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Sciences humaines & sociales
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Le débarquement en Provence ; 15 août 1944
Pierre Dufour
- Pygmalion
- Histoire Pygmalion
- 5 Avril 2012
- 9782756404172
Autant le débarquement en Normandie du 6 juin 1944 reste dans toutes les mémoires, autant celui de Provence, commencé le 15 août 1944, demeure méconnu. Jusqu'au 12 septembre, neuf cent mille hommes, cent soixantedix mille véhicules et quatre millions de tonnes de matériel et d'approvisionnements débarquèrent sur la côte méditerranéenne pour contribuer à la libération du territoire national et à la victoire finale. Au coeur de l'action, la célèbre 1ère armée française du général de Lattre de Tassigny, qui représentait massivement la France combattante. Elle était composée, dans sa très grande majorité, par des unités de l'armée d'Afrique qu'avaient préservées les généraux Weygand et Juin. Équipées de façon américaine selon les accords d'Anfa en 1943, ces troupes qui venaient de s'illustrer dans les campagnes de Tunisie et d'Italie refoulèrent peu à peu l'ennemi par une série de combats éclatants. Ce sont ces hauts faits d'armes que retrace magistralement ici l'historien Pierre Dufour.
Couverture: Troupes alliées devant le fort Saint-Jean à Marseille, août 1944 © Rue des Archives / Tal ? Véhicule amphibie de la Marine Américaine sur les plages françaises, août 1944 © Rue des Archives / Tal
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Né de la loi de 1900 sur la réorganisation des Troupes coloniales, le 21e RIMa est aujourd'hui un alerte centenaire installé à Fréjus, sur les bords de la Méditerranée. Sa riche et longue histoire en fait un des régiments les plus prestigieux de l'Arme. Reprenant les traditions du 2e régiment d'infanterie coloniale de garnison, le 21e RIC est créé le 17 janvier 1901 à Paris. Un bref passage au Maroc lui permet de justifier sa vocation coloniale, mais c'est durant la Grande Guerre qu'il fait l'apprentissage de la gloire. Il est de toutes les batailles. Ses quatre citations à l'ordre de l'armée, ses quatre inscriptions de bataille : « Champagne 1915 », « La Somme 1916 », « L'Aisne 1917 » et « Reims 1918 » témoignent de l'héroïsme de ses marsouins. Après les faits d'armes de la campagne de 1940 et les épreuves de l'occupation, le 21e RIC renaît au sein de la 1re armée du général de Lattre de Tassigny. La bataille des mines de potasse d'Alsace, Colmar, Leimersheim, Rasttat, sont autant de nouveaux titres de gloire. Un peu plus tard, le régiment découvre les rizières d'Indochine, puis les djebels d'Algérie où il devient, le 1er décembre 1958, le 21e régiment d'infanterie de marine. Après avoir constitué le noyau dur de la 31e brigade au Liban au début des années 1980, puis avoir servi au sein de la 6e DLB, en 2007, le 21e RIMa appartient à la 6e brigade légère blindée. Depuis vingt-cinq ans, il a acquis une extraordinaire expérience sur tous les théâtres d'opérations du monde, au Liban, au Tchad et en Afrique centrale, au Moyen-Orient lors de la crise du Golfe, en ex-Yougoslavie : Bosnie et Kosovo, et aujourd'hui en Côte d'Ivoire.
Régiment jeune et dynamique, résolument tourné vers l'avenir, le 21e RIMa peut être engagé sur le théâtre Centre-Europe, projeté outre-mer ou remplir des missions de service publique en métropole. Il est également le gardien des traditions des Troupes de marine. Doté d'un matériel de dernière génération et d'installations fonctionnelles, le 21e RIMa propose aux hommes et aux femmes qui le composent un « métier d'aventures » dans la plus pure tradition des Troupes de Marine. -
Les chasseurs de Lorraine ; 1er-2ème régiment de chasseurs
Pierre Dufour
- Lavauzelle
- 10 Juin 2009
- 9782702514955
Les 1er et 2e régiments de chasseurs sont aujourd'hui rassemblés en une seule formation de quatre-vingt chars Leclerc implantée à Verdun, ville la plus décorée de France.
