À quoi correspondent les liens entre cinéastes et monteurs ? De quelle manière s'établit et se répartit concrètement le travail entre eux ? Comment, à partir d'exemples concrets comprendre les différentes strates d'écriture qui se cristallisent au montage ? Qu'est-ce que réécrire un film après le tournage ? Pourquoi certains cinéastes et monteurs décident-ils de poursuivre ou, dans d'autres cas, d'interrompre leur union ?
Les cinéastes Jacques Audiard, Catherine Breillat, Arnaud Desplechin, Cédric Khan, Patrice Leconte, d'une part, les monteurs et monteuses Laurence Briaud, Pascale Chavance, Yann Dedet, François Gédigier, Juliette Welfing, de l'autre, racontent leurs collaborations.
La capacité de convaincre à un casting, de préparer un rôle, de collaborer non seulement avec les cinéastes mais avec les scénaristes, les responsables des costumes, des coiffures, du maquillage et de l'image, afin de livrer une part de soi à la caméra et aux spectateurs, à travers les mots ou la vision des autres, voilà ce dont il est question dans cet ouvrage. Maintes fois récompensés, les interprètes à qui nous donnons ici longuement la parole ont des visages, des corps, des voix qui font la fierté et la singularité du cinéma français actuel. Cette part de création, Jean-Pierre Darroussin, Karin Viard, Bérénice Bejo, Corinne Masiero, Swann Arlaud et Damien Bonnard la doivent à leur talent... et à leur travail.
Cyd Charisse et Fred Astaire marchent côte à côte dans un parc nocturne. Ils traversent sans s'arrêter une piste de danse où évoluent des couples, puis se retrouvent seuls dans un espace éclairé par la lune, tandis que la musique a changé de mélodie. Ils ne marchent déjà plus et ne dansent pas encore. Ce moment iconique de Tous en scène (The Band Wagon, 1953), mis en scène par Vincente Minnelli, produit par Arthur Freed pour la MGM, chorégraphié par Michael Kidd sur une musique d'Arthur Schwartz, est exemplaire d'un genre, le musical classique hollywoodien, qui célèbre l'art de la transition entre un réel quotidien et un imaginaire magique, fantasmé, spectaculaire.
Comment ce genre cinématographique est-il né et a-t-il évolué ? quelle relation garde-t-il avec ses origines théâtrales ? à quel point a-t-il réussi à conjuguer la singularité d'une vision créatrice et la collaboration d'incomparables savoir-faire ? sous quelle forme se perpétue-t-il jusqu'à aujourd'hui ? Du Chanteur de jazz (1927) à La La Land (2016), en passant par le génie de Busby Berkeley, de Gene Kelly et de Bob Fosse, ou par les réflexions inédites de Ginger Rogers, cet ouvrage qui réunit les meilleurs spécialistes du musical tente de répondre à ces questions, en remontant aux sources de notre bonheur.
Les chefs opérateurs traduisent le récit en images. Ils contrôlent le cadre et les mouvements de caméra. Ils inventent ou domestiquent la lumière et s'en servent moins comme un pinceau que comme un stylo :
C'est l'étymologie même du mot « photographie ». Leur statut est paradoxal. Ce sont des créateurs, mais pas des auteurs. Ce sont des artistes, mais pas des interprètes.
Ce sont des « chefs » qui souvent prennent leurs décisions en toute autonomie sur le plateau, mais aussi les « serviteurs » d'un projet derrière lequel leur ego doit s'effacer.
Cet ouvrage explore les secrets d'une profession et révèle la diversité des parcours.
La musique au cinéma semble en pleine phase de mutation, et les questions qu'elle soulève passionnent autant les cinéphiles que les mélomanes. Pour y répondre, cet ouvrage a convoqué des spécialistes internationaux. Chercheurs infatigables, mais aussi amateurs passionnés, ils ouvrent de nouvelles perspectives en interrogeant les oeuvres elles-mêmes, anciennes ou récentes, pour qu'elles révèlent leurs secrets et leurs trésors. Ces recherches sont complétées par une fructueuse discussion où interviennent des professionnels français, sur l'évolution actuelle de la musique pour l'écran.
Il y a d'une part les documentaristes à qui l'on pose la question : « Quand est-ce que vous ferez un vrai film ? » Et il y a d'autre part des cinéastes de fiction à qui l'on demande : « Vous n'avez jamais eu envie de filmer la réalité ? » Le débat est aussi vieux que le cinéma lui-même. Peut-on filmer le réel ? Peut-on d'ailleurs filmer autre chose que le réel ? Dans cet ouvrage, ont été interrogés huit cinéastes qui ont l'expérience conjuguée de la fiction et du documentaire. Chacun d'entre eux se penche avec acuité sur le passage de l'un à l'autre, chaque créateur ayant son rapport particulier au réel et à l'imaginaire.