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Philippe Lejeune
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Adieu, ma pauvre guerre : André Pézard à Vauquois
Philippe Lejeune
- Mauconduit
- 19 Avril 2024
- 9791090566620
Nous autres à Vauquois, 1915-1916, d'André Pezard, est un des plus émouvants livres de témoignage sur la Grande Guerre, salué comme un chef d'oeuvre et plusieurs fois réédité . Mais personne ne connaissait l'ensemble des archives et carnets de tranchées de l'auteur, genèse du livre. C'est tout l'intérêt du présent ouvrage de Philippe Lejeune : il dévoile ces inédits et en fait une analyse fine et passionnée. A la rigueur scientifique de son texte s'ajoute une émotion palpable : il se trouve qu'André Pezard était son oncle et parrain, qu'il avait eu maintes fois l'occasion de le rencontrer mais, à sa grande honte (ce sont ses mots), il avait ignoré pendant longtemps l'existence de son livre, pourtant présent et dédicacé à son intention dans sa bibliothèque. « Mon journal raconte ma tardive conversion, explique Philippe Lejeune, mon coup de foudre, puis la découverte progressive des carnets, brouillons et correspondances émergeant des cartons, l'éblouissement devant une lettre adressée à Jean-Norton Cru où il définit son art, mais surtout l'attendrissement devant la pratique de la valeur suprême révélée par la guerre : l'amitié.»
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Pourquoi un prisonnier de guerre est-il fier de raconter l'histoire de son évasion ?
Parce qu'il échappe au sort collectif et retrouve une destinée individuelle. Parce qu'il refuse la passivité et retrouve l'action (pas forcément la liberté, certes, s'il a échoué, mais dans les deux cas, il a agi). Parce qu'il est le héros d'une aventure personnelle au milieu de la folie collective. Mais aussi parce qu'il devient un exemple d'héroïsme militaire sans attenter à la vie de personne. C'est une des rares circonstances de la vie où la transgression est un mérite.
Explorant les fonds de l'Association pour l'autobiographie et le Patrimoine Autobiographique (APA) concernant la Seconde Guerre mondiale, le chercheur Philippe Lejeune a été fasciné par les récits d'évasion de prisonniers de guerre.
Écrits par des hommes «ordinaires», comme le sont tous les textes déposés à l'APA, il a découvert que ce sont de véritables thrillers qui se terminent souvent comme des contes de fées : on rentre sain et sauf à la maison. Ce qui fut si difficile à vivre devient agréable à raconter des années après. «Pendant les veillées d'hiver, nous sollicitions notre père afin qu'il nous raconte son évasion, ce qu'il faisait aisément, avec modestie, écrit Étienne Gallien, en évoquant le récit de son père. C'était le mythe familial qui alimentait notre imaginaire, notre père avait une «histoire» qui le singularisait.»
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L'un des plus grands peintres de sa génération, c'est ainsi que Philippe Lejeune est considéré par ses pairs et par les spécialistes. Attaché à la peinture d'histoire d'inspiration religieuse, il a réalisé une oeuvre importante riche de nombreux tableaux, mais aussi de vitraux d'églises, notamment à Guernesey et au Mont-Saint-Michel. Rome, unique objet est une succession de textes, rédigés par Philippe Lejeune à diverses époques, au travers desquels nous est livrée sa réflexion sur le mystère de la création artistique.
