Littérature
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Affrontant le mystère de la mort, Mahmoud Darwich évoque le dépérissement des êtres et leur désir d'éternité. Un chant fluide et poignant qui rappelle les hymnes éternels de l'Orient ancien.
Le titre renvoie d'emblée aux grandes fresques antiques et médiévales, celles où l'artiste-artisan figure en général les deux dualités fondamentales : vie/mort et mort/résurrection. Murale, par référence à une autre tradition culturelle, est aussi une mu'allaqa (la "suspendue"), ode qui exprimait avant l'islam la vision du monde des Arabes du désert, et qui était accrochée, en signe de vénération, au mur du temple de La Mecque.
Affrontant donc le mystère de la mort, pour la deuxième fois (la première, en 1985, dans "C'est une chanson", in Au dernier soir sur cette terre), Mahmoud Darwich nous livre son poème le plus ambitieux sur le plan thématique, et sans doute le plus complexe du point de vue formel. Le dépérissement des êtres et leur désir d'éternité, la lutte corps à corps avec la mort y sont explorés sous trois angles : la relation du poète à la femme, au langage et à l'Histoire, dans un foisonnement d'images et de références religieuses (la Bible et le Coran), mythologiques (Anat, Gilgamesh, Osiris...), littéraires (la poésie préislamique, Ma'arrî, René Char...), philosophiques, géographiques... Mais grâce à une exceptionnelle maîtrise de la prosodie arabe, Darwich parvient à fondre tous ces éléments en un chant fluide et poignant qui rappelle les hymnes éternels de l'Orient ancien. -
Une mémoire pour l'oubli : Le temps : Beyrouth, le lieu : un jour d'août 1982
Darwich Mahmoud
- Actes Sud
- 30 Novembre 1993
- 9782742701643
En ce jour d'août 1982, les troupes israéliennes assiègent Beyrouth et la résistance palestinienne se résout à un nouvel exil.
Chronique amoureuse d'une ville où la violence mortelle de la guerre a effacé les frontières supposées du corps et de l'esprit, de l'amour et du politique, convoquant de l'écriture les multiples registres, «Une mémoire pour l'oubli» recueille les fragments d'un passé éclaté et rebelle. Et témoigne de l'inéluctable travail du deuil et de l'oubli.
A l'heure où s'ouvre un nouveau chapitre de l'histoire palestinienne, ce récit, qui révèle un aspect moins connu de l'oeuvre d'un des plus grands écrivains arabes contemporains, prend une nouvelle et singulière résonance.Grand format 15.30 €Indisponible
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Préface inédite et choix de l'auteur
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Dans ce recueil, quarante-sept courts poèmes aux thèmes variés s'interrogent, dans leur forme, sur la frontière ténue entre prose et poésie, tandis que trois compositions plus amples rendent hommage à des poètes proches de l'auteur : l'Égyptien Amal Dunqul, le Grec Yannis Ritsos, et le Syrien kurde Salim Barakat.
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Une anthologie bilingue de l'oeuvre poétique de Mahmoud Darwich, l'un des plus grands poètes arabes contemporains devenu le porte-parole de tout un peuple, qui s'est éteint le 9 août 2008.
A ma langue de l'emporter sur le siècle adverse,
sur ma lignée,
sur moi, sur mon père,
sur une fin qui ne finit pas.
Voici ma langue et mon miracle,
la baguette de ma féerie,
les jardins de ma Babylone, mon obélisque,
ma première identité,
mon métal poli,
le sacré de l'Arabe au désert
qui adore ce qui coule des rimes,
étoiles sur sa cape,
et adore ce qu'il dit.
Cette anthologie bilingue retrace l'itinéraire poétique de Mahmoud Darwich depuis le début des années 1990. Elle regroupe des poèmes extraits de six recueils dont chacun a été considéré à sa sortie comme une oeuvre majeure, un important jalon dans l'histoire de la poésie arabe contemporaine : Onze astres, Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ?, Le Lit de l'étrangère, Murale, Ne t'excuse pas et Comme des fleurs d'amandier ou plus loin. En pleine possession de ses moyens techniques, mêlant l'individuel et le collectif, le lyrique et l'épique, le quotidien et l'éternel, le poète y réussit le pari de toute sa vie : opposer la fragilité humaine à la violence du monde et élever la tragédie de son peuple au rang d'une métaphore universelle.
