Sciences humaines & sociales
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Admirer - Éloge d'un sentiment qui nous fait grandir
Joëlle Zask
- Premier Parallèle
- 4 Avril 2024
- 9782850612220
L'admiration serait-elle l'antidote aux passions tristes de notre société?
L'admiration n'est pas considérée comme une vertu. Et pourtant, à une époque qui semble nous encourager à choisir entre l'indifférence et le fanatisme, elle a valeur d'antidote. N'est-ce pas elle qui nous donne l'élan d'aller au-devant de nous ?
D'abord surpris, l'admirateur cherche bien vite à comprendre, et donc à observer. Le sentiment qu'il éprouve, loin de le paralyser comme le fait la fascination, le met en mouvement. Et si ce qu'il admire le dépasse, du moins dans un premier temps, il n'en est pas rabaissé, au contraire, puisqu'il devient agent de son propre désir de savoir.
" Et toi, que penses-tu de l'admiration ? T'en sens-tu capable ? Quand l'as-tu éprouvée la dernière fois, à quelle occasion ? " C'est cette question que Joëlle Zask a posée à celles et ceux qui ont croisé le chemin de son enquête - philosophes, scientifiques et artisans, célèbres ou inconnus. Ensemble, ils célèbrent cette ouverture de l'esprit à l'exploration, qui " loin de nous rapetisser, soulage du fardeau d'être soi ". Ce sentiment trop souvent confondu avec l'adoration permettrait-il sinon de sauver le monde, du moins de le rendre moins brutal ? -
L'Art au grand air : La sculpture et ses lieux
Joëlle Zask
- Premier Parallèle
- 27 Février 2025
- 9782850610165
" Au grand air ",
" outdoor ", " dehors " : autant d'expressions pour désigner le fait d'être exposé aux éléments, à l'imprévu, engagé dans une histoire qui ne saurait être écrite à l'avance. La portée politique majeure d'une telle démarche a été clairement identifiée par les philosophes de la nature : c'est à partir de cette expérience, nous disent Thoreau ou Emerson, que l'ethos démocratique peut naître, se développer et se maintenir.
Or, la plupart du temps, nous pensons le dehors comme un décalque du dedans. C'est le cas en art, et en particulier pour les sculptures, que nous avons l'habitude de placer au centre d'un espace plan, symétrique et dégagé, un " espace public " nous réduisant au rôle de spectateurs passifs.
C'est que la question de l'emplacement des oeuvres d'art est rarement posée. Pourtant, se demander " comment prendre place " vis-à-vis de ces oeuvres et où les installer dans nos espaces partagés est crucial si l'on souhaite les insérer dans le tissu de la vie sociale.
C'est ce que propose de faire Joëlle Zask dans ce livre au croisement des champs politique et esthétique et dans lequel on " rencontre " de nombreuses oeuvres " au grand air ", à l'origine d'une authentique expérience de liberté. -
Zoocities ; des animaux sauvages dans la ville
Joëlle Zask
- Premier Parallèle
- Poche
- 4 Avril 2024
- 9782850612251
Et si les animaux sauvages s'installaient dans nos villes?
Des renards dans les jardins de Londres, des sangliers dans les rues de Marseille, des léopards dans les artères étroites de Bombay, des coyotes dans les parkings de New York : repoussés par une campagne chaque jour plus hostile - polluée, rognée par l'urbanisation ou déréglée par le changement climatique -,
les animaux sauvages s'installent dans les villes. Ils s'y adaptent. Et si, demain, nous devions les côtoyer au quotidien ?
Ce livre propose une expérience de pensée. À quoi ressemblerait une ville dans laquelle les distances et les espaces rendraient possible la coexistence avec les bêtes sauvages ? Une ville qui ne serait plus pensée contre les animaux, ni d'ailleurs pour eux, mais avec eux ? Comment, en somme, à l'heure des grands bouleversements écologiques, construire une nouvelle arche de Noé ?
" Passionnant. "
Augustin Trapenard
" Zoocities est un essai foisonnant, stimulant, et au minimum consolateur si jamais un goéland venait à plonger sur vous, en pleine rue, pour voler votre sandwich. "
Usbek et Rica
" Face aux feux géants induits par le réchauffement climatique ou à l'hypothèse d'une invasion des bêtes sauvages dans les villes, Joëlle Zask offre des solutions qui font la part belle au savoir des apiculteurs, des forestiers, des pompiers, des paysans, des urbanistes... Ses enquêtes sont peuplées de toutes ces voix. "
Le Monde
" Un essai aussi informé qu'engagé. "
Philosophie Magazine
" Une formidable empêcheuse de penser en rond. "
RFI -
John Dewey (1859-1952) est un des piliers du « pragmatisme ». Au centre de cette tradition, il y a l'enquête, c'est-à-dire la conviction qu'aucune question n'est a priori étrangère à la discussion et à la justification rationnelle.