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«Cher cahier...» : Témoignages sur le journal personnel
Philippe Lejeune
- Gallimard
- Temoins
- 12 Janvier 1990
- 9782070718078
Qui n'a pas, une saison ou l'autre de la vie, tenu son journal personnel ? Et pas seulement de jeunes adolescentes ou des écrivains confirmés. Vous, moi, tout le monde... En lançant un appel dans Le Magazine littéraire, en avril 1988, Philippe Lejeune, spécialiste de la littérature personnelle, a eu la chance de recevoir les témoignages de quarante-sept diaristes - c'est un coup de sonde dans un univers d'écriture méconnu -, quarante-sept personnes qui racontent l'histoire de leur journal, décrivent leurs pratiques, expliquent ce qu'elles en attendent. Ce sont ces documents que rassemble ici Philippe Lejeune. Ils sont si éloquents, si variés qu'ils forcent à poser et à reposer toutes les questions qui touchent à l'écriture personnelle. Quiconque tient un journal ou s'interroge sur le genre pourra difficilement ignorer cette gerbe de témoignages d'inconnues en si profond accord avec l'humeur du temps. L'entreprise de Philippe Lejeune, indépendamment des résultats qu'elle a suscités, est originale. On y sent de sa part, et sans qu'il intervienne autrement que par une présentation descriptive et un index des thèmes, qui rendent sa collecte démonstrative, une ouverture de coeur et comme de l'amour.
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Y a-t-il, dans l'acte autobiographique tel qu'on peut l'observer dans un dossier d'avant-textes, quelque chose de spécifique ?
Les treize études ici rassemblées tentent d'apporter des éléments de réponse à cette question.
Les corpus sont variés : de la littérature canonique (Stendhal, Gide) aux " écritures ordinaires ", de la francophonie aux domaines étrangers (Mary McCarthy, Max Frisch, Kafka, Pirandello), des oeuvres les plus travaillées à l'apparente simplicité du journal...
En fonction de quelles règles personnelles, mais aussi de quelles contraintes sociales, s'organise un " chantier d'écriture autobiographique " ? Du brouillon au texte définitif, quel rôle joue le métadiscours, qui prolifère dès qu'il s'agit de parler de soi, et de la difficulté d'en parler ? Vérité ou fiction : sait-on bien même, quand on prend la plume, où l'on en est ? Comment un journal peut-il devenir le lieu, ou le matériau, d'une construction autobiographique ? Et puis comment commencer, et comment finir ?
La comparaison des études ainsi regroupées permettra de réfléchir à ces problèmes.
Chacun mériterait un volume. Examiner ainsi la " genèse du je ", c'est sans doute contribuer, sur le plan spéculatif, à la théorie des genres, mais aussi, plus modestement, ouvrir la vole à un savoir pratique, poser les bases d'un " guide " pour les autobiographes à venir.
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Autobiographie et homosexualité en France au XIXe siècle
Philippe Lejeune, Clive Thomson
- Editions De La Sorbonne
- Tires A Part
- 9 Novembre 2017
- 9791035100391
Extrait d'une revue ou d'un ouvrage relié à part en un petit livret.
Destiné habituellement à faire connaître un article récemment publié, la collection détourne l'usage et ta fonction du tiré à part pour inviter à la (re)découverte d'un texte. En lieu et place du traditionnel mot d'accompagnement de l'auteur, Clive Thomson partage ici, dans une courte présentation, son expérience de lecture de : "Autobiographie et homosexualité en France au XIXe siècle" de Philippe Lejeune.
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Écrire sa vie ; du pacte au patrimoine autobiographique
Philippe Lejeune
- Mauconduit
- 20 Mai 2015
- 9791090566170
Un jour d'hiver 2014, nous participions, Philippe Lejeune et moi, à une rencontre littéraire. À la sortie, un étudiant en lettres aborda Philippe Lejeune en lui désignant les trois ou quatre gros livres qu'il tenait sous le bras. «Je dois potasser ce que vous avez écrit sur l'autobiographie et le journal intime, lui dit-il avec gentillesse. Je vais le faire, mais c'est dommage que l'on ne trouve pas un ouvrage de vous plus synthétique, plus accessible.» Cette remarque ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde, et l'éditrice que je suis réussit à convaincre «le pape de l'autobiographie», comme certains appellent Philippe Lejeune, de rassembler quelques textes récents qui formeraient une synthèse de son parcours : depuis ses recherches et publi cations sur le récit de soi jusqu'à la création de cet admirable conservatoire d'auto biographies ordinaires qu'est l'APA (Association pour l'auto biogra phie et le Patrimoine Auto biographique). » Cet institut accueille, classe et offre à la consultation des milliers de récits de vie déposés par des inconnus. Un véritable trésor pour les historiens et socio logues d'aujour d'hui et de demain, mais aussi pour tous ceux qui s'intéressent à l'écriture de soi, à la petite histoire dans la grande histoire.
