre. Elle est déjà le grand poète qui s'affirmera dans l'émigration, à Prague et à Paris, avant de retourner en Russie soviétique où l'attend, en 1942, une fin tragique. Dans Moscou affamé et glacé, elle a fait la connaissance des jeunes comédiens du Studio de Vakhtangov... elle a envie de mettre son talent de poète au service de leur vive personnalité théâtrale. Pour eux, elle écrit coup sur coup six petites pièces en vers - théâtre et poésie à la fois - qu'elle réunira sous le titre de Romantika, «Pièces romantiques» : six études dramatiques brèves, dans la triple tradition de Pouchkine, de Musset et d'Alexandre Blok, où la convention stylisée masque et révèle l'inquiétude historique et existentielle. Six poèmes où s'invente un «théâtre de l'Âme» qui met en jeu, avec tendresse et rigueur, les hasards de l'amour, de la vie et de la mort. Les personnages y émergent d'un dix-huitième siècle rêvé ; on y voit un Casanova douloureux et superbe donner la réplique à de poétiques figures féminines, emblèmes d'éternité en des temps de trouble. Le texte (sa musique, sa vitesse, son délicat système d'images) s'affirme comme la seule substance qui soit sentie comme réalité, le seul festin possible parmi la peste du monde.
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Le Cahier rouge : un simple cahier d'écolier sauvegardé par miracle qui accompagna Marina Tsvetaeva dans un moment décisif de sa vie à Paris en 1932-1933.
Il aurait dû disparaître étant donné les circonstances mouvementées de son existence et de l'époque, mais elle le confia à un ami avant de quitter la France et de repartir en URSS en 1939. Un cahier inédit où l'on peut lire à livre ouvert le déroulement de sa création poétique. Où l'on observe le poète à sa table de travail écrivant, cherchant et trouvant, tantôt sous le coup de l'inspiration, tantôt dans une endurante patience, le verbe poétique ; où l'on découvre l'écriture en français d'un poète russe qui aurait pu devenir poète français.
Un cahier célébrant deux géants de la poésie, Pasternak et Maïakovski, les amours féminines, les passions charnelles, le bonheur du conte et de l'enfance perdue, tous les démons et les délices de l'imagination. Une histoire de la création sur un fond idéologique et politique qui déchira le siècle. Une époque terrible, où il est question de survie, où le crime totalitaire est irrémédiable, qui voit la fin de toute espérance, la disparition de la génération des poètes de l'Age d'argent, la mort de la poésie.
Tout cela nous l'éprouvons en feuilletant le cahier, car ce livre comprend aussi l'intégralité du manuscrit autographe. Nous tournons chaque page une à une, suivons chaque phrase ligne à ligne, pour entrer dans le laboratoire de l'écrivain et dans la matière de son écriture. C'est ce cahier rouge, braise incandescente, que nous offrons au lecteur, pour qu'il en saisisse la force inaltérable et qu'il se souvienne de cette merveilleuse énergie de création : celle d'un poète majeur de l'avant-garde russe du début du XXe siècle, Marina Tsvetaeva.
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Marina Tsvetaeva (1892-1941) est un des plus grands écrivains du XXe siècle ; son destin fut un des plus tragiques. La révolution d'Octobre... Le long exil, d'abord à Prague puis en France... Une fille morte de faim, une autre déportée vers le Goulag... L'hostilité de l'émigration russe, l'indifférence du Paris littéraire... Des échanges passionnés avec Rilke et Pasternak... Un dévouement indéfectible pour son mari, de nombreuses amours illusoires... Le retour contraint en Union soviétique... Des appels désespérés à Beria ou Staline... et jusqu'a son propre suicide - tout cela Marina l'a écrit, avec une minutie poignante. D'un bout à l'autre de son existence, cette mécréante ne cesse de se confesser. Elle le fait dans des lettres, adressées tantôt à des amis proches, tantôt à des inconnus. Elle poursuit sans relâche son monologue dans des cahiers de brouillon et des carnets. Seule la mort brutale l'a empêchée d'en faire un livre. Vivre dans le feu parachève ce dessein. Pour établir ce qui constitue une véritable autobiographie de Tsvetaeva, mais aussi une méditation unique sur la création, la vie des femmes et une époque en bouleversement, Tzvetan Todorov a extrait de dix tomes d'écrits intimes publiés en russe la matière d'un volume, où l'on peut suivre au jour le jour le destin de cette femme de génie. Un chef-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle ignoré jusqu'à présent peut enfin voir le jour.