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" j'ai trouvé que la terre était fragile, et la mer, légère ; j'ai appris que la langue et la métaphore ne suffisent point pour fournir un lieu au lieu.
( ... ) n'ayant pu trouver ma place sur la terre, j'ai tenté de la trouver dans l'histoire. et l'histoire ne peut se réduire à une compensation de la géographie perdue. c'est également un point d'observation des ombres, de soi et de l'autre, saisis dans un cheminement humain plus complexe. " dans ces entretiens, dont quatre traduits de l'arabe et un de l'hébreu, mahmoud darwich retrace son itinéraire poétique, livrant en même temps un témoignage d'une brûlante actualité sur les multiples facettes de l'identité palestinienne.
" j'ai trouvé que la terre était fragile, et la mer, légère ; j'ai appris que la langue et la métaphore ne suffisent point pour fournir un lieu au lieu. ( ... ) n'ayant pu trouver ma place sur la terre, j'ai tenté de la trouver dans l'histoire. et l'histoire ne peut se réduire à une compensation de la géographie perdue. c'est également un point d'observation des ombres, de soi et de l'autre, saisis dans un cheminement humain plus complexe.
" dans ces entretiens, dont quatre traduits de l'arabe et un de l'hébreu, mahmoud darwich retrace son itinéraire poétique, livrant en même temps un témoignage d'une brûlante actualité sur les multiples facettes de l'identité palestinienne.
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« Composée de poèmes en prose ou de vers fondés sur des mètres libres, cette oeuvre déroule des aquarelles poétiques nées de l'exil et de l'errance : souvenirs pétrifiés de l'aéroport d'Athènes, fascinations périlleuses de Beyrouth, plaintes minérales de Damas, routes hallucinogènes d'Aden. L'écho des luttes politiques du peuple palestinien se retrouve ainsi dans une toponymie épique où surgissent les évocations mythiques de La Mecque, de Cordoue, de Sumer et de Babylone. La célébration des roses mystiques de Galilée se conjugue ensuite avec les réminiscences bibliques et coraniques de la légende de Joseph, de la Cène et de Marie, dans une plainte d'abandon désespérée, où le poète musulman retrouve les paroles du Christ sur la Croix. Au fur et à mesure des arabesques verbales, la nation éloignée devient un enjeu passionné, où l'amour charnel se confond avec les litanies de l'odyssée pour célébrer une prière de l'absence : « J'ai appris tout le langage et je l'ai défait pour composer un seul mot : Patrie.. » Un bestiaire fabuleux et la flore des contes apparaissent, au détour d'un cri, pour magnifier la nature blessée. L'évocation d'Homère et d'Eschyle apporte enfin le souffle tragique de la Grèce antique, comme pour mieux signifier la malédiction absurde des nouveaux Atrides du Proche-Orient. Par la diversification des références et des symboles. Darwich renouvelle un langage poétique recherchant toujours la mélodie harmonieuse du cantique ou du psaume. Nouveau journal d'exil de son peuple, ce recueil est aussi la moisson d'éternité des jours précaires du poète. » Bernard Moussali
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Rien qu'une autre année : anthologie poetique 1966-1982
Mahmoud Darwich
- Éditions du Minuit
- 1 Novembre 1983
- 9782707306654
Que peut la poésie pour l'enfant ayant grandi dans les blessures ? comment dire le pays enseveli dans le souvenir de plus en plus lointain, épais et tremblant ? pour le palestinien mahmoud darwich, il reste le corps et les mots, citadelle abritant une douleur d'orgueil.
Il reste l'errance pour un peuple voyageant dans " la caravane ininterrompue de l'exode ". mahmoud darwich a deux métiers : la poésie et le souvenir. parfois les deux se rejoignent. avec le poème, le souvenir devient miroir, échelle pour le temps et défaite du sommeil et de l'oubli. célèbre dans le monde arabe, il n'est pas pour autant ce qu'on appellerait un " poète militant ". son engagement est dans l'écriture, dans la poésie ; il est loyal envers l'imaginaire de son peuple, de tout peuple voué à l'errance.