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La mémoire et l'oblique ; Georges Perec autobiographe
Philippe Lejeune
- P.O.L.
- Essais P.o.l.
- 1 Février 1991
- 9782867441967
L'oblique. Le dévié. Le détour. La ruse. Ce sont des mots de ce genre qu'emploie Georges Perec dès qu'il parle de sa mémoire ou de ses écrits autobiographiques. Impossible pour lui de prendre la grande route des récits classiques, de commencer par un rassurant «Je suis né». Mais impossible aussi de ne pas prendre la route, tout de même, vers l'origine. Ce sera par de multiples chemins de traverses. Tout un réseau, un labyrinthe d'autobiographies «déplacées» : fantasmes et souvenirs d'enfance, rêves, quêtes généalogiques, exercices de mémoire, inventaires du quotidien, description de lieux, exploration de la mémoire collective, multipliant les «tentatives de description» de l'indicible et du «presque oublié». En 1969 il fait remarquer à Maurice Nadeau que, dans le grand ensemble autobiographique qu'il envisage, «chaque projet particulier n'entretient avec ce qu'on nomme ordinairement autobiographie que des rapports lointains». Dix ans plus tard il constate qu'effectivement il a réussi à n'écrire que «des morceaux d'autobiographies qui étaient sans cesse déviés». L'oblique était sans doute la seule voie possible pour affronter un passé à la fois immémorable et inoubliable, pour maintenir vivante la mémoire de l'oubli. Dans cet essai, fondé sur la lecture des textes publiés et l'exploration des manuscrits inédits, Phlippe Lejeune a suivi ces stratégies indirectes. Georges Perec expérimente de nouvelles formes autobiographiques et noue avec son lecteur des relations à la fois conviviales et exigeantes. À travers la lecture «alternée» des deux récits de W ou le Souvenir d'enfance, le dédale des Lieux encore inédits, les litanies de Je me souviens, nous entrerons en oblique dans notre propre mémoire.
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Nouvelle présentationQu'est-ce qu'une « autobiographie » ? Le récit qu'une personne réelle fait de sa propre vie, quand elle s'engage à dire la vérité. En quoi est-ce différent, en quoi est-ce semblable à un roman, à un journal, à une biographie ? Ce livre débrouille ces questions fondamentales à partir d'exemples pris dans la littérature française, depuis le texte fondateur des Confessions de Jean-Jacques Rousseau.
Il part donc d'une définition, qui permettra ensuite de proposer une liste de textes, et de réfléchir aux marges du genre. Il montre la tradition philosophique (examen de soi), religieuse (confession) et sociale (mémoires) dans laquelle est apparue cette littérature de l'individu. Il examine enfin pourquoi et comment s'exposer à autrui fait problème : l'autobiographie est perpétuellement en procès. Est-il bien, est-il mal, est-il même possible de raconter sa vie oe La seconde partie de l'ouvrage est documentaire. Elle donne des instruments de travail pour étendre ses lectures et prolonger ses réflexions : un répertoire de 175 auteurs, une bibliographie thématique classée, une anthologie de « pactes autobiographiques » (préambules des auteurs eux-mêmes expliquant et justifiant leur projet) et de textes critiques, situant en particulier l'autobiographie par rapport à la psychanalyse.
Philippe Lejeune, membre de l'Institut universitaire de France, enseigne la littérature française à l'université Paris-Nord (Villetaneuse). Il est l'auteur d'autres ouvrages sur l'écriture autobiographique, parmi lesquels Le Pacte autobiographique (Le Seuil, 1975, repris en Points), « Cher cahier... » (Galimmard, 1989) et Pour l'autobiographie (Le Seuil, 1998) et « Cher écran... » (Le Seuil, 2000).
