Antonia est une femme simple issue d'une famille dont la précarité a été aggravée par la guerre civile. Carmen, sa mère adorée, l'a entretenue dans une foi religieuse naïve justifiant tous les sacrifices par l'assurance d'être récompensée dans l'au-delà. Elle a connu pourtant de petits instants de bonheur, comme à cet été 46, sur cette plage où a été prise cette photo qui ne la quitte pas...
La majorité des hommes qui composaient la Nueve avaient moins de vingt ans lorsqu'ils prirent les armes, en 1936, pour défendre la République espagnole : les survivants ne les déposeraient que huit ans plus tard après s'être illustrés sur le sol africain et avoir libéré Paris dans la nuit du 24 août 1944. Ils étaient convaincus de reprendre la lutte contre le franquisme. Avec de l'aide qui ne viendra jamais...
Un an après le décès de leur père, deux frères et leur soeur reviennent dans la maison de leur enfance pour en organiser la vente. Mais chacune des vieilleries qu'ils jettent réveille une part enfouie de leur mémoire. La crainte que les souvenirs de cette vie passée au côté de leur père s'évanouissent au fur et à mesure que la poubelle se remplit les engage dans un échange empreint de nostalgie.
Les personnages de la collection Mirages ont tous la substance des véritables personnes. Cheminer en leur compagnie, c'est parcourir un trajet où découvertes et émotions nous attendent à chaque page, et où surgit ce qu'il y a de plus précieux dans une lecture: l'inattendu.
L'Hiver du dessinateur est l'histoire vraie d'un combat pour la dignité et la liberté ; une bataille perdue par un petit groupe d'artistes qui se battent pour être maîtres de leurs choix, de leurs oeuvres et de leur destin.
Un groupe de dessinateurs talentueux quittent la toute-puissante maison qui les emploie et décident de fonder leur propre revue de bandes dessinées ; ils fuient la tutelle oppressante de leur éditeur. Cette publication, entièrement autogérée séduit les lecteurs dès son premier numéro. Mais ce rêve d'autonomie et de liberté ne va pas durer longtemps. L'ancien patron concurrence la revue de ses ex-employés, en sabote la distribution et enfin, la rachète pour la publier à son compte.
S'inspirant de faits et de personnages réels - la revue s'appelait Tio Vivo et l'histoire s'est déroulée dans l'Espagne des années 50 - Paco Roca raconte avec finesse la passionnante aventure de ce petit groupe d'artistes. L'hiver du dessinateur a reçu les prix du meilleur Album et du Meilleur Scénario à l'occasion de l'édition 2011 du Salon Internacional del Cómic de Barcelone
Paco Roca connaît ses faiblesses. Il est timide, parfois naïf, très casanier. Cette attitude en retrait lui donne néanmoins un bon point de vue sur ceux qui s'agitent et affrontent toutes les situations, sûrs d'eux-mêmes, souvent au-delà du raisonnable... Cette succession de chroniques quotidiennes nous fait partager la vision d'un auteur à la sensibilité extrême.
Après sa dernière crise d'Alzheimer, Émile est placé par sa famille dans une résidence pour troisième âge. Dès lors, il affronte seul sa nouvelle vie, apprend à connaître les autres patients et le fonctionnement du centre. Il y découvre l'horrible routine, les médicaments et surtout le dernier étage - la grande peur de tous ! - où sont transférés ceux qui ne peuvent plus se suffire à eux-mêmes...
2007, détroit de Gibraltar, des chasseurs de trésor américains exhument les cales du Cygne noir : 500 000 pièces d'or et d'argent immergées depuis plus de deux siècles. Mais le galion naufragé serait espagnol, et le trésor est tant patrimonial que financier. Alex Ventura,nouvelle recrue du ministère de la Culture, s'engage alorsdans un bras de fer politiqueet juridique pour l'attribution du trésor.
Deux artistes nés dans les années 60 confrontent leurs expériences respectives dans deux univers créatifs différents. Ensemble, ils tentent de définir ce qui éloigne et ce qui rapproche Rock et BD.Si Paco Roca fait de la bande dessinée, c'est parce qu'elle lui permet de parfaire ses connaissances sur les sujets qui le passionnent. Ce livre vient de son amour pour la musique. Durant quatre ans, il va rencontrer régulièrement José Manuel Casan, le leader du groupe Seguridad social, pour parler de création avec un musicien et comparer histoires et marchés du disque et de la bande dessinée.
Victoria est une adolescente de 17 ans d'origine Espagnole qui vit à Béziers. Très proche de ses racines, elle passe le plus clair de son temps de loisirs à la Colonie Espagnole, une très ancienne association installée dans un immeuble de la vieille ville. Elle y pratique la peinture, la danse flamenco et toutes sortes d'activités avec des jeunes gens de son âge. Parmi ses amis, il y a Adrian, qui n'est pas indifférent à sa beauté un peu sauvage. Victoria est une rêveuse et souvent son esprit part ailleurs. Elle songe à toutes ces générations d'Espagnols qui sont passées à la Colonie depuis sa création en 1889, les premiers ouvriers agricoles à l'époque de l'épidémie de phylloxéra et des guerres Carlistes, les nombreux réfugiés de la guerre civile, issus de la retirada, jusqu'aux dernières générations qui ont fui le franquisme et la famine. Elle imagine les soldats Allemands, pendant l'occupation, qui jettent les livres de la petite bibliothèque par la fenêtre pour les brûler ensuite dans la cour. Elle voit le drapeau nazi à croix gammée flotter sur la façade de l'immeuble de la Colonie Espagnole.
" Les livres imprimés avec la permission des rois et le consentement de ceux qui y sont décrits, et qui sont lus avec satisfaction par tous, célébré par les jeunes et les vieux, les riches et les pauvres, les lettrés et les ignorants, les chevaliers et le peuple, les personnes de toutes conditions, devraient-ils être faux ? Devraient-ils raconter des mensonges ? " Cervantès, Don Quichotte.