Rien à voir avec cette poésie qui brandit les slogans et ruine la beauté et l'émotion. darwich est un poète épique. tahar ben jelloun. (le monde).
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Palestine mon pays : l'affaire du poème
Mahmoud Darwich
- Éditions du Minuit
- Documents
- 1 Juin 1988
- 9782707311887
Le 28 avril 1988, quatre mois après le déclenchement de la " Révolution des pierres ", dans les territoires occupés, le premier ministre d'Israël, Ytzhak Shamir, montait à la tribune de la Knesset pour dénoncer... un poème :
" L'expression exacte des objectifs recherchés par les bandes d'assassins organisés sous le paravent de l'OLP, déclare-t-il, vient d'être donnée par l'un de leurs poètes, Mahmoud Darwich, soi-disant ministre de la culture de l'OLP et dont on se demande à quel titre il s'est fait une réputation de modéré... J'aurai pu lire ce poème devant le Parlement, mais je ne veux pas lui accorder l'honneur de figurer dans les archives de la Knesset. " L'histoire de ce poème, « Passants parmi les paroles passagères », et de l'énorme tollé qu'il a provoqué en Israël et dans la Diaspora doit être située dans le cadre des rapports complexes existant entre l'État juif et le peuple palestinien.
Ce livre comporte, en dehors du poème lui-même et de deux commentaires rédigés à son propos par Mahmoud Darwich, trois contributions d'auteurs juifs israéliens : Simone Bitton fait l'historique de l'événement et de ses lointaines origines ; Mati Peled se livre à une exégèse linguistique du poème ; quant à Ouri Avnéri, il montre que cette affaire est aussi une illustration de l'arrogance dont tant de prétendus libéraux israéliens font preuve à l'égard des Palestiniens.
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Au dernier soir sur cette terre
Mahmoud Darwich
- Sindbad
- La Petite Bibliotheque De Sindbad
- 25 Mars 1999
- 9782742722099
" jamais nos exils ne furent vains, jamais en vain nous n'y fûmes envoyés.
Leurs morts s'éteindront sans contrition. aux vivants de pleurer l'accalmie du vent, d'apprendre à ouvrir les fenêtres, de voir ce que le passé fait de leur présent et de pleurer doucement et doucement que l'adversaire n'entende ce qu'il y a en eux de poterie brisée. martyrs vous aviez raison. la maison est plus belle que le chemin de la maison. en dépit de la trahison des fleurs. mais les fenêtres ne s'ouvrent point sur le ciel du coeur et l'exil est l'exil.
Ici et là-bas. jamais en vain nous ne fûmes exilés et nos exils ne sont passés en vain. et la terre se transmet comme la langue " (extrait).
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En ce jour d'août 1982, les troupes israéliennes assiègent Beyrouth et la résistance palestinienne se résout à un nouvel exil. Prisonnier entre les murs de son appartement, dans la ville bombardée, Mahmoud Darwich tente douloureusement de rallier le territoire impossible de la mémoire. Pour dire la complexité du réel, les angoisses de l'enfermement, la folie de la guerre et l'au-delà des souvenirs et des espoirs, l'écrivain compose un récit mêlant dialogues imaginaires, textes du patrimoine arabe classique et poèmes en prose. Chronique amoureuse d'une ville où la violence mortelle a effacé les frontières supposées du corps et de l'esprit, de l'amour et du politique, Une mémoire pour l'oubli recueille les fragments d'un passé éclaté et témoigne de l'inévitable travail du deuil et de l'oubli.
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Ce livre en prose poétique est probablement l'ouvrage le plus exigeant et le plus troublant écrit par le poète. Il a été unanimement salué comme un chef-d'oeuvre de la littérature contemporaine. Il y est question de grands thèmes tels que l'amour, la mort, l'exil, la nature, la poésie, comme un prolongement en prose de Murale.
