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Les nouvelles routes de notre servitude : aliénation, normalisation, soumission
Thierry Wolton
- Grasset
- Essais Grasset
- 2 Novembre 2022
- 9782246830009
Internet, les réseaux sociaux et la multitude d'applications disponibles ont radicalement bouleversé notre rapport au réel. Nous sommes comme envoûtés par les promesses qu'ils portent et les possibilités infinies qu'ils ouvrent ; mais aussi sous leur dépendance, tant ces dispositifs se sont immiscés dans notre quotidien.
Sur ce monde nouveau, beaucoup a été dit et écrit, tour à tour pour s'en émerveiller, s'en émouvoir ou s'en inquiéter.
Cet essai propose une autre voie : le propos n'est pas de dénigrer la révolution numérique que nous vivons - aussi capitale que l'a été hier la Révolution industrielle- ni le progrès technique, manifestation du génie humain, mais de questionner la multiplication des contrôles que ces nouvelles technologies imposent déjà à nos vies, dans tous ses aspects, à notre insu souvent, de la part des Etats comme des géants de la Tech.
Miroir du nombrilisme individuel et refuge des revendications communautaires, internet alimente les fractures sociales tout en promouvant un conformisme normalisateur sous la contrainte de minorités galvanisées par des calculs algorithmiques qui les persuade d'incarner la nouvelle doxa. Prenons garde de ne pas « offrir au peuple en masse l'holocauste du peuple en détail » (Benjamin Constant).
Quand l'outil de connaissance devient outil de surveillance et de contrôle, quand on veut faire des valeurs (propres à chaque individu ou chaque groupe) des normes (règles que tous doivent respecter), la pensée et la pratique totalitaires ne sont pas loin.
Car même ce qui nous est présenté comme le recours à la dépendance aux Big Tech, à savoir la prise en charge par la puissance publique, est un risque majeur pour nos libertés, comme le montre la dérive chinoise longuement développée ici : deux faces de la même médaille de la sujétion (pile l'Etat gagne, face l'internaute perd).
Ce sont ces nouvelles routes de la servitude volontaire que dévoile ici l'auteur en trois parties : aliénation, normalisation, soumission.
Parce que la liberté est le bien le plus précieux, surtout pour ceux qui en sont privés, c'est pour la défendre et la restaurer que ce livre a été écrit. Comme le disait Victor Hugo « Sauvons la liberté, elle s'occupera du reste ! ». -
« Nier l'existence des crimes contre l'humanité, en minimiser les faits ou les déformer est du négationnisme. Sont des négationnistes ceux qui doutent de la réalité des camps d'extermination nazis, qui remettent en cause l'unicité de la Shoah. Refuser de reconnaître ou relativiser le génocide arménien et le massacre des Tutsis est aussi du négationnisme.
En revanche, minimiser le nombre des victimes du communisme, dénier aux régimes communistes leur caractère totalitaire, continuer à présenter l'enfer vécu par ceux qui l'ont connu comme une nostalgie, n'est pas considéré comme une négation de l'histoire du XXe siècle.
Pourquoi ne parle-t-on pas de négationnisme de gauche, d'où vient ce blocage, quels sont ceux qui le pratiquent, que cachent-ils, quelles conséquences cet escamotage du passé a-t-il sur notre monde actuel qui en est l'héritage ?
Ce livre décrit les mécanismes de cette résistance aux vérités dérangeantes, et analyse la manière dont cet aveuglement historique conditionne les enjeux actuels : terrorisme islamique, montée du populisme, renouveau du nationalisme, retour de l'antisémitisme.
Regarder l'histoire en face, sans mensonge ni omission, est une nécessité pour se garder de ce que la nature humaine est toujours capable de reproduire. Dénoncer le négationnisme de gauche au même titre que les autres négationnismes n'est pas seulement une affaire de morale, c'est aussi une question de sauvegarde. » Thierry Wolton -
Les Ecuries de la Ve ne sont guère reluisantes, nous révèle, preuves à l'appui, Thierry Wolton. A travers affaires et scandales, connus ou ignorés, il met au jour les liens secrets entre argent et politique. Il raconte comment le butin de certains hold-up aurait fini dans quelques caisses électorales ; pourquoi Jean de Broglie devait mourir ; où sont allés les millions disparus dans l'escroquerie des "avions renifleurs" ; qui a profité du gigantesque trafic des fausses factures de Nice ; dans quelle poche sont tombés les milliards perçus sur les ventes d'armes à l'Irak... Livre d'histoires de l'Histoire, voici un véritable roman noir des trente dernières années.
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Un gouvernement prend son peuple en otage, l'affame, inonde le monde de photos terribles et réclame de l'argent. L'opinion publique mondiale a réagi immédiatement, avec générosité, bravo ! Mais aussi avec aveuglement. André Glucksmann et Thierry Wolton révèlent les dessous de la plus grande opération d'aide et de charité qu'ait connue l'histoire humaine. Comment la dictature éthiopienne a laissé venir la famine, comment elle organisa et mit en scène l'information et pourquoi les institutions internationales, parfaitement au courant, couvrent les scandales et les crimes des autorités communistes locales. Informations, émotions, mobilisations, c'est sur le petit écran que se noue notre rapport à l'autre : un milliard cinq cents millions de Terriens ont regardé en même temps et les terribles images de la famine et la retransmission du plus grand concert pop et charitable. André Glucksmann et Thierry Wolton essaient de définir le principe d'une morale de l'extrême urgence qui fonde la nouvelle solidarité électronique. Dans la guerre des images, les démocraties sont en retard ; elles subissent les mises en scène terroristes sans interroger la stratégie qui les prémédite. L'URSS a pris de l'avance en Afrique, elle fournit les munitions, tandis que l'Occident livre le blé. L'Afrique rouge est bien partie.