Littérature
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Lettres de mon moulin
Alphonse Daudet
- Le Livre de Poche
- Le Livre De Poche
- 19 Septembre 1972
- 9782253005254
Alphonse Daudet Lettres de mon moulin Le Nord de la France, noyé dans les brumes, ignorait le Sud. Alphonse Daudet le lui fit découvrir par ses Lettres de mon moulin. La Provence, celle de la mer et celle de la montagne, est apparue soudain avec ses troupeaux, ses belles Arlésiennes et ses parfums.
Un siècle plus tard, maître Cornille et son secret, la mule du pape qui retient son coup de pied, le curé de Cucugnan, le sous-préfet aux champs, tous ses person- nages vivent encore avec la même intensité. Tristes ou gais, mélancoliques ou satiriques, ces petits textes sont des chefs-d'oeuvre de malice, de poésie et d'émotion.
Préface et notes de Louis Forestier.
Nouvelle édition illustrée.
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Daudet Le Petit Chose Cette première oeuvre d'Alphonse Daudet (1840-1897) puise largement sa matière dans la biographie de l'écrivain. C'est bien lui, ce Daniel Eyssette, enfant du Midi exilé dans la brume lyonnaise après la faillite paternelle, qu'un professeur appelle avec dédain « le petit Chose ». C'est lui encore, ce pion de collège terrorisé par ses élèves, puis ce jeune homme pauvre, partagé entre rêves de gloire et tentations féminines, errant sur le pavé de la capitale... De même, le terrible M. Viot, surveillant général, la malheureuse servante dite « les yeux noirs », la négresse Coucou-Blanc ou le tendre frère aîné, surnommé « Mère Jacques », ont-ils le relief et la saveur de la vie.
Proche à certains égards du naturalisme, sa peinture des collèges et de la bohème littéraire possède cependant la touche d'humour et de poésie qui a fait le succès des Lettres de mon moulin. Roman d'une enfance humiliée, porteur d'une vision sociale sombre et d'une morale ambiguë dont se souviendra Jules Vallès, Le Petit Chose demeure un classique, entre Dickens et Zola.
Edition de Louis Forestier.
Préface de Paul Guth.
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Héros de la petite ville de Tarascon, Tartarin ne rêve que d'aventure et de chasse au lion. Mais que l'Afrique est loin pour qui n'a jamais quitté sa maison ! L'intrépide chasseur s'embarque enfin : parviendra-t-il à débusquer un fauve du désert ? Personnage burlesque mais si attachant, Tartarin est le type même du Méridional hâbleur qui se dupe lui-même autant qu'il dupe les autres. Où se rejoignent cocasserie et vérité, mais « une vérité d'outre-Loire qui enfle, exagère, ne ment jamais, et tarasconne tout le temps ».
Sans jamais se départir d'une réelle tendresse pour son personnage, Daudet a déployé dans Tartarin de Tarascon toutes les ressources de sa verve et de son ironie, créant ainsi l'un des plus grands types comiques de la littérature française.
Edition de Marie-Ange Voisin-Fougère. -
Voulant affirmer auprès de ses concitoyens une image héroïque quelque peu mise à mal, Tartarin quitte Tarascon, piolet système Kennedy à la main, pour affronter les rudes parois de la Jungfrau et du Mont-Blanc. Après tout, n'est-il pas le président du Club des Alpines, ces gentilles petites collines de sa région provençale ?
Après l'Afrique, c'est dans les Alpes qu'Alphonse Daudet entraîne son héros mythique, burlesque, naïf et hâbleur, pour des aventures qui égratignent au passage les touristes amateurs de sensations fortes - mais en trains et en palaces - qui ont remplacé, à la fin du XIXe siècle, les pionniers de l'exploration alpine. -
Édition enrichie (Préface, notes, dossier sur l'oeuvre et biobibliographie)Parus en 1873, les Contes du lundi évoquent dans la première partie, « La Fantaisie et l'Histoire », cette période de défaite et de bouleversements que fut la guerre de 1870. Fierté blessée, grandeur ou malice animent des textes devenus des classiques comme « Le porte-drapeau », « La dernière classe », « L'enfant espion ».
L'humour, noir ou rose, domine dans « Caprices et souvenirs » de la seconde partie.