Dénommés chasseurs de Lorraine, ils sont les dignes descendants des cavaliers légers qui ont marqué par leur audace, leur témérité et leur bravoure l'histoire de la cavalerie française depuis plus de deux siècles. Chasseurs d'Alsace, Chasseurs des Evêchés, ils ont traversé les siècles au galop de leurs montures sabre au clair. Le 1er régiment de chasseurs, héritier des traditions d'Humières cavalerie levé le 24 septembre 1651 et le 2e régiment de chasseurs, héritier des traditions de Fimarcon dragons levé le 24 septembre 1673. Par ordonnance royale du 17 mars 1788, les régiments sont transformés en régiment de chasseurs à cheval.
Ils sont de toutes les campagnes jusqu'en 1918. Uniformes chamarrés, trompettes sonnant la charge, Austerlitz, léna, Wagram, Eylau, la Moskowa, mais aussi, Leipzig et Waterloo... Les chasseurs à cheval sont à la pointe de la cavalerie de l'Empire. Dissous, puis recréés sous la Restauration, les deux régiments s'illustrent encore en Italie sous le Second Empire et se sacrifient en 1870. Reconstitués sous la IIIe République, les 1er et 2 régiments de chasseurs à cheval entrent dans la Grande Guerre avec la certitude de la revanche. La victoire de 1918 débouche, moins de dix ans plus tard sur la dissolution du 2e régiment de chasseurs à cheval en 1927. Une page de l'histoire de la cavalerie se tourne et la défaite de 1940 ne fait qu'accélérer la mutation d'un corps qui devient l'arme blindée cavalerie. Equipé par les Etats-Unis, le 1er régiment de chasseurs participe à la libération du territoire national puis à l'invasion de l'Allemagne avant de servir glorieusement en Indochine, puis en Algérie.
En 1964, le 2e régiment de chasseurs renaît et reprend les traditions du glorieux 2e régiment de chasseurs d'Afrique. Durant plusieurs décennies, les 1er et 2e régiments de chasseurs, composés d'appelés et équipés de chars AMX 30, veillent aux marches de l'Est et s'entraînent au combat de type Centre-Europe.
La professionnalisation de la fin du XXe siècle réunit les deux formations en une seule entité : le 1er - 2e régiment de chasseurs, dépositaire du patrimoine des chasseurs à cheval, engagé dans l'action et résolument tourné vers l'avenir.
Album richement illustré. -
28e regiment de transmissions : de la telegraphie aux communications du xxie siecle
Pierre Dufour
- Lavauzelle
- 15 Décembre 2010
- 9782702515181
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Dernier né des formations aéroportées, le 1er régiment du train parachutiste est issu de la fusion du Régiment de livraison par air de Metz et de la Base opérationnelle mobile aéroportée de Toulouse. Dans cette nouvelle configuration, il maintient les traditions de la livraison par air, celles des compagnies de ravitaillement par air et des bases aéroportées d'Indochine qui eurent la lourde charge d'assurer la survie de centaines de postes isolés dans les rizières ou dans les calcaires de la haute région du Tonkin, de maintenir le lien ombilical avec les camps retranchés de Na-San ou de la plaine des Jarres, et qui allèrent au bout du devoir à Diên Biên Phu.
On retrouve ces unités en Afrique du Nord où leur organisation et leur efficacité façonnées par l'expérience indochinoise provoquent l'étonnement et l'admiration des troupes britanniques engagées avec les Français dans l'expédition de Suez. De retour en France, ces unités forment le Régiment de livraison par air qui soutient principalement les FFA et la 1re armée sur le théâtre Centre-Europe, et la Base opérationnelle mobile que tous les parachutistes ont connu sous son abréviation de BOMAP. Plus spécialement tournée vers les actions extérieures, elle était synonyme de grands espaces et d'aventure sur tous les continents.
