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18 février 1991. Le Général Janvier lance l'ordre d'opération N° 1 de la division Daguet. Les forces françaises débutent leur offensive terrestre contre les forces irakiennes massées à l'ouest du Koweit, entre la frontière d'Arabie Saoudite et l'Euphrate. A G+ 1, après un fantastique raid de 160 kilomètres à travers les positions fortifiées de l'armée irakienne, le groupement de Légion débouche devant son objectif : l'aérodrome d'As-Salam. A 11 heures, le 1e R.E.C. et le 2eme R.E.I., sous les ordres du colonel Ivanoff et du lieutenant-colonel Derville, commandant les deux régiments réarticulés en six formations de combat interarmes, se mettent en position d'assaut. A 15 h 30, le 11eme RAMa déclenche un formidable barrage de ses pièces de 155 m/m. Les avions A.1 0, les hélicoptères Gazelle-Hot soutiennent en appuis-feux. Les groupements de Légion se lancent à l'assaut de la 45eme division irakienne. Le 23 mars, la Légion victorieuse trempait les fanions de ses unités dans les eaux boueuses de l'Euphrate.
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Plus qu'une aventure militaire de grande envergure menée par la 1ère armée française, la campagne d'Allemagne est avant tout une opération politique menée conjointement par le général de Gaulle et le général de Lattre de Tassigny pour redonner à la France son rang de grande puissance et conquérir un secteur d'occupation en Allemagne. Le déroulement de cette campagne peut paraître confus mais il répond au souci permanent du général de Lattre de participer à l'invasion malgré les réticences des Américains et, une fois dans le pays, d'occuper un territoire le plus grand possible. Hormis Karlsruhe, Stuttgart et Ulm, qui là encore représentent des victoires au service de la politique de redressement de la France, la destruction de l'ennemi est subordonnée aux gains de terrain des unités au contact de l'ennemi. Menée dans le droit fil de l'épopée napoléonienne par le général de Lattre de Tassigny, la campagne d'Allemagne a permis la conquête d'un secteur d'occupation de 80 000 kilomètres carrés représentant le Pays de Bade, le Palatinat et le Wurtemberg et amené la France à la table des vainqueurs le 8 mai 1945 à Berlin.
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À l'automne 1944, la première armée française du général de Lattre de Tassigny est stoppée dans la boucle du Doubs par manque de ravitaillement. Commence alors l'hiver le plus rude que la France ait connu depuis longtemps. Après l'épopée triomphale de la Provence et de la vallée du Rhône, nos soldats entament une terrible campagne d'Alsace ; elle sera marquée par l'âpreté des combats contre les troupes nazies, arc-boutées sur cette terre d'empire. Tirailleurs, goumiers, commandos de l'armée d'Afrique, Français libres de la 1ère DFL appuyés par la 2ème DB de Leclerc qui vient de libérer Strasbourg, fantassins issus des maquis et blindés des 1ère et 5ème DB libèrent Belfort, combattent dans les Vosges, résistent aux contre-offensives allemandes, signent de nouvelles pages de gloire à Jebsheim et Grussenheim, puis libèrent Colmar le 2 février 1945, rejetant définitivement les Allemands de l'autre côté du Rhin. L'Allemagne d'Hitler a reflué, elle est défaite.
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L'armée d'Afrique dans les conflits du XXe siècle
Pierre Dufour
- Grancher
- 13 Novembre 2017
- 9782733914175
En 130 ans, l'armée d'Afrique a payé un lourd tribut à la défense des intérêts, de l'honneur et de la liberté de la métropole. Elle a combattu sur le sol français à trois reprises, en 1870, durant la Première puis la Seconde Guerre mondiale où elle s'est engagée dans la libération de la France en débarquant sur les côtes de Provence entre le 15 et le 25 août 1944 puis en libérant tout l'est du territoire national. Mais l'après-guerre a vite amené son lot de désillusions. À l'union sacrée de la Libération succède une certaine méfiance envers les pieds-noirs et les musulmans. De nouvelles idéologies s'épanouissent sur les ruines de l'ancien monde : les idées indépendantistes gagnent du terrain parmi les soldats noirs et musulmans. Pourtant, la guerre d'Indochine va encore une fois témoigner de l'admirable abnégation des troupiers de l'armée d'Afrique : de 1946 à l'apocalypse de Diên Biên Phu, légionnaires, tabors et tirailleurs, partout les soldats d'Afrique du Nord ont répondu présent sans faillir. Enfin, surviendra la déchirure algérienne qui souvent dressera ces braves soldats les uns contre les autres. La fin de l'armée d'Afrique était inéluctable... Ce livre retrace le parcours et les combats de l'armée d'Afrique, de sa mobilisation lors de la Grande Guerre à la série de transformations et de dissolutions qu'elle a subies dans les années 1960. La France a toujours été fière de son armée d'Afrique ; souvenons-nous avec quel éclat elle participait aux défilés du 14 Juillet à Paris et combien étaient applaudis les tirailleurs avec leurs noubas et leur bélier mascotte, et les spahis rutilants qui, pour l'occasion, délaissaient leurs blindés et retrouvaient leurs chevaux. Et que dire des légionnaires, pionniers barbus en tête, qui allaient, hiératiques, de leur pas lent et martial, ultima ratio des armes de la France ?