Simplicité, finesse, émotion, poésie, vérité du trait sont les qualités maîtresses de ce recueil qui, avec les Lettres de mon moulin, fait d'Alphonse Daudet un des plus célèbres écrivains du xixe siècle.
Préface de Louis Nucera.
Commentaires et notes de Louis Forestier.
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Wood stown ; Des écrivains & des arbres
Alphonse Daudet
- Editions de l'Aube
- Illustres
- 19 Avril 2024
- 9782815959735
Les hommes ont abattu la forêt pour construire leur ville, mais de fortes pluies font rejaillir la sève des arbres, qui reprennent peu à peu possession de leur domaine, contraignant les hommes à s'enfuir. Ce conte est suivi de citations de nombreux auteurs qui rendent hommage et mettent en valeur la nature.
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Roger Grenier rappelle, dans le tome III du Tableau de la littérature française, quelle fut en son enfance la fortune de cet écrivain : «Daudet était incontesté. Un classique, même, puisqu'on étudiait à l'école La Dernière Classe et La Chèvre
de M. Seguin. La grande critique [...] ne nous aurait pas démentis. Anatole France compare Tartarin à Don Quichotte.» Roger Ripoll, quant à lui, note en tête de son introduction : «Quelques-unes des créations de Daudet, échappant au cadre dans lequel elles avaient vu le jour, se sont intégrées à la culture la plus large, la plus immédiatement partagée par tous.» Tartarin est devenu un nom commun et on sait quelle valeur proverbiale a pris pour nous l'Arlésienne. C'est ce maître-conteur qu'offrira d'abord au lecteur le premier volume de la Pléiade, avec les Lettres de mon moulin, les Lettres à un absent, Tartarin de Tarascon et les Contes du lundi. On verra par l'appareil critique - nous avons pu dépouiller de nombreux manuscrits - comment Daudet parvient à cette efficacité du trait et pousse - à un point qui semble insurpassable - le genre. C'est cependant le Daudet romancier, plus méconnu, que cette édition permettra de redécouvrir. Si on peut se procurer facilement les recueils les plus célèbres - dans des éditions dont le texte est d'ailleurs souvent corrompu -, des pans entiers de l'oeuvre sont aujourd'hui inaccessibles aux lecteurs. Daudet est aussi l'auteur du Petit Chose, qui ouvre ce volume et qui, à bien des égards, annonce des romans tels que Robert Helmont, Fromont jeune et Risler aîné, et d'autres - qu'on pourra lire dans les tomes suivants de la présente édition. Les notices, qui s'efforcent de retracer la genèse de chacun des recueils, le recours aux manuscrits, le dépouillement des carnets personnels de Daudet feront bien ressortir l'activité d'un écrivain dont l'invention est toujours en éveil et impérieux le besoin de se raconter. N'est-ce pas Zola qui faisait de l'expression personnelle une qualité primordiale du roman, citant en
exemple l'auteur de Numa Roumestan ? On a enfin rassemblé en appendices des textes épars, aujourd'hui introuvables, tout
particulièrement la série parue sous le titre «Histoire de mes livres», où Daudet jette parfois de curieuses lueurs sur leur genèse. -
Un Oliver Twist à la française, par un des géants de la littérature française du XIXe siècle.
Un Oliver Twist à la française Enfant chétif, Jack n'a jamais connu son père. Afin d'avoir les coudées franches, sa mère, Ida de Barancy, fausse comtesse et vraie cocotte , cherche à le placer dans un pensionnat. C'est ainsi que le garçon échoue au gymnase Moronval.
Ida s'éprend de l'un des professeurs, le vicomte d'Argenton, poète raté avide de gloire et de fortune. Égoïste, avare et ombrageux, ce bellâtre fera de la vie de Jack un enfer : envoyé par son tuteur aux forges d'Indret, l'enfant est réduit à la misère et à l'ivrognerie. Et c'est lorsqu'il retrouve sa mère chérie, dans la bohème parisienne, que se déclare une maladie de poitrine...
