novalis
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Les disciples à saïs ; hymnes à la nuit ; chants religieux
Novalis
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 8 Avril 1980
- 9782070321933
«Nous avons tous de ces moments sur lesquels convergent ou se croisent tous nos chemins, des rendez-vous avec notre âme à de certains carrefours du temps, où ils nous ont conduits et où ils nous déposent, afin que nous en sortions un autre. Mais nous restons le même et croyons nous continuer, stupidement, pour ne nous apercevoir de rien. Combien de naissances avons-nous refusées à notre vie en prétendant la garder comme nôtre, au lieu de la suivre, tout simplement? Novalis a suivi la sienne jusqu'aux confins du monde et sur les franges de l'éternité, s'avançant toujours plus sur le chemin mystérieux qui va vers l'intérieur où l'on commence à deviner pourquoi ce monde-ci n'est que le marchepied de l'autre, et comment il devient possible à qui vraiment le veut, de contourner le trône des apparences. Intellectuellement, cela se produit comme une catastrophe et s'accomplit comme une débâcle; religieusement, c'est une nouvelle naissance; moralement, c'est une réévaluation complète des rapports de l'individu avec l'univers. Nul ne peut, sans se dépasser, apprendre de lui-même qui il est. Ce qu'on croit en penser n'a aucune importance:il faut y aller voir, y aller, se risquer, jusqu'à ce que le mystère passe de notre côté.» Armel Guerne.
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L'oeuvre théorique de Novalis se présente sous la forme d'un magma en fusion de fragments bizarres et de propositions souvent aberrantes. Jamais là où on l'attend, il ne cesse de brouiller les pistes. Sa folie est de vouloir tout penser, jusqu'au détail le plus insignifiant, son audace est de chercher à «tirer de la vie de toute chose». Composé autour de la question esthétique et des rapports entre poésie et philosophie, ce volume inédit en français constitue la carte d'un univers mental en perpétuelle effervescence, traversé de fulgurantes intuitions.
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Pollen est le premier texte publié par le poète et penseur Novalis. Avant de le faire paraître dans le premier numéro de l'Athenaeum en 1798 son ami Schlegel y prélève quelques morceaux et les remplace par des aphorismes de sa plume et de celle de F. Schleiermacher. Les fragments ôtés au manuscrit seront à leur tour mêlés à ceux de Schlegel dans le deuxième numéro de la revue. C'est la version que l'on connaissait jusque là de Pollen. Malgré ses nombreuses affinités avec Schlegel, Novalis est loin de s'accorder en tout avec lui. Nous proposons ici la version d'origine de ce texte. L'ordre des aphorismes choisi est loin d'être fortuit. Novalis s'est attaché à donner à l'ensemble de l'ouvrage une structure organique, le dernier texte étant consacré aux rapports entre auteur et lecteur.
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À la fin tout devient poésie, c'est bien ce que ces fragments parviennent à nous prouver. Si Novalis fut mystique en même temps que scientifique, ces écrits viennent rappeler qu'il fut avant tout poète. Ouverte mais sûre d'elle, la pensée de l'auteur romantique se trouve dans cet ouvrage remarquablement résumée. Le talent de Novalis réside dans sa capacité à dresser des ponts entre des disciplines en apparence éloignées. Pour restituer une totalité disparate, quelle forme plus adaptée que celle de ces fragments ?
Sérieux mais malicieux, le poète est d'autant plus séduisant qu'il sait parler des sciences à un public profane. En véritable artiste, Novalis fait davantage que vulgariser ses savoirs car pour lui la révélation du monde va nécessairement de pair avec sa poétisation.
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"Foncièrement et par nature, Henri était né pour être poète.
Tous les hasards semblaient converger et s'unir pour sa formation, et rien encore n'était venu contrarier le vif éveil de sa vie intérieure. Tout ce qu'il voyait, tout ce qu'il entendait n'était que pour, semblait-il, lui ôter un nouveau verrou au-dedans de lui-même, lui ouvrir une fenêtre nouvelle. Il voyait devant lui s'étaler le monde dans toute l'étendue et la diversité de ses modalités entremêlées et sans cesse changeantes.
