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Maryse Condé
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Fille de l'esclave Abena violée par un marin anglais à bord d'un vaisseau négrier, Tituba, née à la Barbade, est initiée aux pouvoirs surnaturels par Man Yaya, guérisseuse et faiseuse de sorts. Son mariage avec John Indien l'entraîne à Boston, puis au village de Salem au service du pasteur Parris. C'est dans l'atmosphère hystérique de cette petite communauté puritaine qu'a lieu le célèbre procès des sorcières de Salem en 1692. Tituba est arrêtée, oubliée dans sa prison jusqu'à l'amnistie générale qui survient deux ans plus tard. Là s'arrête l'histoire. Maryse Condé la réhabilite, l'arrache à cet oubli auquel elle avait été condamnée et, pour finir, la ramène à son pays natal, la Barbade au temps des Nègres marrons et des premières révoltes d'esclaves.
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« Un dimanche de Pâques, un nouveau-né gisait sur la paille, entre les sabots de l'âne qui le réchauffait de son souffle. Madame Ballandra joignit les mains et murmura : "Un miracle ! voilà un cadeau de Dieu que je n'attendais pas, je te nommerai Pascal".
Le nouveau-né était très beau, le teint brun, les cheveux raides et noirs, des yeux d'un gris vert pareil à la mer qui entourait le pays.
Cette beauté n'était pas la seule cause de la curiosité générale, une rumeur tenace gagnait de plus en plus de terrain. Cette histoire n'était pas naturelle. » Mais quelle est la mission de Pascal ? Est-il vraiment le fils de Dieu ? Pourra-t-il changer le destin des hommes, adoucir leurs souffrances et rendre le monde plus juste ? Que révélera cet Évangile du nouveau monde sur notre nature et notre avenir ? -
À la fin du XVIIIe siècle, l'Afrique est un continent noble et sauvage. Entre Bamako et Tombouctou, Ségou est un royaume florissant ; les Bambaras, polythéistes et animistes, un peuple invincible.
Culte des ancêtres, sacrifices rituels, chants des griots... Tout semble immuable. Pourtant, de grands bouleversements se préparent. L'esclavage fait rage. Les Européens se prennent pour de grands civilisateurs. L'islam, d'abord considéré comme une culture exotique apportée par les caravanes, gagne du terrain...
Le temps des malheurs commence. La famille de Dousika Traoé, noble bambara, sera la plus touchée. Quatre de ses fils seront jetés comme des fétus de paille dans la tourmente de l'Histoire et auront des destinées terribles...
Prix Nobel alternatif de Littérature -
1860. L'Afrique n'est déjà plus ce qu'elle était. Les Européens font main basse sur les terres, enrôlent les hommes dans leurs armées ou les contraignent à courber l'échine sur leurs exploitations.
À Ségou - perle du royaume bambara - tam-tams et griots se sont tus. Un silence pesant, rompu à heure fixe par le cri des muezzins, s'est abattu sur la ville. L'islam édicte ses lois...
Pris dans la tourmente des événements, écartelés entre plusieurs croyances, les descendants de Dousika Traoré traversent des épreuves effroyables, mais y puisent la force d'accomplir des exploits merveilleux, même si leur sang doit rougir à jamais la terre de leurs ancêtres.
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Rose-Aimée a 13 ans. Elle vit heureuse dans son petit village à Haïti, jusqu'au jour où la misère l'oblige à quitter les siens. Mais à Port-au-Prince, chez l'odieuse Madame Zéphyr, il n'est plus question d'étudier ni même de découvrir les joies de la ville. Petit à petit, Rose-Aimée devient son esclave. Avec l'aide de Lisa, elle parviendra à s'enfuir, sans espoir cependant d'atteindre la liberté.