Jack parut en feuilleton en 1875. Ce livre de pitié, de colère et d'ironie est le roman émouvant et cruel d'un destin gâché par l'inconséquence d'une mère et la haine d'un beau-père, mais vengé par la satire dont l'auteur du Petit Chose accable ses bourreaux, voués au ridicule. Dans Trente ans de Paris, en 1889, Alphonse Daudet racontera la genèse de cette histoire inspirée d'un épisode réel de sa vie - texte reproduit en postface. -
Les Romantiques étaient probablement platoniciens, qui cherchaient la vérité de l'être au-delà de la réalité sensible, ombre pâlie d'un éternel dont ils étaient en quête. Puis vint Balzac, qui remit au monde le monde dans lequel les hommes s'agitent, vivent et meurent. C'est
à quoi s'employèrent également Zola, les Goncourt et d'autres, dont Daudet. Il n'est pas certain - comme le remarque finement Gustave Lanson - que l'influence de l'école naturaliste fut «pour le bien» de Daudet. Il n'avait pas la force de Zola, mais il a un charme - c'est Flaubert qui le note - que ne possède pas l'auteur des Rougon-Macquart, les yeux d'un homme dont le paradis serait encore en province et que le monde des villes et du travail met en effroi. Ce tome rassemble trois grands romans, qui sont le versant Zola de Daudet. Elle est retrouvée, quoi ? La nature ! Mais elle n'est pas gaie. Qu'on en juge : Jack, ou les malheurs de l'enfant illégitime. Cette oeuvre, qu'on peut lire comme une suite du Petit Chose, décrit un incessant malheur : mère mondaine se donnant au premier poète raté qu'elle rencontre, abandonnant Jack qui, réduit à travailler dans une fonderie, finit par mourir de phtisie. Le Nabab, ou «De l'argent» ou encore «De la spéculation et de ses risques». Comme l'écrit un critique, ici Daudet «fait le tableau des moeurs honteuses du Second Empire». Les Rois en exil enfin, ou à quelles errances on est conduit quand le pouvoir est perdu et que l'être est mis à nu. Si le héros romantique trouvait en son être solitaire la vérité, le grand apport de l'école naturaliste, c'est d'avoir compris et dit - probablement inspirée par Taine - que l'homme était aussi tissé par le milieu auquel il appartenait. Toutefois - comme le souligne encore Lanson - Daudet «avait trop de spontanéité pour que ses théories pussent gâter son talent» : il y a, dans ces trois romans, une sympathie profonde pour ce bref tumulte que fait tout homme qui passe sur la figure de ce monde. Qu'il soit exilé de son royaume ou condamné dès la naissance au malheur ne change en définitive pas grand-chose : l'être est promis au royaume des Ombres. -
Le succès a son revers. La réputation de conteur attachée à Daudet a fait méconnaître son talent de romancier qui l'avait pourtant imposé au public de son temps. Rien de plus simple que de se procurer les Lettres de mon moulin, mais trouve-t-on aussi facilement
L'Évangéliste ou L'Immortel ? Reproduisant les mêmes modèles fautifs - très tôt, Daudet a cessé de contrôler personnellement les rééditions -, les éditions qui se sont succédées ont transmis les mêmes erreurs. À la désinvolture des éditeurs
répond la désinvolture des critiques. En guise d'analyse, on ne trouve trop souvent qu'un survol dédaigneux. Un auteur célèbre et pourtant mal connu, des textes devenus introuvables ou diffusés sous une forme défectueuse, telle est la situation qui justifiait cette édition. La documentation utilisée présente encore de graves lacunes : tous les manuscrits de Daudet ne sont pas connus et localisés. Compte tenu de ces limites, le présent volume - qui couvre les années 1880 à 1897 - met à la disposition du lecteur des textes sûrs, ou du moins améliorés. Il pourra ainsi se faire une idée plus nette de ce qu'est la création littéraire chez Daudet, à commencer par ce besoin d'écrire, et d'écrire pour raconter des histoires - seule activité sérieuse aux yeux de ce sceptique. -
Alphonse Daudet n'a pas seulement chanté la Provence perdue de son enfance. Dans Sapho, c'est un Paris bien incarné qu'il met en scène, celui de la bohème artistique de son temps, se consumant dans l'ivresse de la fête et des conquêtes d'un soir. Jean, jeune provençal fraîchement monté à Paris, s'éprend d'une très belle femme - modèle - connue sous le nom de Sapho. Sera-ce une de ces liaisons sans lendemain ? Sapho n'est plus jeune et pressent qu'elle vit son dernier amour, mais, pour Jean, c'est le premier. Décalage du temps, désaccord des âmes... Trente ans avant le Chéri de Colette, Daudet a l'intuition magistrale de «ce genre d'amours auxquels le sentiment maternel ajoute une dimension délicieuse et dangereuse.» Michel Tournier
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Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon
Alphonse Daudet
- Flammarion
- Gf
- 17 Novembre 2010
- 9782081250130
À Tarascon, l'armée était pour Tartarin. La magistrature était pour Tartarin. Enfin, le peuple était pour Tartarin.
