Nous vivons une époque où des scientifiques cherchent à ressusciter des espèces éteintes, nos écosystèmes les plus essentiels nécessitent désormais des projets d'ingénierie monumentaux pour ne serait-ce que survivre, des ailes de poulet poussent dans des éprouvettes et des sociétés multinationales conspirent pour continuer à empoisonner le sang de ce qu'il reste de créatures vivantes... En somme, nous vivons d'ores et déjà dans un monde où la nature a perdu. Plus aucune pierre, feuille ou mètre cube d'air sur terre n'échappe à la main maladroite de l'humanité. Les trois quarts des terres vierges des pôles portent la trace de l'activité humaine, la plupart des grands fleuves ont été souillés ou détournés, et nos centrales émettent cent fois plus de dioxyde de carbone que les volcans... Les anciennes distinctions - entre naturel et artificiel, entre science-fiction et réalité scientifique - se sont estompées au point de perdre tout sens. Nous habitons un paysage dénaturé, un monde défait, dont le nouveau livre de Nathaniel Rich explore toutes les facettes et toutes les contradictions.
1979. À peu près tout ce que nous comprenons à l'heure actuelle du réchauffement climatique était compris. Et même mieux compris, sans doute. Les principaux aspects du problème étaient tranchés, sans débat possible, et les spécialistes, loin de se disputer sur l'établissement des faits, travaillaient à en affiner les conséquences. Il y a trente ans, nous aurions pu sauver la Terre. Pourtant nous n'avons rien fait. Après des années d'enquête et plus de cent interviews réalisées avec le soutien de la Fondation Pulitzer, Nathaniel Rich retrace comment la planète a raté son rendez-vous avec le climat, comment malgré les efforts de plusieurs lanceurs d'alerte, d'intérêts parfois concordants, souvent contradictoires, y compris de l'industrie pétrolière, rien n'a été fait pour stopper le changement climatique.
Implacable et passionnant, Perdre la Terre est un document pour l'histoire. Notre histoire. Un récit fascinant dans lequel l'auteur semble placer le lecteur à la table des négociations pour lui faire entendre les cris d'alarme, les silences coupables, les atermoiements de conscience, la force de l'inertie et des renoncements, et peu à peu l'imminence de la catastrophe. Perdre la Terre n'est pas seulement le roman impitoyable d'occasions historiques manquées, c'est aussi l'évaluation claire et détaillée de la façon dont nous en sommes arrivés là - et de ce que nous pouvons et devons faire avant qu'il ne soit vraiment trop tard.
Nathaniel Rich est journaliste au long cours pour le New York Times. Fasciné par l'attraction paradoxale qu'exercent les catastrophes sur la société contemporaine, il interroge dans ses articles la manière dont le monde et la littérature s'accommodent du désastre.
À La Nouvelle-Orléans, bâtie sur les marécages, rien ne reste enterré bien longtemps.
1918. La Nouvelle-Orléans forge son destin et celui de la nation. La guerre est terminée et une nouvelle ère prospère s'annonce : c'est la naissance du jazz et la construction de l'Industrial Canal, qui rompra cent ans plus tard. Mais c'était compter sans la vague de meurtres commis par l'« homme à la hache », un maniaque aux goûts musicaux prononcés.
Ces massacres bousculent la vie d'habitants de différents quartiers de la ville : un détective et ancien vétéran traumatisé par les combats dans les tranchées, un cornettiste de génie aux activités douteuses, et une matrone de la mafia italienne aux ambitions sans égales. Chacun d'eux nourrit des rêves de gloire éternelle, mais leurs quêtes les mèneront jusqu'aux portes de la folie.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Camille de Chevigny New York City, dans un futur proche : Mitchell Zukor, un jeune mathématicien doué, est engagé par un nouveau cabinet de conseil financier mystérieux, FutureWorld, une entreprise située dans un bureau vide de l'Empire State Building. Son travail : calculer les pires des scénarios possibles par le menu détail. Ses systèmes ou prospectives sont vendus aux sociétés clientes afin de les indemniser contre toutes catastrophes futures. Les affaires sont florissantes. Mitchell s'immerge ainsi dans les mathématiques appliquées aux catastrophes écologiques et aux guerres. Peu à peu, il devient obsédé par ces systèmes élaborés autour des craintes. Il perd également contact avec son dernier lien avec la réalité : Elsa Bruner, une amie qui a elle aussi son propre secret. Les prévisions de Mitchell vont crescendo et remplacent ses pires cauchemars, jusqu'au jour où l'un de ses scénarii touche Manhattan. Mitchell devient le seul individu à pouvoir en profiter. Mais à quel prix ? À la fois thriller littéraire et histoire d'amour inattendue, Paris sur l'avenir de Nathaniel Rich tient du roman captivant et de la quête philosophique.
Né en 1980, Nathaniel Rich vit à la Nouvelle-Orléans. Paris sur l'avenir est son premier roman traduit en France.
B>'The excellent and appalling Losing Earth by Nathaniel Rich describes how close we came in the 70s to dealing with the causes of global warming and how US big business and Reaganite politicians in the 80s ensured it didn't happen. Read it.' John Simpson/b>By 1979, we knew all that we know now about the science of climate change - what was happening, why it was happening, and how to stop it. Over the next ten years, we had the very real opportunity to stop it. Obviously, we failed.Nathaniel Rich's groundbreaking account of that failure - and how tantalizingly close we came to signing binding treaties that would have saved us all before the fossil fuels industry and politicians committed to anti-scientific denialism - is already a journalistic blockbuster, a full issue of the New York Times Magazine that has earned favorable comparisons to Rachel Carson's Silent Spring and John Hersey's Hiroshima. Rich has become an instant, in-demand expert and speaker. A major movie deal is already in place. It is the story, perhaps, that can shift the conversation.In the book Losing Earth, Rich is able to provide more of the context for what did - and didn't - happen in the 1980s and, more important, is able to carry the story fully into the present day and wrestle with what those past failures mean for us at the beginning of the twenty-first century. It is not just an agonizing revelation of historical missed opportunities, but a clear-eyed and eloquent assessment of how we got to now, and what we can and must do before it's truly too late.