La refondation et la professionnalisation de l'armée de terre ont entraîné la création, en 1999, du 1er régiment du train parachutiste, une unité appartenant à la prestigieuse 11e brigade parachutiste adaptée au format actuel des missions de projection et d'intervention de l'armée française. Sur tous les théâtres d'opérations, en Afrique, au Liban, en ex-Yougoslavie, en Afghanistan et en Asie centrale dans les DOM-TOM, les hommes du train parachutiste assurent les missions d'appui-projection dans la troisième dimension et sont présents.
« Par le ciel, partout, pour tous » -
18 février 1991. Le Général Janvier lance l'ordre d'opération N° 1 de la division Daguet. Les forces françaises débutent leur offensive terrestre contre les forces irakiennes massées à l'ouest du Koweit, entre la frontière d'Arabie Saoudite et l'Euphrate. A G+ 1, après un fantastique raid de 160 kilomètres à travers les positions fortifiées de l'armée irakienne, le groupement de Légion débouche devant son objectif : l'aérodrome d'As-Salam. A 11 heures, le 1e R.E.C. et le 2eme R.E.I., sous les ordres du colonel Ivanoff et du lieutenant-colonel Derville, commandant les deux régiments réarticulés en six formations de combat interarmes, se mettent en position d'assaut. A 15 h 30, le 11eme RAMa déclenche un formidable barrage de ses pièces de 155 m/m. Les avions A.1 0, les hélicoptères Gazelle-Hot soutiennent en appuis-feux. Les groupements de Légion se lancent à l'assaut de la 45eme division irakienne. Le 23 mars, la Légion victorieuse trempait les fanions de ses unités dans les eaux boueuses de l'Euphrate.
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L'aviation légère de l'armée de terre en Algérie 1954-1962
Pierre Dufour
- Lavauzelle
- 21 Juillet 2011
- 9782702515044
Ouvrage retraçe toute l'histoire du rôle de l'ALAT durant le conflit, récits d'hommes, abondamment illustré de documents originaux.
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Préface du général de corps d'armée Marcel Bigeard.
Le 6e BIMa a été créé le 1er avril 1890. Stationné au Gabon, le 6e BIMa se distingue par son adaptation à la vie et au combat en jungle.
Héritier des plus vieilles traditions de l'Arme, le 6e bataillon d'infanterie de Marine trouve son origine au plus profond de l'histoire de l'armée française. Dès sa création, le 1er avril 1890, à partir du 2e régiment d'infanterie de marine dont il partage les titres de gloire antérieurs, le 6e régiment d'infanterie de marine participe au « service colonial » et assure la relève des unités qui veillent aux marches de l'Empire.
Mais jusqu'alors, c'est sous d'autres drapeaux que le sien que le 6e s'est illustré, et son livre d'or n'est autre que celui de l'Armé toute entière, tant que le sort ne lui aura pas offert la chance d'honorer son propre emblème.
C'est sous son appellation de 6e régiment d'infanterie coloniale qu'il « entre dans la carrière », au plus fort des orages de la Première Guerre mondiale. Dès le début, il est de tous les combats : Lorraine, Argonne, Champagne, la Somme, l'Aisne, Verdun, les Eparges... Autant de noms qui se traduiront en lettres de sang sur son drapeau. Vaincu en 1940 par « une force mécanique supérieure », le 6e RIC renaîtra du fond de l'abîme pour constituer le formidable régiment commandé par le colonel Salan qui participera avec la 9e division d'infanterie coloniale à la libération de la France et à l'épopée Rhin et Danube. Parmi les premiers, les marsouins du 6e RIC participent à le reconquête de l'Indochine, mènent des opérations d'envergure et se sacrifient « au nom de Dieu et de la Coloniale » dans de glorieux combats pour l'honneur d'un poste ou d'un fanion.
Quelques années plus tard, en 1958, le 6e renaît à Bouar, en République centrafricaine, par changement d'appellation du 4e régiment interarmes outre-mer. Commandé entre autres par le colonel Bigeard, le 6e RIAOM devient l'un des outils déterminants de la politique française en Afrique et, dès le début de la rébellion tchadienne, il participe de façon prépondérante à ce conflit où la parole de la France est engagée.