Étude (définition, histoire, problèmes). Répertoire. Bibliographie. Anthologie (pactes autobiographiques, textes critiques).
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Un journal à soi
Philippe Lejeune, Catherine Bogaert
- Textuel
- Essais Et Documents
- 4 Octobre 2003
- 9782845970571
Qu'ils soient sur des carnets brochés, des cahiers d'écoliers, des livres cousus à la main, des petits fascicules illustrés de découpages et dessins, des agendas ornés de commentaires, les journaux personnels sont toujours émouvants.
Premier ouvrage illustré consacré au journal intime, ce livre nous entraîne jusqu'aux origines. Philippe Lejeune et Catherine Bogaert racontent l'histoire d'une pratique qui s'est développée depuis la fin du Moyen Âge sous différentes formes pour devenir une passion courante au XVIIe siècle. Tenir un journal participe depuis cette époque à la construction de l'individu.Livres de bord, journaux de métiers de la Renaissance, journaux spirituels, livres de raison, journaux de guerre et cahiers intimes du XXe siècle rendent compte du rapport de leurs propriétaires au temps, aux autres et à eux-mêmes. Les amoureux de littérature auront le plaisir de découvrir les manuscrits inédits des fondateurs et experts du genre : Samuel Pepys, Benjamin Constant, Amiel, les Goncourt, Marie Bashkirtseff, Anne Frank, Claude Mauriac, André Gide, Eugène Dabit, Jean-Paul Sartre, Georges Perec, Annie Ernaux. Ils pourront également s'initier à une pratique d'une extraordinaire richesse avec de nombreux journaux d'inconnus dont l'imagination est saisissante. La finalité de cet ouvrage est d'interroger le journal intime non pas dans l'optique d'un genre littéraire mais bien d'une pratique avec ses modalités propres. C'est l'unique occasion de voir comment un journal s'inaugure, comment l'espace de la page peut être occupé.
Comment le journal peut suivre toutes les étapes et les circonstances de la vie, dans les épreuves terribles ou dans les découvertes. Les questions posées sont alors nombreuses : Peut-on montrer un journal ? Où et comment le cacher ? Et puis, tout de même, à quoi sert-il ? Comment et pourquoi finir un journal ? Et que se passe-t-il après, quand on le relit ? Avec plus de 200 pages manuscrites de journaux reproduits dans un format respectant celui de l'original, cet ouvrage permet de réaliser la diversité des fonctions et des formes que peuvent prendre les journaux tout en restituant l'émotion de la découverte d'écrits restés souvent cachés.
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Le journal intime. histoire et anthologie
Philippe Lejeune, Catherine Bogaert
- Textuel
- Litterature Beaux Livres
- 19 Janvier 2006
- 9782845971776
Ce livre de textes est une reprise du beau livre publié en octobre 2003, augmentée d'une fascinante anthologie de journaux intimes.
Philippe Lejeune retrace donc d'abord l'histoire de cette pratique aujourd'hui si populaire, enracinée dans l'histoire la plus lointaine. Et pose quelques questions fondamentales: comment commencer et finir un journal ? Où le cacher ? Peut-on le montreroe La deuxième partie de l'ouvrage révèle cinquante extraits, la plupart inédits, comme autant de nouvelles, issus de journaux les plus divers. Cela va de Victor Hugo rentrant en triomphe à Paris le 5 septembre 1870 à Matthieu Galey mourant l'humour aux lèvres, des méditations spirituelles d'Eugénie de Guérin, aux élans vers le bonheur de Mireille Havet, jeune poétesse lesbienne et droguée amie d'Apollinaire et de Cocteau, des journaux de travail du peintre Jean Hélion (qu'on connaît) à ceux du paysan Jean Robinet (qu'on ne connaît pas), d'un hobereau du Cotentin au XVIe siècle (Gouberville) à un jeune étudiant de Toulouse au XXIe siècle.