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L'amitié entre Marina Tsvetaeva et Anna Teskova débute en 1922, lorsque cette dernière invite Marina à une soirée littéraire. Ces lettres témoignent des dix-sept années d'exil de la voix poétique la plus déchirante du XXe siècle. Marina y dit l'amour et la poésie, le maternel et le féminin, la nostalgie, l'arrachement et la solitude, sa foi dans la vie et dans l'homme. De l'infiniment petit à l'infiniment grand, on la suit dans la démesure et l'on perd le souffle devant cette prodigieuse capacité à conjuguer à tous les temps et à tout les modes le verbe aimer.
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Lettres du grenier de Wilno
Marina Tsvétaïéva
- Syrtes
- Litterature Etrangere
- 15 Janvier 2004
- 9782845450912
Au cours de l'été 2001, W. Zawistowski, poète et dramaturge polonais, découvre dans le grenier de la maison de sa grand-mère, Natalia, douze longues lettres que lui a envoyées Marina Tsvetaeva entre 1934 et 1939, alors qu'elle vivait à Paris. L'étonnant n'est pas tant la découverte en elle-même de cette correspondance, mais c'est surtout la figure de la destinataire qui sidère : Natalia, une petite enseignante de Vilnius, en Lituanie, n'ayant aucun rapport avec la vie littéraire, inconnue à Moscou comme à Paris et qui, pourtant, a occupé avant la Deuxième Guerre mondiale et pendant plusieurs années consécutives une place indéniable dans la correspondance et la vie de la poétesse. Les lettres de Tsvetaeva en disent long sur la poétesse, mais également beaucoup sur sa correspondante, ses espoirs et ses désenchantements. Natalia Giejewski est née en 1890 en Pologne de parents d'origine russe. Son père était directeur d'un lycée d'Etat et sa mère, Hélèna, élevait ses nombreux enfants. Neuf ans plus tard, la famille déménage à Wilno (Vilnius) et c'est à partir de ce moment-là que la majeure partie de la vie de Natalia sera liée à cette ville. Comme Tsvetaeva, Natalia aspirait à être indépendante et à travailler. Créature excentrique, peut-être même déconcertante, elle éveillait pourtant instinctivement le respect et la considération, de par son incroyable ouverture d'esprit et sa culture - elle a fait des études de lettres à La Sorbonne. Mais l'occupation soviétique lui ôtera tout espoir de mener une carrière littéraire et théâtrale. Les réponses de Tsvetaeva aux plaintes et aux questions de Natalia que, malheureusement, nous ignorons (les lettres de Natalia n'ont jamais été retrouvées), témoignent des tourments et des déceptions de celle-ci. Les deux femmes pleurent sur leur jeunesse, lointaine, et qui ne reviendra jamais, bien que leur vie se soit tissée de manière totalement différente pour l'une et pour l'autre. Natalia soutient Marina Tsvetaeva en lui envoyant de petites sommes d'argent et des cadeaux. Cette correspondance s'interrompt en 1939, l'année où Tsvetaeva rejoint son mari à Moscou. Natalia ignorera tout de son sort.Outre l'histoire de la découverte de ces lettres de Tsvetaeva à sa parente et amie, une découverte miraculeuse (70 ans plus tard, dans un grenier de Vilnius !), non moins touchante est la teneur de ces lettres. L'année 1934 a été un tournant dans la vie de Tsvetaeva, peut-être bien déterminante de son suicide 7 ans plus tard. Ces douze lettres éclairent souvent de manière crue les zones d'ombre des lettres adressées à Anna Teskova que l'on a pu découvrir dans Lettres à Anna. Car ce qui était alors passé sous silence crie. Ici, Marina Tsvetaeva fait fi de toute pudeur : l'âme, la politique, la famille, mais aussi bien ses préoccupations terre à terre et domestiques - tout peut se dire à une parente lointaine, inconnue, et tout ce qui se dit est bouleversant.