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40 ans de Paris ; 1857-1897
Alphonse Daudet
- Éditions des Équateurs
- Histoire
- 12 Septembre 2013
- 9782849902615
On connaît tous l'oeuvre d'Alphonse Daudet (1840-1897) : Les lettres de mon moulin, Le Petit Chose, Tartarin de Tarascon, Les contes du lundi. On a eu une image mièvre et scolaire de cet écrivain provençal dont l'oeuvre de mémorialiste reste encore à ce jour largement méconnue. Alphonse Daudet fut un témoin privilégié du XIXe siècle et du Second Empire. Après une jeunesse mouvementée, cet enfant de Nîmes travailla entre 1861 et 1865 au cabinet du duc de Morny, le plus haut personnage de l'Empire, après Napoléon III. Aussi ces Mémoires se lisent-ils comme une feuille de température politique et artistique sur le Second Empire, la Commune et le début de la IIIe République. Car Daudet fut avant tout un portraitiste de premier ordre. Il décrit aussi bien la bohème de Murger que les personnages politiques de premier plan comme Gambetta ou Henri Rochefort. Mais c'est aussi toute l'effervescence de la vie littéraire, des frères Goncourt, en passant par Tourgueniev, que croque l'écrivain dans un style vif et mordant. Dans ses Mémoires d'une sombre beauté, il n'oublie pas non plus d'évoquer la genèse et l'histoire de ses livres (Tartarin de Tarascon, Le Petit Chose, etc.). Voici le livre qui rendra toute sa place à Daudet dans le panthéon des écrivains du XIXe siècle.
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Quand Le Figaro, alors journal parisien et littéraire, publie dans ses colonnes, en décembre 1859, Le Roman du Chaperon-Rouge, Alphonse Daudet n'a pas 20 ans, mais déjà s'affirme-t-il comme un esprit vif, et fin. Si l'auteur a pris soin de préciser sous le titre qu'il s'agit de scènes et fantaisies, c'est parce que Le Roman du Chapeau-Rouge, n'est pas un roman, mais plutôt un conte fantaisiste, écrit sous la forme d'une pièce de théâtre, en un acte. Fantaisiste, car Alphonse Daudet se permet de nous présenter un Chaperon-Rouge bien différent de celui de Charles Perrault - elle nous apparaît comme un sacré bout de femme ! -, en lui faisant croiser le chemin de personnages empruntés à d'autres univers (Polonius d'Hamlet, le jeune Picou, les amoureux, etc.). Tout en respectant la trame de Perrault, Alphonse Daudet livre une pièce de théâtre pleine de vitalité, et qui a gardé son authentique fraîcheur juvénile. © Mazeto Square.
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Ultima ; ou la dernière heure d'Edmond de Goncourt
Alphonse Daudet
- MILLE ET UNE NUITS
- La Petite Collection
- 27 Mars 2013
- 9782755507058
Le 16 juillet 1896, Edmond de Goncourt s'éteint à Champrosay, la propriété d'Alphonse Daudet, son ami de plus de vingt ans. Goncourt y est frappé par une congestion pulmonaire qui lui ôte la vie en trois jours. Fortement attristé par sa disparition et lui-même très malade, Daudet utilise la forme du Journal pour faire le récit calme, dépouillé et émouvant de l'agonie de son ami, qui meurt vingt-six ans après son frère Jules.
Publié le 15 août 1896 dans La Revue de Paris, Ultima offre un témoignage vibrant sur la mort brutale du romancier. Au crépuscule du siècle, un écrivain raconte donc la mort d'un autre écrivain, et c'est comme si cette tragédie personnelle, prenant une valeur emblématique, mettait un point final à la littérature d'un siècle dont le Journal des frères Goncourt aura été la mémoire vivante.