Dewey, fondamentalement, est un philosophe de la démocratie : « La démocratie n'est pas une forme de gouvernement », aimait-il répéter, nul ne saurait donc y voir une figure historique du pouvoir, caractérisée par tel ou tel prédicat idéologique, philosophique ou institutionnel. Au contraire, elle est à elle-même sa propre norme, elle définit les conditions pragmatiques de la discussion rationnelle, et par conséquent de l'enquête comme forme élaborée et socialisée de l'expérience. Dans Le public et ses problèmes, Dewey montre plus particulièrement que la politique est une « expérimentation » : les pratiques expérimentales s'appliquent aussi bien à la délimitation du privé et du public qu'à la détermination des intérêts communs, à la décision politique comme à la détermination de la loi. Destiné non pas aux gouvernants, mais au public, instance intermédiaire entre la société et le gouvernement, l'ouvrage entend restituer au public son pouvoir et ses compétences dont le prive la complexification de l'exercice du pouvoir. Il vise à restaurer la démocratie à sa source : la compétence de chaque citoyen.
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" Voilà l'urgence : comprendre que l'écologie et la démocratie sont soeurs. " La démocratie et l'écologie seraient-elles incompatibles ? On entend souvent qu'il y aurait dans l'écologie quelque chose d'élitiste, de contraire aux désirs majoritaires. Ou alors qu'il faudrait, pour prendre le tournant écologique à temps, avoir recours à des méthodes autoritaires, user de la manière forte. Cet essai entreprend au contraire de démontrer que non seulement il n'y a pas de contradiction entre l'écologie et la démocratie, mais que l'une ne va pas sans l'autre.
Avant de critiquer ou d'acclamer son gouvernement, le citoyen au sens fort participe activement à la création de ses propres conditions d'existence. Il transforme le monde en le préservant. Il jardine, construit, aménage, s'associe à d'autres, inventant avec la nature comme avec autrui des formes de vie communes. Aux côtés du système représentatif, il y a ou il devrait y avoir un système participatif qui permette à chacun d'entre nous d'" ugmenter le monde.
Voilà donc l'urgence qui anime ce propos : pour que notre monde ne devienne pas un monde de désolation, nous devons introduire dans l'idée de citoyenneté la production, l'entretien, la préservation et la transmission d'espaces concrets partageables - en somme, la juste occupation de la terre.
" "La démocratie, c'est d'abord une méthode : celle de l'expérience.' Joëlle Zask le démontre dans cet essai enlevé, critiquant l'incompatibilité présumée entre les impératifs écologiques, parfois dits punitifs, et la pratique effective des gouvernements, jugée réaliste. " Philosophie Magazine -
Se réunir : du rôle des places dans la cité
Joëlle Zask
- Premier Parallèle
- Poche
- 10 Février 2022
- 9782850611339
" Pourquoi les places publiques sont-elles si importantes en démocratie ? " On connaît les places léguées par Jules César, Louis XIV, Napoléon III, Hitler, Staline ou Mao Zedong. Royales, impériales, nationalistes ou fascistes, elles jalonnent encore aujourd'hui nos villes et nos villages. Mais pourquoi les démocrates n'ont-ils pas, eux aussi, réfléchi au rôle politique des places ? D'où vient cette lacune ? Quelle est la nature de l'inconscient politique qui nous les rend invisibles ? Et comment y remédier, à l'heure où la démocratie a plus que jamais besoin d'être revitalisée ? Joëlle Zask enquête sur les conditions matérielles qui rendent l'exercice de la démocratie possible. Car " en démocratie, plus on se réunit, plus grandes sont nos libertés, plus les institutions qui nous protègent sont fortes ".
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Avec Peirce et James, l'Américain John Dewey (1859-1952) est l'un des fondateurs de la philosophie pragmatiste. Connu pour sa théorie de l'éducation par l'expérience, pour sa théorie conséquentialiste de la morale et de la connaissance ainsi que pour sa défense de la démocratie libérale, il s'est aussi attelé à la tâche de " reconstruire " la philosophie sociale. Ce livre propose une introduction à cette oeuvre philosophique considérable.
Avec Charles S. Peirce et William James, John Dewey (1859-1952) est un fondateur de la philosophie pragmatiste. Connu pour sa théorie de l'éducation par l'expérience, pour sa philosophie de l'art ou pour sa théorie de l'enquête, il s'est aussi attelé à la tâche de " reconstruire " la philosophie sociale. Son projet fait de lui un fondateur de la démocratie radicale et participative. Au lieu de se limiter au rôle de la critique sociale, Dewey a pour ambition de proposer une définition du " social " telle que la " société " soit mise en quelque sorte " à la portée " de ses membres.
