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Olivier Cablat
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"La France est historiquement le pays au monde qui comporte le plus de champs de courses. Depuis 1776, plus de 250 hippodromes y ont été érigés. Notre pays est également doté de 11 778 bars PMU dans lesquels il est possible de parier simultanément et quotidiennement sur les courses de trot, de galop, de steeple-chase... Depuis l'apparition des paris en ligne, vous pouvez parier depuis chez vous avec votre ordinateur personnel ou votre téléphone portable.
Ma proposition, archéologico-expérimentale, consiste à battre et redistribuer les cartes, démonter et remonter les compartiments établis pour tenter d'entrevoir le travail du temps à l'oeuvre dans le monde visible du pari hippique.
Les systèmes dans lesquels j'organiserai la matière première (portraits, paysages, objets) utiliseront des méthodes comparables à une archéologie classique, tout en s'affranchissant de toute finalité rationnelle et scientifique, de toute volonté de rendre intelligibles les phénomènes ou les mécanismes récurrents. Il s'agira avant tout de créer un lien entre l'anecdotique et l'universel, le petit et le tout, l'intuition esthétique et le savoir scientifique. En les confrontant, je tenterai de faire naître les conditions d'existence d'une forme d'archéologie expérimentale du turfisme." Olivier Cablat
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En 1930, Martin Maurer, un fermier de Flanders, petite ville situé à Long Island dans l'état de New-York, décide de faire construire un bâtiment en forme de canard, afin de développer l'attractivité de ses élevages de canards pékinois. En 1972, Robert Venturi, Denise Scott Brown, et Steven Izenour ont réalisé une étude sur l'architecture de la ville de Las Vegas dans laquelle ils définissent les concepts d'une architecture populaire, fonctionnelle et commerciale. Il en ressort deux types principaux de bâtiments : le hangar décoré (Decorated shed) et le canard (Duck), une structure architecturale dont la forme épouse pleinement le contenu fonctionnel ou commercial du bâtiment, un bâtiment qui est aussi une sculpture et une enseigne. Le concept du DUCK a été directement influencé par le bâtiment de Flanders. En 2014, Olivier Cablat décide de réactiver le concept du DUCK en constituant une archive numérique, sans limitation géographique ou historique. Cette archive est constituée des propres archives du photographe, de documents numérisés et d'images collectées sur Internet en tirant parti de la valeur touristique de ce type d'architecture et de la profusion des banques de données d'images d'Internet. Elle constituera la matière première de son projet DUCK, Une théorie de l'évolution qui propose une étude généalogique fictionnelle du canard qui aurait muté vers des formes mobiles et plus ou moins éloignées du concept d'origine.