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Comme des fleurs d'amandier ou plus loin
Darwich Mahmoud / Sa
- Actes Sud
- 3 Septembre 2007
- 9782742770175
Ni patrie ni exil que les mots, mais passion du blanc pour la description des fleurs d'amandier. Ni neige ni coton. Qui sont-elles donc dans leur dédain des choses et des noms ? Si quelqu'un parvenait
à une brève description des fleurs d'amandier, la brume se rétracterait des collines et un peuple dirait à l'unisson : Les voici, les paroles de notre hymne national ! Mahmoud Darwich poursuit dans ce recueil une recherche commencée il y a au moins dix ans, aux frontières de la poésie et de la prose. Mais au-delà de toute préoccupation technique, demeurent ses choix premiers : en poésie, toute idée, toute pensée doit passer par les sens ; toute poésie est d'abord orale, et par là musique ; et elle s'arme de fragilité humaine pour résister à la violence du monde.
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L'Exil recommencé est une anthologie de textes en prose - articles, éditoriaux, chroniques et discours - publiés entre 1971 et 2007, dont on a retenu en particulier les derniers en date, écrits après le retour du poète en Palestine en 2003. Dans ces textes où le thème de l'exil est partout présent, Mahmoud Darwich est fidèle à sa vocation première, celle d'être, sans compromettre sa liberté d'écrivain, comme le dépositaire de la mémoire collective.
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C'est, comme toujours, au croisement de l'expérience individuelle la plus intime et de la mémoire collective que se situe ici Mahmoud Darwich. Dans une poésie qui prolonge les mythes du Proche-Orient ancien mais aussi les grandes odes de l'Arabie anté-islamique pour dire l'exil, le temps suspendu, et une identité irréductible, enracinée dans la langue arabe.
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C'est un amour qui va sur ses pieds de soie,
Heureux de son exil dans les rues.
Un amour petit et pauvre que mouille une pluie de passage
Et il déborde sur les passants :
Mes présents sont plus abondants que moi.
Mangez mon blé,
Buvez mon vin,
Car mon ciel repose sur mes épaules et ma terre vous appartient...
Après avoir publié en 1995 Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ?, où les éléments autobiographiques se voient transcendés par la biographie des lieux, Mahmoud Darwich donne ces poèmes d'amour qui disent "l'exil de la femme dans l'homme et de l'homme dans la femme". Entrant en résonance avec une vieille tradition orientale, à la fois sensuelle et courtoise, il renouvelle l'un des genres les plus subtils de la poésie arabe classique, le ghazal. -
Cette anthologie de poèmes datant des années 1980 et dont la plupart sont encore inédits en français éclaire une étape charnière de l'itinéraire poétique de Mahmoud Darwich, entre Beyrouth, Tunis et Paris.
Depuis la parution en 1995 de l'édition originale de Limâdhâ tarakta l-hisâna wahîdan (Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ?, 1996), tous les recueils de poèmes de Mahmoud Darwich ont été intégralement traduits en français par Elias Sanbar et publiés chez Actes Sud dans la série "Mondes arabes". Auparavant, dans la même série, une anthologie intitulée Au dernier soir sur cette terre avait regroupé des poèmes choisis dans les trois précédents recueils du poète, Hiya ughniya, hiya ughniya (C'est une chanson, c'est une chanson, 1986), Arâ mâ urîd (Je vois ce que je veux, 1990) et Ahada 'ashara kawkaban (Onze Astres, 1992). D'autres poèmes puisés dans ces recueils figurent dans l'anthologie de la collection Poésie/Gallimard, La Terre nous est étroite (2000).
Ecrits entre 1977 et 1992, les poèmes publiés dans le présent ouvrage sont extraits de ces trois recueils, ainsi que de A'râs (Noces, 1977) et de Hisâr li-madâ'ih al-bahr (Siège pour les éloges de la mer, 1984). S'ajoutant aux textes de la même période déjà disponibles en français, ils permettent de mieux connaître une étape charnière de l'itinéraire poétique de Mahmoud Darwich, entre Beyrouth, Tunis et Paris.
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La trace du papillon ; pages d'un journal (été 2006-été 2007)
Mahmoud Darwich
- Actes Sud
- Mondes Arabes
- 30 Mars 2009
- 9782742782642
Cet ouvrage, le dernier publié du vivant de Mahmoud Darwich, rassemble une centaine de textes courts, en vers ou en prose, écrits au fil des jours sans plan préconçu ni la moindre restriction thématique.