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À Rivière au Sel, en plein coeur de la forêt, on veille un mort, un homme qui s'est installé dans le village quelques années auparavant et dont on ne sait pas grand-chose. Est-il cubain ? colombien ? A-t-il déserté ? Pourquoi est-il revenu en Guadeloupe ? Les réponses ne sont pas claires. Cependant peu importe la véritable identité de cet homme. Ce qui importe, c'est l'image que les individus gardent chacun de lui et les modifications essentielles qu'il a apportées dans leurs vies. Dans le temps clos de cette seule nuit, au-delà de cette petite communauté, c'est toute la société guadeloupéenne d'aujourd'hui qui se dessine, avec ses conflits, ses contradictions et ses tensions.
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Narrer la vie sans fards, sans les embellissements rétrospectifs du récit de soi, telle est l'entreprise de Maryse Condé. De Paris à Londres, en passant par la Guinée et le Ghana, dans le bouillonnement intellectuel de la Négritude, parmi les heurts politiques d'un continent livré aux révolutions, c'est avant tout la construction d'une Antillaise libre et orgueilleuse, luttant farouchement pour son désir, entre son devoir de mère et sa propre réalisation. C'est l'Afrique toujours imaginée et enfin domptée. C'est la naissance d'un écrivain, dans toute la vérité de sa nature.
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« Le docteur Ramzi An-Nawawî n'était pas un docteur comme les autres, un vulgaire guérisseur de maladies humaines. Vêtu d'une gandoura sombre comme sa peau. Son visage saisissait. Sous la calotte noire des cheveux, un front ample trahissait des dons intellectuels, tandis que la bouche ourlée débordait de sensualité et que le menton creusé d'une fossette suggérait la tendresse. Kassem n'avait jamais contemplé un être aussi attirant. » De père guadeloupéen et de mère roumaine, Kassem se voit forcé d'endosser des identités qu'il n'a pas choisies. Il rencontre le Dr Ramzi dont il devient le protégé. Le médecin a une réputation sulfureuse. Kassem soupçonne des pratiques douteuses. Mais Ramzi exerce sur lui une fascination dont il ne peut se défendre. Sur un rythme haletant, Maryse Condé nous conduit d'énigme en rebondissement sur les pas d'un héros au destin à la fois burlesque et pathétique.
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La Guadeloupe des années cinquante. Contre des parents qui semblent surtout soudés par le mensonge, contre une mère aussi dure avec les autres qu'avec elle-même, contre un père timoré, la petite Maryse prend le chemin de la rébellion. La soif de connaissance, les rêves d'autonomie et de liberté la guident vers son destin d'écrivain.
Mais peu à peu les épreuves de la vie appellent l'indulgence, la nostalgie de l'âme caraïbe restitue certains bonheurs de l'enfance.
Et Maryse se souvient alors de cet instant qui lui redonna l'amour des siens, de cette ultime nuit où " roulée en boule contre son flanc, dans son odeur d'âge et d'arnica, dans sa chaleur ", elle retrouva sa mère en la perdant. -
Cuisinière au savoir-faire inoubliable, Victoire Élodie Quidal travaille au service d'Anne-Marie et Boniface Walberg, à La Pointe. Sa virtuosité et son excellence sont recherchées par la bonne société guadeloupéenne qui la réclame dans ses cuisines... Victoire, qui n'a pas été épargnée par le destin, connaîtra-t-elle enfin son heure de gloire ? C'est avec une affection toute particulière que Maryse Condé brosse le portrait attachant de cette femme qui fut aussi sa grand-mère.
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Lorsque Dieudonné, jardinier de son état, sort de prison après avoir été acquitté pour le meurtre de Loraine, sa riche maîtresse békée croqueuse de jeunes hommes, il se retrouve dans une ville au bord de l'insurrection. Économie sinistrée, conflits sociaux, affrontements syndicaux et politiques, haines raciales : en 1999, Port-Mahault vit des heures difficiles. Dans cette ambiance délétère, Dieudonné, renié par sa famille et par bon nombre de ses amis, retrouve tout naturellement le chemin de sa Belle Créole, le bateau qui lui sert de refuge et de repère, vestige heureux d'un passé révolu.Dans une langue fleurie et baroque, Maryse Condé livre peu à peu les clés de ce mystérieux personnage frappé du sceau du malheur, figure tragique d'une histoire d'amour pasionnelle. Dans une nature luxuriante, elle met en scène des personnages au grand coeur et aux nobles idéaux. Loin de tout cliché exotique, La Belle Créole peint dans une tonalité sombre le destin d'un grand héros romantique.