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Des animaux
Honoré de Balzac, Alphonse Daudet, Charles Nodier
- Éditions Marguerite Waknine
- Les Cahiers De Curiosités
- 19 Octobre 2018
- 9791094565360
Le Grand Siècle fut, dit-on, friand de ces cabinets de curiosités dans lesquels se trouvaient collectés pêle-mêle des objets exotiques, pittoresques et bizarres. Les cahiers de curiosités, collection littéraire des éditions Marguerite Waknine, se proposent de retrouver pareil esprit, en rassemblant des textes anciens, modernes et contemporains, présentant un tel caractère unique, insolite et rare. Autrement dit, s'écarter de l'actuel, des formats de l'actualité, de l'aplanissement des voix, de l'ablation du singulier, pour renouer, admirablement et délicieusement, avec le bon et beau désordre de la richesse du monde, avec la belle et bonne diversité des corps et des esprits.
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Le secret de maître Cornille, La mule du Pape, Le curé de Cucugnan, La chèvre de monsieur Seguin, Le sous-préfet aux champs, Les trois messes basses ou L'élixir du Révérend Père Gaucher sont parmi les plus connus des contes et nouvelles rassemblés par Alphonse Daudet dans ses Lettres de mon moulin promises à un succès durable.Enracinées dans le Midi provençal, les Lettres de mon moulin se prêtaient tout particulièrement à une traduction en occitan.Celle d'André Lagarde rend avec aisance et brio l'enchantement de l'original et sa prose occitane riche et nuancée se lit avec grand plaisir.
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Tartarin de Tarascon vit une existence tranquille dans sa petite ville du Sud. Mais, derrière son allure bedonnante et son sens pratique, Tartarin rêve d'exotisme et de chasse au lion. Pour prouver à ses concitoyens de Tarascon son ardeur et son courage, il va jusqu'à s'embarquer pour l'Afrique du Nord. Ses tribulations en Algérie, à la fois joyeuses et un brin piteuses, feront de lui, et presque malgré lui, un véritable héros d'intérêt local dès son retour à Tarascon.
À travers les aventures bouffonnes de ce petit-bourgeois méridional - un peu vaniteux mais surtout vantard - Alphonse Daudet nous transmet son attachement profond pour la Provence et les Provençaux, Humour cocasse et tendre émotion se partagent sans cesse l'atmosphère du récit où nous retrouvons la plume alerte et gaie qui a fait d'Alphonse Daudet cet auteur fin, inimitable, aussi perspicace dans la description que dans la narration. Roman burlesque savoureux, singulier mélange de fantaisie et de réalité, "Tartarin de Tarascon" n'a pas d'âge, tout comme ses lecteurs petits ou grands qui prennent joie à découvrir ou redécouvrir ces prodigieuses aventures.
Les illustrations de Corinne Simon contribuent avec justesse à traduire l'esprit de l'oeuvre attachante d'Alphonse Daudet.
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30 septembre 1840... la famille Eyssette, ruinée, quitte sa maison de Nîmes pour Lyon. Avec cet exil, la vie ensoleillée bascule dans la pauvreté et dans cette obscure peine qui navre les âmes enfantines. A l'école, Daniel paraît si chétif qu'on en oublie son patronyme : il devient le petit Chose pour le reste de sa vie. Le père, embourbé dans la misère, est réduit à disperser sa famille. C'est ainsi que le petit Chose est nommé maître d'études au collège de Sarlande, dans les Cévennes... De l'histoire de ce jeune homme si peu doué pour le bonheur, jaillissent des épisodes bouleversants : le suicide manqué de Daniel, le dévouement sans borne de Jacques, le frère aîné... et ce moment terrible où le petit Chose se résigne à renoncer aux rêves de jeunesse, pour devenir ce que tant de personnes désespéraient qu'il devienne jamais : un adulte responsable. Dans " Le Petit Chose ", nous fascine le double regard du narrateur, à la fois témoin détaché des errances de son piètre héros et sujet lui-même de son propre récit. Qui mieux qu'Alphonse Daudet, l'émouvant créateur des " Lettres de mon Moulin ", a su dépeindre, le sombre tourbillon des jeunes destinées ?