Ainsi y trouve-t-on des réflexions à caractère politique, toujours décapantes, et des pensées intimes sur le temps qui passe ou sur l'exil intérieur, mais aussi un éloge du vin ou de la voix d'Oum Kalsoum, des poèmes d'amour, la description d'un arbre ou d'un fruit, les échos d'une conversation à Paris ou le récit d'une rencontre en Espagne et surtout, de bout en bout, le pressentiment d'une prochaine disparition.
En pleine possession de ses moyens, Mahmoud Darwich trace des pistes, pose des jalons, nous dit à chaque page de son journal qu'il a encore tant de choses à nous dire - dont nous ne connaîtrons que les quelques poèmes, sublimes, qu'il a eu le temps d'écrire ou d'achever durant la dernière année de sa vie.
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Ce long poème de Mahmoud Darwich, "Le lanceur de dés", a rapidement fait le tour du monde arabe dès sa publication en juillet 2008, un mois avant la mort du poète.
Emprunt d'une douce mélancolie, il résume toute une vie, en insistant sur les hasards de l'histoire qui ont permis à un enfant de Galilée, issu d'une famille modeste, d'échapper plusieurs fois à la mort et de devenir l'homme mûr qui, désormais, la sent toute proche et cherche à l'apprivoiser. Les autres poèmes qui figurent dans ce recueil ont tous été récités par Mahmoud Darwich ou publiés dans des journaux avant sa disparition.
Ils explorent pour l'essentiel, de façon totalement inédite, le thème central de toute son oeuvre, celui d'un pays "tombé" un jour des cartes du monde.
Grand format 21.30 €Indisponible
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Poèmes palestiniens ; chronique de la tristesse ordinaire
Mahmoud Darwich
- Cerf
- Histoire A Vif
- 8 Janvier 2009
- 9782204088466
Dès les années 1960, Mahmoud Darwich chantait, dans une poésie incisive, sans emphase, toujours métaphysique, le récit mythique et utopique du douloureux passage d'une cohabitation hostile à une convivialité digne : " Mort, Vie, la route est une. " Depuis 1970, année où est parue pour la première fois cette traduction des " Poèmes palestiniens " - poèmes d'avant l'exil qui ont soudé l'identité palestinienne et inscrit le nom du poète dans l'histoire de son pays -, la notoriété de Darwich n'a cessé de croître, ses textes d'être lus dans plus en plus de langues, ses récitals de rassembler des foules, jusqu'aux hommages unanimes le jour de sa disparition, le 9 août 2008. Longtemps épuisé, ce volume contient aussi les rares textes en prose de Darwich traduits en français : ces " Chroniques de la tristesse ordinaire " sont les échos de la vie, tour à tour révoltée, désespérée, d'un Palestinien avant qu'il ne quitte, pour près de vingt-cinq ans, sa terre natale. On y redécouvre les ébauches de dialogue avec l'occupant, une méditation sur la violence et sa place dans l'émancipation des Palestiniens, d'amoureuses évocations de la Terre sainte et de la ville " bâtie sur des saphirs " ... Darwich le Galiléen - il était né près de Saint-Jean d'Acre en 1941 - déclara un jour : " J'éprouve une certaine fierté d'appartenir au pays qui a engendré Jésus. (...) Si le monde est témoin chaque jour de plus d'un nouveau Golgotha, je note avec fierté que le premier Golgotha eut lieu en Palestine. Avoir cela en mémoire aiguise ma conscience personnelle, m'arme d'une grande force morale, ouvre devant moi un vaste horizon humain... "
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En janvier 2002, reclus à ramallah, mahmoud darwich a écrit ce poème, composé d'une centaine de fragments, en réaction à l'offensive de l'armée israélienne dans le territoire palestinien autonome.
Poème immédiat, où chaque fragment capte un moment, une scène, une pensée fugitive. il ne marque pas moins le début d'une nouvelle étape dans l'itinéraire du poète. les images de palestine d'olivier thébaud sont le fruit ale six voyages en cisjordanie et à gaza durant les trois dernières années. elles n'illustrent pas le poème, mais le prolongent d'un douloureux témoignage sur le paysage dévasté où il est né.
Grand format 24.30 €Indisponible