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«- Est-ce que vous n'allez pas retourner chez vous ?Chez moi ? Si seulement je savais où c'est.Oui, le hasard m'a fait naître à la Guadeloupe. Mais, dans ma famille, personne ne veut de moi. À part cela, j'ai vécu en France. Un homme m'a emmenée puis larguée dans un pays d'Afrique. De là, un autre m'a emmenée aux États-Unis, puis ramenée en Afrique pour m'y larguer à présent, lui aussi, au Cap. Ah, j'oubliais, j'ai aussi vécu au Japon. Cela fait une belle charade, pas vrai ? Non, mon seul pays, c'était Stephen. Là où il est, je reste.»La disparition de Stephen, assassiné dans une rue du Cap, est le dernier coup du sort pour Rosélie Thibaudin... Un drame qui la frappe de plein fouet, mettant un terme brutal à vingt ans d'un bonheur apparemment tranquille. Exilée, étrangère dans tous les pays, Rosélie devra réapprendre à vivre seule dans une Afrique du Sud berceau de tous les racismes.Dans un style flamboyant et vigoureux, Maryse Condé livre un réquisitoire passionné contre le racisme et la ségrégation.
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Par une nuit d'orage, Babakar le médecin se voit appelé au chevet d'une mourante. La femme est haïtienne, réfugiée en Guadeloupe pour donner naissance à sa fille. Une nouveau-née, orpheline et apatride, que Babakar prend aussitôt sous son aile. Lui qui était seul, sauvage et déraciné, vit désormais pour deux. Il décide alors d'un voyage à Haïti à la recherche de la famille de l'enfant et de l'histoire de sa mère. Là-bas, se pressent tous les bannis d'Afrique, les exilés, les sacrifiés du pouvoir...
Une histoire poignante et pudique, avec des personnages attachants. LiRE Un roman envoûtant. La Gazette -
Dans une île des Antilles, une famille vénère un ancêtre qui fut roi d'un pays africain. Son portrait trône, depuis des lustres, au-dessus du buffet. Et, tous les ans, ses descendants rendent hommage au roi, en un rituel à la fois sacré et mystérieux. Pour tout dire, les descendants de l'étrange souverain vivent en perpétuant, comme ils peuvent, les traditions dont ils ont hérité : la fidélité aux rites, la fierté et l'orgueil d'avoir du sang royal... Les personnages tissent d'incroyables situations qui se succèdent, s'enchevêtrent, d'une manière naturelle et mouvementée, avec cet art du «conte» qui ne cesse de nous charmer et de nous envoûter. À travers l'éclat déchu qui les anime, tous ces êtres nous offrent en partage leur vie quotidienne. Sur cette trame féconde, Maryse Condé s'amuse à observer, avec un grand souci de détail et infiniment de tendresse, ces gens de la Guadeloupe, dont elle restitue les contradictions, les tensions et l'immense générosité.
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Le fabuleux et triste destin d'Ivan et d'Ivana
Maryse Condé
- JC Lattès
- Romans Contemporains
- 24 Mai 2017
- 9782709660662
« Une date s'impose. Quand ils eurent cinq ans, Simone leur donna un grand bain, les revêtit de leurs meilleurs habits, deux justaucorps de toile écrue, brodés au point de croix et les emmena se faire photographier au studio Catani. (...) Le portrait d'Ivan et Ivana figure à la page quinze du premier volume sous la rubrique : Les Petits Amoureux. On y voit deux enfants se tenant par la main et souriant à l'objectif. » Ivan et Ivana naissent à Dos d'Ane, une bourgade de la Côte sous le vent en Guadeloupe. Autour d'eux ne se pressent que des femmes : leur mère Simone, leur grand-mère Maeva, des belles-tantes, des belles-cousines et autour le souvenir de leur père musicien qui les a quittés.
