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martine de rabaudy
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Durant les mois qui ont suivi l'annonce de sa maladie de Charcot jusqu'à sa mort en octobre 2018, Florence Malraux a été entourée par des amis qui ont tenté de lui rendre un peu de cette générosité qui était avec son indépendance d'esprit une de ses grandes qualités. À l'Absente est le portrait de cette enfant qui connut la guerre, de cette jeune fille qui sut s'affranchir d'une mère excessive et d'un monument de père, de cette femme passionnée au destin étoilé qui accompagna tant d'intellectuels et d'artistes tout au long de sa vie.
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Qu´il soit attablé dans un grand restaurant parisien, installé avec son whisky en Normandie chez l´inséparable Françoise Sagan, ou reclus dans la campagne varoise pour écrire auprès d´une belle anglaise, Bernard Frank tour à tour fascine, charme, agace voire exaspère. Il suscite des jalousies littéraires, éveille des passions féminines, porte des jugements iconoclastes dans ses chroniques pour L´Express, Le Matin, Le Monde, Le Nouvel Observateur, un demi-siècle durant. Enfin et surtout, ce dilettante éclairé laisse une oeuvre inimitable de mémorialiste où perce son amour fou de la littérature et des femmes, « dans cet ordre », comme il aime à le préciser, et où il assume avec une grâce égale à son ironie cette contradiction de la peur de mourir et de l´angoisse de vivre.
Martine de Rabaudy prend, elle, le temps d´écouter Frank et ses amis, Florence Malraux, Claude Perdriel, Frédéric Vitoux, Jean-Paul Kauffmann, Eric Neuhoff ou Raphaël Sorin, pour brosser un portrait de l´homme personnel et généreux, débordant d´humour et de finesse ; un portrait d´écrivain.
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Electrochocs
Martine de Rabaudy
- Flammarion
- Litterature Francaise Flammarion
- 28 Janvier 2012
- 9782081277366
« Avec les années cahin-caha, je m´étais habituée aux embardées de cette femme, dépressive permanente et mère intermittente. Jusqu´au jour où elle voulut m´étrangler. Ses nerfs craquèrent. Pas mes cartilages. Se méfiant d´elle-même, elle m´avait fabriquée en dur. J´avais dix ans, je voyais mon enfance chavirer. » Il faudra à la petite fille attendre l´âge adulte pour découvrir que cette tentative de meurtre maquillait une tentative d´amour. Un amour dévoyé par la psychose maniaco-dépressive qui cannibalisait sa mère. Pour comprendre cette maladie soignée dans des cliniques psychiatriques à coup d´électrochocs, l´auteur part à la recherche d´autres parmi ces malheureux élus que furent Virginia Woolf, Louis Althusser, Sylvia Plath, ou encore Winston Churchill. Des compagnons de route qui lui permettront d´apprendre à résister sans se dérober, à accepter sans capituler face à un ennemi qui dévasta son enfance. Jusqu´au bout elle s´acharnera à ramener vers la rive cette mère candidate récidiviste à la noyade. Une écriture tenue sanglée par l´humour fait de ce récit non un traité du désespoir mais un hymne à la vie.
© Studio Flammarion