Ce dialogue entre un étudiant et son aîné nous décrit la protection sociale en France, du début du XXe siècle à nos jours. Les auteurs scrutent avec un oeil critique et un ton décapant les éléments pour com- prendre ce qu'est la sécurité sociale. L'analyse détaillée de la couverture santé est l'occasion pour nos comparses d'aborder son financement, de fustiger les acteurs publics et privés, de s'empailler sur les enjeux de sa marchandisation ou d'esquisser des solutions pour repeupler les fameux déserts médicaux. Conscients des enjeux politiques et éthiques, ils n'hésitent pas à sortir des sentiers battus pour interroger tous les as- pects de la santé, les « alternatives », la contraception, le vieillissement, la dépendance et la fin de vie ainsi que l'évolution de notre rapport à la santé en ce début de siècle.
Dans un contexte de scandales sanitaires, de contestation de la médecine classique et du système hospitalier, face aux dérives thérapeutiques parfois sectaires, à la « mercantilisation » du soin, au non-respect éthique, et à la désinformation du patient, Nicolas Pinsault et Richard Monvoisin tentent de définir ce que doit être une bonne pratique soignante.
Leur livre fournit une panoplie d'outils méthodologiques pour identifier les pièges rhétoriques, de raisonnements et d'interprétation, afin de distinguer science et pseudoscience dans le domaine du soin.
Il pose des questions éthiques et politiques, et fait des propositions concrètes pour que les thérapeutes soient en mesure de proposer des options de soin débarrassées d'intérêts idéologiques, financiers, politiques ou commerciaux, à des patients qui pourront ensuite faire leur choix, librement et en connaissance de cause.
Les questions de santé publique sont complexes et multiparamétrées : elles contiennent de la science budgétaire, de l'infectiologie, des statistiques bayésiennes, de la protection sociale, de la lecture de protocoles expérimentaux, de la politique, de la philosophie morale...
" Pour chacun de nous, la crise Covid-19 aura modifié le quotidien à l'échelle individuelle. Une question se pose sur les transformations qu'elle aura à l'échelle collective. Pour certains, elle est associée à une baisse ou un arrêt de leurs activités professionnelles. Pour les gens comme nous qui enseignons la méthodologie, l'esprit critique et l'autodéfense intellectuelle, cela aura été un véritable festival, exigeant d'être sur le pont 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Nous avons été sollicités tous azimuts, aussi bien sur la pénurie de masques que sur le rôle des gousses d'ail contre le virus, sur l'homéopathie en prévention autant que sur la qualité des travaux de Didier Raoult. "