Les questions qui animent ses textes de 1898 à 1948 sont les suivantes : comment concevoir la société et la socialisation de manière à garantir une " action sociale " efficace qui soit, en fonction des circonstances, individuelle, commune ou collective ? Comment se représenter la société non seulement pour supprimer tout un cortège de faux problèmes, mais surtout pour atténuer les divers blocages qui menacent ou même suppriment la participation des individus à l'existence des groupes dont ils sont membres et, ce faisant, leur individualité ? -
Du jardin d'Éden à la petite république de la ferme de Jefferson, des hortillonnages médiévaux d'Amiens à l'agriculture urbaine de Savannah, en passant par les kibboutz, les jardins ouvriers ou les jardins partagés urbains, et bien d'autres épisodes tous plus inventifs les uns que les autres, ce livre examine ce qui, dans les relations entre l'agriculteur ou le jardinier et la terre cultivée, favorise la formation de la citoyenneté, une puissance de changement considérable.
On a l'habitude de penser que la démocratie moderne vient des Lumières, de l'usine, du commerce, de la ville. Opposé au citadin et même au citoyen, le paysan serait au mieux primitif et proche de la nature, au pire arriéré et réactionnaire.
À l'opposé de cette vision, ce livre examine ce qui, dans les relations entre les cultivateurs et la terre cultivée, favorise l'essor des valeurs démocratiques et la formation de la citoyenneté. Défile alors sous nos yeux un cortège étonnant d'expériences agricoles, les unes antiques, les autres actuelles ; du jardin d'Éden qu'Adam doit cultiver et aussi garder à la petite république que fut la ferme pour Jefferson ; des chambrées et foyers médiévaux au lopin de terre russe ; du jardin ouvrier au jardin thérapeutique ; des guérillas vertes aux jardins partagés australiens.
Cultiver la terre n'est pas un travail comme un autre. Ce n'est pas suer, souffrir ni arracher, arraisonner. C'est dialoguer, être attentif, prendre une initiative et écouter la réponse, anticiper, sachant qu'on ne peut calculer à coup sûr, et aussi participer, apprendre des autres, coopérer, partager. L'agriculture peut donc, sous certaines conditions, représenter une puissance de changement considérable et un véritable espoir pour l'écologie démocratique. -
Pourquoi lire est un livre de lecteurs avant d'être un livre d'écrivains.
À l'occasion de son soixante-dixième anniversaire, la maison d'édition allemande Suhrkamp a demandé à certains de ses auteurs de répondre à cette question très simple. Les éditions Premier Parallèle ont choisi de reprendre une partie des textes publiés alors et de poursuivre cette initiative en posant la même question à d'autres auteurs. Sur un ton tour à tour personnel ou plus théorique, les auteurs rassemblés ici nous parlent de la lecture de manière inattendue. Souvenir d'enfance qui marquera sa vie d'écrivaine pour Annie Ernaux, nécessité de faire résonner le réel pour Hartmut Rosa, éloge des turbulences littéraires pour Sybille Lewitscharoff, vertus politiques de la lecture à une époque de « modernité régressive » pour Oliver Nachtwey, portrait d'Emma Bovary en « lectrice générique » pour Eva Illouz... Les raisons de lire sont innombrables.
En voici quinze.
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Découvrez Expérience et nature, le livre de John Dewey. John Dewey (1859-1952) est l'auteur d'une oeuvre dont le public français n'a pu encore prendre toute la mesure. La traduction d'Expérience et nature vient combler à cet égard une lacune importante. C'est sans nul doute en effet l'une de ses oeuvres majeures. Publié en 1925 après Reconstruction en philosophie (1920) et Human Nature and Conduct (1922), Expérience et nature offre la version la plus claire et la plus systématique de son pragmatisme et de ce que Dewey nomme lui-même son "naturalisme empirique". Il le conçoit comme la seule manière de surmonter les dualismes et les incompatibilités qui affectent l'existence collective et individuelle. A travers une réflexion critique sur 1'expérience, l'ouvrage se propose de mettre au jour les ressorts d'une pensée et d'une action orientées vers une vision compréhensive et constructive de l'existence. Il est composé de dix chapitres qui discutent successivement les rapports de l'expérience et de la méthode philosophique ; la précarité et la stabilité de l'existence ; le rapport de la nature à des fins aux moyens et à la connaissance, à la communication et au sens, à l'esprit, au Soi et au corps ; le statut des idées et de la conscience, celui de l'expérience dans la nature et dans l'art, et enfin la place des valeurs et de la pensée critique dans l'existence. Expérience et nature n'offre aucun remède assuré contre les maux qu'il s'attache à circonscrire sous ces différents rapports ; il vise à "inspirer à l'esprit le courage et la vitalité nécessaires à la création des valeurs qu'appellent les perplexités d'un nouveau monde".