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ce livre de souvenirs rassemble des textes écrits par marina tsvetaïeva dans l'émigration, sur des écrivains qu'elle avait bien connus et qui étaient restés en russie.
ce sont des hommages brûlants de ferveur en mémoire de maximilian volochine, andré biely, mikhaïl kouzmine et valeri brioussov. elle apprend la mort d'un homme qui lui a été proche et dont l'exil l'avait séparée ; et voilà que cette séparation est définitive. sous le coup de l'émotion,
les souvenirs affluent. pour mandelstam, qu'elle savait toujours vivant mais dont elle n'avait pas de nouvelles, c'est l'indignation qui la pousse à prendre la plume : un article calomnieux paru à paris dans un journal de l'émigration lui dicte une réponse cinglante.
elle a toujours le même réflexe : défendre ce qui fut sa vie, défendre ses amis. " les morts sont sans défense ", disait-elle. les absents aussi : ils ne peuvent répondre. ceux dont elle parle ne sont pas des objets d'étude, mais d'amour et de compassion - sauf un, valeri brioussov, le maître contre qui elle s'était rebellée. ce qu'elle écrit n'est pas de la fiction, mais des souvenirs recréés, transformés en mythe.
qu'importe ! c'est une subjectivité revendiquée. marina aime, marina déteste, marina se passionne, défend, attaque. les récits sont alertes, drôles, émouvants, pleins de vie. leurs héros pouvaient-ils souhaiter plus beaux " tombeaux " ? surtout mandelstam et volochine, ceux que sans doute elle aima le plus : comme elle, ce sont des morts sans sépulture connue. de ses rencontres, il nous reste donc un " exercice de détestation " et quatre " exercices d'admiration ", genre oú marina tsvetaïeva excelle : et c'est une oeuvre d'une
éblouissante maîtrise.
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Poésie lyrique complète Tome 2
Marina Tsvétaïéva
- Syrtes
- Litterature Etrangere
- 29 Octobre 2015
- 9782940523306
Marina Tsvetaeva, grand poète russe du XXe siècle (1892-1941), a vécu une enfance heureuse dans un milieu intellectuel moscovite. Mais la révolution russe de 1917, les privations et les angoisses de la guerre civile, la mort de sa fille cadette, la déroute de l'Armée blanche l'ont contrainte à faire ses adieux à son pays natal. Elle quitte Moscou pour rejoindre son mari, réfugié à Berlin et va vivre un exil de dix-sept ans en Occident.
La vie quotidienne se révèle alors difficile, la solitude plus intense et les thèmes poétiques vont s'approfondir. Une réflexion philosophique enrichit les rythmes, des questions métaphysiques se posent auxquelles il est inhabituel d'apporter une réponse poétique. Mais Tsvetaeva emprunte justement cette voie, car selon ses propres paroles, elle ne sait faire rien d'autre qu'écrire. Elle va continuer à composer des poèmes, fidèle à son devoir de création, jusqu'aux derniers retranchements en URSS où son destin tragique la rattrape.
Sa profonde vision humaniste, revêtue de rythmes toujours riches et sonores, exprimée dans les poèmes de 1921 à 1941, est offerte à présent au public dans son intégralité en langue française.
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Marina Tsvétaïeva, de France où elle vit exilée, entre en contact épistolaire avec Rilke, en mai 1926. A sa lettre, brûlante de dévotion envers celui qui est pour elle l'incarnation même de la poésie, le grand solitaire Rilke répond profondément touché. S'ensuit une correspondance passionnée de part et d'autre, une histoire d'amour et de mots. Entre ces deux poètes que séparent l'âge (il a cinquante et un ans, elle trente-trois), la langue maternelle (mais ils s'écrivent en allemand) et le style (elle violente, elliptique, lui orphique, élégiaque), l'échange est admirable d'entente, de profondeur et de franchise. Et en même temps. en contrepoint de ce dialogue au sommet, comme deux amoureux ordinaires, ils échangent photos et confidences, et font des projets.