Mais c'était un monde encore muet, et son âme, la parole, n'y était toujours pas éveillée. Or, déjà s'approchait un poète qui tenait par la main une adorable jeune fille, afin que, par les sons de la langue maternelle et la caresse exquise et douce d'une tendre bouche, s'ouvrissent les lèvres stupides et qu'en mélodies infinies se développât le simple accord".
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En 1797, Novalis publie ses premiers fragments dans l'Athenaeum, revue fondatrice du romantisme allemand, et continue à en rédiger durant toute son existence. « La poésie est le réel véritablement absolu. C'est le noyau de ma philosophie. » Philosophe, scientifique et poète, il place la poésie au coeur et au-dessus de toutes les disciplines en faisant d'elle celle qui permet d'assurer leur fusion pour mieux comprendre l'univers. Elle est, selon lui, « l'héroïne de la philosophie » et « élève chaque élément isolé par une connexion particulière avec le reste du monde ».
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Roman inachevé d'un poète mort à l'âge de vingt-neuf ans, Henri d'Ofterdingen raconte les voyages d'un légendaire ménestrel qui parvient, après la disparition de celle qu'il aime, à dépasser le désespoir grâce à la poésie. Sur fond de Moyen Âge mythique et merveilleux, Novalis décrit les étapes qui conduisent à cet idéalisme dont il a fait sa philosophie. Traité d'éducation poétique et texte phare de la génération romantique, cette oeuvre publiée de façon posthume en 1802 tient autant du conte de fées que du poème célébrant l'harmonie de l'homme avec le monde. De ces pages inspirées par la quête d'un nouvel âge d'or se dégage «une espérance fraîche et baptismale, pleine de matin, et pourtant vieille comme le monde» (Julien Gracq).
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Art, grammaire, morale, médecine, minéralogie, algèbre, autant de domaines abordés dans ce vaste projet d'encyclopédie. Ni dictionnaire, ni classifi cation rationnelle des savoirs, cet ensemble se veut une « science du tout » à l'infl exion résolument romantique. Dans l'intimité de ce cabinet de curiosités ou de cet antre de chercheur, Novalis désorganise plus qu'il ne classe, libère la pensée plus qu'il ne l'ordonne. Les fragments qu'il o re à lire, à picorer ou à méditer composent entre eux une poésie en acte. Novalis expérimente, donne une forme visible à la pensée comme il transforme la réalité palpable en matière à rêver. Ces notes posthumes mettent en évidence la singularité et la modernité de leur auteur.
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Deuxième tome de la publication des oeuvres philosophiques complètes de Novalis entreprise par les éditions Allia, Semences est particulièrement représentatif de cette symphilosophie que recherchait Novalis, qui permettrait de rendre compte de la totalité infinie du monde. Le fragment, reflet du chaos mobile et variable du monde, est bien sûr la forme qui seule permet d'approcher cette totalité. On trouvera donc dans ce volume en grande partie inédit en français, à la fois des aphorismes politiques, des anecdotes, un ensemble de réflexions sur l'art, réunies sous le titre de Pollen ou Fleurs, et même des dialogues philosophiques. Ce gigantesque magma, plein de fulgurances, qui abolit toute notion de genre et aborde tous les thèmes, est à l'image même de ce que fut le romantisme allemand.
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Les disciples à Saïs ; hymnes à la nuit, journal intime
Novalis
- Fata Morgana
- 8 Juin 2016
- 9782851949660
A la différence de ses traductions de Hölderlin, Rilke et Trakl, disponibles en librairie, l'admirable traduction par Gustave Roud des oeuvres poétiques majeures de Novalis, Les disciples à Saïs et les Hymnes à la nuit, publiée en 1948 par Mermod, était depuis longtemps introuvable. Précédée d'une substantielle préface, où s'exprime la fraternité entre l'auteur et son traducteur, et suivie du Journal intime, elle est en même temps la plus sensible et parfaite version française de Novalis, et une des grandes oeuvres de Roud.