Mais Ivan aime trop sa soeur et un jour un acte de violence enclenche la marche du destin. La famille quitte les îles pour le Mali. La colère et la dérive d'Ivan vont s'amplifier, la douceur d'Ivana se transformer en poison.
Jusqu'au jour du grand affrontement où ils comprendront qu'ils ne sont pas seulement frère et soeur et jumeaux : ils sont les héritiers d'une longue histoire, ils sont le bien et le mal et ils sont capables du plus grand amour comme de la haine la plus farouche.
Maryse Condé nous raconte ces deux vies qui n'en sont qu'une : le destin d'Ivan et d'Ivana de Pointe à Pitre à Ségou au Mali, de Ségou à Paris. -
Moi, Tituba sorcière... Noire de Salem
Maryse Condé
- Folio
- Folio - Editions Speciales
- 4 Novembre 2021
- 9782072956812
Fille de l'esclave Abena violée par un marin anglais à bord d'un vaisseau négrier, Tituba, née à la Barbade, est initiée aux pouvoirs surnaturels par Man Yaya, guérisseuse et faiseuse de sorts. Son mariage avec John Indien l'entraîne à Boston, puis au village de Salem au service du pasteur Parris. C'est dans l'atmosphère hystérique de cette petite communauté puritaine qu'a lieu le célèbre procès des sorcières de Salem en 1692. Tituba est arrêtée, oubliée dans sa prison jusqu'à l'amnistie générale qui survient deux ans plus tard. Là s'arrête l'histoire. Maryse Condé la réhabilite, l'arrache à cet oubli auquel elle avait été condamnée et, pour finir, la ramène à son pays natal, la Barbade au temps des Nègres marrons et des premières révoltes d'esclaves.
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La parole des femmes ; essai sur des romancières des Antilles de langue française
Maryse Condé
- L'Harmattan
- 3 Mai 2000
- 9782858021147
Cet ouvrage étudie les oeuvres de quelques romancières des Caraïbes de langue française afin de découvrir le regard qu'elles portent sur elles-mêmes, sur leur pays et leur société et d'appréhender les problèmes qu'elles affrontent. La parole des romancières est peut-être de nature à éclairer et à faire comprendre le complexe univers antillais.
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" 16 septembre 1989, 15h35.
Attention Cyclone Hugo se dirige rapidement sur la Guadeloupe. Rejoignez les habitations ou les abris. Alerte 2 déclenchée ce jour à compter de 12 heures. " Préfet Région Guadeloupe. Les écoliers vont vire une rentrée scolaire pas comme les autres. Michel abandonne ses leçons et se prépare, avec sa famille, à résister à Hugo le terrible.
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Maryse Condé avait toujours rêvé d'adapter à l'univers caraïbe le roman d'Emily Brontë Les Hauts de Hurlevent.
La Migration des coeurs en est une libre variation, pleine de violence et de sensualité. Elle réincarne en Razyé le personnage de Heathcliff et fait de Cuba et de la Guadeloupe, dans le dernier quart du XIXe siècle, le cadre de la passion meurtrière qui le lie à Cathy. Amours dévorantes, haines ancestrales, rivalités familiales, forces occultes de la religion, l'auteur nous offre un voyage exotique et luxuriant et nous révèle les émotions et les déchirements des âmes et des corps.
L'écriture -langue métisse, alliance charnelle de français et de créole-, la structure inventive et subtile, la vérité tragique des personnages donnent à ce roman toute sa force d'envoûtement.
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Un père absent, parti loin de la maison à la recherche d'un travail, une mère qui a lâché prise, deux petits frères livrés à eux-mêmes et turbulents...
