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Philippe Routier
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Bertrand et Sandrine se rencontrent dans une agence de crédit.
Très vite, ils deviennent un de ces couples sans histoire : elle est ouvrière, il est agent de plateforme à la poste. Les fins de mois sont serrées. Pourquoi se priver lorsqu'on a déjà si peu ?
Alors que les crédits à la consommation sont si tentants ?
Posséder, créer un décor en stuc et faire briller un quotidien fade devient une obsession. Sandrine ne tarde pas à se rendre compte que le seul moyen d'échapper à l'enfer, c'est encore de le fuir.
Elle abandonne sans remords apparent son fils et son mari, poussant ce dernier à commettre l'irréparable...
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Je suis mort sans papiers, renversé par un bus de la ligne 95.
On a pu m'identifier grâce aux recherches de la patronne du Britannia, Marie-Anne Piéton, étonnée de ne pas me voir apparaître dans le hall de réception, à dix-neuf heures tapantes, comme toujours depuis huit ans. Quand elle s'est présentée à l'institut, on m'avait nettoyé la face et remodelé un peu le crâne. Elle fut catégorique : il s'agissait bien de son veilleur de nuit, un homme sur qui elle avait toujours pu compter.
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" Aujourd'hui le beau temps aura l'étendue de la cruauté. " Sur un passage à niveau, la voiture de Manon Gerberoy est percutée par un autorail. La jeune femme est tuée alors qu'elle s'apprêtait à refaire sa vie. Rongé par la culpabilité, Guillaume, le conducteur du train, cherche à savoir ce que fut le parcours de la victime avant l'accident et rencontre Cyrille, l'ami d'enfance de Manon. Le couple qu'il forme avec sa compagne Alice survivra-t-il à cette quête ? Guillaume est-il le seul responsable de l'accident oe
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Au début c'est une histoire presque banale. Celle d'un couple qui rêve d'une vie meilleure et se laisse séduire par les illusions du monde consumériste.
Bertrand travaille sur une plate-forme colis de la Poste. Ayant raté les divers concours de promotion interne, il n'a aucune chance de voir sa carrière évoluer. Sandrine est une ouvrière spécialisée précaire. Ils se marient, ont un enfant et s'installent dans un ILM de Sartrouville. Ils pourraient y vivre modestement mais le couple a pris l'habitude de s'offrir à crédit ce qu'il désire. Pourquoi vivre au rabais alors que des organismes financiers proposent une existence plus douce ? Ils empruntent lourdement pour acheter un pavillon. Le père craque pour un barbecue à gaz ultra luxueux et une cheminée écolo dernier cri. L'engrenage du surendettement broie la famille qui explose. L'homme se retrouve seul avec son fils de neuf ans. Poursuivi par les créanciers, victime d'humiliations quotidiennes qui ne laissent entrevoir qu'un avenir misérable, il décide de commettre l'irréparable.
Pour une vie plus douce prend le pouls de notre société de consommation à travers l'histoire d'une famille modeste, étranglée par les crédits, dont la vie tourne au drame. Cependant il y a de l'espoir et beaucoup d'humour dans ce roman incisif où pointent une belle humanité, une tendresse sincère pour des personnages vrais, pudiques et attachants. Des êtres fragilisés qui s'arrangent avec une vie d'injustices et de malheurs et se révèlent magnifiquement solidaires. En filigrane, la relation du père et du fils, forte et émouvante, pose subtilement les questions des liens familiaux et de la culpabilité. -
Dans la forêt de Retz, le passage à niveau 515 n'a ni barrière ni feu. Cette nuit-là, quand Manon Gerberoy traverse la voie ferrée, elle ne soupçonne pas le train lancé à 160 km/h. La collision est inévitable. La Peugeot est broyée, ses trois passagers sont morts : Manon, trente-deux ans, sa fille Émilie sept ans, et le père de Manon, cinquante six ans. Guillaume conduit des trains régionaux depuis quelques semaines. D'aiguilleur il est devenu mécano pour satisfaire Alice, son amie, qui ne supportait plus ses absences de nuit. L'accident dont il se sent responsable va accentuer son désarroi et la dérive de son couple. Seul et désemparé, Guillaume va rencontrer Cyrille, l'ami d'enfance de Manon, espérant trouver près de lui la certitude qu'il n'est pas coupable de la mort de la jeune femme. Les personnages de Philippe Routier sont des malmenés de l'existence. Peu ont choisi leur destin dans cette Picardie morne et désolée. Les « barons du rail », qu'étaient autrefois les conducteurs de train, ont perdu leur prestige même s'ils font encore faire rêver les petits garçons.
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Juliette, une jeune femme en mal d'enfant, rencontre un petit garçon, Thomas, abandonné dans un jardin public. Il ignore qu'il vient de perdre tragiquement ses parents. Lui cachant la vérité, elle décide de le garder auprès d'elle, hors d'atteinte des recherches de police. Rapidement l'enfant est retrouvé sans qu'elle soit soupçonnée.
Des années plus tard, Juliette, à présent mère d'une adolescente, apprend que le garçon mène une vie heureuse.
Avoir croisé la route de Thomas a non seulement bouleversé le destin de Juliette mais aussi celui de ses proches, de son père, de sa meilleure amie ou de son ancien compagnon. Des liens mystérieux se sont noués, généreux et inattendus.
Comme dans ses précédents romans, Philippe Routier marie avec maestria tension psychologique et suspense dramatique. À travers une histoire efficace aux multiples rebondissements, il évoque avec tendresse et humanité les difficultés de couple, les amours déçues, l'implacabilité du monde du travail, le désir et l'absence d'enfant. Des personnages aux espérances déçues, au destin bridé, vont se révéler à eux-mêmes et aux autres.
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Khadija a grandi dans la petite épicerie que tenaient ses parents à Puteaux. À la mort de sa mère, son père Tareq est reparti vivre au Maroc. À vingt ans, la jeune femme mène une vie simple et solitaire jusqu'au jour où elle rencontre Virgile, un garçon un peu frustre, mais sociable et au charme certain.
Deux ans plus tard, parents d'un petit garçon, Virgile et Khadija s'installent dans un mas des environs de Cahors, où ils ne tardent pas à se marier. La jeune épouse aspire à un bonheur tranquille, mais très vite son existence bascule de façon terrifiante.
Égoïste et tyrannique, Virgile la soumet à des humiliations puis à des brutalités régulières. Isolée et sans ressources, Khadija plonge dans l'enfer de la violence conjugale. Elle n'aura de cesse de protéger son fils, mais très vite un autre piège infernal se refermera sur elle.