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Revue poétique : les brouillons de soi
Philippe Lejeune
- Le Seuil
- Revue Poétique
- 7 Avril 1998
- 9782020322973
La vie est une longue série d'essayages et de retouches : on " bâtit " peu à peu son identité, en suivant la mode, en cherchant son style.
Un des apprentissages essentiels de la petite enfance est celui de l'identité narrative : savoir dire " je ", se construire une histoire, avoir ses mythes fondateurs et son système de valeurs. Au lieu d'observer cette construction de l'identité dans l'enfance, on peut la saisir dans l'écart entre les brouillons d'une autobiographie et son texte final. C'est l'objet de ce livre. Il explore d'abord les coulisses de l'acte autobiographique : l'influence des textes déjà lus, les doutes sur les souvenirs d'enfance, les rêveries sur les possibles inaccomplis et les tournants décisifs...Puis, il examine en détail, brouillons à l'appui, la genèse de trois " classiques " du récit d'enfance ou d'adolescence : Les Mots de Sartre, Enfance de Nathalie Sarraute et le Journal d'Anne Frank.
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Revue poétique : le pacte autobiographique
Philippe Lejeune
- Le Seuil
- Revue Poétique
- 1 Novembre 1975
- 9782020042932
Point de croisement d'interrogations multiples, l'autobiographie se présente d'abord comme un texte littéraire.
Philippe Lejeune met donc au premier plan le mécanisme textuel qui produit l'oeuvre; et il examine à partir de là le statut de la notion de genre en général. Une écoute analytique - particulièrement appropriée dans le cas de l'autobiographie - vient transformer et enrichir l'appareil de la poétique. Réflexion théorique, ce livre est aussi et surtout un travail de lecture, où Rousseau côtoie Leiris, et Gide, Sartre : "Le choix des textes s'explique par le désir critique de l'interprète.
L'interprétation délibérée, comme la lecture naïve, est un processus de transformation du texte. J'ai voulu que cette transformation se fasse en toute clarté, sans dissimuler le jeu ni le plaisir de l'interprète c'est manière de le contrôler, d'éviter qu'il ne tourne au "bon " plaisir, c'est-à-dire à l'arbitraire. "
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Aux origines du journal personnel ; France, 1750-1815
Philippe Lejeune
- Honore Champion
- Les Dix-huitiemes Siecles
- 24 Juin 2016
- 9782745330376
Depuis quand a-t-on eu recours, en France, à la pratique du journal pour garder trace de sa vie personnelle et la gérer? Depuis quand le journal est-il devenu intime? Il est imprudent de répondre à ces questions en s'appuyant seulement sur les journaux de quelques écrivains prestigieux. Le présent ouvrage propose le récit d'une enquête « archéologique » à travers les archives. À partir de 1760 ou 1770, la forme journal ne sert plus seulement aux enregistrements collectifs, aux livres de raison, récits de voyages, comptes et chroniques, mais elle accueille les soucis et interrogations de l'individu : vie de famille, éducation, amitiés, amour, santé, vie intellectuelle, vie spirituelle, création. Le souci principal est celui du temps, que le journal sert à fixer et à maîtriser. Mais on entre aussi dans l'ère du secret : le journal devient une nouvelle figure du for intérieur, il tourne à la lettre à soi-même. Une trentaine d'études de cas, qui se liront comme autant de nouvelles, donnent un panorama de ces transformations. L'enquête s'étend jusqu'en 1815, époque où le journal personnel est devenu une pratique courante. Mais en amont, les archives ont-elles dit leur dernier mot ? À la recherche des premières apparitions du moi dans le journal, l'enquête continue.