Zora n'a pas la vie des petites filles de son âge. Dans cette Amérique profonde en pleine crise, la vie ne fait pas de cadeaux : c'est la grande pauvreté, voire la misère.
Mais Zora fait face et prend les choses en mains. L'espoir renaît...
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« Lorsque je reçois des invités pour la première fois, en disposant les mets sur la table, je hasarde une plaisanterie, toujours la même : Vous allez aimer ! Je ne suis pas sûre d'être une bonne romancière mais je suis certaine d'être une cuisinière hors pair. Personne ne rit jamais. C'est que dans leur for intérieur mes convives sont choqués : comment a-t-elle eu l'audace de rapprocher littérature et cuisine ? Le récit de mon crime de lèse-majesté est l'objet de ce livre. » Maryse Condé nous fait voyager à travers les mots et les mets. Tout au long de ce livre, elle s'interroge : pourquoi la cuisine est-elle si importante dans sa vie et dans son oeuvre de romancière ? Comment ces deux dons - celui d'écrire, celui d'inventer des plats - ont-ils cohabité en elle, s'influençant, s'enrichissant mutuellement ? On découvre une vie passionnante, de curiosité, de générosité, aussi bien à son bureau d'écrivain que derrière les fourneaux et à table ; une vie d'épreuves surmontées par la gourmandise : gourmandise pour les mots, les hommes, les histoires et les mets.
Maryse Condé se souvient de la cuisine de son enfance. Elle se laissait enivrer par les épices et les odeurs, réussissant à merveille le flan koko et le colombo de cabri, inventant aussi de nouveaux plats. Depuis elle n'a cessé d'apprendre, de créer, dans les cuisines du monde entier : chaque voyage est l'occasion de découvrir de nouveaux goûts, de réussir de nouveaux plats, de parcourir des marchés et des supermarchés aussi instructifs que les musées et les librairies pour découvrir l'âme d'un peuple. Chaque livre s'enrichit d'une recette d'un personnage, d'un souvenir de cuisinière ou d'un repas inoubliable. Et puis la cuisine est là pour les moments simples du quotidien : avec son mari, avec sa famille, avec ses enfants qui se régalent et réclament toujours le fameux « jambalaya ». -
Le bossale, c'est l'esclave d'Afrique amené par la traite dans les plantations de Martinique et de Guadeloupe et qui, à partir de ses luttes, de ses souffrances et de ses espoirs, va créer toute une littérature orale. C'est à travers cette littérature orale que Maryse Condé tente de dégager le vrai visage de ses ancêtres : les bossales.
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Secrets et mensonges, est-ce le seul héritage que sa grand-mère, Nina, et sa mère, Reynalda, vont léguer à la narratrice ? Trois femmes, trois générations séparées bien qu'unies par le sang. Enfant abandonnée, Marie-Noëlle grandit à la Désirade, jusqu'au jour où sa mère l'a fait venir en France. Mère inconnue, terre inconnue. À Savigny-sur-Orge, elle se morfond dans une cité, sans jamais trouver sa place dans cette famille, pourtant la sienne. Commence alors pour elle une douloureuse quête sur la vérité de sa naissance.
Elle interroge Nina et Reynalda. Leurs aveux sont affabulés, leurs demi-vérités ajoutent au mystère, ni l'une ni l'autre n'est disposée à livrer son histoire vraie.
Si déguisées soit-elle, ces confidences font apparaître des femmes libres à tout prix, en lutte contre un destin qui veut les clouer : maternités non désirées, hommes non choisis, traditions frelatées d'un pays en rupture d'histoire. Long chemin, longue peine avant que, revenue à la Désirade, Marie-Noëlle ne conclut à la vanité des hantises familiales. Et vivre devient alors sa seule vérité.
À travers de puissantes figures romanesques, c'est toute l'histoire des Antilles modernes qui se déploie ici, dans une langue qui associe la concision des grands Anglo-Saxons à la verve enchantée du créole.