1979. À peu près tout ce que nous comprenons à l'heure actuelle du réchauffement climatique était compris. Et même mieux compris, sans doute. Les principaux aspects du problème étaient tranchés, sans débat possible, et les spécialistes, loin de se disputer sur l'établissement des faits, travaillaient à en affiner les conséquences. Il y a trente ans, nous aurions pu sauver la Terre. Pourtant nous n'avons rien fait. Après des années d'enquête et plus de cent interviews réalisées avec le soutien de la Fondation Pulitzer, Nathaniel Rich retrace comment la planète a raté son rendez-vous avec le climat, comment malgré les efforts de plusieurs lanceurs d'alerte, d'intérêts parfois concordants, souvent contradictoires, y compris de l'industrie pétrolière, rien n'a été fait pour stopper le changement climatique.
Implacable et passionnant, Perdre la Terre est un document pour l'histoire. Notre histoire. Un récit fascinant dans lequel l'auteur semble placer le lecteur à la table des négociations pour lui faire entendre les cris d'alarme, les silences coupables, les atermoiements de conscience, la force de l'inertie et des renoncements, et peu à peu l'imminence de la catastrophe. Perdre la Terre n'est pas seulement le roman impitoyable d'occasions historiques manquées, c'est aussi l'évaluation claire et détaillée de la façon dont nous en sommes arrivés là - et de ce que nous pouvons et devons faire avant qu'il ne soit vraiment trop tard.
Nathaniel Rich est journaliste au long cours pour le New York Times. Fasciné par l'attraction paradoxale qu'exercent les catastrophes sur la société contemporaine, il interroge dans ses articles la manière dont le monde et la littérature s'accommodent du désastre.
À La Nouvelle-Orléans, bâtie sur les marécages, rien ne reste enterré bien longtemps.
1918. La Nouvelle-Orléans forge son destin et celui de la nation. La guerre est terminée et une nouvelle ère prospère s'annonce : c'est la naissance du jazz et la construction de l'Industrial Canal, qui rompra cent ans plus tard. Mais c'était compter sans la vague de meurtres commis par l'« homme à la hache », un maniaque aux goûts musicaux prononcés.
Ces massacres bousculent la vie d'habitants de différents quartiers de la ville : un détective et ancien vétéran traumatisé par les combats dans les tranchées, un cornettiste de génie aux activités douteuses, et une matrone de la mafia italienne aux ambitions sans égales. Chacun d'eux nourrit des rêves de gloire éternelle, mais leurs quêtes les mèneront jusqu'aux portes de la folie.