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Revue poétique : les brouillons de soi Tome 2 ; autogenèses
Philippe Lejeune
- Le Seuil
- Revue Poétique
- 4 Avril 2013
- 9782021063578
Pour le savoir, et connaître la genèse d'une autobiographie, Philippe Lejeune confronte le texte autobiographique à ses brouillons plutôt qu'à la vie hors texte, plus difficile à saisir. Suite des Brouillons de soi, ce volume prolonge dans trois directions les explorations qui y ont été entreprises. D'abord, la recherche d'un " art moyen " de l'autobiographie, dont Marie d'Agoult a explicité les contraintes et les règles en 1865 dans un cahier préparatoire. Ensuite, une visite à l'" atelier " de deux créateurs de formes : Georges Perec avec les récits croisés de W ou le souvenir d'enfance, Claude Mauriac avec la relecture labyrinthique de son journal dans Le Temps immobile. Enfin une réflexion anthropologique à partir d'expériences dites " ordinaires " : comment une enfant de sept ans (Ariane Grimm) apprend à maîtriser l'écriture du temps et à se construire un rôle, base de toute expression autobiographique à venir, et comment un vieil homme (Paul Léautaud) peut intégrer une conversation ordinaire, enregistrée à son insu, dans le flux mythologique de son journal. Le livre s'achève par trois textes théoriques sur la forme " journal ", tournée vers l'avenir, autogenèse au jour le jour d'une vie qui, pour être authentique, doit rester toujours à inventer.
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L'autobiographie en France (2e édition)
Philippe Lejeune
- Armand Colin
- Cursus
- 8 Septembre 2010
- 9782200250058
Philippe Lejeune, membre de l'Institut universitaire de France, a enseigné la littérature française à l'université Paris-Nord (Villetaneuse).
1. Étude 2. Répertoire pour servir à l'histoire de l'autobiographie en France 3. Bibliographie 4. Anthologie -
Dictionnaire de l'autobiographie ; écritures de soi de langue française
Jean-louis Jeannelle, Philippe Lejeune, Michel, Véronique Montémont, Francoise Braud Simonet-Tenant
- Honore Champion
- Dictionnaires Et Références
- 29 Mai 2017
- 9782745345103
Ce dictionnaire répond à une triple volonté : il entend d'abord établir le bilan de plusieurs décennies de réflexion théorique, plus de quarante ans après la parution du Pacte autobiographique (1975) de Philippe Lejeune. Il vise ensuite à cartographier un champ de recherches dont l'extension est souvent mal comprise : l'autobiographie au sens strict, mais également, et plus globalement, les écritures de soi. À un moment où la médiatisation de l'autofiction brouille les frontières entre fiction et non-fiction, il semble important de décrire les spécificités du champ non fictionnel et de se demander si l'écriture autobiographique est un modèle d'écriture identifiable à quelques traits précis ou un registre qui transcende les frontières génériques. Enfin, ce dictionnaire souhaite féconder un nouvel élan théorique. Il dépasse une vulgate promue par l'institution scolaire et universitaire, constituée en canon, ne se limite pas aux seuls corpus consacrés mais s'intéresse également à des auteurs méconnus, voire aux écritures ordinaires. Derrière le succès de l'autobiographie se cache une diversité de pratiques et de genres ayant en commun l'écriture à la première personne, qui connaissent des fortunes variables mais ne cessent de se nourrir réciproquement : Mémoires, souvenirs, témoignages, journaux personnels, correspondances intimes, chroniques... Il s'agit de désenclaver l'autobiographie en la réinscrivant dans une large continuité historique et au sein de l'espace francophone ; les écritures de soi, souvent réduites à leur seule prétention à calquer le monde, sont aussi des supports essentiels au renouvellement de la création littéraire.
Sous la direction de Françoise Simonet-Tenant, avec la collaboration de Michel Braud, Jean-Louis Jeannelle, Philippe Lejeune et Véronique Montémont.
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Oint de croisement d'interrogations multiples, l'autobiographie se présente d'abord comme un texte littéraire. Philippe Lejeune met donc au premier plan le mécanisme textuel qui produit l'oeuvre, et il examine à partir de là le statut de la notion de genre en général. Une écoute analytique - particulièrement appropriée dans le cas de l'autobiographie - vient transformer et enrichir l'appareil de la poétique.