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arlette lauterbach
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Ex-chanteur de blues et ex-détenu injustement condamné, l'Alligator est un enquêteur parfaitement officieux qui met son obsession de la justice et sa connaissance du milieu au service de ceux que les tribunaux de Padoue chargent vraiment trop. Ce pauvre toxico, par exemple, qui rentre et sort de taule au gré de la bourgeoisie padouane...
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«En entendant le fracas des détonations j'ai tiré plusieurs fois sur la silhouette qui passait dans mon champ de vision. Le corps a bondi en avant, à demi caché par la roue d'une Renault mais les pieds sont restés immobiles. Je me suis alors rué vers l'angle de la rue Vaugirard. Mon espérance de vie était directement proportionnelle à la vitesse de mes jambes. Une rafale a éclaté dans mon dos, assez loin, trop loin me sembla-t-il, pour être la cause de ce picotement dans ma jambe gauche...» La cavale reprend pour Enzo, ancien activiste devenu serveur dans un restaurant chic à deux pas du Sénat. Jamais, au grand jamais, il n'aurait dû participer, «pour lui donner une leçon», à l'enlèvement d'un ministre français. La planète est minuscule dès que les polices vous traquent. D'où venait le coup monté ? Quel est le prix des amitiés, à Paris ou Mexico, lorsque se monnayent les trahisons ?
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Arbeit enlève les prostituées, peut-être pour les tuer, peut-être pour les libérer de l'esclavage de la mafia russe. Gianluigi jouit des bénéfices de diverses activités, ainsi que des faveurs de Gabriella, sa jeune maîtresse, une fille qu'Arbeit qualifie de «belle comme la justice sociale». Les pas des trois personnages se croisent dans une petite ville de la Versilia, hors saison. Chaque chose change d'aspect, devient provisoire, et à la fin, sur ce train «express pour ailleurs», il n'y aura pas de place pour tous.
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Janvier 1925 : tandis que Mussolini prononce son discours à la Chambre assumant la responsabilité politique, morale et historique du crime Matteotti, dans une petite île italienne hors du temps, on retrouve le cadavre d'un homme, au pied d'une falaise. Il s'agit d'une chemise noire, un milicien appartenant à la colonie pénitentiaire de l'île où sont détenus des délinquants communs et des prisonniers politiques. Celui qui va enquêter sur cette mort suspecte et sur les deux autres qui vont suivre est un jeune commissaire sans illusions, ni fasciste ni antifasciste, petit héros involontaire, triste, un peu mou mais encore décidé à penser avec sa tête. Il est marié avec une femme rendue folle par la tristesse, la solitude et les influences maléfiques qui semblent souffler sur l'île. Le seul moyen de la sauver serait de clore rapidement l'affaire et de se faire muter. Mais cette histoire devient encore plus visqueuse que l'île même. À la fin de l'enquête on découvrira une vérité incroyable, terrible et diabolique comme l'île qui l'a engendrée : l'île de l'Ange Déchu, un lieu où soufflent tous les vents du monde, où les saisons coexistent, où le brouillard est noir, un lieu d'où les hommes ne réussissent pas à prendre leur essor, un lieu oublié de Dieu et du monde.
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«Cet hiver, je grossis de sept kilos, me fis couper les cheveux quatre fois et allai travailler deux semaines de suite sans mon uniforme, mais on me pardonna. Je jurai aussi : - de ne plus jamais faire d'enquêtes pour aucune raison que ce soit ; - de ne plus adopter tous les crétins en orbite autour de chez moi ; - d'abandonner les petites Brutos à leur destin ; - de ne plus réprimer ma grand-mère psychopathe ; - de cesser mes vagabondages linguistiques avec Mossàd ; - de changer de maison, de religion, de situation, de taille de soutien-gorge et de pointure de chaussures.» Naturellement rien de tout cela ne réussit à Zoé Libra (voir La fiancée de Zorro), protagoniste d'une nouvelle affaire, genre «noir ironique», ayant pour cadre l'univers des hôpitaux italiens.
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Tout avait commencé par des retrouvailles. Quand Bianca téléphone un soir à Ale, ce dernier imagine qu'elle souhaite reprendre leur histoire d'amour là où elle s'était arrêtée. Malheureusement, la vie n'est pas un conte de fée : les tensions n'avaient pas tardé à resurgir et les gifles à voler. Au matin, le corps sans vie de Bianca est retrouvé par la police. Ale, quant à lui, se réveille sur une plage, une bouteille de Jack Daniels et un disque de Bruce Springsteen à ses côtés. Très vite, la police en fait le suspect idéal, d'autant que Ale ne se souvient de rien...