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La gloire des vrais poètes est lente, discrète et chaleureuse comme une braise inextinguible, qui habite d'abord le coeur de quelques-uns, puis se propage de proche en proche et de génération en génération pour toujours plus enrichir et réchauffer les meilleurs. Plus intime que toutes, celle de Novalis aura mis un siècle à s'épanouir, deux pour quitter sa langue et arriver jusqu'à nous, beaucoup plus proche et plus vivante dans sa magie, plus efficace et plus utile à l'âme que tant de voix contemporaines déracinées de leur éternité par la rage de l'actualité. L'audiovisuel tambourine, pétarade, multipliant ses agressions et ses violences; mais entre le lecteur et ce qui est écrit, même si l'on feint de l'ignorer, il y a un pacte de silence qui est le chemin le plus sûr, la voie de toutes les reconquêtes; car «le chemin mystérieux va vers l'intérieur», mène vers le dedans. L'univers est en nous, et dehors, il n'y a que l'orage des apparences. «Là où il n'y a plus de dieux, règnent les spectres.» Esprit de haute précision, d'une curiosité intellectuelle extraordinaire, Novalis, de 1772 à 1802, n'aura eu que vingt-neuf ans pour disposer de son génie, inaugurer et fonder le romantisme, s'initier à l'invisible et opérer cette prodigieuse conversion à la mort (quand il perdit sa bien-aimée) qui lui ouvrit les portes des grands mystères, et lui permit de nous laisser le pur diamant de son Oeuvre, réunie ici en français pour la première fois:une oeuvre où bien souvent les mots, réconciliés soudain avec leur vrai destin spirituel, prennent un accent et acquièrent un pouvoir unique dans l'histoire des littératures, ont une force de pénétration et un retentissement auxquels il suffit de se prêter pour découvrir soi-même, tout simplement, des perspectives nouvelles, immenses et géniales, à son tour.
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Hymnes à la nuit, chants spirituels, disciples à saïs
Novalis
- Les Belles Lettres
- Bibliotheque Allemande
- 14 Mai 2014
- 9782251830094
Texte emblématique du premier romantisme allemand, les Hymnes à la nuit de Friedrich von Hardenberg, alias Novalis, paraissent au mois d'août 1800 dans l'Athenäum. Chef-d'oeuvre incontournable de la poésie allemande, ce cycle de 6 poèmes est écrit dans le contexte de la mort de la fiancée, Sophie von Kühn. Inspiré notamment par la lecture de Roméo et Juliette de Shakespeare, Novalis célèbre les puissances de la nuit. Par leur association du vers et de la prose, leurs références habilement entremêlées au christianisme, à Edward Young, à Schiller, à Jakob Böhme, ou encore à Shakespeare, les Hymnes ont largement contribué à la réputation de la littérature romantique, et n'ont cessé d'influencer les écrivains ultérieurs.
Les Chants spirituels sont publiés après la mort de Novalis. Certains de ces chants, très purs, ont été adoptés des églises protestantes. Par leur utilisation raffinée et ciselée des images, ils expriment toute la complexité du rapport de Novalis à la religion.
Les Disciples à Saïs constituent le premier roman de Novalis. Non publié de son vivant, et resté inachevé, la rédaction de ce texte remonte à 1798. Ce dernier se présente comme un « roman de la nature » en deux parties. Formé à la Bergakademie de Freiberg dans les sciences naturelles, Novalis se penche très tôt sur la question de la nature. Il participe, avec Schelling, Goethe, Baader, Ritter et d'autres à l'élaboration d'une Naturphilosophie, dont la moindre énigme n'est pas - chez Novalis spécifiquement - son caractère supérieurement poétique.
Si la traduction des textes philosophiques et scientifiques de Novalis souffre encore de lacunes importantes, le terrain poétique et romanesque est quant à lui déjà bien balisé. Toutefois, on remet ici en question le Novalis « francophile », excessivement latin, popularisé en France par Armel Guerne (1911-1980). Celui-ci souffre indubitablement d'une forme d'héroïsation et de complaisance. La langue de Novalis, en d'autres termes, y apparaît trop chargée de pathos et son caractère volontiers prosaïque se voit franchement effacé. Cette nouvelle traduction marque donc un tournant dans la compréhension de Novalis en France.