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Alphonse Daudet naît en 1840 à Nîmes, aux portes de la Provence, où il passe une enfance heureuse. Mais le départ de la famille pour Lyon, une dizaine d'années plus tard, à cause de la faillite familiale, marque le début des souffrances d'Alphonse, qui ne supporte ni la pauvreté de sa famille ni la pluie... Il aura d'ailleurs besoin, tout au long de sa vie, de faire des voyages fréquents dans le Midi, en Provence, mais aussi en Corse ou en Algérie, de retrouver cette atmosphère solaire qui lui plaît tant. Le Midi cher à son enfance reste d'ailleurs, avec le petit peuple, notamment décrit dans les Contes du lundi, l'une de ses sources d'inspiration les plus fécondes.
Mais Daudet, même s'il mène une vie de bohème assez misérable et contracte très tôt la syphilis, veut faire une véritable carrière littéraire. Il souffre d'être enfermé dans une image d'auteur provençal et ceci, dès 1866, quand paraissent les premières Lettres de mon moulin. Il diversifie alors ses écrits, grâce à l'écriture des pièces de théâtre, comme L'Arlésienne (1872) ou La Lutte pour la vie (1889), de romans comme Tartarin de Tarascon (1872), Le Petit Chose (1868) ou encore Jack (1876), dans lequel le récit, très réaliste, décrit les milieux ouvriers, provinciaux et parisiens... Ainsi, il est bien souvent un précurseur dans le choix de ses sujets : avant Zola, il parle du peuple et témoigne contre une société basée sur le mensonge.
Son talent est de savoir mêler les genres, les thèmes, mais aussi les tons : il joint comme Dickens l'humour à la pitié, et son oeuvre est pleine d'émotion, de fantaisie, et d'observations remarquables.
Toutes ces nuances se retrouvent dans ses Contes. Les Lettres de mon moulin grouillent d'animaux humanisés, de religieux, d'enfants, de personnages tous différents; ça sent bon la lavande, le thym, le romarin et la farigoulette... Ces contes sont un véritable hommage à la Provence comme les Contes du lundi sont un hommage à la France. On y voit combien Daudet aime décrire les lieux, les gens, les choses simples mais belles, qu'il sait "donner à voir".
Daudet meurt à Paris le 16 décembre 1897. -
Le major Whittington ; l'homme qui nourrit les papillons ; la légende de l'homme à la cervelle d'or
Charles Barbara, Alphonse Daudet
- Éditions Marguerite Waknine
- Les Cahiers De Curiosités
- 13 Avril 2016
- 9782916694924
En combinant fantastique et réalisme, le premier texte, conte d'utopie scientifique, a ouvert la voie à la science-fiction littéraire.
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voici enfin un alphonse daudet, sous son visage le moins connu : celui d'un romancier au ton bien plus acide et ironique que du temps de nos années de lycée.
ce roman dans lequel il décrit les coulisses de l'académie française à travers le professeur leonar astier-réhu, auvergnat solide et têtu, est le couronner de la longue polémique qui a toujours mis aux pris les tenants de la liberté en art et les représentants de l'esprit réactionnaire de l'académie. le professeur astier-réhu consacrera toute sa vie l'érudition dans le seul but de faire partie de la vénérable " coupole de temple ".
une satire toujours contemporaine... parce qu'immortelle.
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La défense de Tarascon ; la cabecilla ; le sous-préfet aux champs ; le bon Dieu de Chemillé
Alphonse Daudet
Lu par FRANCOIS COSTAGLIOLA- Grinalbert
- 24 Octobre 2007
- 3760141490067
Guidé par la voix chaleureuse de François COSTAGLIOLA, retrouvez la verve truculente et la sensibilité poétique d'Alphonse DAUDET. Laissez-vous tenter par une escapade champêtre en compagnie du sous-préfet, résistez héroïquement à l'envahisseur avec la population de Tarascon, plongez dans le drame du Père Achille, éprouvez les duretés de la guerre et des hommes avec Le Cabecilla, puis portez vous au secours d'un malade aux côté d'un curé peu ordinaire. Une écriture ciselée et un style plein d'humour pour ces oeuvres d'un écrivain naturellement populaire et incontournable.