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Zoé est boulimique, éboueuse et détective privée. Elle est également dotée d'une grand-mère à la masse, d'une soeur dangereusement instable, de trois nièces aussi précoces qu'imprévisibles et de deux chiens séniles. Ajoutons qu'elle vit dans un squat bourré d'allumés en tous genres, et l'on est en droit de se demander comment elle trouve le temps d'élucider la mort très mystérieuse du Pr Weil...
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Le Livre des alcools de la Série Noire
Arlette Lauterbach, Patrick Raynal, Joëlle Jolivet
- Gallimard
- Serie Noire
- 14 Novembre 2001
- 9782070763429
En toute logique, cet ouvrage aurait dû précéder Le livre de cuisine de la Série Noire puisqu'il propose, selon le même principe, un certain nombre de recettes de cocktails et de breuvages à déguster avant le repas. Mais comme il se compose également de préparations à usage postprandial, le mieux serait de conserver les deux ouvrages côte à côte, et de préférence dans une cuisine bien tempérée. Au total, 302 recettes de cocktails, liqueurs de ménage, boissons chaudes, fruits à l'alcool, desserts, sauces, boissons fermentées, ayant toutes pour ingrédient principal l'alcool.
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Premier recueil de nouvelles après le roman Où sont les enfants ? pour lequel Simona Vinci avait obtenu le prix Elsa Morante de la première oeuvre. Ce qui frappe d'abord à la lecture des treize nouvelles qui composent Dans tous les sens comme l'amour, c'est la sobriété et l'acuité du regard, les phrases courtes, denses, d'un silence grave et résolu. Telles des lames de rasoir, les mots incisent les bulles translucides aux parois épaisses desquelles sont prisonniers les divers personnages, recroquevillés sur leur enveloppe charnelle, dans un isolement sans retour. Dans tous les sens comme l'amour est un recueil d'une intensité troublante, d'une qualité stylistique rare. Les thèmes sont traités avec une maîtrise étonnante chez un jeune écrivain à l'écriture profondément, intimement féminine, et dont l'exploration des mystères du corps rejoint les interrogations et les recherches de l'art contemporain de ces dernières années. Il y a longtemps que l'Italie, souvent trop prompte à promouvoir des «jeunes écrivains prometteurs», ne nous avait présenté un authentique talent littéraire.
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Leila est jeune et jolie. Pour vivre, elle drogue les hommes qu'elle a dragués et les dépouille. L'ennui, c'est que son dernier client, un petit braqueur sans envergure, s'est emparé sans le savoir d'un document qui compromet gravement un ponte politique prêt à tout pour le récupérer. Traquée par les hommes de main du politicien et deux agents des services secrets d'une rare sauvagerie, elle rencontre Francesco, conducteur de bus de nuit et joueur invétéré qui, lui, passe son temps à fuir l'Ours, une brute terrifiante qui a racheté toutes ses dettes de jeu et qui compte bien se faire payer. Commence alors une course poursuite hallucinante à travers Bologne. L'enjeu ? Le fameux document, mais aussi les deux valises pleines de dollars contre lesquelles il devait être échangé. Valises et document changent de mains à un rythme effréné sur fond de morts et de dents cassées, et sous le regard blasé d'un commissaire de police qui, en fin de carrière, s'est forgé sa propre conception de l'ordre.
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Le Livre de cuisine de la Série Noire
Arlette Lauterbach-Raynal, Alain Raybaud, Jochen Gerner
- Gallimard
- 3 Novembre 1999
- 9782070498765
150 extraits sélectionnés, comme autant d'étapes gourmandes, dans un univers littéraire réputé pour sa violence, sa noirceur et son réalisme. 150 passages où les personnages de la Série Noire se mettent à table devant des plats que les auteurs ont disséqués pour, en 298 recettes, en révéler toutes les saveurs. Six grands chefs - Michel Troisgros, Pierre Gagnaire, Ferran Adria, Olivier Roellinger, Alain Dutournier et Pierre Hermé - sont venus y mettre leur grain de sel. La Série Noire les en remercie.