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La gloire des vrais poètes est lente, discrète et chaleureuse comme une braise inextinguible, qui habite d'abord le coeur de quelques-uns, puis se propage de proche en proche et de génération en génération pour toujours plus enrichir et réchauffer les meilleurs. Plus intime que toutes, celle de Novalis aura mis un siècle à s'épanouir, deux pour quitter sa langue et arriver jusqu'à nous, beaucoup plus proche et plus vivante dans sa magie, plus efficace et plus utile à l'âme que tant de voix contemporaines déracinées de leur éternité par la rage de l'actualité. L'audiovisuel tambourine, pétarade, multipliant ses agressions et ses violences ; mais entre le lecteur et ce qui est écrit, même si l'on feint de l'ignorer, il y a un pacte de silence qui est le chemin le plus sûr, la voie de toutes les reconquêtes ; car «le chemin mystérieux va vers l'intérieur», mène vers le dedans. L'univers est en nous, et dehors, il n'y a que l'orage des apparences. «Là où il n'y a plus de dieux, règnent les spectres.» Esprit de haute précision, d'une curiosité intellectuelle extraordinaire, Novalis, de 1772 à 1802, n'aura eu que vingt-neuf ans pour disposer de son génie, inaugurer et fonder le romantisme, s'initier à l'invisible et opérer cette prodigieuse conversion à la mort (quand il perdit sa bien-aimée) qui lui ouvrit les portes des grands mystères, et lui permit de nous laisser le pur diamant de son Oeuvre, réunie ici en français pour la première fois : une oeuvre où bien souvent les mots, réconciliés soudain avec leur vrai destin spirituel, prennent un accent et acquièrent un pouvoir unique dans l'histoire des littératures, ont une force de pénétration et un retentissement auxquels il suffit de se prêter pour découvrir soi-même, tout simplement, des perspectives nouvelles, immenses et géniales, à son tour. Lire Novalis ne peut rien apporter à sa gloire : c'est se faire honneur à soi-même et c'est se rendre un bienfait. Quiconque le mérite, en effet, est devenu un autre en quittant sa lecture, et cet « autre » ressemble beaucoup plus à celui que chacun se doit d'être.
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Après deux maîtres spirituels (Eckhart, Thérèse d'Avila), deux philosophes (Sénèque, Lulle) et deux écrivains (Shakespeare et Dickinson), ce 7e ouvrage de la collection « Ainsi parlait » est consacré à un écrivain-philosophe au des-tin météorique, Friedrich von Hardenberg, dit Novalis (1772-1801), scienti-fique, philosophe et écrivain, ami de Schiller et de Schelling et « disciple » de la jeune Sophie (1782-1797), sa fiancée morte à 15 ans.
Novalis a peu publié de son vivant, mais il est l'auteur de milliers de frag-ments, alliant sciences naturelles, mathématique, politique et philosophie. Marqué par la pensée de Plotin, Leibniz et Fichte, Novalis voit dans l'imagina-tion créatrice le coeur de la métaphysique et de la poétique. Son rêve est celui d'un « système de l'absence de système », où dialoguent chaos et organisation.
Depuis les premières traductions en français par Maeterlinck en 1895, Novalis n'a cessé d'exercer en France une fascination, même s'il a été trop souvent compris dans un sens sentimental, et non comme un projet de transformation pratique du monde. Il a inspiré des philosophes aussi diffé-rents que Heidegger ou Lukacs, mais aussi en France des penseurs comme Bachelard, Blanchot ou Derrida.
Pour faire partager les fulgurantes intuitions du « Pascal allemand » (Car-lyle), lean Moncelon, grand connaisseur de la philosophie allemande et tra-ducteur de l'Ami de Dieu de l'Oberland, a traduit un choix des fragments où cette haute pensée s'exprime sous la forme la plus remarquable.
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Subjugué par la philosophie idéaliste de Fichte prônant le caractère fondamentalement unitaire du créé, parce qu'enraciné dans le moi profond de l'homme qui le ressource sans cesse, le transfigure et lui donne vie, Novalis crée le romantisme en faisant de l'intériorité ténébreuse du moi (Hymnes à la nuit) le lieu de cette élaboration magique et poétique du monde. Il identifie ainsi l'homme du faire (poïeîn), soit le poète, avec le démiurge suprême, Dieu incarné, le Christ...
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La Loire maritime et le Sanitat. Note historique d'après des documents entièrement inédits
Novalis
- Hachette Bnf
- 1 Mai 2017
- 9782013039772
La Loire maritime et le Sanitat, note historique d'après des documents entièrement inédits, par Novalis
Date de l'édition originale : 1862
Appartient à l'ensemble documentaire : PaysLoir1
Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
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