Dissous, il devient le 1er décembre 1975, par changement d'appellation du détachement de Libreville, le 6e bataillon d'infanterie de marine stationné au Gabon. Dès les premières années de son existence, le 6e BIMa se distingue par son adaptation remarquable à la vie et au combat en jungle. Ses centres d'entraînement en forêt gabonaise, dont la célèbre piste Malibé, et d'entraînement nautique de Port-Gentil comptent parmi les plus renommés au monde. Sans cesse rénovés et améliorés, ils sont le fruit exclusif de l'expérience des spécialistes du bataillon.
A l'aube du IIIe millénaire, avec le redéploiement militaire français en Afrique, le 6e BIMa est devenu la pièce maîtresse de la présence française sous l'Equateur. Englobant le vecteur aérien, le détachement de l'ALAT, des moyens TAP et une logistique renforcés, le 6e BIMa de l'an 200 -
Album richement illustré retrace toute l'histoire prestigieuse du 1er Régiment de France. Aujourd'hui implanté à Poitiers il se situe au premier rang des troupes d'intervention
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L'armée d'Afrique dans les conflits du XXe siècle
Pierre Dufour
- Grancher
- 13 Novembre 2017
- 9782733914175
En 130 ans, l'armée d'Afrique a payé un lourd tribut à la défense des intérêts, de l'honneur et de la liberté de la métropole. Elle a combattu sur le sol français à trois reprises, en 1870, durant la Première puis la Seconde Guerre mondiale où elle s'est engagée dans la libération de la France en débarquant sur les côtes de Provence entre le 15 et le 25 août 1944 puis en libérant tout l'est du territoire national. Mais l'après-guerre a vite amené son lot de désillusions. À l'union sacrée de la Libération succède une certaine méfiance envers les pieds-noirs et les musulmans. De nouvelles idéologies s'épanouissent sur les ruines de l'ancien monde : les idées indépendantistes gagnent du terrain parmi les soldats noirs et musulmans. Pourtant, la guerre d'Indochine va encore une fois témoigner de l'admirable abnégation des troupiers de l'armée d'Afrique : de 1946 à l'apocalypse de Diên Biên Phu, légionnaires, tabors et tirailleurs, partout les soldats d'Afrique du Nord ont répondu présent sans faillir. Enfin, surviendra la déchirure algérienne qui souvent dressera ces braves soldats les uns contre les autres. La fin de l'armée d'Afrique était inéluctable... Ce livre retrace le parcours et les combats de l'armée d'Afrique, de sa mobilisation lors de la Grande Guerre à la série de transformations et de dissolutions qu'elle a subies dans les années 1960. La France a toujours été fière de son armée d'Afrique ; souvenons-nous avec quel éclat elle participait aux défilés du 14 Juillet à Paris et combien étaient applaudis les tirailleurs avec leurs noubas et leur bélier mascotte, et les spahis rutilants qui, pour l'occasion, délaissaient leurs blindés et retrouvaient leurs chevaux. Et que dire des légionnaires, pionniers barbus en tête, qui allaient, hiératiques, de leur pas lent et martial, ultima ratio des armes de la France ?
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1er-11e regiment de cuirassiers : l'aventure moderne des blindes
Pierre Dufour
- Lavauzelle
- 24 Juin 2004
- 9782702504642
Régiment blindé de la 3e Brigade Mécanisée, le 1er-11e Régiment de Cuirassiers, en cours de professionnalisation, est d'ores et déjà capable d'intervenir en tous temps et en tous lieux lors de crises ou de combats de haute intensité.