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Participez ! enquête sur les formes de l'expérience démocratique
Joëlle Zask
- Le Bord de l'eau
- Les Voies Du Politique
- 21 Octobre 2011
- 9782356871374
Que signifie, que sous-entend, qu'engage, la participation ? En art, en politique, à l'école, dans l'entreprise, dans la presse et sur le web, une même injonction est aujourd'hui adressée à chacun d'entre nous : participez ! Oui, mais à quoi, comment et pour quoi faire ? Sait-on ce que participer veut dire ? Rien n'est moins certain. Cet essai propose d'explorer l'idée de participation afin de mettre au jour les critères permettant de faire la part entre ses formes superficielles, fallacieuses, manipulatrices ou simplement plébiscitaires - elles sont légion - , et celles qui s'avèrent au contraire réellement constructives aussi bien pour chaque individu que pour le groupe. À partir d'exemples empruntés à toutes sortes d'activités - jouer aux cartes, voter, apprécier une oeoeuvre d'art, discuter, organiser une randonnée, chercher à être reconnu -, il s'agit de montrer que la participation bien comprise s'identifie à cette subtile articulation entre prendre part, apporter une part (contribuer) et recevoir une part (bénéficier). Bref, à l'idéal démocratique lui-même. Cet ouvrage, au croisement de la philosophie, de la sociologie, de la science politique et de l'esthétique, s'adresse à tous ceux pour qui la participation n'est pas un mot creux, mais définit la qualité même des relations interhumaines dans un monde résolument ouvert à l'expérience démocratique.
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Jules César, Louis 14, Napoléon III, Ismaïl Pacha, Hitler, Staline ou Mao Zedong ont voulu des places publiques à leur image. Ils ont été les commanditaires d'espaces qu'ils destinaient à incarner leur vision politique et à consolider leur pouvoir. Eux et leurs congénères nous ont légué des places royales, impériales, nationalistes, fascistes qui, aujourd'hui encore, jalonnent nos villes et nos villages. Mais qu'en est-il des démocrates convaincus ? Se sont-ils eux aussi demandés quelles places pourraient convenir à leurs idéaux et à la promotion des modes de vie qui leur tiennent à coeur ? À quelques exceptions près, la réponse est non. Cette question n'a pas été posée, pas même à Athènes. D'où vient cette lacune ? Quelle est la nature de l'inconscient politique qui nous la rend invisible ? Quelles places en démocratie ?
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L'opinion publique et son double Tome 2 ; John Dewey, philosophe du public
Joëlle Zask
- Éditions L'Harmattan
- La Philosophie En Commun
- 1 Janvier 2000
- 9782738485182
Contrairement aux conceptions de ses contemporains, la démocratie est pour le philosophe américain John Dewey (1859-1952) un idéal " radical ", à la fois éthique, social et politique, avec lequel il ne transige pas. Participer signifie contribuer à fixer individuellement les conditions dans lesquelles l'expérience future prendra place ; tout aussi bine développer son individualité, s'associer librement ou être membre du public.
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L'opinion publique et son double Tome 1 ; l'opinion sondée
Joëlle Zask
- Éditions L'Harmattan
- 1 Janvier 2000
- 9782738485175
L'opinion publique est ce vers quoi convergent tous les principes du régime démocratique : la participation du peuple au gouvernement, le vote, la liberté d'expression comme l'éducation.
C'est pourquoi la formation de l'opinion publique est un problème qui ne peut être laissé dans les marges d'une pensée et d'une pratique démocratiques. Or, ce problème a été abandonné au profit de l'élaboration de méthodes statistiques d'enquête et de sondage, et ce en même temps que l'opinion acquérait un pouvoir immense et se voyait discréditée au titre d'opinion de la masse. L'incompétence, le conformisme, l'irrationalité, la versatilité, sont encore réputés ses traits dominants.
Mais ces derniers proviennent-ils des transformations sociales du public, comme cela a souvent été affirmé, ou sont-ils avant tout solidaires des présupposés - notamment psychologiques, comportementalistes - qui ont présidé à l'invention des outils de quantification au cours de la première moitié de notre siècle ? Afin de contribuer à renouveler la pensée de la démocratie, il est important de mettre en évidence les enjeux politiques des définitions psychosociales de l'opinion publique auxquelles la science politique, d'abord américaine, doit sa naissance.
Sur cette base, il faut dénoncer la dérive antidémocratique qui a justifié l'appel aux experts et, de là, le fait que le public a été réduit à n'exercer qu'un contrôle diffus, largement passif et réactif, de l'exercice du pouvoir.