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Sciences humaines
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« Il est remarquable que la dictature soit à présent contagieuse, comme le fut jadis la liberté. » Paul Valéry, Regards sur le monde actuel.
Si la dictature est aussi ancienne que l'histoire, le phénomène prend un tournant majeur au sortir de la Première Guerre mondiale avec l'avènement des totalitarismes soviétique et fasciste, avant que la crise de 1929 ne favorise le triomphe du nazisme.
Quatre générations durant, sur tous les continents, des régimes hantés par l'idéologie vont faire régner un ordre de fer, présidant aux guerres et exterminations d'un siècle barbare qui a retourné le progrès contre l'humanité.
Cette forme absolue de l'absolutisme est orchestrée par des chefs impitoyables et cruels, tous jouant par essence un rôle prépondérant au sein d'un régime qu'ils marquent au fer rouge de leur empreinte. Leurs profils et leurs caractères sont différents, souvent opposés, mais ils communient dans une même soif de pouvoir fondée sur la banalisation de la terreur, une même défiance envers leurs semblables et le mépris le plus profond de la vie humaine et, plus largement, de toute forme de liberté.
Pour la première fois est ici brossé le portrait des plus édifiants d'entre eux, qu'ils soient célèbres, méconnus ou oubliés ; vingt-deux portraits d'envergure où l'exhaustivité de l'enquête se conjugue avec l'art narratif des meilleurs journalistes et historiens actuels réunis à dessein par Olivier Guez qui signe une préface magistrale.
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« Le gouvernement ! Il est flippant le gouvernement. Tous nos hommes politiques sont flippants. On leur fait pas confi ance aux politicards. » « Il y a un manque de curiosité terrible dans ce pays. La plupart des gens détestent leur boulot et mènent des vies dénuées de toute substance. » « Nous ne voulons pas finir comme l´Allemagne de l´Est ! » « Obama est un idéaliste sans dents ! » « Cette société manque de solidarité et d´empathie. Nous n´estimons plus l´autre. Les gens se détestent à un point inimaginable. » États-Unis, été-automne 2011. De New York aux déserts d´Arizona, à Washington comme au Montana, au mont Rushmore ou à Chicago, où que j´aille, c´est la même plainte désenchantée, le même malaise, les mêmes frustrations. Les institutions sont paralysées, Obama a déçu, l´économie stagne, les inégalités s´accroissent, la confiance a disparu : l´Amérique, désemparée, est paumée et démissionnaire. Le pays que j´observe est confus, incohérent et angoissé ; son passé est trouble, son avenir incertain et le présent fâcheux. L´Amérique a la nostalgie de son hégémonie perdue. Elle souffre de spleen.
Mon American Spleen, c´est une balade dans l´Amérique de la Grande Récession, l´Amérique des Tea Parties et des mormons, d´Occupy Wall Street et de la finance toute-puissante, des clandestins mexicains et des élites libérales new-yorkaises. Un voyage aux sources de sa mélancolie contemporaine. Une enquête littéraire, historique et sociale, au volant d´une Ford Mustang élancée, à travers tout le pays, nourrie de rencontres sérieuses ou hallucinées, d´anonymes et de célébrités.
O. G.
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L'impossible retour ; les juifs et l'Allemagne depuis 1945
Olivier Guez
- Flammarion
- 7 Septembre 2007
- 9782082105545
Ce livre s'appuie sur un fond universitaire ainsi que sur des interviews réalisées avec des témoins directs de l'histoire de l'Allemagne au cours des soixante dernières années. L'auteur traite de la reconquête de l'identité juive, de l'installation des juifs rescapés des camps originaires d'Europe centrale...