Cavaliers de Monsieur de Turenne au sein de « Colonel Général », de Royal Roussillon, Carabiniers de Louis XV, « grosse cavalerie » de la Révolution, c'est lors des campagnes de Napoléon que les cuirassiers gagnent leurs lettres de noblesse. Lorsque le rêve passe, le 1er et le 11e Cuirassiers sont présents en Espagne et en Russie. A Waterloo, on les retrouve unis pour une ultime charge comme ce sera plus tard le cas à Reichshoffen. La Grande Guerre verra les Cuirassiers démontés combattre avec les Poilus et gagner de nouvelles inscriptions de batailles sur les étendards dans la misère des tranchées. Les cuirassiers connaîtront le goût amère de la défaite en 1940, mais renaîtront avec la France combattante. Le 1er Cuirassiers goûtera l'ivresse de l'épopée Rhin et Danube au sein de la 5e DB, le 11e Cuirassiers inscrira les âpres combats du Vercors dans les plus de sn étendard. Le 1er Cuirassiers participera ensuite à la guerre d'Algérie avec de s'installer à Saint-Wendel, en Allemagne, en 1961. Le 11e Cuirassiers renaîtra à Carpiagne en 1981 en reprenant les missions d'instruction du CIABC.
Héritiers de ces unités d'élite, les 1er et 11e groupes d'escadrons de cuirassiers sont aujourd'hui rassemblés en un seul régiment de 80 chars de combat AMX 30 B2 en attendant le char Leclerc à l'horizon 2003.
Régiment des forces, le RC 80 1er - 11e Cuirassiers et l'Escadron d'éclairage et d'investigation qui lui est rattaché, sont basés à Carpiagne, dans la périphérie de Marseille, et font partie de la garnison traditionnelle du grand port phocéen. Camp militaire important par sa situation à proximité des ports méditerranéens, Carpiagne accueille des militaires depuis le début du siècle. Nombreux sont les Provençaux qui ont fait leurs « classes » au Centre d'instruction de l'Arme Blindée Cavalerie implanté sur le site depuis la fin de la guerre d'Algérie. En 1993 s'y est ajouté le centre de formation et de perception « Leclerc » chargé de qualifier les équipages sur le char le plus moderne du monde. A l'aube du XXIe siècle, le camp de Carpiagne constitue la garnison du RC 80 1er - 11e régiment de cuirassiers, officiellement créé le 1er juin 1999.
Régiment blindé de la 3e brigade mécanisée, le 1er - 11e régiment de cuirassiers, en cours de professionnalisation, est d'ores et déjà capable d'intervenir en tous temps et en tous lieux lors de crises ou de combats de haute intensité. -
Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde Tome 1
Pierre Dufour
- Books On Demand
- 15 Décembre 2020
- 9782322272457
S'il est difficile de définir le mot Prostitution, combien est-il plus difficile de caractériser ce qui est son histoire dans les temps anciens et modernes! Les graves auteurs du Dictionnaire de l'Académie (dernière édition de 1835) n'ont pas trouvé pour ce mot-là une meilleure définition que celle-ci: «Abandonnement à l'impudicité.» Avant eux, Richelet s'était contenté d'une définition plus vague encore: «Déréglement de vie;» mais peu satisfait lui-même de cette explication, dont l'insuffisance accuse la modestie, il en avait complété le sens par une phrase moins amphibologique: «C'est un abandonnement illégitime que fait une fille ou femme de son corps à une personne, afin que cette personne prenne avec elle des plaisirs défendus.» Cette phrase, dans laquelle les auteurs du Dictionnaire de l'Académie ont puisé leur définition, ne dit pas même tout ce que renferme le mot Prostitution, puisque l'abandonnement dont il s'agit s'est étendu, en certaines circonstances, aux personnes des deux sexes, et que les plaisirs défendus par la religion ou la morale sont souvent autorisés ou tolérés par la loi. Ce trafic sensuel, que la morale réprouve, a existé dans tous les siècles et chez tous les peuples; mais il a revêtu les formes les plus variées et les plus étranges, il s'est modifié selon les moeurs et les idées; il a obtenu ordinairement la protection du législateur; il est entré dans les codes politiques et même parfois dans les cérémonies religieuses; il a presque toujours et presque partout conquis son droit de cité, pour ainsi dire, et il est encore, de nos jours, sous l'empire du perfectionnement philosophique des sociétés, il est l'auxiliaire obligé de la police des villes, il est le gardien immoral de la moralité publique, il est le triste et indispensable tributaire des passions brutales de l'homme. Dans un style littéraire vif, érudit, et enlevé, Pierre Dufour nous livre une magistrale histoire du métier le plus vieux du monde qui paraîtra en pas moins de cinq volumes entre 1851 et 1853.
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Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde - depuis l'antiquite la plus reculee jusq
Pierre Dufour
- Books On Demand
- 29 Octobre 2022
- 9782322432066
À Rome, comme ailleurs dans le bassin méditerranéen, ceux qui possèdent des esclaves peuvent en user à leur guise puisque l'esclave est une propriété privée. La femme esclave est d'ailleurs exclue du champ d'application des lois sur l'adultère : son compagnon ne peut l'accuser, que son amant soit le maître ou un tiers. Par ailleurs, les lois condamnant les maîtres qui prostituent leurs esclaves sont si peu efficaces qu'elles vont être souvent reproclamées du Ier au ive siècle, de même que les lois assimilant à l'adultère les rapports sexuels entre la maîtresse et son esclave. Cependant, la prostitution reste florissante à Rome où elle se présente sous des formes multiples : les prostitués se trouvent en maison signalée par des bougies allumées pendant les heures d'ouverture, dans des auberges, dans des loges, ou dans la rue, devant les arcades (appelées fornix d'où le terme de fornication) comme devant la porte de leurs domiciles. Dans les maisons closes, le client peut échanger un type de jeton, appelé spintria, contre une faveur sexuelle spécifique. Très tôt, dès le IIe siècle av. J.-C., les prostitués sont inscrits sur un registre spécial et doivent être munis d'une licence d'exercice. Civilement, ils sont frappés d'indignité. Leur condition varie, des plus miséreuses, esclaves, aux courtisans et courtisanes de luxe dont les services se monnaient très cher. Les réseaux sont alimentés par le trafic d'esclaves alimenté par les guerres et la piraterie : à Délos, 10 000 esclaves sont vendus chaque jour, et dans l'empire ce sont des dizaines de milliers d'enfants et d'adolescents qui approvisionnent chaque année ce marché de la prostitution.
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Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde
Pierre Dufour
- Books On Demand
- 15 Octobre 2022
- 9782322432035
À Rome, comme ailleurs dans le bassin méditerranéen, ceux qui possèdent des esclaves peuvent en user à leur guise puisque l'esclave est une propriété privée. La femme esclave est d'ailleurs exclue du champ d'application des lois sur l'adultère : son compagnon ne peut l'accuser, que son amant soit le maître ou un tiers. Par ailleurs, les lois condamnant les maîtres qui prostituent leurs esclaves sont si peu efficaces qu'elles vont être souvent reproclamées du Ier au ive siècle, de même que les lois assimilant à l'adultère les rapports sexuels entre la maîtresse et son esclave. Cependant, la prostitution reste florissante à Rome où elle se présente sous des formes multiples : les prostitués se trouvent en maison signalée par des bougies allumées pendant les heures d'ouverture, dans des auberges, dans des loges, ou dans la rue, devant les arcades (appelées fornix d'où le terme de fornication) comme devant la porte de leurs domiciles. Dans les maisons closes, le client peut échanger un type de jeton, appelé spintria, contre une faveur sexuelle spécifique. Très tôt, dès le IIe siècle av. J.-C., les prostitués sont inscrits sur un registre spécial et doivent être munis d'une licence d'exercice. Civilement, ils sont frappés d'indignité. Leur condition varie, des plus miséreuses, esclaves, aux courtisans et courtisanes de luxe dont les services se monnaient très cher. Les réseaux sont alimentés par le trafic d'esclaves alimenté par les guerres et la piraterie : à Délos, 10 000 esclaves sont vendus chaque jour, et dans l'empire ce sont des dizaines de milliers d'enfants et d'adolescents qui approvisionnent chaque année ce marché de la prostitution.
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Enquête sur les prisonniers français qui furent envoyés, à partir du Second Empire, purger leur peine au bagne en Guyane, et qui condamnés aux travaux forcés, moururent pour beaucoup à cause des conditions de vie et des maladies.